i just want drink like if this is the last day of my life. (haytam)

D'une manière ou d'une autre, le fait de se sentir en sécurité dans les bras de quelqu'un, procurait à Poppy un bien fou. Et c'est pourquoi elle aurait pu rester des heures dans les bras d'Haytam. Elle ignorait pourquoi il était là, mais il l'était et pour le moment c'est tout ce qui importait. La jeune Silver sentait qu'elle devrait remercier le Dunster pour sa présence, et bien qu'elle ne sache pas encore comment, elle trouverait quelque chose, quitte à passer des semaines à chercher le présent idéal à toute cette attention. Aussi lorsqu'elle sortit de ses songes pour revenir à la dure réalité, Haytam se redressa tout en aidant la jeune Poppy à faire de même puis l'enroula presque aussitôt dans une épaisse serviette qui lui permettrait de se sécher un peu, même si elle portait toujours ses vêtements trempés. Alors qu'elle s'apprêtait à tomber car tenant mal sur ses deux jambes, elle sentit les bras du Dunster l'entourer et la porter jusqu'à son lit. Une fois qu'elle fut poser sur le matelas et dans les draps en soie qui avait du couter un bras, elle se mit sur le flanc et orienta son regard vers la large baie-vitré qu'il y avait dans la chambre. Baie-vitrée qui donnait une vue imprenable sur les éclairages de Punta Cana. Un spectacle magnifique si vous n'aviez pas la tête ailleurs. Aussi alors que la Silver se perdit une nouvelle fois dans ses pensées et dans le vague, elle lâcha un son presque inaudible à l'intention du jeune homme. « Merci... » Elle mordit sa lèvre inférieur afin d'empêcher de nouvelles larmes couler le long de ses joues puis elle ferma les yeux pendant un court instant. Les ouvrants aussitôt lorsqu'elle s'aperçut qu'elle n'arriverait probablement pas à trouver le sommeil.

Je voulais être la protection dont elle avait besoin, l’épaule sur qui elle pouvait s’appuyer, la main qui la tiendrait alors qu’elle s’apprêtait à tomber dans le vide, je voulais être tout ça à la fois, bref son ami depuis toujours, car n’est-ce pas ce dont nous étions avant que notre relation dégénère ? Ce soir, je ne pouvais que lui faciliter la vie, qui aurait cru qu’un jour, le jeune Winchester aurait à aider quelqu’un, à lui enlever un poids des épaules ? Je n’y aurais jamais cru il y a un peu plus d’un an, du moins c’est ce que je pensais. Alors que ses jambes chancelaient, je l’attrapais et la portais pour la déposer sur son lit. Le regard de la jeune cabot se porta directement sur la baie vitrée que je fixais également l’instant d’après histoire d’apercevoir les lumières des bâtiments construits pour les touristes, comme cet hôtel luxueux. Je reportais alors mon attention et lui adressais un sourire alors qu’elle me remerciait. « Tu devrais peut-être manger un bout, ou au moins te changer et te glisser dans ton lit. Je veillerais sur toi cette nuit si tu veux… » Oui j’allais rester à son chevet si elle le désirait, j’allais rester près d’elle à attendre que Morphée s’empare de son corps frêle.

