ZEP&JHU - « L'alcool et l'indignité tuent sûrement. »

Ven 16 Mar 2012 - 5:38

« L'alcool et l'indignité tuent sûrement. »

Quelques verres dans le nez, tu marches même plus droit. Regarde toi pauvre meuf désespérée, ouais t'as trop de fric tu sais même plus quoi en fait que tu vas te bourrer la gueule toute seule au bar et puis en plus t'en ai fière. Tu te dis que t'emmerdes le monde, que tu veux te sentir exister mais meuf, c'est pas en devenant un vrai trou à queue, en fumant tout et n'importe quoi et en buvant comme pas permis que tu vas t'en sortir, t'es au courant de ça. Non mais regarde toi, pauvre fille assise seule à sa table, parce que ouais t'as beau avoir le compte en banque bien remplie tu n'en ai pas moins pauvre. T’avale tes verres les uns après les autres te disant que plus tu boiras mieux ça ira, seulement ce que t'as pas compris c'est que tout te reviendra dans la gueule demain matin avec en prime un mal de tête atroce. Il est presque trois heures du mat et t'en peux plus d'être assise là, tu regarde autour de toi, rien n'a changé depuis que t'es arrivée, sauf peut-être ta gueule qui, au bout d'un certain nombre de verres, n'est plus aussi « fraîche » que quand t'as débarquée.
Tu te décides enfin à bouger de là, il est peut-être temps non ? Tu marches dans la rue, ou plutôt t'essaye de marcher, parce qu'à ce moment là t'es jambes te tiennent plus vraiment, tu regardes la ligne au sol essayant de la suivre et là c'est encore pire, tu slalome sur le trottoir de Inman Square et là tu te dis que t'as bien de la chance que les étudiants d'Harvard ne soient pas là pour te voir. Et là tu commences à bader, parce que ouais t'es vraiment bien entamée, tu te dis que si ça se trouve tu vas croiser quelqu'un que t'as réputation est fichue, que les Cabots vont te virer et tu te hais d'être comme ça. Tu voudrais tellement être comme ces meufs qui ont tout pour réussir alors que toi même tu as tout, tu te demandes pourquoi tu n'es pas sage et là tu te dis que t'aurais limite préféré vivre dans une famille de classe moyenne, que t'aurais sans aucun doute moins de chose à prouver. Quand tout d'un coup tu vois un mec au loin qui marche sur le même trottoir que toi et t'es trop ivre pour te rendre compte que ce mec tu le connais, que tu passes la plus part de tes heures de cours à lui envoyer des textos, que ce mec au loin c'est nul autre que Zep' comme tu as l'habitude de l'appeler.

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Dim 18 Mar 2012 - 5:40

I don't want to live forever

I just want to live for you

› I could be the one ‹

« Zep’ tu viens, y’a les parents de Max qui partent pour le week-end et il organise une de ses super fêtes? »

J’étais étendu sur mon lit à fixer mon plafond, à penser à tout et à rien. Mon live de solfège reposait ouvert sur mon ventre, mes autres cahiers étaient éparpillées un peu partout sur le sol. Croyez-vous vraiment que j’avais ouvert mes cahiers pour étudier? Un vendredi soir? Laissez-moi rire. N’importe quel étudiant refuse d’étudier un vendredi soir. On célàbre plutôt l’arrivée du week-end… et c’est précisément ce que j’avais l’intention de faire. Me relevant d’un coup, désormais assis sur mon lit, j’envoyai valser mon livre à travers la pièce avant de me lever finalement. J’ai regardé le bordel qu’était ma chambre avant d’en sortir et de fermer la porte pour quitter la maison de confrérie, puis le campus. Direction, chez Max. En route, Sam et moi discutèrent de divers sujets, dont un qui me mit un peu mal à l’aise. Jhules. Dès qu’il a prononcé son nom, j’ai poussé un long soupire. Je suis certain qu’il savait que ce sujet était particulièrement délicat et que je détestais en parler. Pour la énième fois, je lui répétait ma pensée.

