TG1 ✽ Bienvenue au Québec

Bien sur, la Salomée ne put s’empêcher de faire une réflexion désagréable, jouant aussi sur l'ironie. Mon coup avait fait son effet, clairement. Elle demandait un bonjour, je ne comptais pas lui donner et ce qui me déplu encore plus ce fut quand elle parla de moi, me critiquant et de nous disant que je l'avais reprise puis relâchais ou quoi. Je la regardais ; Oh tu peux parler ...a ce que je sache c'est toi qui a mit fin à notre relation à cause de nos disputes mais effectivement, si tu l'avais pas fait, je l'aurais fait parce que les saintes nitouches, c'est pas pour moi ! Et vlam, je lu foutais ça en plein tête sans ménagement. Je la fussillais du regard, me tournant vers elle, m'excusant du regard envers mon ami Théophyl ; Le truc c'est que moi j'suis conscient d’être un salopard, un connard ou tout autre chose mais toi, tu ne veux pas avouer que tu n'es qu'une pauvre loseuse conne et pimbêche ...ainsi que frustrer parce que j'ai bu et que le lendemain, j'ai compris ma connerie ! alors que tu voulais que je te reviennes ... Je pensais juste à lui faire mal comme à chaque fois entre nous, c'était comme ça.

Je la regardais avec son petit air hautain tentant de la provoquer mais direct, elle montrait qu'elle avait du répondant me touchant à vif sur le fait que j'avais trompé ma fiancé maos ce qu'elle oublié de préciser devant les deux gars, c'est que c'était pendant la période où je n'étais plus avec. Et comment elle savait pour les fiançailles d'abord ? Elle mettait en doute ma parole sur mon état alors qu'elle sait très bien que ce soir là, j'étais desespéré. Oui, je jouais mais elle allait trop loin alors je ripostais direct sans écouter la fin : Euh écoute rappelle toi c'était en début novembre, tu étais désespéré autant que moi ... et j'étais plus avec elle alors je l'ai pas trompé ... Je m'énervais avant de rigoler de tant de connerie en reprenant : Je sais meme pas pourquoi je me justifie en fait ... Tu me fais chier ! je la regardais comme si je la trouvais pitoyable avant de lui dire : Écoute, j'vais pas perdre mon temps avec toi, on n'a qu'à s'ignorer tu sais, j'avais pourtant bien commencé !

J’étais là depuis presque une heure. J’en avais profité pour prendre une chambre vide et pour installer mes affaires. Je ne savais pas qui allait me rejoindre encore. Après avoir rangé mes affaires dans une petite commode, je décidais de redescendre en bas. Il y avait beaucoup d’agitation. Certains mecs rentraient avec des gros packs de bières avant de s’engouffrer dans la cuisine tandis que d’autre parlait dans le hall principale. L’ambiance était conviviale et chaleureuse. On pouvait entendre des rires à chaque coin de la pièce. Je sentais que ce week-end allait être génial. Je ne connaissais que ma cousine Torrey et Leyna. J’aurais pu être stressé, mais ce n’était pas le cas. Je n’étais pas du genre timide. C’est tout naturellement que je disais à l’intention des personnes présentes dans le hall. « Je suis seule dans une chambre, si ça intéresse quelqu’un, je recherche des colocs’ »

   Alors que Théo et moi vérifions un peu partout les places de libres dans les chambres, plusieurs personnes étaient venus l'emmerder amicalement ou juste le voir comme se passait son installation. S'approche de lui pour tenter de lui faire peur une fille (Salomée), Dunster donc, et Emrys, dont j'ai vaguement entendu parlé. La rencontre entre ces deux-là aurait apparemment dût être évitée. C'est donc comme ça que je me suis retrouvé au milieu d'une guerre mondiale entre ces deux-là. Je dois avouer que j'étais un peu mal à l'aise au milieu de ces deux-là avec Théo. Mais ça n'a pas duré lorsque j'ai entendu un petit « Je suis seule dans une chambre, si ça intéresse quelqu’un, je recherche des colocs’ » venant de derrière. C'était une fille plutôt mignonne que je ne connaissais pas. J'hésitais quelques secondes, mais c'était le moment où jamais de me trouver une fichu chambre. Je m'approchais donc d'elle tout en lui disant "Ça tombe bien, je cherchais justement une chambre ! Ça te dérange pas si je m'invite ?" J'attendais sa réponse tout en lui donnant mon meilleur sourire.

