ZEP&JHU - « L'alcool et l'indignité tuent sûrement. »

« L'alcool et l'indignité tuent sûrement. »

T'aspires un grand coup sur ta clope et recrache la fumée, vous marchez côte à côte puis machinalement tu lui reprends la main, tu sais pas pourquoi tu le fais mais tu le fais quand même. Pendant que ta main retrouve la sienne tu tournes la tête vers lui et tu lui souris. C'est comme ce « merci » c'est rien au fond mais pour toi c'est important ! Tu restes bien dix secondes comme ça et faut pas croire dix secondes c'est long, regardez vous même, fixez un point et compter jusqu'à dix, vous verrez, seulement quand toi, Jhules, tu le regarde t'as l'impression que le temps passe à la vitesse de l'éclair. « Ça va mieux? », tu acquiesce de la tête en souriant « Oui un peu mieux .. hm .. Zep' j'suis désolée vraiment .. t'aurais jamais dû me voir dans cet état .. » Sauf que là ma pauvre Jhules fallait pas que tu parles t'as oubliée que t'étais toujours bourrée ? Alors tu sens encore une larme qui monte dans tes yeux, sauf qu'elle faut pas qu'elle coule celle là sinon t'es fichue, ça va être les chutes du Niagara. Alors tu plisse les yeux en te disant que ça fera barrière, dans ta tête c'est la folie tu te force à penser à autre chose, tu veux pas pleurer et sans te rendre compte tu serre légèrement sa main. T'as besoin de sentir un présence, de te dire que si tu pleure il va te prendre encore plus pour une tarée. Tu tire une nouvelle latte sur ta clope et tu te calmes doucement. Tu tourne la tête vers Zep une nouvelle fois, te dresse sur la pointe des pieds et pose tes lèvres sur sa joue, un geste tellement anodin et surtout qui sert à rien, mais t'as envie de le faire alors voilà tu cherche pas à comprendre et tu le fais.

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Allez, Zep’ tu vas quand même pas t’imaginer des scénario, hein? Elle est bourrée, de toute façon. Comme si elle pense ce qu’elle dit. Ne commence pas à croire tout ce qu’elle dit, sinon t’es fichu. Il fallait à tout prix éviter que mon cerveau s’active et que je me fasse des illusions, parce qu’il n’y a rien de pire. Enfin, sa voix m’a fait sortir de mes rêveries alors qu’elle me dit qu’elle allait mieux et accompagna sa réponse d’un sourire. Si ça continuait, j’allais craquer avant la fin de la soirée. Non, Zep’ il ne faut pas. Après tout, si ça se trouve, elle est déjà casée, a un mec ou elle est juste pas ce type de femme. Sa main s’est retrouvée de nouveau dans la mienne. J’ai fermé les yeux pendant une fraction de seconde. Je devais absolument me resaisir. Bien qu’elle avait été malade et avait probablement éliminé la majorité de l’alcool qui coulait en elle, il n’en restait pas moin qu’elle était toujours sous son emprise. Elle n’était pas la Jhules que je connaissais et ma tête devait le comprendre. Tout comme mon cœur qui devenait presque fou. Je me suis retourné vers elle en sentant sa main serrer la mienne. Je lui ai adressé un petit sourire. Bon dieu ce qu’elle est belle. J’aurais bien voulu reprendre mes esprits, revenir dans le droit chemin, mais ses lèvres sont venues se poser sur ma joue, diminuant encore plus ma capacité à résister. À lui résister. J’ai détourné la tête et regardé en avant, marchant à ses côté comme si rien ne s’était passé, comme si ce foutu baiser ne m’affectait pas alors que c’était tout le contraire. J’avais encore plus envie maintenant de m’arrêter, de prendre son visage entre mes mains et de l’embrasser… mais je ne le ferais pas, parce que j’étais plus souvent qu’autrement « un bon ami » et ça s’arrêtait là. Je n’avais pas envie d’entendre ces paroles sortir de sa bouche. Puis, j'ai vu les bâtiments que je reconnaîtrais entre cent, ceux d'Harvard.

ZEPPELIN ─

Mes doigts et les siens se sont croisés et les miens se sont refermés sur sa main. Je n'avais pas envie de la laisser partir.

