Durant dix-huit ans, j'avais été forcé de faire le ménage derrière moi, quand on ne le faisait pas à ma place. Tout devait être rangé, bien à sa place. Puis, j'étais parti et à l'image de tout le reste, ce sens de la propreté avait volé en éclat. J'étais devenu le genre de mecs normal qui, quand il enlève son tee-shirt, ne le plie pas directement, comme dans les magasins. Ca rendait la vie plus surprenante. Et les baisers sur un lit aussi. Foutu chargeur. Elle me demanda si c'était susceptible de se reproduire et je la coupa d'un baiser avant d'hausser faiblement les épaules, une fois à nouveau capable de parler. Peut-être bien. Enfin, déjà, je peux te promettre qu'on fera pas de partouze avec un animal en peluche lançais-je, en souriant de ma vanne. Chez mes parents, j'avais pourtant eu pas mal d'animaux en peluche, soigneusement rangés dans ma chambre (l'ordre, toujours). Mais bon, disons qu'en partant et rassemblant à la va-vite des affaires, j'avais pas eu envie de m'encombrer d'un de mes copains d'enfance. Ca avait pas toujours été comme ça et je me souvenais d'avoir trimballer un lapin en peluche durant des années. Enfin, j'avais mieux à penser en ce moment tandis que Deirde passait ses mains sur mon torse. De ma main libre, j'attrapa le bas de mon tricot, essayant de m'en débarrasser.
Il me plaisait bien. Il restait simple et ne se prenait pas la tête. Son coté "bordélique" faisait son charme et cette petite trouvaille inattendu était juste un moment drôle dans l'acte. Faut dire que ça n'arrive pas tout le temps, mais je ne suis pas cette fille qui va râler pour une chambre mal rangé sachant que la sienne est pas mal et puis on peut toujours tomber sur des objets suspect comme ce chargeur qui se cachait, ne voulant pas être trouvé. « Dommage, moi qui étais prête à partager » répondis-je en haussant légèrement les épaules en faisant une mine triste, mais cette mine s'est vite envolé lorsque mes main partaient à l'aventure. J'aimais le contact et ne pas toucher, rester éloigner et attendre que les choses se passe ? Très peu pour moi. Le voyant essayer d'enlever son haut, je n'allais pas le laisser galérer seul alors avec une main, on a réussi à enlever ce bout de tissu qui était de trop selon moi. « T'es bien plus sexy comme ça » dis-je en me mordant la lèvre inférieur avant de passer une main dans mes cheveux et de venir l'embrasser une nouvelle fois. Je me rendais compte que j'avais besoin de ce contact, de ces lèvres contre les miennes pour me sentir vivante, mais j'ai rapidement mis fin à ce contact avant de me redresser et d'enlever mon chandail à mon haut.
Ce n'était pas là le début parfait d'une nuit parfaite. Je l'avais trouvé défoncé et j'avais dut avoir pitié en quelque sorte. Elle avait faillit se ramasser par terre plusieurs fois et ma chambre n'était pas pleine de bougies, avec une ambiance romantique, mais plutôt plongée dans un léger bordel montrant bien que je m'habituais encore à mon appartement. Je n'avais pas voulu m'installer dans une chambre sur le campus. J'avais envie d'indépendance. Ce besoin, toujours et encore, enraciné au fond de moi. Voilà ce que ça donne de contrôler excessivement son enfant : quand il finit par s'échapper, il le fait pas à moitié. Enfin, peu m'importait. Elle blagua sur mon histoire de peluches. Je pris un petit air contrarié entre deux baisers. Parle pour toi, j'ai jamais été très partageur marmonnais-je avant de capturer à nouveau ses lèvres contre les miennes pour un nouveau baiser. J'arrêtais pas, comme si je respirais mieux à travers sa bouche. Cherchez pas à comprendre, il fallait le vivre. Elle m'aida à me débarrasser de mon haut. La température commençait à grimper. Un sourire de complaisance se dessina sur mon visage lorsqu'elle commenta mon torse. Peu importe la confiance qu'on peut avoir en soit même, y a pas à dire, ça fait toujours plaisir. Elle ne tarda pas à virer le haut et je me concentra à nouveau sur elle. Elle avait capturé toute mon attention. Tu n'es pas mal non plus susurrais-je en la couvant du regard, enfin autant que je le pouvais vu la position actuelle.
