Je souris à sa remarque sur sa maladresse. Je trouvais ça mignon, comme j'avais trouvé son incapacité à tenir debout mignonne d'une certaine façon la veille. A croire que c'était pas juste l'ivresse de la veille qui rendait cette fille attachante, même désirable, n'ayons pas peur des mots, à mes yeux. Je commença à m'étirer comme un chat dans mes couvertures. Mon sourire s'élargit lorsqu'elle me fit par de la disparition de son haut. Rien de bien étonnant, c'était déjà miraculeux que dans mon bordel, seul le haut soit encore porté disparu. Rha arguais-je avec une petite grimace. Elle avait commencé à s'habiller et elle me couvait du regard. J'esquissa un nouveau petit sourire un peu endormi. Elle commença à s'excuser pour hier soir. Je secouais la tête. Ne t'en fais pas et t'as pas à avoir honte. Ca nous ai déjà arrivé à tous. La rassurais-je avant de me lever, pour l'aider à trouver son haut. J'étais tout nu et me dirigea vers mon tiroir à sous vêtements. J'enfilais rapidement un calbut propre avant de croiser un bras sur mon torse, me frottant la nuque avec l'autre. Tu te souviens de la couleur de ton haut ? Demandais-je. J'avais un peu honte, mais je ne me souvenais pas.
Niveau désordre, j'ai connue pire en étant chez mes parents. Le nombre de vêtements que ma génitrice à dû ramasser derrière moi avant de partir au travail, la pauvre et pourtant je continue encore. Pour moi, ce n'est pas de ma faute, faut juste que je me décide quoi me mettre sur le dos tous les matins et croyez-moi c'est pas une affaire qui roule. « Je sais même pas quelles horreurs j'ai pu te sortir hier. D'un coté, tu m'a un peu "sauver" qui sait sur qui je serais tombé » les cheveux en pagaille, je n'avais pas le temps de tout remettre en place, mon haut, fallait que je le retrouve à moins de sortir dans cette tenue dans la rue, mais je ne pense pas que ça soit conseillé de sortir ainsi. Le regardant se lever, je n'allais pas rater ce spectacle, après tout autant que j'en profite jusqu'au bout non ? Mais la question du haut est rapidement revenue sur le tapis et je n'ai pas pu m'empêcher de faire une tête de désolé, limite de petite fille « Hum... Là, j'crois que tu en demande trop à mon cerveau » en gros, avec la cuite d'hier, ces petits détails ne me revenait pas du tout « Laisse, j'vais appeler une amie, elle va me ramener et puis si possible me trouver un haut, pas que je n'ai pas envie d'excité tout le quartier, mais j'vais prendre ma journée » dis-je en souriant. Faut croire que même dans ce genre de situation, j'arrivais à faire de l'humour.
Je secoua à nouveau la tête. Je comprenais la peur d'avoir été horrible quand on était bourré, ça m'était arrivé et pas qu'une fois. Bon, t'avais un peu de mal à marcher sans que je joue les béquilles humaines, mais promis, rien d'autre dont t'ai à avoir honte dis-je, essayant de plaisanter pour la rassurer. Non, franchement, rien de grave. Et puis, si j'avais mal supporté son état, la soirée aurait prit un tournant différent, elle pouvait en être sûre. Je me leva pour l'aider, pas le moins du monde gêner d'avoir un peu les fesses à l'air. Elle les avait déjà vu et puis dans l'ensemble, j'avais vraiment pas de problèmes avec mon apparence. Disons que là-dessus, j'avais confiance et je me prenais pas la tête. Un petit oiseau et des fesses restaient un petit oiseau et des fesses, pas de quoi fouetter un chat. Bref, j'alla enfiler un caleçon quand même avant d'aller essayer de me rendre un peu utile, quand même. Mouais, je comprenais. J'étais pas défoncé hier soir et pourtant, c'était le trou noir sur ce détail pour moi aussi. Bon, je crois qu'on était un peu foutus. J'allais sans doute tomber sur le haut à un moment ou à un autre mais c'est bien connu : on trouve jamais nos affaires quand on en a besoin. On les trouve quand on oublie qu'on les a cherché un jour. La vie et son humour fracassant. Elle doit bien se fendre à la poire à nous observer en ce moment. Je secoua la tête lorsqu'elle proposa de contacter une amie. C'était se prendre la tête pour pas grand chose. Bataille pas, je vais te prêter un truc. Bon, j'ai rien de très féminin et qui va tomber super bien, mais je peux te prêter un sweat-shirt. Je vais pas te laisser comme ça quand même dis-je en souriant et en me déplaçant jusqu'à mon armoire.