ZEPPELIN ─

Un autre soupir en voyant le regard amusé de mon ami. Je vis la maison ou nous allions passer la soirée et un sourire s’afficha sur mon visage. J’allais pouvoir oublier cette dispute, Jhules et tout le reste un moment. Je sortis du véhicule et me dirigeai d’un pas assez rapide ver la porte. On nous ouvrit, nous accueilli en nous servant une bière – exactement ce dont j’avais besoin. La soirée ne faisait que commencer. Là, je rencontrai des tas de gens que je ne connaissais pas. Des mecs, des filles, certaines personnes étaient sympa, d’autres, je pouvais sentir leur aura de « bitch aguicheuses » jusqu’à l’autre bout de la pièce. Elles, elles me dégoutaient. Le stéréotype de la blonde platine aux gros seins, pas mon truc du tout … bien que Sam avait l’air d’un chien qui courait après sa queue. C’est à peine s’il n’avait pas le filet de bave à la bouche. Je me suis assis dans un coin et j’ai bu. Dès que je terminais une bière, j’enchaînais avec une autre, jusqu’à ce qu’on sorte les shooters. Là, je dois bien en avoir bu trois ou quatre. Cumulé aux trois-quates … quoi que c’était peut-être bien cinq, bières que j’ai prises, je dois dire que j’étais dans un état de sobriété relativement avancé. Je l’ai constaté lorsque les « bitches » décrites plus tôt commencèrent à me faire envie. J’ai alors commencé à boire de l’eau, histoire de rétablir le tout dès que possible. Je n’étais pas le genre de gars à coucher à gauche et à droite. Je ne tenais pas à le devenir. Voyant que Sam était bien entouré, je me permis de quitter cette fête qui n’était pas si fantastique après tout. J’ai marché, erré dans les rues je ne sais combien de temps. Je me suis perdu près d’une dizaine de fois avant de croiser une jeune femme qui m’était familière. Pas besoin d’être en face d’elle, je l’aurais reconnue entre milles. Jhules. Je le sais parce que quand je la vois, y’a toujours ce truc inexplicable qui se produit en moi. Je ne saurais mettre des mots sur ce phénomène étrange. Certains appellent ça l’amour… Enfin. J’ai rapidement constaté qu’elle n’était pas dans son état normal et je me suis porté à sa rescousse. En bon chevalier servant que je suis :arrow : à sa heuteur, je me suis placé à ses côtés et j’ai placé mon pras sous le sien afin de l’aider à garder l’équilibre et à marcher un peu plus droit.

ZEPPELIN ─

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Lun 19 Mar 2012 - 4:42

« L'alcool et l'indignité tuent sûrement. »

Ça y est, tu te laisse entraîner par l'ivresse quand tout d'un coup tu sens quelqu'un qui te prends par le bras. Tu tentes de pas tomber dessus, putain ma pauvre fille t'es pire que ivre ! Tu regardes le mec qui t'as attrapé par le bras et tu lui souris désespérément genre trop fière pour lui demander de t'aider mais t'as quand même besoin de lui parce que dans l'état dans lequel tu es c'est même pas possible de t'imaginer seule dans la rue. Alors tu le regarde ton pote Zeppelin, ouais c'est ton pote, c'est ton ami, c'est le seul mec qui n'est pas juste là pour te foutre dans son lit, alors tu pose la tête sur son épaule parce que comme ça tu te sens bien. Il te décroche quelques mots « Bordel, Jhules! Combien de verres t’as pris? » et ouais ma cocotte y a enfin quelqu'un qui s’inquiète pour toi, ça te fais du bien heun ? En plus t'es totalement ivre, tu regarde Zep et fais la moue parce que tu ne veux pas qu'il t'en veuille non plus alors tu basse les yeux et tu lui réponds « Je sais pas … je sais plus .. beaucoup je crois … beaucoup trop oui .. ». Ouais tu te rend compte que tu devrais arrêter tes conneries mais comment faire, sauf que voilà depuis que t'es à Harvard tu les enchaîne sans trop savoir pourquoi, t'as toujours cru que tu étais une fille de bonne famille tout simplement. Sauf que voilà quand tes parents ont ouvert la cage ben tu t'es brûlée les ailes, parce que ouais on ne laisse pas un oiseau sortir de sa cage sans s'occuper un minimum de lui sauf que toi t'es parents, ils n'ont jamais été là. T'as toujours grandit avec Betty, ta nourrice et que c'est la seule qui a été capable de s'occuper de toi. Sauf que là tu bades et ouais ma cocotte, quand tu bois trop ça te remets tout en mémoire et t'as même une larme qui coule sur ta joue, tu l'essuie en esperant que Zep ne t'ai pas vu. Toujours cette trop grosse fierté, mais putain Jhules Akhiok, quand est-ce que tu assumeras enfin que t'es plus fragile que ce que tu ne veux le faire croire, non plutôt que toi aussi t'as un cœur qui bat !

