Mais c'était quoi son putain de problème ? D'abord elle m'engueule comme ça sans raison et après elle me gifle. Déjà que j'étais à bout de nerfs à cause de cette putain de douleurs et le manque de nicotine dans mon corps, il ne fallait pas qu'elle me cherche, mais alors vraiment pas, car je serais moins doux qu'hier soir. Tous redescendais aujourd'hui. Alcool, adrénaline et on prenait enfin conscience qu'on avait bien foutu le bordel en fait. En moins de deux nous nous étions retrouvé dehors, Madisson plus furax que jamais.
« Non mais tu vas te calmer ok ! Putain t'as craquer toi ! » Maidsson avait le dont de m'irriter encore plus et était tellement énervante quand elle venait à s'énerver sans raison sachant très bien qu'elle n'assumait pas du tout ce qu'elle avait fait la veille et c'était en rien ma faute. Je sentais notre relation partir en sucette une nouvelle fois et ce n'était pas nouveau.
Plus tendu que ça, c'était difficile à imaginer. La gueule de bois, les cheveux en pagaille habillé à la wanegaine, nous marchions à toutes jambes jusqu'à la pharmacie la plus proche. Nous n'étions pas spécialement pressé, mais nous étions surtout tous les deux en colère. Les lendemains de soirée étaient franchement dur et celui-ci faisait partie des pires. En pénétrant dans cette pharmacie j'avais l'impression que nous étions pris pour deux drogués qui avaient besoin de leur dose à cause de la tête qu'on se payait. Lorsque vint notre tour, je m'approchais du comptoir et mis quelques temps à réfléchir avant de choisir ce qu'il me fallait.
« Deux boîtes d'aspirine s'il vous plait » Madisson n'oubliait pas de rajouter la pilule du lendemain et encore heureux, car sinon je n'y aurais pas pensé et mon dieu le cauchemar d'avoir un enfant. Surtout un enfant par accident et pas reconnu. J'étais loin d'être prêt à devenir père et encore moins à me mettre à nouveau avec ce qui avait été redevenue mon amie durant une soirée. Ma tête dans mes mains, j'attendais qu'elle revienne ayant l'impression qu'elle m'était dix ans à trouver ces putains de médocs. J'avais sorti mes derniers billets de ma poche afin de sortir au plus vite d'ici.
« T'oublieras pas que tu me dois du fric pour ton truc de merde » dis-je en pointant la petite boîte du doigt.
Je ne sais pas pourquoi nous avions décidé de rester ensemble quand même ce matin-là, alors qu'elle aurait très bien pu décider de rentrer chez elle et marquer la fin de cette histoire, mais peut-être avions-nous tous les deux besoin de soutien dans cette dure épreuve qu'était les après fêtes. C'est donc assis dans un quelconque bar que je regardais mon aspirine se diluer lentement avant de me ruer dessus pour l'engloutir. Si seulement ça pouvait être automatique putain. Toujours en face de Madi', je m'étais réfugié sur mon téléphone portable préférant jouer à des jeux minables que lui adresser la parole. Le silence était vachement pesant, mais c'était peut-être mieux ainsi.