Duncan&Thaïs + elle a une descente que j'aimerais pas remonter à vélo !

« Pas grave attends, moi j’ai pas de sac à bonbons, j’peux le pousser à faire la démo ! Genre, tu me donnes une liste de mectons que t’aimes pas et je leur fais leur fête avec Miaouss, c’est un bon deal ça non ? Heu ouais pour la couleur de cheveux c’est ce que j’allais dire, attends le dix sept mars et direct je serai rousse donc ça va faire blond, brun, roux… la classe, ça pourrait être limite notre propre drapeau tu sais ! » N’empêche, leurs délires allaient sans arrêt crescendo, sans connaître de limite et il n’y avait aucune raison d’en vouloir puisque l’alcool désinhibait complètement leurs actes. Voilà pourquoi Thaïs pris un malin plaisir à détruire plus ou moins le couple que Duncan lui avait désigné, n’ayant aucune espèce de pitié pour eux en jouant un jeu méritant limite un prix pour l’actrice qu’elle était. Sincèrement, elle comprenait combien elle avait loupé sa vocation ce soir ! « J’avoue, si on se trouve sans arrêt des trucs où on est bons, on est pas sortis de la berge… mais pas grave, on va finir par prouver qu’on a le don d’ubiquité tu vas voir ! » Néanmoins la suite manqua de faire éclater Thaïs de rire car si elle était bonne actrice, le Mather était purement et simplement puissant sur toute la ligne. Surtout qu’il devait toujours être en nénette et forcément… bah cela rendait son discours nettement moins crédible et sérieux ! « En même temps, tu reçois tellement les baffes avec un je ne sais quoi de brillant que bah… ça aide ! Hey pas con le coup de la table… tu vas voir, personne frappera jamais une nénette aveugle et bien bourrée ! » fit-elle avant de se diriger – toute seule cette fois-ci – jusqu’à la table en question pour mieux viander les verres et autres assiettes présentes sur la table afin de s’y allonger en soupirant d’aise. « Bah quoi ? Merde c’est l’heure de la sieste, et la sieste c’est sacré alors vos gueules les mouettes ! »

« Si jamais tu ne peux pas encadrer la gonzesse ? Bah je lui refait le portrait façon Picasso période déstructurée et le tour il est joué direct tu sais ! Pas bien compliqué… faut pas chercher midi à quatorze heures comme ça ! Par contre autant j’ai été inspirée pour les secrétaires, Miaouss, les gardes du corps et notre drapeau, autant pour le slogan je sèche. T’as une idée lumineuse partenaire ? » demanda-t-elle subitement sans cesser de tomber à corps perdu dans l’hilarité comme si cela devenait petit à petit une seconde nature chez elle. Bah, cela ne datait pas d’hier que Thaïs avait pleinement sa place dans la confrérie des Mathers, à se demander même pourquoi elle n’y était pas allée de prime abord. Sûrement pour ne pas tomber dans un poncif quelconque, allez savoir… quoi qu’il en soit, la belle blonde ne bougea pas d’un cil, s’agrippant au défi de Duncan comme une moule à son rocher même lorsqu’il fonça pour défendre son honneur. Merde, en un rien de temps, ils furent virés par les videurs et le pire… c’est qu’ils en marraient ! « Déchiréééééés c’est notre prénooooom ! » chantonna-t-elle ultra faux avant d’éclater de rire encore plus fort : « tu sais que du coup… on a pas versé un radis au bar ? ‘Tin ils ont pas gagné leur soirée vu ce qu’on s’est picolé ! Mais merde… y’a même po de gagnant !! Ca craint du boudiiiiiin !! »

« Ouais pas con, carrément ! En fait on est même pas obligés de le trouver tous seuls comme deux cons… on fait une réu avec binouzes à la clef et y’a bien un glandu qui va nous en sortir un de la mort qui tue ! » Le propre des grands dirigeants, c’est de savoir déléguer. Si le Mather et la Cabot parvenaient déjà à déléguer pour ça, cela prouvait qu’ils avaient tout compris à la vie, non ? Même si pour l’heure, ils venaient surtout de se faire virer comme deux mal propres du bar par nul autre qu’un videur ayant davantage une allure d’armoire à glace que de bisounours en puissance. « Vais noter dans un coin de ma tête qu’on revienne pas ici surtout ! » s’exclama Thaïs, n’ayant aucune envie d’être ruinée jusqu’à la moelle parce que le barman se souviendrait de leur descente infernale et de leurs défis pourris… même si ces derniers avaient été exécutés avec énormément de classe ! « Au pire on fera des défis encore plus bidons… perso j’ai pas envie de me taper un sermon de ma coloc’ donc je suis pour qu’on fasse de la merde, en plus il fait bon dehors, ça donne presque envie de tester l’écho d’la rue, pas toi ? » Une chose était certaine, lancée comme elle l’était, Thaïs n’avait pas juste envie de s’allonger sagement dans son lit à la Cabot House… elle voulait profiter encore un peu de cette folle soirée !