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Lun 19 Mar 2012 - 5:34

I don't want to live forever

I just want to live for you

› I could be the one ‹

Jhules, Jhules, Jhules, ne vois-tu pas la merde dans laquelle tu t’es foutue? Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi elle avait bu aurant. Je n’osais pas lui poser la question, pas là, pas maintenant en tout cas. Je me contentai de l’aider à se tenir debout et à marcher droit. C’était déjà assez compliqué, parce que le fait que ses jambes ne supportent presque pas son corps la rendait molle comme un chiffon. C’est pour cette raison que je l’ai serrée un peu plus contre moi – il faut dire que je ne détestais pas la proximité entre nos deux corps malgré l’odeur assez forte d’alcool qui se dégageait d’elle – et j’ai continué à marché, tentant de trouver un banc pour qu’elle puisse au moins s’asseoir. Sa réponse à ma question ne me surpris même pas. Beaucoup trop, décidément. J’ai poussé un soupire de découragement. Heureusement que je l’avais trouvé seule, parce que je n’osais même pas imaginer ce qui aurait pu lui arriver si on l’avait trouvé dans ce piètre état. Des gens mal intentionnés auraient pu … Non Zep’ n’y pense pas. C’était peut-être étrange – ou pas – mais juste d’imaginer qu’il pourrait lui arriver quelque chose de mauvais, ça me donnait des frissons.

J’ai toujours été relativement protecteur envers les gens que j’apprécie, mais là, comme dirait Sam, c’est pire que jamais.

SAM ─

Voilà ce qu’il m’avait dit, un soir qu’on se faisait une soirée jeux vidéos dans ma chambre.

ZEPPELIN ─

Et là, il avait roulé les yeux et soupiré.

SAM ─

Parce qu’il n’y avait jamais eu de filles comme Jhules.

Et voilà, elle et moi étions côtes à côtes, marchant dans les rues de Cambridge. Bon, ce n’était pas un scénario idéal, mais je n’allais quand même pas cracher sur ces instants passés à ses côtés. J’ai repéré un band à quelques mètres de l’endroit ou nous nous trouvions et je me suis dirigé vers ma cible.

ZEPPELIN ─

En fait, je ne lui laissais pas vraiment le choix. J’étais plus fort qu’elle de toute façon, même si elle tentait de résister.

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Lun 19 Mar 2012 - 6:05

« L'alcool et l'indignité tuent sûrement. »

