(flashback) Isaiah&Thaïs + be my hero of the day !

« Tu es trop modeste, tu le sais ça ? » reprit Thaïs, dont le sourire radieux ne la quittait décidément plus. Impossible que de ne pas se sentir à la fois légère et terriblement heureuse car non seulement elle n’allait pas passer par la case rattrapage mais désormais, elle avait quelques semaines devant elle pour faire passer quelques auditions à d’autres étudiants en danse en vue de trouver un partenaire. Vraiment, aujourd’hui, Isaiah ne lui avait pas seulement ôté une magnifique épine du pied, il lui avait rendu un fier service, presque sauvé la vie si on se plaçait du point de vue de la jolie aveugle. « Tu as fais beaucoup au contraire… tu as accepté de sacrifier un peu de ton temps pour une nénette que tu ne connais pas vraiment, à faire un truc que tu ne fais jamais alors que tu avais sûrement mille choses bien plus intéressantes à faire… pour moi c’est loin d’être rien et je peux t’assurer que beaucoup d’autres étudiants m’auraient juste bousculée pour passer et tracer leur chemin sans regarder en arrière ! » Thaïs plaça quelques secondes d’à filée une main rassurante sur l’épaule de son interlocuteur tandis qu’elle espérait sincèrement le revoir, ne serait-ce que pour le remercier… ce serait déjà un potentiel début ! « J’étais sérieuse en disant que je voulais te remercier… je ne veux pas passer pour une relou de base mais tu as sauvé mon année là, et tu m’as donné pléthore de temps pour rebondir et trouver un autre partenaire. Je voudrais vraiment te rendre la pareille, si je le peux, n’importe comment… ce qu’il y a c’est que je ne sais pas ce que tu aimes. Tu as une passion dans la vie ? »

Croyez bien que j'adore qu'on me dise combien je suis un garçon formidable, généreux et héroïque. C'est bon pour mon égo et demandez à n'importe qui : des compliments, on en reçoit jamais assez dans toute une vie. Enfin, Thaïs y allait vraiment pas doucement là-dessus et elle allait peut-être réussir à me faire rougir. Ca avait dut m'arriver quelque fois, la dernière fois je crois quand ma mère m'avait forcé à enlever un pantalon sale sur le parking de mon établissement scolaire. Ca faisait environ dix ans. A croire que cette fille avait définitivement un pouvoir magique. Elle m'appuya une main sur l'épaule. Elle irradiait et je devais faire tâche avec mon air un peu penaud. Elle insista une nouvelle fois sur le fait que je l'avais sauvé et qu'elle voulait absolument me le rendre. Sauf que elle pouvait pas m'aider. J'avais pas besoin de quelqu'un pour m'aider à passer un examen et elle me connaissait pas, donc pas suffisamment pour m'aider à vivre avec toutes ces fois gravées dans mon esprit ou j'avais merdé. Elle pouvait pas non plus m'aider avec mon père. Ni à faire renaître ma mère, sans doute confinée en cet instant dans notre petite maison familiale, le regard voilé, en train de cuisiner. Elle ne pouvait pas non plus me renvoyer à Yale. Elle pouvait rien faire pour moi, rien qui me fasse sourire comme elle me souriait en ce moment. Sauf que voilà, allez le lui expliquer. J'aime le sport, enfin, excepté la danse. Répondis-je un peu bêtement, à défaut de savoir quoi lui dire d'autres. Elle allait me prendre pour un débile totalement plat, un sauveur, ouais, mais un sauveur débile. Enfin, peu importe.

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Irradier comme un soleil… à vrai dire, Thaïs avait appris à aimer son existence avec le temps. Cela lui avait demandé des efforts, de la patience et du temps, trois éléments d’une équation particulièrement douloureuse la marquant encore de temps en temps. Mais désormais, elle acceptait son existence comme elle venait, sans rien attendre de précis, s’émerveillant des petits bonheurs qu’on lui offrait. Aujourd’hui en faisait partie car il allait sans dire que sans son aide, Thaïs était bonne pour refaire une année et devoir trouver une somme colossale d’argent très rapidement… à part vendre son corps, elle n’aurait sûrement jamais eu d’autre alternative, pas avec un gros prêt sur le dos et des factures s’accumulant déjà dans ses finances plus que fragiles. Pourtant, même ce genre de problème ne semblait pas entamer son sourire à toute épreuve, pas plus que les merdes s’étant additionnée jusque là… Thaïs avait mille raisons de se plaindre mais aucune qui vaille la peine qu’elle ose la chose pour autant. « Tu aimes le sport c'est-à-dire ? » reprit-elle d’un ton léger et manifestement intéressé car à ses yeux, c’était une piste comme une autre à approfondir. A priori, aucun risque de le gêner ou de paraître intrusive dans sa vie privée en cherchant à savoir quel sport il pouvait bien aimer… « Je ne peux évidemment pas te promettre l’impossible mais suivant ce que tu aimes je peux essayer de trouver des idées. J’ai l’habitude de trouver des plans b à la dernière minute, tu as bien vu ! » poursuivit-elle avant de laisser échapper un petit rire n’ayant rien de moqueur. Elle ne savait pas comment se comporter avec Isaiah car il n’était que mystère et questions restées sans réponses… mais elle allait trouver une idée. Il le fallait, elle le lui avait promis et une fois sa parole donnée, elle était définitivement donnée. Orgueil d’irlandaise…