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« L'alcool et l'indignité tuent sûrement. »

Vous êtes presque arrivés et tu te dis que t'as pas envie de le quitter, t'as enfin l'impression d'être autre chose qu'un trou alors tu veux pas que ça s’arrête ! « On est presque arrivé. » et là tu te demandes si il l'a fait exprès t'as bien compris que vous êtes presque arrivés et ça te fais tellement chier. Tu plonges son regard dans le sien t'as envie de lui dire que tu veux pas qu'il te laisse, que tu veux rester avec lui. Tu sens ses doigts qui se referme sur ta main, tu fais de même, non toi non plus t'as pas envie qu'il parte, tu te sens tellement bien à côté de lui. Vous arrivez devant les grandes battisses et tu t'arrête, tu le regarde un instant et tu te jettes enfin à l'eau « Zep … me laisse pas … je sais pas... c'est euh ... » tu te tais un instant puis tu reprends avec une toute petite voix, limite inaudible « J'ai besoin que tu sois là … s'il te plaît ... » tu sais pas ce qu'il va te dire et tu t'en fous, de toute façon tu peux pas revenir en arrière, tu lui a dit et c'est trop tard pour revenir en arrière, des fois l'alcool te fais faire des choses bizarres, mais des fois tu dis des choses que tu ne pourrais jamais dire les si ton esprit était clair. T'as toujours ta main dans la sienne, tu veux pas la lâcher. Tu baisses les yeux, c'est trop bizarre pour toi, t'es tellement pas habituée à ça !

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Il ne fallut que quelques minutes de plus avant d’arriver à destination. Le campus universitaire était là, devant nous. Même à cette heure, les bâtiments étaient géants, imposants. Et pourtant, rien ne retenait plus mon attention que celle qui marchait à mes côtés. Jhules. Quand j’ai sentis ses doigts se refermer sur ma main, j’ai senti comme cette chaleur en moi. Ça me faisait presque chaud au cœur, parce que pour un instant, j’avais espoir. Ça pouvait être bien, si à la fin, nous avions notre happy ending. Sinon, je serais juste très décu. Mais bon, au fil du temps, je me suis habitué. Et je ne sais pas si elle s’amusait à me torturer ou si elle était sérieuse, mais voilà qu’elle me demande de ne pas la laisser. Nous sommes maintenant face à face et vous savez cette envie que j’avais quelques minutes plus tôt de poser mes lèvres sur les siennes, elle avait laissé place à un autre désir, probablement mieux. Je n’avais envie que de la prendre dans mes bras, ne pas la laisser partir, justement. Je vous jures, si ça n’avait pas été silencieux, je n’aurais pas entendu cette seconde phrase ou elle m’a dit qu’elle avait besoin que je sois là. Au moment ou j’allais lui répondre, je remarque qu’elle a baissé les yeux. J’ai posé ma main libre sur sa joue. Bordel qu’est-ce qui me prennais?

ZEPPELIN ─

Et sans avoir lâché sa main, je me suis dirigé avec elle vers l’entrée de la maison des Quincy. J’espérais seulement que le garde soit endormi, comme ça lui arrivait quelques fois. Par bonheur, je l’ai vu bien assis dans sa chaise/fauteuil avec presque le filet de bave qui lui coulait de la bouche. J’ai alors regardé Jhules.

ZEPPELIN ─

Et j’ai monté les marches jusqu’à ma chambre sans jamais la lâcher.

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Tu sens sa main sur ta joue et tu relèves les yeux vers lui, tu te pinces les lèvres en souriant, genre le mini sourire tout timide. Tu te reconnais plus du tout, où elle est la Jhules croqueuse d'homme, celle qui se fout des sentiments comme de l'an quarante, mais au fond ça te déplaît pas, t'en arrives même à aimer ce petit truc qui naît en toi. « T’inquiète, pas question que je te laisse toute seule ce soir. » tu le regardes et tu te mets à sourire encore plus, t'as envie de sentir ses bras autour de toi, rien de plus juste ses bras! Vous vous retrouvez devant les portes de Quincy House, tu n'y a jamais foutu les pieds et tu te dit que cette maison doit pas être bien différente de celle des Cabots. Une fois entrez vous remarquez le garde qui dort sur le fauteuil, t'as envie de rire en le voyant avec son filet de bave qui coule mais tu te retiens, ce serait trop con de se faire choper comme ça. Zeppelin te regarde « C’est bon, la voie est libre. », vous avez l'air d'agents secrets en mission, vous montez les marches à pas de loup sans vous lâcher la main, une fois en haut Zep' ouvre la porte de sa chambre et tu le suis, il referme la porte derrière toi et puis tu sais pas pourquoi tu le serre contre toi sans rien dire, vous restez quelques secondes comme ça, tu ne dis toujours rien, la moindre parole serait superflue. Une fois l'étreinte finie tu t'éloigne un peu « Zep … ça te dérange si je prends une douche ... ».