Je me sentais tellement honteuse que je me suis caché derrière mes mains. Faut dire que sur le coup j'aimais m'éclater, mais le lendemain je regrettais toujours d'avoir autant déconné. « Si ce n'est que ça, ça va encore. Faut dire qu'être coller contre un mec, on ne dit jamais non » Ce n'était pas trop l'heure de recommencer ce petit jeu, j'avais un t-shirt à retrouver pour pouvoir m'en aller. Surtout que j'entendais mon lit m'envoyer des ondes pour lui dire de le rejoindre et ce mal de crâne horrible qui ne voulait pas s'en aller. « N'importe, du moment que ça me couvre le haut, j'ai pas bien loin à aller. Et si jamais tu le retrouve, tu peux le brûler ou le jeter, enfin si on ne se recroise pas d'ici là » je regardais autour de moi une dernière fois sachant que peut-être je ne le reverrais plus. C'était comme ça, les coups d'un soir. « C'est gentil, au moins tu m'évite un tel merde. Je n'aurais pas besoin d'appeler tous les pervers de la ville avec mon look » dis-je en parlant d'être à moitié habillé et presque pas coiffé.
Elle était honteuse et visiblement, à l'image de tout chez elle, je trouvais ça craquant. Bon sang, j'étais mordu, moi. Son commentaire me fit sourire. Ouais, une fille un peu instable, qui se colle contre vous pour que vous l'aidiez, c'était pas désagréable non plus, encore moins lorsqu'il s'agit d'une charmante brunette. Mais bon, ça je le gardais pour moi. Enfin bref. Stop au petit flirt en douce : mission du matin, mettre la main sur ce tee-shirt à la couleur particulièrement mystérieuse. Visiblement tous les deux un peu secoués, l'abandon ne tarda pas. Au pire c'était qu'un tee-shirt, non ? Mais j'allais pas non plus la laisser se faire siffler car elle devrait rentrer jusqu'à chez elle en soutif. Je lui proposa de lui prêter un haut à moi, histoire qu'elle ne bataille pas trop et puisse rentrer se reposer. Elle accepta. Heureusement, car ça semblait vraiment être la solution la plus sensée. On avait pas à rendre tout très compliqué. Ca marche arguais-je avec un sourire tandis qu'elle me parlait de son tee-shirt disparu. Je souris. Ca aurait été cruel de ma part lançais-je en me retrouvant devant mon armoire. Je l'ouvris, faisant coulisser la porte, dévoilant ma garde robe. Elle était pas hyper garnie mais en même temps, je me payais tout maintenant. J'attrapa la pile de mes sweat-shirt et la tendit devant moi, vers Deirde. Tu as une couleur préférée ? Lançais-je. J'en possédais plusieurs, de couleurs différentes. Même un rose. J'avais pas ce genre de tabous machos sur les couleurs. Je mettais de tout. L'avantage de s'être fait habillé par sa mère jusqu'à ses dix-huit ans : on est un peu moins chiant.
C'est fou, mais face à lui je me sentais tellement maladroite. L'alcool m'a beaucoup aidé hier et je ne sais pas si j'aurais été capable d'aller aussi loin sans même si au fond de moi j'en avais vraiment envie. Il avait ce coté mystérieux qui me plait tant, qui m'attire. Faut dire que ce genre de mec ça ne court pas les coins de rue et pourtant il était là, en face de moi. « Trop cruel même, j'crois que j'aurais pris une pancarte pour dire au monde entier à quel point tu es cruel en me laissant sortir ainsi » une chance, ce n'était pas ce genre de mec et je l'ai tout de suite compris hier lorsqu'il m'a ramené chez lui. Drôle de rencontre non ? Une rencontre que je n'oublierais pas aussitôt. Le regardant ouvrir son armoire, je n'étais pas compliqué et pourtant il me proposait de choisir ma couleur. Et bien il est même galant avec les vêtements, si c'est pas le comble. « Si t'as du bleu, je me prosterne » ma couleur est surtout le bleu/vert et on va me dire que ça fait garçon, mais je ne sais pas, ça à toujours été comme une évidence « Sinon, n'importe, je ne suis pas une fille compliqué. »
Je ris, lorsqu'elle aborda la façon qu'elle aurait eu de montrer ma cruauté si j'avais osé la laisser travers la rue en soutien-goerge. Le pire c'est qu'il devait vraiment avoir des mecs qui en seraient capables. Enfin, vraiment pas des mecs biens en tout cas. Malgré tout ce qui m'était arrivé, tout ce que j'avais perdu et la chute monumentale que j'avais fait dans l'estime de mes parents, j'estimais toujours être du côté des gentils. Peut-être pas le type de gentils qu'ils voulaient que je sois, mais c'était pas important, pas tant que ça. Bref, je partais direction mon armoire histoire de mettre la main sur mes chandails. J'en attrapais la pile, histoire de présenter les différents choix que Deirde avait. Bon, au moins elle était pas compliquée. J'avais connu des filles très coquettes, qui m'avaient fait resté sur le fauteuil d'un centre commercial tandis qu'elles essayaient l'intégralité du magasin, avec toujours cette moue mi-mécontente mi-séduite, qui avait eu le mérite de me rendre barge. Enfin dieu merci, Deirde était pas de ce genre là. J'attrapa un vêtement bleu turquoise et l'extirpa de la pile. Tu as de la chance commentais-je en le jetant sur mon lit pour ranger les autres. Une fois fait je lui apporta. Tiens.