Aussi petite et savonneuse soit elle, je lui avais filé une perche avec ma réponse maladroite et évasive. Naturellement, elle la saisit, car de toute façon elle avait que ça et car je sentais, non je savais, que cette fille lâchait pas le morceau rapidement. J'étais pas étonné même si ça me commençait à me mettre un peu de mauvaise humeur. Je pouvais être un vrai sauvage parfois, absolument pas timide mais des fois juste pas d'humeur à être sociable. J'essayais de me contrôler cependant : Thaïs était sympas et elle cherchait à me faire plaisir là. Elle me questionnait pas pour trouver un plan pour me détruire, nan, elle cherchait une idée de service à me rendre. Soit, je lui avais rien demander, mais je pouvais pas lui reprocher de faire ça, ça aurait été immonde de ma part. La natation, j'en fais depuis que je suis gosse, ou encore tous les sports de ballon, le foot en général. Ou ce qui se pratique dans l'eau. Désolé, c'est vaste m'excusais-je. J'avais toutes les peines du monde à être concis, à faire dans la précision. Après, j'étais honnête : j'avais pratiqué et je pratiquais toujours un gros éventail de sport et mon bon feeling à l'eau (ainsi que mes bonnes performances *siffle*) expliquait mon affection légèrement plus forte pour les piscines et donc la natation, même si le tout début, le port du bonnet de bain me débectait. Brr. Elle me rappela son talent indéniable pour dénicher des plans alternatifs. Je lui renvoya un sourire. Ouais, c'était plus approuvé. C'est vrai que t'es pas trop mauvaise pour ça. Enfin, je te souhaite bonne chance quand même pour ce nouveau défi. Franchement, j'apprécie que tu veuilles me rendre la pareille, mais pour l'heure, y en a pas l'occasion.

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Le fait d’être aussi butée pour le coup partait d’un bon sentiment : loin de Thaïs l’envie de connaître toute la vie d’Isaiah, ou de le pousser à lui confier ses plus sombres secrets… elle cherchait juste une piste envisageable pour elle et quoi de plus évident que de commencer par ses passions. Certes, avec sa vue manquante, elle risquait de peiner à lui offrir une revanche au basket ou encore moins au foot, mais par contre la natation pouvait être intéressante. « Et si on privatisait une piscine ? » lança-t-elle d’un ton à la fois sérieux et malicieux, preuve qu’il valait mieux prendre ses paroles pour argent comptant car elle était suffisamment folle pour risquer un truc pareil. « Cela voudrait dire pas de slip de bain ou de bonnet… donc un peu plus de classe au naturel et puis avant que tu me sortes que ça peut être dangereux pour moi, je sais très bien nager, puis je peux rester à un endroit où j’ai pied, ça m’empêchera pas de te lancer de la flotte dessus ! » L’ouïe de la jolie irlandaise était suffisamment aiguisée pour éviter la majeure partie des accidents typiques chez les aveugles et puis Thaïs avait oublié d’être stupide dans sa vie : elle ne risquerait pas de se lancer des défis débiles ou bien de chercher à jouer aux héros… elle voulait juste faire passer si possible un bon moment à Isaiah, point barre. « Ce n’est qu’une idée, tu peux refuser bien évidemment, je te rassure tu n’as pas le couteau sous la gorge ! C’est ça où je t’invite quelque part à manger, lieu de ton choix. » Le moins que l’on puisse dire, c’est que Thaïs avait le cœur sur la main… sans chercher à être trop imposante. « Ça me ferait plaisir de te faire plaisir, vraiment. Après tout on dit que c’est le geste qui compte, non ? »