Tu te sens tellement mieux depuis que Zeppelin est là, tu le regardes silencieusement, tu te dis que c'est sans aucun doute le seul qui pourrait t'aider à être heureuse, parce qu'au fond c'est ce que tu cherches, tu veux pas seulement t'amuse, tu veux surtout pouvoir te relever. Ne plus être cette Jhules que tu es devenue, alors tu dirais oui à tout ce qu'il te dis parce que quand t'es bourrée et que tu vois qu'un type fait autant gaffe à toi, à ta santé ben tu deviens un vrai bisounours. Tu le regarde, il pousse un soupir qui veut tout dire, ouais parce que tu te doutes bien que ça l'énerve de te voir comme ça et tu l'as bien compris, tu t'en veux, tu t'en veux tellement qu'une nouvelle fois une larme coule sur ta joue, tu veux même plus le cacher, t'as plus de force pour ça. Tu lance un coup d'oeil vers lui furtif puis tu baisse les yeux « Zep … je suis désolée que tu me vois comme ça... ». Il te serre contre lui, parce que sinon ma pauvre tu t'étale. Tu le vois songeur, tu te demandes ce qu'il se passe, il frissonne, tu lui lance un regard interrogateur, t'ose rien lui dire, tu te dis qu'il doit t'en vouloir parce que quand on est ivre on se sens toujours coupable de faire subir ça aux autres. Vous marchez tout les deux, vous êtes mignons de là, non sincèrement Jhules reprend toi ! Y a un banc pas loin de vous, il l'a vu et vous vous dirigez dans sa direction « Allez, viens, on va s’asseoir un peu, tu veux? » toi t'ose rien dire, rien faire tu le suis simplement c'est bien, t'as enfin compris qu'à un moment faut arrêter de lutter. T'as de plus en plus de mal à tenir droit, les derniers verres que tu as ingurgités te prennent le cerveau, te le retournent, en fait de la bouillie, tu t'arrêtes de marcher et tu t'appuie sur Zep tu le regarde, t'ose pas lui demander, mais après t'être rendue compte que tu peux pas marcher seule tu te décides enfin « Zep … c'est encore loin.. » tu regardes en direction du banc, t'as la tête qui tourne bordel, tu souris bêtement tu sais même pas pourquoi en fait. Mais là c'est plus possible tu poses tes deux mains sur tes genoux et tu gerbes, tu vides tout putain qu'est-ce que ça doit faire du bien. T'as tout vidé et tu grimaces, ouais, t'as un vieux goût dans la bouche et c'est normal. A côté du banc t'as remarqué une fontaine et là t'as juste envie de foutre ta tête en dessous, histoire que ça te remette les idées en place, de te laver le visage, d'enlever toute cette crasse parce que tu te sens tellement sale.

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Lun 19 Mar 2012 - 15:05

I don't want to live forever

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Alors qu’on se dirigeais vers le banc, je tentai d’en savoir un peu plus sur les circonstances qui avaient poussé Jhules à se saouler ainsi. Son état était lamentable, elle faisait peine à voir, mais je n’allais quand même pas lui dire. Je me contentai de pousser un soupir et je crois qu’elle compris. Je ne voulais, de toute façon, pas porter de jugements. Après tout, elle devait bien avoir une bonne raison pour boire. J’ai posé mon regard sur elle et j’ai alors vu qu’une larme coulait sur sa joue. De ma main libre, je suis allé l’essuyer, tandis que mon cœur se serrait. J’avais toujours détesté voir les gens pleurer, parce que j’étais empathique et que je ressentais facilement les émotions de ceux qui m’entouraient et que je détestais me montrer faible. Passons. Pendant notre court trajet, Jhules s’excusa, dit qu’elle était désolée que je la vois ainsi.

ZEPPELIN ─

Bien que, je dois l’avouer, ce soit difficile à battre. Enfin, j’ai bien dis que je ne jugerais pas. Il ne restait plus que quelques pas à faire quand elle s’est arrêtée … et moi aussi du coup.

JHULES ─

Je n’eus même pas le temps de lui répondre, de lui dire qu’on était tout près que je vis son visage changer. Décidément, ça n’allait pas. J’eus l’heureux réflèxe de faire un pas vers l’arrière et de retenir ses cheveux alors qu’elle se penchait, les mains sur les genoux. C’était un réflexe pour moi, j’avais souvent fait la fête plus jeune et à presque toutes les fêtes ou j’avais été, une des filles s’était retrouvée malade comme un chien. C’était souvent moi qui avait la joyeuse tâche de s’occuper d’elle, parce que tout le monde était bien trop saoul pour réaliser quoi que ce soit. Alors, je savais comment m’occuper de quelqu’un qui avait prit un coup de trop. J’ai attendu qu’elle aie terminé et qu’elle se soit relevée.

ZEPPELIN ─

J’avais ensuite laissé échapper un léger rire. Après tout, mieux vallait en rire qu’en pleurer, pas vrai? J’ai attendu qu’elle recule avant de glisser de nouveau mon bras sous le sien.

ZEPPELIN ─

Je n’étais pas certain d’être capable de la soutenir qu’à un bras comme ça jusqu’au campus. En espérant que ses jambes soient au moins capable de soutenir son corps un peu plus fermement.

