(+Thais) Un Weyss peut en cacher un autre.

Sans repère je l’étais mais les mots qu’elle prononçait et les images qui allaient avec me mirent les sens en émoi tandis qu’elle inversait notre position pour venir s’installer au-dessus de moi. Tout mon corps semblait resceptif comme pour palier à ma vue défaillante. C’était une expérience pour le moins intéressante tandis que je me laissais aller à ses baisers, frissonnant, sursautant même par endroit. « Chérie, t’es en train de me rendre officiellement dingue » marmonnais-je tandis que j’essayais de la retrouver dans cette noirceur ambiante, glissant mes mains sur les siennes pour mieux remonter le long de ses bras, la forçant à venir s’installer sur mes cuisses pour mieux me redresser en position assise, capturant ses lèvres dans un baiser des plus enflammés tandis que je partais explorer son corps merveilleux du bout des doigts, redessinant chaque contour avec admiration, comme si, pour la première fois de ma vie, je prenais le temps de la regarder autrement.

Thaïs esquissa un sourire amusé et taquin à sa phrase, comme diablement satisfaite de parvenir à le rendre dingue une nouvelle fois alors qu’ils étaient bien loin d’en être à leur toute première étreinte. L’hésitation et la maladresse n’étaient pas les mêmes, bien au contraire, bien que ces dernières furent bientôt remplacées par une passion dévorante. « Ne crois surtout pas que je ne sois pas dingue de te rendre dingue chéri ! » murmura-t-elle d’une voix envoûtante, comme si elle cherchait à tirer davantage sur la corde raide afin de lui faire atteindre un paroxysme de désir et de plaisir encore jamais égalé auparavant. Ceci étant, Caleb ne resta pas inactif, se redressant bientôt en position assise pour mieux redécouvrir ce corps délicieusement féminin sous ses doigts d’artiste, lui arrachant soupirs et frissons de plus en plus marqués. « Tu es un vrai artiste avec tes mains chéri ! »

« J’ai toujours su que tu cherchais à me faire faire une syncope » la taquinais-je et je voulais bien faire des crises cardiaques tous jours si seulement elle me tourmentait de la sorte quotidiennement. C’est fou ce qu’un sens manquant pouvait vous pousser à faire. Aujourd’hui, je réapprenais à m’approprier ce corps délicieusement féminin en le touchant, en le goûtant et je sentais que mon appétit ne serait jamais satisfait tant Thais me donnait faim d’elle. « C’est à l’œuvre d’Art que je dois tout mon talent mon cœur… Tu inspires mes envies le moins chastes et mes sentiments les plus intenses » murmurais-je au creux de son oreille que je mordillais au passage tandis que mes mains n’avaient de cesse de la mettre à nue, me permettant de caresser cette peau si douce et qui sentait si bon. « J’aime ton parfum, la douceur de ta peau, cette façon que tu as de frémir dès que mes mains te frôlent… Tu es si magnifique Thaïs » soufflais-je tandis que mes lèvres parcouraient sa poitrine généreuse.

« Je sais que tu adores quand je te fais avoir des syncopes ! » plaisanta-t-elle de bon cœur tant elle était soulagée de le voir dans un tel état plutôt qu’en souffrance à cause de ses migraines. Thaïs voulait définitivement lui montrer les choses autrement, et qu’il ne soit pas dérangé par sa condition d’une petite semaine. Lorsqu’il retrouverait le plein usage de sa vue sans que cela ne lui déclenche d’horribles migraines, sûrement regretterait-il leurs folles étreintes… « Je te rassure tout de suite chéri, c’est sans arrêt une torture des plus vives d’être à côté d’un dieu grec tel que toi sans pouvoir te toucher, t’embrasser, te marquer même… le pire restant au supermarché, lieu où ce n’est pas vraiment autorisé ! » éclata-t-elle de rire non sans l’embrasser avec passion la seconde qui suivit, tandis qu’elle sentait les titillements la rendre d’autant plus passionnée et demandeuse de ses caresses. « J’ai envie de te dévorer littéralement tant je suis accro à ta peau amour… » fit-elle tandis que ses mains se faisaient plus baladeuses et frôlaient désormais une partie tendue de l’anatomie de son mari.

« Toutes les mains aux fesses que tu me mets quand on fait les courses, c’est pour ça ? » rigolais-je contre son cou en me remémorant pas mal de scénette de notre vie quotidienne. « Thais… C’est peut-être moi qui vais te dévorer si tu continues comme ça » gémis-je tandis que je n’avais de cesser de caresser sa poitrine tendue, taquinant les pointes du bout de la langue avant que mes doigts ne viennent s’immiscer dans sa culotte car je n’avais pas l’intention de rester sur ma faim. Peu à peu mes gestes reprenaient de leur assurance comme si, j’avais compris que mon handicap provisoire n’était pas une faiblesse mais belle et bien une force car je ne m’étais encore jamais montré aussi attentionné envers ma femme qui pourtant, avait le droit à tous mes égards. Je crois que le fait de ne pas la voir me forçait tout simplement à me montrer bien plus tactile, bien plus gourmand de caresses. En somme, je me faisais encore plus présent dans notre étreinte. « Si tu savais combien je te désire »soufflais-je contre ses lèvres que je butinais tandis que mes doigts dansaient littéralement au contact de sa féminité.

