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J’étais désespéré et désespérant. Elle était bien mieux sans moi, sans tous les problèmes que je risquais de lui apporter. Je n’avais aucun droit sur elle et pourtant mon imagination me donnait toutes les raisons du monde de m’offusquer de sa présence parmi nous. Un autre homme, il y en aurait toujours et moi je ne voulais qu’elle. Une main m’attrapa le bras alors que je m’apprêtais à me fondre au reste de la foule, prêt à perdre mes moyens ce soirs, peut-être importe le prix du regret le lendemain. « Tu vas où comme ça? Je m'attendais à une autre réaction de ta part en me voyant ici. Si ma présence te dérange, ne te gêne surtout pas pour me le dire. » J’avais du mal à l’entendre par dessus la musique, mais son visage me disant tout ce que j’avais à traduire. Elle était visiblement aussi fâchée que moi, mais de quel droit? Je dégageai mon bras de son emprise, je ne voulais pas qu’elle me touche, pas avant d’avoir mis fin à ma paranoïa. «Regardes moi dans les yeux et dis moi que tu n’as jamais couché avec Avery ou eu l’intention de le faire un jour? Dis moi ça et je serai tout à toi.» Je mourrais d’envie qu’elle me le dise, c’était tout ce que je désirais en ce monde. Je me préférais à ses côtés, j’étais un tellement meilleur homme grâce à elle. J’étais simplement jaloux et pathologiquement insécure, il lui suffisait de me dire la vérité et je regagnerais ma place au bord de ses lèvres. Bientôt on m’interpella d’une voix que je reconnaîtrais d’entre toutes. « Dexter! » Je relevai les yeux, croissant Torrey, soulagé de la revoir depuis notre dernière rencontre qui c’était terminé sur une note mélodramatique. C’était rassurant de savoir qu’elle avait repris le goût à la fête. « Je t’avais pas vu, tu viens de descendre? » Un sourire se hissa sur mes lèvres pour la première fois de la soirée. «À ce que tu peux voir, j’étais en train de dormir, mais le bruit m’a réveillé.» Et ensuite mon coeur en avait subit sa première crise du jour. Elle se tourna vers Orlane, lui tendant la main pour se présenter. Je n’aimais pas les voir ensemble, ça me semblait totalement absurde. D’un geste presque inconscient je tendis l’index vers le bras de Torrey, frôlant l’avant-bras du côté inutilisé, puis parcourant sa peau jusqu’à en retrouver sa paume. Je glissai mes cinq doigts entres les siens, pour capturer son attention principalement, pour autre chose également. «Dis moi, est-ce que ça va?» C’était presque un murmure. Je ne voulais pas qu’Orlane entende, bien qu’elle le risquait. Je voulait connaître l’état de son coeur par dessus tout.
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