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Mar 20 Mar 2012 - 3:48

« L'alcool et l'indignité tuent sûrement. »

Tu viens de gerber tes tripes sur le bitume et là t'as tellement honte, honte parce que t'as pas envie que Zeppelin te vois dans cet état mes c'est trop tard, il t'as même aidé gardant malgré tout ses distances parce que c'est un peu gore quand même de voir une meuf qui gerbe en pleine rue, c'est pas vraiment le fantasme d'un mec. « Oula, c’est du sérieux ton truc. » tu t'essuie la bouche avec le dos de ta main et c'est pas vraiment glamour, si tu voulais draguer c'est mort pour toi ma petite. T'ose rien dire, ouais c'est pire que sérieux et vaut mieux que tu te taises t'as assez fait de conneries pour la soirée Jhules. Tu t'éloignes de ta jolie décoration sur le sol et Zep repasse son bras sous le tiens pour t'aider, encore, brave type celui là. Si t'étais pas aussi libre et abrutie t'aurais même pu t'imaginer un soupçon d'aventure avec lui, mais n'y pensons pas ... T'oses même plus le regarder parce que t'as vraiment trop honte et pourtant il est bien là a tes côtés, non il s'est pas enfuit, t'es pas si terrifiante que ça en fait, où alors ? Ou alors il tient vraiment à toi ? Et là tu te décides enfin à lever les yeux vers lui, tu lui décroche un mini-sourire, genre ce sourire interrogateur, ce sourire qui essaye de comprendre pourquoi il est là, pourquoi il t'aide en gros, tu te sens tellement pathétique..« On va rentrer maintenant. » Tu acquiesce gentiment de la tête, tu ne veux pas faire ta grande gueule, t'as bien compris que la soirée était finie pour toi ma cocotte seulement ce goût atroce dans la bouche tu ne le supporte vraiment pas, tu te sens mieux parce que ouais ça te libère de t'être vidée mais t'as qu'une envie c'est viré ce goût amer qui inonde ta gorge « Hm d'accord mais euh.. je vais me rincer la bouche... tu peux m'accompagner... ? » et tu pointes la fontaine du doigt.

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Mar 20 Mar 2012 - 5:22

I don't want to live forever

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La situation dans laquelle nous nous trouvions n’avait rien d’un rendez-vous galant ou d’une rencontre fortuite qui se termine par un café. C’était tout le contraire en fait. Là, je la voyais dans ce qui devait être le pire des états, mais ne dit-on pas qu’il faut avoir connu une personne à son meilleur et à son pire pour vraiment l’appréciée? Si c’était vraiment le cas et que nous survivions tous les deux à cette soirée hors du commun, je pourrais affirmer avec certitude, bien que j’en sois déjà assez certain, qu’elle est la bonne. Parce que dans ma tête à moi, il y a Jhules … et les autres. Pas compliqué, hein? Si la vie pouvait être aussi simple. Eh non, malheureusement. Je l’aimais, certes, mais encore fallait-il qu’elle le comprenne. Parce que j’étais décidément trop idiot, ou têtu, pour le lui dire. De toute façon, comment un mec comme moi pourrait-il seulement espérer être avec une femme comme Jhules. Vous voyez, on a tous un idéal qui semble inacessible dans la vie, pour moi c’est Jhules et bien que nous soyons amis, j’ai l’impression qu’il y a une barrière qui m’empêche de faire le grand saut.

Revenons-en à ce qui nous intéresse, soit le moment ou Jhules venait de vomir sur le trottoir. Elle me dit qu’elle souhaitait se rincer la bouche – ce qui est très compréhensible – et me demanda de l’accompagner, ce que je ne lui refusai pas, évidemment. Ensemble, nous évitèrent donc la masse sur le sol et je la guidai jusqu’à ladite fontaine. J’attendis qu’elle aie terminé avant de me diriger vers le campus.

ZEPPELIN ─

Ça n’allait probablement pas être facile de l’amener jusqu’à ma chambre, parce que tel était mon plan, sans que le gardien de nuit ne nous surprenne. Et n’allez pas penser que j’ai un esprit mal tourné et que je ne veux que profiter d’elle, loin de là. C’est afin de pouvoir mieux la surveiller et m’assurer qu’elle aille bien que je tiens à la garder à l’œil ce soir.