Poppy n'arrivait pas à croire qu'elle devenait aussi faible, aussi vulnérable. Elle commençait cependant à doucement en prendre compte. Elle était resté plus d'une heure entière sous la douche, laissant l'eau froide puis chaude lui glisser sur la peau. Et maintenant qu'elle était dans son lit, observant les lumières qui étaient face à elle. Elle eut comme un déclic. Elle ne voulait pas qu'on s'occupe d'elle, elle ne voulait pas devenir une assisté et encore moins un fardeau. Et qu'importe la personne qui avait décidé de s'occuper d'elle. Même si la jeune Cabot était particulièrement reconnaissante de tout ce qu'avait fait Haytam pour elle, elle se rendait compte que c'était son combat et celui de personnes d'autres. Elle devrait relever le défi, elle devait être forte et par sa seule volonté de survivre et de réussir des choses par elle même. Aussi lorsque Haytam lui annonça qu'il resterait volontiers cette nuit pour s'occuper d'elle, la jeune Silver ne pouvait pas se résoudre à quoi que ce soit. « Non. » Ce fut le premier qu'elle réussit à sortir de sa bouche. Non. Elle agissait peut-être à la négative mais pourtant elle pensait au positif, que ce soit pour elle ou pour les personnes de son entourage. Aussi, afin d'être plus claire et plus précise au près du jeune homme, elle se redressa de son lit, assise ce dernier puis orienta son regard noisette vers le Dunster. L'observant pendant de longues secondes qui lui parurent être une éternité. Elle ouvrit enfin la bouche pour se justifier « Je ne veux pas que tu restes. Je te suis réellement reconnaissante pour tout ce que tu as fais jusqu'à présent. Mais maintenant c'est mon combat, ma peur. Pas la tienne. Je veux que tu partes. S'il te plaît. » Elle observa Haytam un instant puis elle se leva de son lit, inspirant profondément, elle manqua de tomber car elle était encore chancelante, mais elle s'accrocha rapidement à la tête de lit. Elle devait y arriver par elle même.

Je pouvais deviner ce qui se passer dans son esprit à chaque seconde, car j’étais passé par-là. Je pouvais déceler dans son regard, la honte, la peur, l’angoisse, l’énervement, toutes ces émotions trop fortes pour un corps et un esprit fragile, surtout à cet instant. Mon regard ne pouvait la quitter, je n’avais pas pitié non, je voulais être un protecteur, la porter, la mettre en sécurité, je ne voulais absolument la perdre. Je l’observais alors allonger sur son lit, l’air de rien, me proposant de rester, mais contre toute attente, sa réponse, négative, me figea totalement, me glaçant le sang. J’avalais alors ma salive, je souffrais de l’intérieur, comme touché par une balle invisible. Je laissais alors le silence plané, j’aurais certainement dû prendre mes affaires et me barrer, mais j’en étais incapable, c’était comme si mes pieds étaient ancrés dans le sol. Je relevais alors le regard sur elle alors qu’elle m’énonçait la raison de son non, puis d’un geste vif, je m’approchais d’elle, ouvrant mes bras pour la retenir en cas de chute. Je ne la touchais pas car je savais qu’elle voulait se battre seule, être forte. Mon regard vitreux se posa alors sur le sien, et je m’approchais d’elle, comblant les quelques centimètres qui nous séparaient. Mes mains venaient alors se poser sur ses joues froides et je collais mon front contre le sien. « Je sais que c’est ton combat, je le comprends parfaitement. Je ne veux pas empiéter là-dessus, mais laisse-moi rester auprès de toi, juste ce soir… » Je veux que tu sois en sécurité, que tu te rétablisses, que tu tiennes sur tes deux jambes, voilà tant de choses que j’aurais pu dire…

Bien que Poppy persistait à rejeter les personnes de son entourage, et particulièrement Haytam ces derniers temps. Elle savait qu'au fond d'elle, la jeune Cabot voulait seulement une personne sur laquelle elle pouvait s'accrocher et qui serait là pour elle. Mais, comme à son habitude, elle était bien trop fière pour l'avouer et préférait largement de rejeter les personnes qui s'approchaient trop proches d'elle. Aussi lorsque Haytam vint à sa rencontre, jusqu'à prendre son visage entre ses mains et de coller son front contre le sien, Poppy inspira profondément. Elle ressentait quelque chose de profond en elle, elle ne saurait pas le décrire mais c'était comme une douce douleur, comme des milliers de papillons qui s'envolaient. Hochant alors faiblement la tête afin de bouger le moins possible, restant proche d'Haytam, elle ferma les yeux. « D'accord... Juste ce soir... » Elle réouvrit ses yeux et redressa son regard noisette afin de le poser sur les lèvres d'Haytam. Elle ne souriait pas mais on pouvait voir une légère lumière dans son regard qui semblait être assez joyeuse. Elle détourna finalement le regard en fronçant les sourcils. Malgré tout les efforts qu'elle faisait pour éloigner le jeune Dunster, il revenait à chaque fois et Poppy avait de plus en plus de mal à en croire ses yeux.

