(+Thais) Un Weyss peut en cacher un autre.

« Et je compte bien t’appeler ainsi jusqu’à ce que la mort nous sépare Mme Weyss, je n’ai pas oublié les sacrements de notre mariage à Vegas ! Attends, chantés par Elvis, je ne pouvais que les retenir »laissais-je aller un peu de douceur et de légèreté dans nos retrouvailles pour le moins intense émotionnellement parlant. « Arrête, je n’ai pas envie que tu te maîtrise Thaïs.. J’ai simplement envie de retrouver ma femme avec ses envies quitte à ce que je doive aller dans une supérette à trois heures du matin parce que tu veux une soupe de poireaux » lui répondis-je en déposant un doux baiser sur ses lèvres. Oui, tout comme elle, je voulais retrouver notre vie comme elle était sans la voir se torturer ou agir différemment. En somme, je souhaitais simplement retrouver ma place auprès de ma jolie blonde et prendre soin d’elle comme si rien ne s’était passé. « Thaïs… Je ne pourrais jamais oublier ce que j’ai fait mais je peux t’assurer qu’à l’avenir, je ne faillirais plus et que je ferais en sorte d’effacer ces tristes événements de ta mémoire. Je suis prêt à y consacrer toute ma vie » soufflais-je contre ses lèvres avant de glisser ma veste sur ses épaules. « Tu vas attraper froid, la nuit commence à être fraiche… Et si nous rentrions ? »

Thaïs éclata de rire. « Effectivement, difficile d’oublier ! Mais notre mariage était mémorable au moins… c’était presque trop court d’ailleurs, mari de moi » plaisanta-t-elle car quel bonheur de se faire à nouveau appeler « Madame Weyss » après avoir eu l’impression de n’être ni une vraie épouse ni une future maman pendant des semaines insupportables. Ils avaient définitivement besoin de se retrouver et même si l’irlandaise savait par avance combien elle allait craindre pour tout et n’importe quoi dans les jours à venir… ce n’était qu’un tout petit grain de riz de travers comparé à la joie qu’elle ressentait à l’idée qu’il soit enfin de retour. « Soupe de poireaux ou de dragibus… je vais essayer de ne pas me maîtriser, tu as ma parole. Mais oui j’ai follement envie de rentrer et de me retrouver avec toi et uniquement avec toi, en privé. On a… tellement à rattraper ! Tu crois que l’on peut s’éclipser sans problème ? »

L’entendre rire à nouveau était un luxe dont je ne me serais jamais douté que j’en deviendrais autant dépendant. Durant toute mon amnésie, je n’avais pas souvenir de l’avoir entendu rire aux éclats. Même ses sourires avaient été rares et cela me brisait le cœur. Je ne voulais plus de tristesse dans son joli regard, je voulais que ma femme rayonne et je comptais bien mettre tous les moyens à ma disposition pour parvenir à mes fins. D’ailleurs j’eu tôt fait de la soulever dans mes bras, calant son dos contre mon plâtre pour porter le poids de son corps sur mon autre bras. « Rien à battre si on ne peut pas, je compte bien te kidnapper ! » lui répondis-je avant de m’enfuir avec mon précieux fardeaux vers les jardins. La maison qu’elle occupait ne se trouvait pas bien loin car il suffisait de contourner le lac, ce qui me prit à peine huit minutes. « Euh j’ai les clés par contre… » soufflais-je contrit. J’étais venu directement de l’aéroport au manoir de mes parents pour la retrouver au plus vite.