Sur le coup, je me sentais vraiment bien. Dire qu'il y a peu de temps je me trouvais sur le sol d'une maison et j'ignore encore où, mais je reprenais mes esprits petits à petits même si demain je vais avoir un mal de crâne affreux. Pourtant, je m'en sortais comme une chef. Mes mouvements restait simple et facile à faire et j'avais encore l'emprise de mon corps ce qui est plutôt positif vu dans la situation où je me retrouve. Lorsqu'il m'avoua qu'il n'était pas partageur, ça m'a fait sourire. « Avec d'autre peut-être, mais même pas tes petites peluches ? » demandais-je tout doucement. Toute façon c'était juste une blague, je préférais de loin sa compagnie qui était bien plus agréable et puis faut pas se mentir, il est très veau à regarder et je n'arrivais pas à quitter son torse, ne plus avoir le contact de sa peau sous mes doigts. Enlevant mon haut, il me trouvait pas mal lui aussi. Un compliment qu'on ne refuse jamais surtout pas dans ce genre de circonstance et pourtant j'avais encore le temps pour me vanter même si c'était plus pour blaguer, car généralement je suis pas ce genre de fille qui se croit super mignonne et parfaite... « Que veux-tu, je fais cet effet à chaque fois » souriante, je posais mon regard sur son torse, essayant de le contempler dans les moindres détails comme si c'était la dernière fois que je le verrais et rapidement, mes lèvres occupaient de nouveau les siennes pour mon plus grand bonheur avant de légèrement glisser dans son cou et le haut de son torse pour revenir à sa bouche. J'en avais besoin, c'était mon oxygène.
Je me mordis la langue. Nan, même pas et j'en ai pas, alors la question se pose pas arguais-je. On était en train de dire n'importe quoi, m'enfin, je m'en foutais comme je m'étais jamais foutu de quoi que ce soit. Tout ce qui comptait c'était elle, Deirde, assise sur moi, la douceur de ce contact, la tendresse couplée à la passion de ces baisers. La perfection. Toutes les petites imperfections s'étaient réunies pour créer ce moment, purement parfait dans son imperfection. (Vous suivez toujours ?) Bref, je me sentais bien et c'était bon. J'avais besoin de retrouver ce genre de sensations. Sa fausse modestie me fit sourire et je ferma les yeux tandis qu'elle recommençait à m'embrasser, sur les lèvres d'abord, avant de déraper vers mon torse. Elle revint rapidement à ma bouche et j'encercla à nouveau sa taille avec mes deux bras avant de rouler sur le côté, de sorte à me retrouve sur le dessus. J'avais essayé d'y mettre le plus de douceur possible même si je me trouvais assez maladroit aujourd'hui. Comme pour atténuer le minime choc, je me remis de plus belle à l'embrasser.
Après ce moment de rigolade et un peu hors sujet, je ne me suis pas attardé à répondre, après tout ce n'est pas notre principal sujet de discussion et puis on avait autre chose à faire de bien plus passionnant. Les sensations se multipliait à force que les minutes passaient et je ne réfléchissais plus, je me laissais aller. Le découvrir, c'est ce que je voulais et je ne m'en privais pas, voulant profiter de chaque seconde passer à ses cotés. Certes, il reste un inconnu à mes yeux, mais le découvrir de cette façon ? Il n'y avait rien de mieux. Après être partie en exploration, je suis rapidement revenue à mon centre d'intérêt : ses lèvres. Faut dire qu'il va devoir rester à une distance très raisonnable pour ne pas que je les sentent contre les miennes... Chose qui risque d'être bien compliqué si je partage son lit . Des frissons ont parcouru mon corps lorsque ses bras se sont posé autour de ma taille et c'est sans m'en rendre compte, mais surtout en une fraction de seconde que je me suis retrouvé à sa place. Allongé sur ce lit que je testais pour la première fois, je pouvais encore mieux le voir lorsqu'il était au dessus et ce sentiment m'a fait sourire. Contrairement à ce qu'il pouvait penser, il est loin d'être brusque avec moi, bien au contraire... Il fait attention à rendre chaque mouvement, chaque moment agréable. Ayant de nouveau possession de ses lèvres contre les miennes, j'ai posé ma main sur sa nuque pour lui faire comprendre de rester contre moi et surtout qu'à présent il ne pouvait pas partir... Non, il est à moi pour le reste de la nuit.
--> LE LENDEMAIN MATIN. J'avais passé une nuit magique. Deirde était définitivement un bon coup. Je n'avais pas trop picolé hier, alors je dormais bien, même si j'avais oublié de fermer les volets de ma fenêtre hier soir (faut dire que, j'avais alors d'autres choses en tête), ce qui faisait donc que ma chambre était maintenant inondée de lumière. Quelle heure il pouvait bien être. J'alla caler ma tête contre mon édredon avec un petit gémissement. Hum. J'avais encore besoin de sommeil. Soudain, j'entendis un truc tomber par terre et, sourcils arqués, je releva la tête, essayant de survoler ma chambre du regard même si ce foutu soleil me donnait mal aux yeux. Deirde était debout, sortie du lit mais l'air pas franchement réveillé et visiblement cherchant ses affaires. Salut lançais-je d'une voix ensommeillée en appuyant mon visage contre un coussin. Je restais ainsi, dans le lit. De toute façon, j'étais à poil donc c'était plus sage même si mon corps n'avait plus franchement de secrets pour elle, maintenant.