Sa proposition me fit instinctivement sourire. Disons que je m'attendais pas franchement ça ça et le ton qu'elle avait prit montrait bien que cette fille n'avait pas froid aux yeux. Enfin, je sentais pas la moindre ambiguïté et c'est peut-être en cela que résidait le charme de Thaïs : cette assurance, ce franc-parler. Elle me semblait pas difficile à cerner, toute en légèreté. Alors que j'avais tendance à avoir le sentiment de sentir le monde entier peser sur mes épaules, la présence de cette fille était à la fois irritante et sympathique. On gagnerait tous à être plus comme la blonde en face de moi. Sauf qu'on est pas tous fait pour être comme ça. Je la laissais parler, méditant en attendant sur sa proposition. J'avais rien contre le fait de me baigner à poils et si ça risquait pas de me faire bannir des piscines, j'aurais put le faire. Ca peut paraître prétentieux, mais je n'estimais pas le moins du monde avoir à être gêné de mon physique. Le fruit d'années de sport et d'alimentation saine bien que gourmande, ou juste le développement d'une assurance à toute épreuve. Bref. Elle avait l'air profondément bien attentionnée, à vrai dire je songeais même pas à douter de ses intentions. Tout était limpide et je m'en délectais sérieusement malgré l'exaspération qui me gagnait par fois, par vagues. C'est gentil commentais-je. Oui, elle était gentille, nul doute là-dessus. J'afficha ensuite à mon tour un sourire satisfait. Et tu m'as percé à jour, j'ai jamais été très adepte des bonnets, ni des maillots de bain elle allait me prendre pour un dingue. Huhu. Ou elle allait croire que je lui faisais du rentre-dedans. Non, elle ne pouvait pas : je prenais soin d'adopter un ton rieur, amical, histoire de gommer toute ambiguïté. Je croisa ensuite mes bras sur mon torse, sans la quitter des yeux. Enfin, j'aime aussi beaucoup manger, alors c'est à ta préférence. Ajoutais-je.

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Il fut un temps où Thaïs était une adepte de la natation, sans forcément être ultra douée mais disons qu’elle savait nager et aimait ça. Cela lui donnait une excuse pour aller à la mer ou à la piscine, au moins… mais cela constituait l’une des très nombreuses activités qu’elle ne pouvait plus faire désormais, et bien que la proposition qu’elle venait de faire à Isaiah frôlait la folie, elle n’avait pas hésité une seconde à la proférer, comme si c’était quelque chose de naturel ou pire, de viscéral. « Ah toi aussi ! Les bonnets… je ne sais pas qui a inventé ce genre d’horreur mais je le félicite pas ! Non seulement j’ai jamais rien connu de plus galère à mettre mais en prime ça glisse tout le temps donc au final ça ne sert pas à grand-chose. Le chlore devrait subir pour tuer les bactéries et nous empêcher d’être emmerdés par ce genre de détail pourri ! » s’indigna-t-elle faussement sans perdre pour autant son sourire, revenant peu à peu à la raison tandis qu’il lui offrait un magnifique plan b sur un plateau d’argent. « J’avoue que pour la piscine c’est peut-être un peu présomptueux de ma part MAIS j’ai un bon coup de fourchette moi-même et il y a pléthore de restaurants sympa à Cambridge… tu aimes quel type de cuisine ? Française ? Japonaise ? Chinoise ? Indienne ? » Thaïs avait l’impression de lui faire limite passer un interrogatoire en règle et ce fut sans nul doute ce qui lui fit esquisser une petite moue désolée pendant quelques secondes. Ce n’était pas son genre d’être aussi « intrusive » mais là c’était juste pour la bonne cause, et fait de manière exceptionnelle.

Je ne connaissais personne qui estimais être mieux pour nager avec un horrible bonnet visant clairement à vous donner une tête étrange et si le slip de bain moulant m'avait jamais gêné, c'était uniquement car j'estimais avoir honte de rien en dessous de la ceinture. Tout le monde n'avait pas autant d'assurance que moi à ce niveau là. Je pouvais donc qu'acquiescer aux paroles prononcées par Thaïs. C'est clair, si j'aimais pas nager à ce point, j'aurais déjà laissé tombé à cause de ces broutilles mais oui, j'aimais trop ça. Et puis j'étais obligé de me plier à cette conformité vestimentaire que dans les cadres scolaires ou de groupes. Il était très rare de me voir avec un bonnet sur la tête dans une piscine se trouvant dans un cadre familial ou amical. Quand elle reprit la parole, elle me fit sourire à nouveau. Ah bah voilà, elle s'en rendait compte. Proposer à un mec qu'on ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam une heure plus tôt de nager les fesses à l'air avec vous dans une piscine, c'était quand même fort, même si ça m'avait pas fait rougir jusqu'aux oreilles en bredouillant des excuses. Et sans qu'elle ai eut le temps de me laisser un peu de répit, ça repartait. Des questions. Vous croyez qu'elle allait me baffer si je répondais à nouveau avec une réponse méga évasive à la "je suis pas compliqué, je mange de tout" ? C'est pourtant ce qui me brulait les lèvres. Mon père avait toujours eut en horreur les restaurants : il se plaignait toujours du service et du reste. Un client emmerdeur comme on en fait plus. J'avais pris l'habitude d'y aller qu'avec ma mère, c'était ses moments "mère-fils", même si on passait franchement plus de temps à manger qu'à discuter de moi et ce que je pouvais bien faire de ma vie. J'aime bien manger indien, ça fait une éternité que j'en ai pas eu l'occasion. Répondis-je, lui ouvrant une porte.

