(+ Siobban) this is a nightmare...

Thaïs poireautait depuis dix bonnes minutes dans le hall de l’hôpital, à faire les cent pas en attendant qu’un gynécologue se libère. Hélas, il y avait eu manifestement beaucoup d’urgences depuis son arrivée et le cas de l’irlandaise ne semblait pas être jugée comme une « urgence ». « J’espère que ça ne va pas durer trois plombes… » marmonna-t-elle en passant ses doigts à de nombreuses reprises contre sa montre, agacée.

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J’avais juste eu le temps d’aller voir mon doc pour ma voix et je marchais dans les couloirs afin de pouvoir rentrer chez moi. Avec ma conversation avec Thaïs, je devais aussi prendre rendez-vous avec ma gynécologue pour faire le petit contrôle habituel. Je me demandais bien ce dont j’allais pouvoir lui dire. Mais bon, il fallait mieux lui expliquer et lui dire afin qu’elle ne puisse pas non plus paniquer. Allant dans les couloirs, j’appelais donc ma gynécologue pour prendre rendez-vous. Elle était dans le coin, et normalement, elle n’avait pas vraiment de place. Je soupirais et j’allais voir alors sa secrétaire pour prendre rendez-vous. J’apercevais alors Thaïs, et je me dirigeais vers elle, je lui disais : « Comment va ma sœur adorée ? Tu ne veux pas t’asseoir ? »

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Thaïs respirait la nervosité et l’inquiétude, comme le fait qu’elle fasse les cent pas le prouvait bien. Son front était plein de sueur et si elle continuait ainsi, elle risquait même de se sentir mal. Voilà pourquoi elle sursauta en entendant la voix de Siobban, qu’elle ne s’attendait pas à entendre d’ailleurs, avant de respirer plus normalement. « Je ne suis pas sûre de pouvoir dire que je vais bien… » avoua-t-elle, les larmes aux yeux.

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« Et bien, on va en parler. Tu ne veux pas t’asseoir ? Je n’aime pas trop te voir comme ça debout. » Je ne tenais pas non plus qu’elle fasse un malaise ou autre. Je préférais donc la voir s’asseoir. Je devais avoir de la chance et tout en voyant la secrétaire de ma gynéco, je lui disais : « Mme Tibert, il y a une urgence. Est-ce que Dr Magnus est dispo ? » Je la voyais me regarder prestement, et je lui disais : « C’est pour ma sœur, il n’y a pas de chaise, et je ne voudrais pas qu’elle ait un problème. »

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« Caleb a été renversé par une voiture et il se croit revenu au moins de septembre de l’année dernière, il est amnésique. Il n’a aucun souvenir de moi, de notre couple, de notre mariage ou même du bébé ! » s’emporta-t-elle en respirant de façon saccadée, tentant de retenir ses larmes mais en vain. Il s’agissait de l’épreuve de trop et le pire, c’est que Caleb n’était rien d’autre qu’une victime et qu’elle ne pouvait rien faire pour l’aider. « Je peux rester debout au pire ne t’en fais pas. C’est juste que là j’ai eu un gros coup de stress et je veux être sûre que le bébé n’a rien. »

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« Oui…Pas cool……Calmes-toi…. » La prenant dans mes bras, je lui disais : « Tout va s’arranger, tu verras. » La secrétaire revenait, et elle me disait : « Suivez-moi. » Me tournant vers mon amie, je lui disais : « Vient. » L’aidant à marcher, je l’emmenais voir ma gynéco. Dr Magnus se trouvait derrière son bureau et se levant, elle venait vers nous.

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« Je ne suis pas sûre que ça va s’arranger justement, j’arrive de moins en moins à me le dire ! » avoua-t-elle, au comble de la panique. Comment diable était-elle censée faire alors que son propre mari ne la reconnaissait pas et n’avait plus conscience du fait d’être bientôt père ? « Où va-t-on exactement ? »

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« Chaque problem à sa solution. » Je me demandais bien comment est-ce que j’allais donc faire pour la suite, je disais : « Chez ma gynéco, elle va te prendre en urgence. J’y retournerai plus tard. Viens. » Dr Magnus était une amie de ma mère et donc, j’allais la voir à chaque fois que j’avais un souci. Elle s’occupait bien de moi et donc, je pensais qu’elle pourrait donc s’occuper de ma sœur.

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« Même quand ton propre mari pense qu’en fait il est célibataire ? » lâcha-t-elle avec ironie non sans suivre Siobban, le regard triste mais à raison. Après tout, elle n’était pas dans la merde et ne savait même pas quel comportement elle était censée avoir dans tout ce merdier ! « Tu es sûre ? Mais non je ne vais pas prendre ton rendez-vous voyons ! »

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« Et bien, il faut attendre qu’il se rappelle….»Je devais lui répondre, je lui disais : « Je n’en ai pas eu, je dois attendre, mais c’est une amie de ma mère, alors…..Elle sait lorsque j’ai un souci, je viens la voir tout le temps….Et maintenant, je suis là. Cela faisait un an que je n’étais pas venue la voir. » Dr Magnus me regardait alors patiemment, et je disais : « Merci Docteur de nous recevoir. » Sa secrétaire partant, et voyant qu’elle fermait la porte, je lui disais : « Helen, Thaïs, tu peux la prendre en rendez-vous ? »

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