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Comme si nous allions faire quoique ce soit dans mon appartement. Il pouvait rêver, tiens. A l’inverse de lui, je ne couchais pas avec une personne sans sentiment. Et comme je n’en avais eu que pour lui, je n’avais pas réitéré l’expérience après ma première fois dans ses bras. L’amenant dans mon immeuble, je rentrais dans l’ascenseur avec lui. Heureusement pour moi, il était assez grand pour que l’on ne soit pas collé l’un à autre. Je cliquais sur le « 2 » et attendais patiemment que l’on arrive à l’étage. Une fois fait, je passe devant lui et j’ouvre mon appartement qui est au fond du couloir. Gentiment, je le laisse entrer avant moi. Mon appartement n’a rien de luxurieux. Il est grand, moderne mais assez simple en même temps. Quelques uns de mes clichés étaient accrochés au mur. En y pensant, il ne devait pas rentrer dans ma chambre. J’avais accroché une photo de nous deux, de dos … Un cliché superbe que je n’avais pas résisté à mettre dans mon appartement. Mais de toute façon, pourquoi devrait-il y aller ? D’aucune façon, il n’avait à mettre les pieds là-dedans.
MADISSON – « Donne-moi ton t-shirt » dis-je simplement, avant de rougir en me rendant compte de ce que je lui avais demandé.
MADISSON – « Je … C’est pour enlever la tâche hein » rajoutais-je, me frappant mentalement.
Mais quelle idiote je fais. Une fois je pouvais me sentir forte et le provoquer, et la fois d’après je rougissais comme une collégienne. Je me désespère parfois. Evidemment, je me doutais d’une réflexion quelconque, mais on va dire que j’essayais de ne pas l’écouter. Mon t-shirt me dérangeait et j’avais hâte de l’enlever. Pas devant lui, bien sûr. Même s’il m’avait déjà vu … nue – je rougissais de plus belle à ce souvenir – je ne comptais pas réitérer l’expérience. Nous n’étions même pas redevenu amis – quoique – alors je n’allais pas faire ça. Surtout en sachant qu’il matait mes fesses souvent et que mon soutien gorge lui plaisait énormément, ainsi que ce qu’il se trouvait sous mon jeans.
MADISSON – « Au lien de me mater, dépêche-toi de me donner ton t-shirt avant que la tâche ne soit plus retirable » fis-je, plus sûre de moi.
Non, je ne me gênais pas pour lui faire remarquer les choses. Je ne savais pas trop ce qu’il pensait en ce moment et le savoir chez moi … Ce n’était pas forcément une bonne idée. Son regard se baladait un peu partout et j’avoue que je ne savais pas trop si j’avais envie qu’il me fasse une seule remarque sur l’endroit où je vis. Peut-être reviendrait-il à dire que j’étais une fille gâtée ? Que mes parents me payent tout ? Si seulement il savait à quel point j’avais galéré à avoir ce logement et que je dois payer le loyer et mes courses toute seule. Mes parents me payent uniquement l’université, rien de plus. Les sorties, le shopping, mon matériel de photo, tout ça, j’avais pu me le payer avec mes économies et là, je faisais en sorte d’avoir assez pour me payer ma vie dans cet appartement. Ce serait plus simple d’être logé à Harvard … Mais je préfère être indépendante ainsi.
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