Thaïs avait littéralement l’impression d’agir au ralentit tant elle avait d’alcool dans le sang mais au moins, la donne la faisait se marrer comme une baleine. L’avantage énorme d’être plein comme un œuf, c’est de tout voir de façon extraordinairement fun. C’était justement le cas de l’irlandaise, déjà positive parmi les positifs au départ, et qui avait toujours eu l’alcool gai – heureusement pour elle, sans quoi ce serait d’une tristesse… « On va les rendre riches… ou pauvres ! T’imagine si on s’barre en étant virés à chaque fois et qu’on boit comme des trous dans chaque ? On va créer l’ardoise du siècle mec !! La classe internationale !! » Une anecdote dont Duncan pourrait sans peine se vanter auprès de ses camarades Mathers, qui ne seraient probablement jamais assez aussi loin dans la déchéance alcoolique… après tout, on cherche la classe où on peut, et Thaïs n’avait aucun mal à la voir dans son plan machiavélique à rendre chèvre tous les barmans de Cambridge ! « Okay deal ! Mais tu me laisses pas tomber hein ? » fit-elle en se marrant, non sans monter sur le dos de Duncan au passage avant de beugler, de sa voix hautement marquée par l’alcool ingéré dans la soirée : « TAIOOO TAIOOOO TAIOOO FERME TA GUEULE REPONDIS L’ECHOOOOO !! »

Spoiler:

Thaïs & Duncan

Ce genre de soirée sans prise de tête et remplie de délires, j'aimerais en passer plus souvent, nul doute que je risquais de rappeler cette petite blonde. C'est encore quelque chose qu'on va devoir faire ensemble ça ! Ruiner le plus de bar possible en picolant comme des trous et en se faisant virer par la suite. La prochaine fois qu'on se voit, on se fait un autre bar du coin. Disais-je en me marrant de plus belle. Si ça continue comme ça, on aura nos visages collé sur tous les bars du coin avec écrit 'Wanted' dessus .. Elle me fit ensuite savoir qu'elle accepte le marché à une seule condition, que je ne la fasse pas tomber au sol. Je me marrais alors avant de reprendre la parole. Hey t'as vu comment je suis bâti comme un Dieu Grec ? Je ne vais pas te lâcher, je ne suis pas une petite nature. Oui quand je suis bourré je dis vraiment n'importe quoi. L’irlandaise vint alors se caler sur mon dos et commença à hurler dans toute la rue comme une diablesse. Je me marrais alors que quelques personnes ouvraient leur fenêtre pour nous insulter et nous dire de nous taire. Finalement alors que j'étais mort de rire, j’aperçus un petit magasin ouvert la nuit. Haha, viens on va se chercher une bouteille, j'ai encore soiiiiif. J'entrais à l'intérieur toujours avec Thaïs sur mon dos sous le regard perplexe du caissier.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

HJ:

Cela faisait un bon siècle et demi que Thaïs ne s’était pas autant lâchée alcooliquement parlant avec quelqu’un. C’est fou ce que c’est bon la honte ! En tout cas, il lui tardait autant de se refaire ça en compagnie de Duncan, sans prise de tête, que de se teindre les cheveux en roux pour la Saint Patrick… ça allait envoyer du pâté, très clairement ! « Moi j’dis… on va devenir de véritables légendes !! Quand on ruine des bars, on le fait bien nous au moins ! Moi je dis : mission acceptée ! » Thaïs comptait mener à bien cet énième défi qu’ils venaient mutuellement de se lancer avec un plaisir non dissimulé. Après tout, il n’y a pas de mal à se faire du bien comme dit l’autre… « Si tu me lâches pas ça va, puis j’avoue, Apollon il a tout copié sur toi en fait, c’est ça ? » L’irlandaise pouffa littéralement de rire face à sa connerie, non sans s’époumoner la seconde qui suivit dans les règles de l’art. Lorsqu’elle se mettait à beugler ultra faux, elle ne faisait pas semblant, mais l’intérêt était bien de s’attirer les foudres du voisinage, n’est-ce pas ? « Pareil vais mourir de soiiiiiif ! Diiiis, on ruine ce bar ci, chiche ?! »