Je ne pensais pas que j'aurais le luxe de pouvoir choisir ma couleur sachant qu'il ne me laissais pas dans la merde niveau vêtement alors qu'il aurait très bien pu me dire que je cherche mon haut et que je file le plus rapidement possible. Malheureusement, les mecs comme ça, ça existaient. « Merci » dis-je en souriant en enfilant le pull. J'étais enfin prête à pouvoir m'en aller et retrouver mon chez moi ou du moins ma chambre à la Lowell House. Par chance, c'était la journée et peut-être que je pourrais profiter d'être seule pour me détendre et surtout terminé ma nuit qui a été un peu bouleversé par ce jeune homme, mais j'aime ce genre de bouleversement. « Je vais pas m'imposer plus longtemps » prenant mon téléphone ainsi que mes chaussures qui se trouvait à l'opposé l'une de l'autre « Merci, enfin pour ne pas m'avoir laissé inerte sur le sol hier » il était temps pour moi de filer c'est en déposant un baiser sur sa joue, histoire de lui dire au revoir, que je suis sortie de la chambre pour pouvoir enfiler mes chaussures dans l'entrée -vieille habitude-.
J'inclina légèrement la tête en avant dans un "de rien", silencieux. J'allais pas souffrir de la laisser partir avec mon sweat bleu. Je la regarda l'enfiler. En fait, je le préférais encore plus sur elle, celui-là. Enfin, je m'abstenu de faire le commentaire, elle allait peut-être trouver ça un peu bizarre et j'étais pas franchement désireux de la faire flipper. J'acquiesça. Je comprenais qu'elle v veuille rentrer. On est toujours mieux chez soit, encore plus après une longue soirée. De rien, c'est normal. Dis-je en la regardant rassembler ces dernières affaires. J'avais presque un petit poids sur le ventre à la regarder partir. Bon sang, j'étais pas normal. J'allais la revoir. Cambridge, c'est pas si grand que ça. Elle me fit la bise et je resta un peu déconcerté, ne le lui rendant même pas. César Jones, ou es-tu passé ? C'est ce grand blond à côté de ses pompes qui t'a bouffé ? Au bout d'un moment, après qu'elle ai passé le seuil de ma chambre, je la suivis, toujours en calbut. Tu veux prendre un biscuit, enfin un truc à manger ou à boire pour la route ? Proposais-je. Je voulais pas qu'elle se sente obligée, alors je disais bien sur la route. J'avais pas envie de la mettre dehors loin de là mais je voyais bien qu'elle avait envie d'aller se reposer.
Si ça ne tenais qu'à moi, je serais bien resté. En faite, j'ai du mal à me reconnaître. Je ne savais pas ce qu'il se passait dans ma tête. Pourquoi avoir l'envie de rester alors que d'habitude je quitte le lit et aussi l'appartement aux premiers rayons de soleils ? Je ne reste jamais longtemps avec le même mec, préférant vite retrouver un peu de solitude après une nuit génial et là c'était tout le contraire. Lui faire la bise était juste... étrange. C'était quelque chose qui me bloquait avec lui et pourtant il était comme les autres non ? Juste un coup d'un soir alors pourquoi est-ce que je me sentais comme si je partais comme une voleuse ? Comme si je laissais ce mec et que je m'en voulais ? « C'est gentil, mais j'veux pas m'imposer, tu m'as déjà hébergé pour la nuit » dis-je en enfilant mes chaussures avant de regarder autour de moi « Mais je n'oublie pas de te ramener de la décorations si un jour je passe dans le coins » faut dire que je n'avais pas oublié ce petit débat de la veille « Finalement, je veux bien un café si tu as » je ne sais pas pourquoi, mais il me donnait envie de rester plus longtemps.
Accueil
Je souris à sa remarque sur sa maladresse. Je trouvais ça mignon, comme j'avais trouvé son incapacité à tenir debout mignonne d'une certaine façon la veille. A croire que c'était pas juste l'ivresse de la veille qui rendait cette fille attachante, même désirable, n'ayons pas peur des mots, à mes yeux. Je commença à m'étirer comme un chat dans mes couvertures. Mon sourire s'élargit lorsqu'elle me fit par de la disparition de son haut. Rien de bien étonnant, c'était déjà miraculeux que dans mon bordel, seul le haut soit encore porté disparu. Rha arguais-je avec une petite grimace. Elle avait commencé à s'habiller et elle me couvait du regard. J'esquissa un nouveau petit sourire un peu endormi. Elle commença à s'excuser pour hier soir. Je secouais la tête. Ne t'en fais pas et t'as pas à avoir honte. Ca nous ai déjà arrivé à tous. La rassurais-je avant de me lever, pour l'aider à trouver son haut. J'étais tout nu et me dirigea vers mon tiroir à sous vêtements. J'enfilais rapidement un calbut propre avant de croiser un bras sur mon torse, me frottant la nuque avec l'autre. Tu te souviens de la couleur de ton haut ? Demandais-je. J'avais un peu honte, mais je ne me souvenais pas.
(c) darkdreams/marine