Alors que je demandais si quelqu’un était intéressé de partager sa chambre avec moi, un jeune homme (Milo) se dirigeais vers moi. "Ça tombe bien, je cherchais justement une chambre ! Ça te dérange pas si je m'invite ?" Je venais tout juste de demander et je trouvais déjà un colocataire. Si ce n’était pas génial ça ? « Tu es le bienvenue. Moi c’est Prue » disais-je tout en affichant un sourire éclatant. Au premier abord, il avait l’air sympathique. Il ne me semblait pas l’avoir vu chez les Dunster. C’était sans doute un Winthrop. « J’espère que tu ne ronfle pas. » Je lui disais ses mots pour apporter une touche d’humour. J’étais peut-être une fille, mais je ne manquais pas de répartie.

   Hop, la chambre c'est fait. La Dunster a bien voulu que je partage sa chambre. Sans perdre une minute, elle se présente histoire de briser la glace. « Tu es le bienvenue. Moi c’est Prue » C'est joli comme prénom. J'aurai pu lui dire, mais si je partais sur le terrain des compliments, on pourrait croire que je commence déjà à la draguer. J'ai pas envie de passer pour un mec en chien. "Enchanté Prue, moi c'est Milo." Je lui tend la main afin qu'on puisse se saluer et entre dans la chambre pour que je puisse poser mes affaires et enfin de profiter de mon arrivée avec tout le monde. Alors que Emrys et Salomée continuaient à se mordre, je faisais connaissance avec ma nouvelle colocataire. "T'es Dunster, je présume ?" Évidemment qu'elle l'est, pauvre abruti. Si c'est une Winthrop je m'inquiète sur la personne qui partage désormais ma chambre.

"Enchanté Prue, moi c'est Milo." Je lui serrais la main volontiers. C’est qu’il était galant ce jeune homme. Puis, je lui montrais sa future chambre. On peut dire que l’endroit était assez chaleureux. C’était différent du luxe auquel j’étais habitué. "T'es Dunster, je présume ?" Je me retenais de rire. D’après ce que j’avais compris tous les Winthrop étaient des hommes. A moins, que je ressemble à un homme ? « Oui, à moins que je ressemble à un homme » disais-je avec ironie. Je n’avais pas pris mal sa question. Je le taquinais juste. Je m’installais sur le lit double que j’avais choisis. « On est deux par lit. Donc pour tu as le privilège de prendre le lit de libre en attendant que quelqu’un d’autre arrive. » A moins, qu’il n’est personne d’autre. Tant mieux, je ne voulais pas dormir avec une personne bizarre ou à l’hygiène douteuse. Bah quoi ? Ça pouvait tomber sur n’importe qui même sur des étudiants !

« Au pire, 3 jours c'est rien, on se lave en rentrant à l'Université. » Je ne pus que me mettre à rire face à ce qu'il racontait. En voilà au moins un qui avait le même sens de l'humour que moi, enfin presque. « Ça va super ! Être là avec vous & les Dunster, ça promet ! » J’espérais bien, parce que c'était le but de cette superbe aventure. Je m'apprêtais à lui répondre quelque chose lorsque je pus sentir quelqu'un me sauter dessus. « Bouh ! » J'eus un espèce de sursaut avant de porter la main à mon cœur reconnaissant Salomée. « Mais tu veux ma mort ? » Je me mis un peu à rire alors qu'Emrys faisait son apparition. « Hey mon poto, tu as trouvé ton bonheur toi ? » Je lui fis un petit signe de tête en désignant Milo par la même occasion. « Négatif, on cherche toujours le bonheur par ici. » Puis Salomée lança une pique à Emrys qui me laissa perplexe, surtout vu les réponses que lui affligeait celui-ci. Il se passait quoi là ? Je me perdais un peu dans le combat qui les unissaient, comprenant un peu qu'ils étaient sortis ensemble. Ah bon ? « Eh oh temps mort les gens, qu'est-ce qui vous arrive ? » Soudain une jeune femme que je ne connaissais pas (Prue) fit son apparition, disant qu'elle cherchait elle aussi une chambre. Ce fut donc Milo qui alla lui répondre et je le laissais s'occuper d'elle alors que Salomée après une dernière pique, préférait continuer son chemin toute seule. « Ben Salomée, attends ...! » Je levais les yeux au ciel, posant une main sur le bras d'un de mes meilleurs amis. « Em', qu'est-ce qui s'passe avec elle ? » Des explications que dis-je, j'avais rien compris.