Tenir Poppy contre moi était quelque chose que j’avais déjà fait auparavant, après tout, nous étions sortis ensemble, bien trop tôt certainement, c’est sûrement ça qui avait totalement foiré notre relation. Malgré tout ce que l’on venait de traverses, les insultes, la réconciliation, la fête des Mathers et maintenant le Spring Break, je me sentais toujours proche d’elle, comme au premier jour où elle m’avait fait rire comme jamais, où elle m’avait fait sentir vivant. Son visage refroidissait à lui seul mes mains pendant que mon front réchauffait son crâne. J’esquissais un sourire alors qu’elle acceptait pour ce soir. La jeune femme détacha alors son front du mien pour m’adresser un sourire, du moins c’est ce que j’avais cru apercevoir. Une lueur dans ces yeux me soulevait le cœur, me faisait soudainement sentir léger, je voyais soudainement le fait qu’elle remonte la pente et j’étais heureux de constater qu’elle allait s’en remettre. Mon regard venait alors se poser sur ses douces lèvres pendant que mon sourire disparaissait. Mon cœur s’emballait alors légèrement, à ma plus grande surprise. J’avalais alors discrètement ma salive, me demandant bien ce qu’il se passait à cet instant précis, alors que le silence venait de nous enlacer dans son doux manteau. « Allez, tu devrais dormir un peu maintenant. » Je l’embrassais alors sur le front puis me décollais d’elle en lui adressant un léger sourire.

Poppy se sentait au fond du gouffre, mais bizarrement et d'une manière qu'elle ne saurait expliquer, le fait de voir Haytam si proche d'elle et qui insistait pour lui tenir compagnie ce soir, la faisait se sentir bien mieux. Elle en oubliait presque les récents évènement qui lui était arrivée. Quoi qu'il en soit, elle avait laissé le jeune homme s'approchait d'elle, jusqu'à ce qu'il prenne son visage entre ses mains et qu'elle sentie son coeur s'emballer sous le contact des mains chaudes du jeune Dunster. Alors qu'elle se perdit dans un océan de réflexion, elle réfléchissait à de nombreuses questions qui demeuraient néanmoins, sans réponses. Commencez t-elle a avoir des sentiments pour le jeune homme ? Parce que même s'ils étaient déjà sortis ensembles, elle n'était pas sûre qu'il y avait vraiment eu des sentiments partagés à l'époque, car ils étaient bien trop différents. Mais aujourd'hui, la jeune Cabot savait que cela commencé à changer. Elle voyait plus souvent Haytam, elle partageait plus de truc avec lui, et elle se sentait bien lorsqu'il était là. Mais était-ce un sentiment amoureux ? En réalité, la jeune Silver paraissait assez confuse et paradoxalement, perdue. Aussi après qu'un long moment de silence eu planer au dessus d'eux, le jeune homme l'incita à aller dormir. Aussi elle mordit légèrement sa lèvre inférieur en reposant son regard noisette sur le Dunster puis elle détourna finalement le regard et ajouta presque dans le vague « Oui... » Hochant alors la tête comme pour appuyer ses dires, elle se dirigea dans la salle de bain pour enfiler des vêtements secs puis lorsqu'elle ressortie de la salle de bain, elle s'avança vers l'unique lit dans la pièce, et se glissa sous les draps, un air pensif placardé au visage.

Je la sentais perdue, hésitante, et je détestais ça, la sentir fragile entre mes doigts, j’avais peur de la briser à cause d’un geste trop brusque et ça me terrifiait. Alors je restais à distance, suffisamment loin pour ne pas la toucher, mais suffisamment prêt pour prendre soin d’elle et la faire rependre confiance en elle. Un léger sourire niché sur mes lèvres, je tentais de la rassurer comme je le pouvais alors que je sentais son visage se réchauffer au contact de mes mains. Je la lâchais alors en lui proposant de dormir, la soirée avait été éprouvante et à voir les cernes qui se dessinaient sur son doux visage, elle manquait terriblement de sommeil. J’observais alors un moment la vue que nous offrait sa chambre d’hôtel pendant qu’elle était partie se changer, puis une fois qu’elle avait pris le temps de se glisser sous les draps, je venais me mettre dans le fauteuil après avoir éteint la grande lumière de la chambre. Je prenais alors mes aises sur le fauteuil qui n’était pas si inconfortable que ça, du moins pour l’instant. Si jamais j’arrivais à m’endormir, ce que je doutais, j’allais certainement me réveiller avec un mal de dos affreux, mais peu importe, l’important n’était pas là.

