(flashback) Isaiah&Thaïs + be my hero of the day !

Pour sûr, accueillir un animal implique du changement ! Mais Thaïs était certaine, au fond d’elle-même, que d’une part Isaiah serait très certainement en mesure de faire preuve de patience et puis Lady était encore un bébé… cela relativisait les choses car il ne pourrait sûrement pas lui crier après à moins qu’il ne veuille définitivement la traumatiser et faire en sorte qu’elle ait peur de lui. Non, c’était vraiment très peu probable. « Les premiers jours possible qu’elle pleure un peu mais au pire tu peux toujours la prendre dans tes bras pour la rassurer. Elle aura besoin de s’habituer autant à toi que toi à elle. Sauf qu’une fois qu’elle aurait définitivement ton odeur dans le nez, elle ne va plus te lâcher et vouloir te suivre partout… » Thaïs savait pertinemment que si d’aventure elle avait un jour les moyens de s’offrir un chien d’aveugle, dès qu’il allait chouiner, elle accepterait qu’il vienne sur son lit pour pouvoir être dans une espèce de cocon protecteur. Très mauvaise habitude mais définitivement, elle ne pouvait pas laisser un animal en peine en sachant qu’elle avait la possibilité d’y remédier. « Bonjour Lady… » murmura-t-elle d’une voix douce alors que son partenaire de fortune venait de s’approcher de Thaïs, sa nouvelle petite chienne dans les bras. La jolie blonde ne résista pas au fait de lui caresser très délicatement le haut du crâne, histoire de ne surtout pas l’effrayer plus encore. « La pauvre, elle a l’air de trembloter tout ce qu’elle sait ! »

Les paroles de Thaïs me firent sourire. J'espérais qu'elle avait raison et que j'allais pour ma part réussir à bien m'occuper de ma chienne. Sa présence allait sans doute me faire un peu bizarre, j'étais pas habituer à devoir câliner un petit être, mais je n'appréhendais pas tant que ça. Je m'estimais capable de tendresse, encore plus à l'égard d'un chiot. Les raisons de ma présence ici n'étaient pas très sympathiques, mais j'en étais pas fier et puis il m'arrivait de faire de bonnes choses. Après tout, j'avais "sauvé quelqu'un" aujourd'hui. Y avait peut-être encore un peu d'espoir. C'est ma mère qui aurait été contente si elle était capable de lire dans mes pensées. On me donna rapidement ma chienne qui visiblement, n'était pas aussi heureuse que moi. Elle tremblait comme une feuille lorsque je la laissa se blottir dans mes bras. J'étais entre la panique et la joie d'avoir Lady dans mes bras. Mon visage n'avait jamais été aussi expressif depuis mon arrivée à Harvard. Thaïs ne me voyait pas, c'était déjà ça. Je me tourna vers elle, pour qu'elle puisse rencontrer Lady. La jeune femme vint lui caresser doucement la tête, pour ne pas la perturber davantage encore. La femme, assistant à cette rencontre, m'indiqua que c'était normal, que c'était toujours comme ça et que la petite chienne se détendrait. Je l'espérais. Oui, en même temps, ça doit être déstabilisant, être arraché à sa famille comme ça répondis-je d'une voix dans laquelle perçait une forme d'inquiétude. J'allais devenir sa famille, après tout il m'avait fallut deux minutes pour me prendre d'affection pour elle. Je me pencha pour lui déposer un petit baiser sur la tête.

(c) darkdreams/marine

Normal que la pauvre petite chienne soit toute tremblante et en pleine appréhension car non seulement elle venait d’être arrachée à sa maman, mais elle allait devoir en prime s’habituer à un nouvel environnement et, en l’occurrence, à son nouveau maître. N’importe qui aurait été déboussolé à sa place, et les paroles d’Isaiah ne firent que conforter Thaïs dans cette pensée. « Oui mais tu vas lui offrir une nouvelle famille, c’est ça qu’il faut retenir ! Tu lui offres un foyer même… d’accord, ça va vous demander à tous les deux un petit peu d’adaptation mais elle a l’air vraiment adorable. Comment on ne peut pas tomber en amour avec une petite boule de tendresse ? » Thaïs souhaitait que cette petite chienne apporte un peu de joie de vivre dans l’existence de son sauveur du jour, car il le méritait d’une part et puis elle aussi, vu que Lady venait d’être arrachée à sa maman. Il n’y avait rien de plus triste… mais d’un autre côté, dans les races animales en général, dès que la fin de l’allaitement sonnait, il n’y avait plus mère et enfant qui tienne, ils se considéraient comme des semblables point barre, hormis chez les loups peut-être. « Tu as déjà prévu tout ce qu’il faut ou tu as des achats pour elle à faire ? Au pire je peux t’accompagner si tu le souhaites… »