Thaïs se laissa soulever comme une princesse, souriant de façon rayonnante comme si le rayon de soleil qu’elle savait si bien être venait de se réveiller d’un long et pénible sommeil. Elle l’imaginait en train de faire de petites foulées dans le grand jardin de la propriété, la maison appartement à la famille Weyss n’étant pas si loin que cela, leur permettant de s’y rendre à pied. « Alors kidnappe-moi mon beau prince ! Mais dis… tu n’as pas trop mal à ton bras ? » Malgré ses nouvelles rondeurs de grossesse, Thaïs restait aussi légère qu’une plume, aussi n’avait-il sûrement aucun mal à la soulever mais par principe, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour son bien-être à lui aussi… avant d’éclater de rire à sa phrase, non sans l’inciter à la déposer sur le sol. « Ne t’en fais pas, c’est magique, je suis équipée ! » fit-elle en sortant les clefs de son petit sac à main, ouvrant rapidement la porte. « Au fait chéri… il faut que je me trouve un autre témoin, j’en ai peur. Alec m’a envoyée chier la fois dernière. »

« Non ça va, j’ai plus mal au crâne qu’autre chose à cause du vol mais rien qui ne puisse m’arrêter dans mon kidnapping, je suis un warrior » plaisantais-je n’ayant pas envie de stopper nos retrouvailles pour une quelconque faiblesse. De tout de manière, ce n’était rien qui ne pourrait m’empêcher d’avancer ou d’approfondir nos retrouvailles d’une manière bien plus intense. « Tu es mon héros car j’imagine que ma mère ne m’aurait pas pardonné si j’avais cassé une vitre pour entrer » lâchais-je avec un léger rire avant de la pousser à l’intérieur, l’attirant toujours dans mes bras comme si je refusais de la lâcher d’un seul millimètre ; J’avais tellement besoin de la sentir contre moi, de me dire que nous étions enfin ensemble, mariés. « Ce n’est pas moi qui vais regretter ce crétin… Désolé, tu sais que je ne l’ai jamais aimé ! Tu as des idées déjà ou tu veux que je t’aide ? » lui demandais-je en picorant de baisers, la peau tendre de son cou.

« Tu as mal à la tête ?! Tu veux que je te masse ? » proposa-t-elle avant d’éclater de rire rien qu’à imaginer Anita engueuler son fils comme du poisson pourri à cause d’une vitre. C’est drôle mais elle parvenait à imaginer la scène sans grande peine… ceci dit Thaïs était la sauveuse des situations désespérées et en conséquence, elle avait bien évidemment les clefs sur elle ! Un peu comme si elle ne voulait surtout pas que le moindre détail puisse l’empêcher de fêter pleinement ses retrouvailles avec son mari bien aimé… « J’adore être ton héroïne… ça change d’habitude c’est toi ! Tu me cèdes un peu le rôle ? » fit-elle d’un air adorable non sans papillonner des cils pour mieux fermer la porte du pied et entourer le cou de Caleb de ses bras, déposant un baiser aussi frêle qu’une brise contre ses lèvres. « Je sais bien que tu ne l’aimais pas ! Mais en plus il m’a dit que j’étais une mauvaise amie… j’en ai marre de chercher à contenter tout le monde alors que ce mariage nous regarde surtout nous ! Je pensais demander à Declan… je sais qu’au moins tu l’apprécies et je sais que ça lui fera plaisir. Fais gaffe avec tes bisous ou je vais avoir des titillements mon Zorro ! »

« Je ne serais pas contre un petit massage mais tout à l’heure, pour le moment, j’ai surtout envie d’autre chose » déclarais-je avec un léger sourire non sans m’exclamer l’instant d’après qu’elle était mon héros. « Rien que pour cette fois, je veux bien te laisser le rôle mais ça veut dire que je veux la totale : la sérénade, le fier destrier etc »plaisantais-je non sans la pousser à l’intérieur de la petite dépendance aménagé en véritable petite maison toute équipée, déposant des baisers au creux de son cou, laissant le bout de ma langue tracer un sillon vers son épaule. « Bonne idée pour ton cousin, il sait apprécier les bonnes bières…Et qui te dit que justement, je n’essaie pas de les déclencher ? A moins que ce ne soit pas le moment ? Je veux dire Raphaël a peut-être besoin de repos et toi aussi ? » m’inquiétais-je aussitôt en bon papa poule que j’étais. « Raah, avec tout ça, j’ai complétement oublié que tu devais être au repos. Je peux quand même avoir un petit câlin ? » lui demandais-je sur le ton d’un gamin pris en faute.