Poppy ne remercierait jamais assez Haytam pour être là pour elle et prendre soin d'elle comme il l'avait fait jusqu'à présent. Et bizarrement, ils passaient beaucoup de temps ensembles, peut-être était-ce pour ça que la jeune Silver se sentait bien lorsqu'il était dans les parages. Dans tout les cas, elle ne savait plus ce qu'elle ressentait pour Haytam. Si c'était de la compassion, de l'amitié ou un sentiment plus fort, qu'elle n'arrivait pas forcément à décrire. Aussi alors, qu'elle s'éloigna du jeune homme pour partir se changer, lorsqu'elle fut dans la salle de bain, elle s'observa un instant dans la glace, perplexe. Elle avait une sensation dans le ventre, qu'elle n'avait pas ressentit depuis Jimmy. Autant dire que ça remontait à sacrément longtemps. Inspirant profondément, elle passa de l'eau sur son visage puis elle prit finalement l'initiative de sortir de la salle de bain pour se glisser dans les draps du lit. Aussi alors qu'elle observa Haytam, elle ne fut pas surprise de le voir s'installer dans le canapé. Arquant un sourcils et une fois la grande lumière éteinte, elle laissa un long silence planer dans le noir de la pièce puis elle déclara finalement à l'attention du Dunster « Tu vas te tuer le dos sur le canapé. Vient dans le lit, tu dormiras mieux et tu n'auras pas un mal de dos terrible demain au réveil. » Elle avait orienté son regard vers Haytam, et même si elle ne le voyait pas clairement à cause de l'obscurité, elle savait qu'il était là. Aussi Poppy ne savait pas si le Winchester allait la rejoindre dans le lit, mais tout ce qu'elle voulait c'est qu'il puisse dormir calmement sans avoir l'obligation de rester dans un fauteuil qui n'était pas confortable.

Je prenais soin de Poppy plus que de ma propre vie, pourquoi ? Je l’ignorais, c’était comme instinct, quelque chose que je me devais de faire, sinon j’allais me le reprocher éternellement, être encore plus mal que je ne l’étais, ce genre de sensation qui vous détruit de l’intérieur. J’avais attendu patiemment qu’elle aille se changer, fermant les yeux, essayant de penser à autre chose qu’à la tournure de notre relation. Nous étions proches, et pourtant elle tentait de me repousser depuis cette fameuse fête, elle tentait de mettre les voiles à chaque fois que j’étais dans les parages, comme lorsqu’elle avait rompu avec moi, et je n’étais pas sûr de supporter une énième séparation, j’avais besoin d’elle, elle me faisait, en quelque sorte, vivre, oui elle me rendait vivant. Je soufflais alors, un léger sourire à la commissure de mes lèvres car je repensais à nos bons moments, ceux qui me faisaient lever le cœur, me sentir léger. Je perdais automatiquement mon sourire alors qu’elle débarquait à nouveau dans la pièce, comme si je devais masquer cette moue sur mon visage. J’éteignais ensuite la lumière et fermais à nouveau les yeux histoire de ne pas fixer toute la nuit le plafond. Je sursautais presque alors en entendant la voix penaude de Poppy qui me demandait de venir m’installer avec elle, histoire de ne pas me péter le dos. Je me mordillais alors la lèvre inférieure, hésitant. « Non c’est bon t’inquiète pas je… » J’avais l’impression de sentir son regard persistant sur moi alors que l’obscurité nous envahissait. Je soufflais alors un moment et me levais pour venir m’installer sur le lit avec Poppy. J’ignorais si je devais vraiment me mettre à l’aise ou pas, je ne voulais pas la brusquer. Je me glissais tout de même sous la couette et fixais le plafond à nouveau pendant que le silence s’emparait à nouveau de nous. « Tu veux venir… là ? » Je tapotais alors de ma main mon poitrail, me trouvant con sur le coup.