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« Personnellement ça doit faire un siècle que je n’ai plus mis les pieds dans une piscine mais rien à voir avec une histoire de maillot ou de bonnet évidemment ! » plaisanta-t-elle volontiers bien que Thaïs n’aurait jamais été arrêtée par une bête histoire de bonnet… même si elle trouvait cela aussi désagréable qu’inutile, elle se serait pliée aux règles comme le commun des mortels. Ceci dit, la perspective de lui offrir une bonne bouffe dans un restaurant sympa la rassurait, à vrai dire : Thaïs paniquait lorsqu’elle se rendait dans un lieu inconnu pouvant être potentiellement dangereux pour elle… or, se rendre dans une piscine, c’était risquer de plonger la tête la première dans le grand bassin parce qu’elle n’aurait pas pu se diriger avec sa canne, par exemple. « Tu aimes la nourriture indienne ? J’ai envie de te dire banco alors ! J’ai quelques bonnes adresses en tête mais si tu en as une que tu préfères, je suis évidemment toute ouïe, après tout c’est toi le chef ! » La tempétueuse blonde avait dirigé la danse, maintenant, c’était Isaiah l’homme de la situation. Surtout qu’il valait mieux que le choix du restaurant lui plaise, ce serait tellement dommage qu’il ressorte de ce dernier déçu… « Il faudra que tu me dises quand tu es disponible, aussi. Je m’en voudrais de t’imposer une heure et une date mais je ne connais pas trop ton emploi du temps alors je te laisse le choix et du restaurant, et de l’horaire. Je peux m’arranger sans problème de mon côté. » A sa décharge, sans partenaire de danse, elle était seule décisionnaire de ses horaires d’entraînement. Ses cours étaient extrêmement espacés dans la semaine et comme elle n’en n’avait jamais le soir… c’était tout bénef.

Je vois répondis-je. Chacun sa passion hein, bien que j'aurais pas dis que nager représentait à l'évidence pour moi ce que la danse représentait pour elle. Ca représentait juste un moyen de me vider un peu la tête, d'oublier tous les problèmes, toute la pression, pesant au quotidien sur mes épaules. De là à aller s'imaginer que mes nerfs lâcheraient si je passais pas une journée sans barboter c'était vraiment beaucoup dire. En fait, je pense que je n'étais juste pas un passionné. Davantage un touche-à-tout, dans tous les sens du terme. J'étais tout aussi peu difficile pour la nourriture mais c'est vrai qu'indien, ça remontait un peu, j'avais pas mangé ça depuis la rentrée en tout cas, ça c'est sûr et j'étais jamais contre ce qui pouvait me plonger dans un état, même purement léger et éphémère, de nostalgie. Dans le fond, je devenais très sentimental comme garçon, c'était l'effet de Cambridge sur moi et j'étais pas sur que ça réjouisse mon paternel. Enfin, peu importe, j'avais rien demandé de tout ça alors si je devenais un petit ourson en peluche, ce serait sa faute. Je suis arrivé en ville qu'en septembre alors franchement, je suis pas très bien placé pour nous choisir un restaurant quand j'ai du mal à rentrer chez moi certains soirs hum. Moi et mon sens de l'orientation légendaire. Chut. Je te laisserais me guider dans Cambridge, si ça te conviens. Proposais-je. Elle devait pas me trouver très entreprenant et c'est vrai  que c'était pas trop mon truc, de jouer les petits chefs. J'avais tendance à me laisser vivre, à laisser le monde s'activer autour de moi. Peut-être car, malgré les illusions, j'étais encore profondément englué dans le cocon familial. Jusqu'à ma majorité et la relève prise par mon père, ma mère m'avait toujours couvé un maximum et maintenant, mon père s'abattait à son tour sur moi, dirigeant ma vie d'une main experte et trop froide pour appartenir à un paternel soucieux du bonheur de son fils unique. J'étais là pour lui et j'avais tendance à me dire que, tant qu'à être coincé à Cambridge, autant rester définitivement de recul, remué par les autres. Thaïs, au moins, faisait ça en douceur et en m'incitant à participer plus activement à nos actuelles prises de décision. Faut que je gère mes cours et mes entraînements, du coup, même si je rentre d'habitude plutôt tôt en soirée, je peux pas te donner une date précise pour l'instant. Au pire, file moi ton numéro, comme ça on se tient au courant ? Proposais-je en attrapant mon téléphone portable.

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