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Mar 20 Mar 2012 - 21:25

« L'alcool et l'indignité tuent sûrement. »

Tu te penches, t'ouvre l'eau, tu fais un creux avec tes mains, tu prends l'eau dans ta bouche, tu la recrache et tu fais ça deux trois fois. T'en fou un peu sur ton visage histoire de te remettre les idées en place et puis tu te relèves, tu t’essuie avec ta manche et tu attrapes à nouveau le bras de Zeppelin, tu veux pas le lâcher. « En route, maintenant. » t’acquiesce toujours, tu reste muette. T'as rien à dire, t'es là, tu l'observe et tu te dis que t'es bien conne, ouais t'es conne parce qu'au fond t'es même pas capable d'assumer qu'il te plaît terriblement, c'est pas ton genre et tout ça. Sauf que ma pauvre Jhules, si tu te décides pas un jour tu te restera comme ça toute ta vie. C'est ça que tu veux, être une vieille fille qu'est juste capable à mettre des mecs dans ton lit. Vous marchez tous les deux en direction du campus, tu t'appuie un peu sur lui mais tu marche beaucoup mieux depuis que tu t'es vidée en fait, quoi de plus normal en même temps, enfin t'as toujours la tête qui tourne, t'as toujours l'impression que tes organes font la zumba dans ton estomac mais tu t'en tapes, tu veux juste profiter. Alors tu lui prends la main dans la tienne et tu le regardes « Merci zep ... », tu te sens tellement conne de dire ça mais tu te dis que c'est pas grave parce qu'au fond ça vaut tellement plus que toute ces belles phrases toute faites. Et là t'as envie de fumer une clope, t'en a limite besoin, tu sais pas ce qu'il se passe dans tête, y a un truc bizarre en plus de l'alcool que t'as ingurgité, tu réfléchis à des trucs auxquels tu n'as jamais songer ; te caser. Mais non c'est pas possible, pas toi, t'es beaucoup trop fière, tu préfères tellement t'amuser ! Tu fouilles dans tes poches, sort une clope et l'allume.

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Mer 21 Mar 2012 - 1:11

I don't want to live forever

I just want to live for you

› I could be the one ‹

Je crois que Sam avait peut-être raison, j’étais beaucoup trop protecteur envers Jhules, trop attentionné. Je n’étais pas moi … à moins qu’elle ne fasse ressortir ma vraie nature? Peut-être que je ne suis pas ce bouffon en fait, peut-être que ce n’est qu’une façade? Enfin, ce n’était pas le moment de me poser de grandes questions existentielles du genre : « Qui suis-je? » et à savoir si tout me vie, je n’avais été qu’une pâle réflexion de qui j’aurais voulu être. Je me reconcentreai sur le moment présent, sur ma compagne. Je ne l’ai pas lâchée des yeux alors qu’elle se nettoyait. Je n’en était pas capable. Pour la plupart des gens, les dernières minutes que je venais de passer n’auraient pas été des plus importantes dans leur vie, et pourtant. Elles l’étaient pour moi. Ça peut sembler bien étrange, après tout je n’ai jamais été normal, mais j’avais en quelque sorte la « chance » de la voir dans un piteux état et de constater que je serais tout de même capable de prendre soin d’elle, qu’elle ne me dégouterait jamais. C’est un des trucs crucial dans une relation… pourquoi je me mets à parler de ça, de toute façon. C’est pas comme si je méritais une fille aussi fantastique qu’elle. Et pourtant, on m’a toujours dis que si quelqu’un n’est pas capable de t’apprécier lorsque tu est à ton plus bas, il ne mérite pas d’être avec toi alors que tu es à ton meilleur. Je n’avais jamais cru ces paroles, mais maintenant elle prenaient tout leur sens. Après qu’elle se soit nettoyée, Jhules s’est retournée vers moi et au moment ou mon regard a croisé le sien, je n’ai pu m’empêcher de sourire. Et c’est à cet instant que je sentis sa main dans la mienne. Mon sourire devint un peu plus grand. Et elle me remercia.

ZEPPELIN ─

Et là, elle a lâché ma main pour fouiller dans ses poches. Ne te fais pas d’illusions Zep’. Comme si elle pouvait t’aimer. Elle a allumé sa clope et nous avons commencé à marcher.

ZEPPELIN ─

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