« Possible… tu as remarqué que j’étais particulièrement tactile sur ton divin fessier musclé ? Flûte va falloir que j’trouve autre chose… » rigola-t-elle, faussement embêtée. Thaïs était toujours tactile envers Caleb comme pour se rassurer sur le fait qu’il était bien là, avec elle, et qu’il ne courrait pas dans la direction opposée… mais dans un autre ordre d’idée, elle aimait aussi marquer son territoire et se faire mutine en parcourant ses courses hautement désirables et masculines. Il aurait été criminel de ne pas en profiter ! « Oh mais dévore-moi, je suis tout à toi amant de moi ! » fit-elle d’une voix particulièrement provocatrice, non sans lui mordiller l’oreille au passage alors qu’il s’adonnait à une torture des plus viles contre sa féminité, faisant tendre son corps à l’extrême tandis qu’elle poussait des gémissements de plus en plus forts. « Hautement réciproque chéri je vais finir par exploser si tu continues tellement c’est bon… » avoua-t-elle la respiration haletante, le forçant néanmoins à s’allonger à nouveau pour lui offrir une caresse des plus viles à ton tour, jouant de sa langue contre sa virilité tendue à l’extrême non sans lui ôter avec douceur son boxer en jouant de ses doigts non sans talent.

« Pas besoin, j’aime bien ! » rétorquais-je et pourtant, je n’étais pas très démonstratif en public même si, Thais m’avait appris à relâcher un peu la pression, à me montrer plus prévenant vis-à-vis d’elle. D’ailleurs, j’osais de plus en plus à la toucher même devant des personnes que je ne connaissais pas signe quand même, qu’elle avait bel et bien activé le mode décongélation. « Comme je suis tout à toi » murmurais-je en la poursuivant de mes avances des plus érotiques tandis que je la sentais plus que je la voyais se tendre. J’avais cette impression de la voir autrement, d’être bien plus à l’écoute de ses réactions puisque je ne pouvais les voir et autant dire que cela me plaisait infiniment si bien que je me fis bien plus coquin, n’hésitant pas à venir entamer une danse de lascive avec mes doigts, en elle. Toutefois, Thais ne resta pas longtemps inactif, me forçant gentiment à interrompre mes caresses pour mieux m’allonger et m’arracher des gémissements de plus en plus marqué à mesure qu’elle me torturait de sa langue. « Chérie… Je te veux maintenant ! » la suppliais-je presque tant les sensations me paraissaient décupler au centième.

« C’est vrai ? Bah je vais continuer alors, j’aime bien marquer mon territoire face aux nénettes qui lorgnent après ton corps d’Apollon ! » précisa-t-elle en esquissant une petite moue, ne pouvant s’empêcher de laisser délicieusement sa jalousie s’exprimer sans pour autant que cette dernière devienne envahissante. Cela restait mignon chez Thaïs, et lui permettait de prouver à Caleb combien il comptait pour elle également. Elle le lui prouvait actuellement en s’adonnant à une caresse d’autant plus sulfureuse, jouant sur les rythmes, créant l’effet de surprise un peu plus à chaque seconde jusqu’à ce que l’allemand n’en puisse plus et prononce LA phrase qu’elle attendait, et qui l’incita à remonter vers ses lèvres pour s’en emparer avec un mélange de puissance et de tendresse. « Possède-moi » murmura-t-elle d’une voix assurée, mordillant la lèvre inférieure de Caleb alors qu’elle le relevait en position assise pour mieux lier leurs deux corps de la plus douce des manières.

« Marque ton territoire même si je n’appartiens et n’appartiendrais qu’à toi » rétorquais-je non sans ravir ses lèvres avant que nous nous lancions vers la quête de la jouissance absolue par des caresses sulfureuses jusqu’à ce que je ne tienne plus et dévoile l’étendu du désir qu’elle provoquait en moi. Thaïs mis fin à notre torture commune en liant nos corps et je ne pus m’empêcher de me redresser légèrement pour mieux l’allonger à son tour contre le divan, ravissant ses hanches en m’adonnant à un va-et-vient des plus lents, cherchant à amadouer ce nouveau plaisir que de faire l’amour en aveugle. C’était tellement délicieux, tellement intense que je ne voulais en rater la moindre seconde même si, le besoin et l’envie de la combler fut rapidement plus fort. Aussi, commençais-je par intensifier le mouvement, quémandant à ses lèvres des baisers passionnés et tendres à la fois, laissant notre amour s’exprimer dans sa plus belle expression jusqu’à connaître l’apothéose entre ses cuisses, nos deux cœurs battant à l’unisson. « Je t’aime tellement… Promis, je ne nous imposerai plus jamais de période d’abstinence » murmurais-je bien plus tard, un léger rire tandis que nous reposions dans les bras l’un de l’autre.

« Je te promets de continuer à marquer mon territoire si tu marques le tien, j’adore l’idée de n’appartenir qu’à toi mon amour » murmura-t-elle avant de s’abandonner littéralement à cette étreinte, goûtant avec délice au rythme qu’il leur imposait, d’une lenteur semblable à de la torture mais elle redécouvrait à son tour une toute nouvelle manière de lier leurs corps et leurs sentiments. Leur passion remporta bientôt le lot, les entraînant toujours plus loin dans cette étreinte jusqu’à ce que le paroxysme tant espéré soit atteint et les rendent complètement transis, comblés mais transis comme s’ils venaient de survivre à un véritable naufrage. Et c’était le cas ! « Je t’aime… et j’espère bien que tu ne nous imposeras plus d’abstinence ! Tu vois ce que je vis sinon ? J’espère que tu as aimé au moins… » rigola-t-elle non sans caresser doucement son torse, embrassant son pectoral avec douceur pour mieux ravir ses lèvres avec tendresse. « Comment va ta tête chéri ? »