« Ah oui, et de quoi s’agit-il ? » fit-elle d’une voix plus séductrice, Thaïs ayant elle aussi envie de retrouver son mari de cette manière, de profiter d’une étreinte à couper le souffle, qui lui ferait oublier toute cette distance détestable qu’il y avait eu entre eux. « Carrément la sérénade ? Merde… j’peux jouer la carte du piano sans le chant ? » fit-elle en grimaçant à moitié pour mieux laisser échapper un petit rire alors qu’il mettant en avant son désir de déclencher les titillements de la demoiselle. C’est que Caleb était diablement doué pour cela et elle sentait d’ailleurs déjà une vague de plaisir et de chaleur l’envahir alors que sa langue jouait au contact de sa peau, pour mieux la faire grogner mais pas de désir tandis qu’il reprenait son côté papa poule. « Chéri je vais bien… j’ai fais tous les examens qu’il faut et je vais très bien, Raphaël aussi ! On retourne au médecin demain en plus pour en être vraiment sûrs mais si tu ne veux qu’un câlin faudra que je fasse une douche froide avant ! »

« Tu ne devines pas ? » répliquais-je avec un léger rire qui se transforma bien vite en éclat de rire. « Ouais, on va éviter la sérénade, je tiens pas à ce que tu déclenches une véritable tempête de neige en plein mois de mars » la charriais-je gentiment avant que je ne décide de passer aux choses bien plus sérieuses. Si seulement elle pouvait savoir combien je la désirais à cet instant précis même si, mon côté papa poule me força à mettre la pédale douce. « Hors de question que tu prennes une douche froide, ce n’est pas bon pour le bébé et ça me priverait de tes titillements » marmonnais-je car pour une fois, j’avais tout simplement envie de la croire lorsqu’elle me disait que tout allait bien. Je glissais alors mes doigts dans son dos pour faire descendre la fermeture éclair de sa robe qui chuta rapidement à ses pieds. « Tu es si magnifique mon cœur » murmurais-je admiratif en la voyant aussi belle dans sa quasi nudité. Je ne pus m’empêcher de la soulever à nouveau dans mes bras pour la conduire dans la chambre où je la déposais sur le lit, capturant ses lèvres dans un baiser langoureux.

« J’ai peut-être une petite idée… petite ! » s’amusa-t-elle à répondre avant que la réponse de Caleb au sujet de la sérénade ne lui arrache un petit rire. Thaïs avait beaucoup de talent en tant que pianiste mais elle ne savait pas chanter. C’était le bel allemand le chanteur, et cela avait toujours été d’ailleurs ! « Tout de suite les grands mots ! Mais je peux te charmer au piano, je suis sûre que je peux ! » se défendit-elle en esquissant une petite moue désapprobatrice avant de hausser les épaules, faussement vexée. Thaïs se sentait bien, dépourvue de tout stress, et était diablement sincère en énonçant qu’il n’y avait aucun problème à redouter. Si la situation changeait, Caleb en serait le premier informé mais pour l’heure… ce n’était pas le cas au contraire ! « Moi non plus je n’ai pas envie de te priver de mes titillements… » murmura-t-elle avant d’embrasser le bout de son nez, se retrouvant bientôt en sous-vêtements, surprise qu’il l’ait dénudée aussi vite. Rapidement, elle fut conduite telle une princesse à la chambre, et allongée avec douceur, non sans répondre avec langueur et passion au baiser de Caleb, dont elle ôtait déjà la chemise. « Toi aussi tu es magnifique… je t’aime tellement si tu savais comme tu m’as manqué… »