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Une fois arrivé à ma chambre, évidemment je lui ai ouvert la porte, dévoilant ma chambre plus bordélique que jamais. Elle ne sembla pas y prêter attention pourtant. J’avais des vêtements qui traînaient un peu partout, tout comme des cahiers. Vraiment, une chambre typique de gars, d’étudiant comme on l’imagine. J’ai levé les yeux au ciel pendant qu’elle était dos à moi, me disant que j’étais stupide d’avoir laissé ma chambre dans un tel état. En même temps, je ne savais pas que j’aurais de la visite ce soir. Puis elle s’est retournée et m’a serrée dans ses bras. Tout de suite, j’ai eu ce sourire niais collé au visage. J’étais affreusement bien. Trop bien pour être honnête, mais j’ai quand même profité de ces quelques secondes en entourant, moi aussi, son corps de mes bras. Une fois l’étreinte terminée, je l’ai regardé, tentant de caché mon immense sourire – ou du moins le rendre un peu plus discret – me disant pour la énième fois depuis que je l’ai rencontrée qu’elle était très belle. J’avais bien l’habitude de dire des filles que je croisaient qu’elles étaient canons, sexes, mais il était rare que je les qualibient de belles, simplement. Elle me demanda ensuite si elle pouvait prendre une douche.

ZEPPELIN ─

Je m’activai dans la chambre, prenant une serviette propre au passage, me dirigeai vers ma commode et en sorti des shorts et un t-shirt avant de revenir vers Jhules. Je lui tendis ce que j’avais en main.

ZEPPELIN ─

Heureusement, Harvard étant une école assez réputée, chaque étudiant possédait sa propre salle de bain. Inutile de lui montrer donc ou elle se trouvait et inutile de devoir sortir de la chambre et risquer de réveiller quelqu’un ou croiser le gardien. Elle referma la porte et je m’activai à ramasser le plus de trucs qui trainaient et à surtout débarasser mon lit de tout ce qui l’encombrait.

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Tu fais pas attention au bordel et pourtant il est là, tu vois que Zep s'active a te trouver serviette et habits pour dormir il revient vers toi, tu lui dis « Merci » un sourire aux lèvres puis tu entre dans la salle de bain, ferme la porte et te déshabille pour entrer dans la douche. L'eau coule désormais sur ton visage et ça te fais un bien fou, tu remonte les mains du bas te visage jusqu'à tes cheveux, tu te sens beaucoup mieux, cette ivresse qui ne t'avais pas quittée commence à s'évaporer petit à petit, sans aucun doute grâce à la douche. Tu te savonne, te rince, te sèche et enfile les habits que Zep vient de te filer, tu sors de la salle de bain en séchant tes cheveux dans la serviette. Tu remarques qu'il y a moins de bordel qu'avant que tu sois entrée dans la douche et ça te fais plutôt sourire. Tu plie la serviette et là pose sur le rebord du lit « Heu.. j'te la mets là, merci.. ». En fait t'es un peu gênée parce que ouais t'as repris tes esprits mais tu rappelles très bien les dernier événements comme ton magnifique pâté sur Inman Square, t'as honte, terriblement honte qu'il t'es vue dans cet état tellement pitoyable, alors tu restes debout face à lui, t'ose même pas bouger, tu baisse les yeux et te force à fixer le sol et rien d'autre, puis tu pense aussi à ta main dans la sienne et ses bras autour de toi. Tu te dis qu'il a fait ça pour te faire plaisir parce que t'étais bourrée, tu n'arrêtes pas de te remettre en question et pourtant c'est pas Jhules qui fait ça, non Jhules elle est trop fière pour ça, trop parfaite et tu te demandes qui est cette inconnue qui prend possession de ton corps, tu ne te reconnais pas et ça te fais limite peur, t'as toujours les yeux rivés vers le sol.

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Elle vient à peine de refermer la porte que déjà je m’active à ramasser mes cahiers. Je les placent sur mon bureau en une belle pile, histoire que ça aie l’air presque ordonné. Le tour des vêtements ensuite. J’en ramasse quelques-uns et les sent histoire de voir s’ils sont propres ou non (a) et fait un espèce de tri. Les sales se retrouvent finalement dans un grand sac, ce sera à laver, tandis que les propres se retrouvent pêle-mêle dans les tirroirs de ma commode. On se fout un peu de l’ordre là, tant que ma chambre n’est plus le bordel qu’elle était. Je n’ai pas eu le temps de tout ramasser que déjà elle sortit de la salle de bain. Je la regardai de haut en bas avant de lâcher un petit rire, rien de bien méchant. J’allai prendre la serviette et la mis dans le sac de vêtements sales avant de me retournet vers elle.