La nuit ? Je ne l'ai pas vu passé et une cuite mélangé avec peu d'heure de sommeil avait eu raison de moi. Cette nuit était magique, je n'ai rien à ajouté. Faut dire qu'il sait comment faire pour envoyer une jeune femme au septième ciel et j'avais encore du mal à m'en remettre même si je sentais plus ce mal de crâne me tambouriner qu'autre chose. Me redressant légèrement, il m'a fallu quelques secondes avant de réaliser que je me trouvais das son lit et non à la Lowell House. Cherchant mon téléphone du regard, je me suis lever en douceur, il ne faut pas trop me brusquer à cette heure-là même si en regardant l'écran de mon cellulaire, il n'était pas du tout tôt. Me passant une main dans les cheveux, j'ai rapidement trouver mes sous-vêtements que j'ai enfilé, mais le reste restait plus compliqué -va savoir pourquoi- et pourtant en voulant attraper mon jean repéré dans le fond de la chambre et sans trop mesurer cette force dont j'étais capable un objet inconnu venait de rencontrer la dureté du sol. « Merde » dis-je en chuchotant avant de grimacer légèrement et de me retourner vers le lit lorsque j'ai entendu sa voix qui se faisait agréable aux oreilles « Hey... » Je ne regrettais pas cette merveilleuse nuit, mais je ne suis pas du genre à rester surtout que la plupart des mecs n'aiment pas voir une nana à leur réveille « Désolé pour... Hum, le bruit. » en faite, je ne savais pas trop quoi dire.
Je pouvais comprendre son empressement. Elle avait prit une cuite la veille, elle devait avoir envie de se reposer et c'est toujours plus agréable d'être celui qui se réveille et qui est déjà chez lui. Je pouvais ne pas bouger de mon lit toute la journée si je le souhaitais, alors qu'elle... Et bien, il faudrait qu'elle rentre à un moment ou à un autre. Je tira un peu ma couette sur moi en l'écoutant parler. Enfin elle disait pas grand chose. Faut dire que je préférais ça qu'avoir droit à un speech de bon matin. T'inquiètes, c'est pas grave, le soleil me gênait déjà répondis-je. Je me mordis la lèvre en la regardant, me concentrant un instant sur son visage avant de cesser de fixer, réalisant qu'elle pouvait trouver ça un peu bizarre. Je me redressa dans mes couvertures et m'étira bien, tirant mes bras vers le haut. Une fois fini, je repris la parole. Tu as réussi à retrouver toutes tes affaires ?
Je ne suis pas cette fille qui reste le matin et se pavane dans les bras du premier venu. Plus vite levé et plus vite partie. Au moins, j'évite toutes les belles paroles du matin qui m'agace au plus au point. Je ne voulais pas filer en douce, enfin j'avoue que je voulais essayer, mais avec ma discrétion légendaire, c'était pas gagner. « Peut-être, mais ma discrétion est encore à travaillé... J'y travaille, mais rien y fait » répondais-je en souriant légèrement. Je venais de mettre la main sur mon jean, mais mon pauvre décolleté devait se cacher quelque part, car il était introuvable et étrangement, j'arrivais pas trop à me souvenir d'où j'ai pu le jeter en l'enlevant cette nuit « Ne rigole pas... Mais j'ai mon haut qui est porté disparu » enfilant mon jean, je n'avais pas honte de rester juste avec un pauvre bout de tissu sur le haut. Après tout, il a pu en voir tellement cette nuit. Me tournant vers lui, je n'ai pas pu m’empêcher de le regarder s'étirer en souriant avant de me rendre compte que je le fixais bêtement « Désolé pour hier... Enfin j'ai un peu honte de mon... hum comportement et surtout l'état dont t'a du me trouver » sur le coup, je me sentais vraiment bête.
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Durant dix-huit ans, j'avais été forcé de faire le ménage derrière moi, quand on ne le faisait pas à ma place. Tout devait être rangé, bien à sa place. Puis, j'étais parti et à l'image de tout le reste, ce sens de la propreté avait volé en éclat. J'étais devenu le genre de mecs normal qui, quand il enlève son tee-shirt, ne le plie pas directement, comme dans les magasins. Ca rendait la vie plus surprenante. Et les baisers sur un lit aussi. Foutu chargeur. Elle me demanda si c'était susceptible de se reproduire et je la coupa d'un baiser avant d'hausser faiblement les épaules, une fois à nouveau capable de parler. Peut-être bien. Enfin, déjà, je peux te promettre qu'on fera pas de partouze avec un animal en peluche lançais-je, en souriant de ma vanne. Chez mes parents, j'avais pourtant eu pas mal d'animaux en peluche, soigneusement rangés dans ma chambre (l'ordre, toujours). Mais bon, disons qu'en partant et rassemblant à la va-vite des affaires, j'avais pas eu envie de m'encombrer d'un de mes copains d'enfance. Ca avait pas toujours été comme ça et je me souvenais d'avoir trimballer un lapin en peluche durant des années. Enfin, j'avais mieux à penser en ce moment tandis que Deirde passait ses mains sur mon torse. De ma main libre, j'attrapa le bas de mon tricot, essayant de m'en débarrasser.
(c) darkdreams/marine