ZEPPELIN ─

Au moment ou ces paroles sortirent de ma bouche, je réalisai ce que je venais de dire. Bravo Zep’. Si tu voulais rester discrèt, c’est raté. C’est à cet instant que j’ai remarqué qu’elle semblait timide ou je ne sais quoi. En tout cas, elle fixait le sol. Je m’avançai lentement vers elle et posai ma main sur son épaule.

ZEPPELIN ─

J’en faisais peut-être, probablement, trop, mais qu’importe. Je voulais qu’elle se sente bien, c’est tout. Je regardai ma main sur son épaule et je ne sais pas, j’ai eu l’impression pendant une seconde que c’était … de trop? Je ne sais pas, la toucher ainsi. Peut-être qu’elle était de ces personne qui n’aiment pas qu’on les touchent trop, bien qu’elle ne semblait pas s’en soucier pendant que nous marchions. Elle semblait pourtant moins intoxiquée en ce moment, ce qui était bien. Je souris à cette pensée.

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« Tu sais, j’arrive pas à comprendre un truc. T’arrive à être jolie même en portant des shorts et un t-shirt assez banal et assez démodé. » Tu souris, tu lèves la tête vers lui un instant puis la rebaisse en te pinçant les lèvres, en fait ça te fais vraiment plaisir d'entendre ça. Il s'avance vers toi et pose sa main sur ton épaule, ça te surprends, c'est pas vraiment le genre contact que t'as l'habitude d'avoir avec les hommes. « Ça va? Tu veux t’asseoir? T’allonger un peu? » Tu hausse les épaules, il a toujours sa main dessus, tu la prends et la retire, non pas parce que ce contact te déplaît bien au contraire mais tu préfères retrouver cette chaleur dans la tienne. Vous êtes face à face, ta paume de main contre la sienne, tu plonge ton regard dans le sien, t'as encore les cheveux mouillés et quelques gouttes coulent dans ton dos. Tu croise tes doigts avec les siens et le referme sur sa main, tu ne le lâche pas du regard. T'aimerais que cet instant dure l’éternité mais tu sais bien que c'est juste pas possible. Vous restez bien cinq minutes comme ça l'un en face de l'autre, aucun de vous n'a dit le moindre mot, vos mains sont toujours entrelacées et t'as une folle envie de l'embrasser, seulement tu sais pas tu hésite. Et si votre baiser cassé toute cette magie... T'as pas envie que Zep ne deviennent qu'un mec de plus avec qui tu couches, t'as envie de prendre ton temps, d'apprendre à le connaître et puis peut être apprendre à aimer...

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J’étais là, debout devant elle. Ma main qui était sur son épaule se retrouve dans la sienne après qu’elle l’aie prise. Peut-être ne me faisais-je pas d’illusions après tout? Peut-être qu’elle aussi, elle m’aime bien? J’arrive plus à bouger, je suis comme hypnothysé, mon regard est ancré au sien. Ses doigts se referment sur ma main. Je fais de même. Je me rapproche un peu plus d’elle. Je dévie mon regard qui se perd sur une goutte qui coule le long de ses cheveux et que je regarde glisser jusqu’elle ne tombe sur le chandail. Je reporte ensuite mon regard sur Jhules. La proximité entre nous me rend nerveux. J’ai peur de faire un faux pas, un truc que je regretterais. L’embrasser par exemple. C’est interdit. Pourtant mes lèvres n’attendent que ça. Savoir quel est le gout des siennes. J’ai envie juste d’un petit baiser, innocent. J’hésite. Je sens la tension qui monde, elle est presque palpable. Qui va craquer en premier? Pour penser à autre chose, je tente de regarder ailleurs, mais mon regard revient toujours vers elle. Une mèche de ses cheveux vient de tomber devant ses yeux. De ma main libre, je la repousse et la place derrière son oreille. Je glisse ensuite cette même main dans la poche de mon jeans parce que je sais, je sens que si je ne le fais pas, je risque de la poser sur ses hanches pour ensuite effectuer une légère pression afin de la rapprocher de moi et que si nos corps, nos visages se rapprochent encore plus, je vais commettre l’irréparable. Je me mets alors à penser à voix haute, je ne la quitte toujours pas des yeux.

ZEPPELIN ─

À chaque pose, mon visage se rapproche inconsciemment du sien. J’en ai tellement envie. Résiste Zep. Mais elle est tellement belle, comme ça avec mes vêtements, les cheveux encore mouillés. Bordel.

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