A&A ∆ Don't burry me, don't let me down.

- Je... sais pas... Ce n’était pas la réaction auquel je m’attendais, ce n’était pas la réaction que je voulais. À quoi est-ce qu’il pensait… ? À mon bien ? Il devait penser que je méritais de l’exclusivité… que je méritais quelqu’un qui me veuille moi, que moi. J’sais pas… mais il ne devait certainement pas avoir les yeux en face des trous. J'pourrais pas Apple... Il recula d’un pas. J’savais, qu’Andy réfléchissait trop. C’est clair maintenant. Si seulement il pouvait se mettre dans ma peau, s’il pouvait être dans ma tête et voir comment ça se passe… De l’exclusivité, j’en voulais pas plus que j’en avais déjà. Andy... Je me mordais la lèvre. C'est purement réfléchi. Je lui attrapai sa deuxième main. Je le suppliais encore du regard, après l’avoir supplié verbalement. Je ne changerai pas d’avis. J’étais sure à 100% de cette décision, complètement et entièrement consentante. Comment est-ce que j’arriverais à me tenir loin de lui, sans avoir droit à ne serait-ce qu’une petite part ? C’était ça le plus dur à vivre, et il devrait le savoir pourtant… Putain… On s’aime tous les deux, se retenir d’être ensemble était beaucoup plus difficile, beaucoup moins naturel. J’veux pas t’perdre… j’t’en supplie… ne nous fait pas ça… ne refuse pas… T’es ma raison de vivre. Je m’approchais pour me serrer dans ses bras. Je ne voulais pas qu’il me repousse… et j’espérais qu’il ressente ma peur, suffisamment pour que ça le convint de nous laisser une autre chance.

Ma réaction ne semblait pas être celle à laquelle Apple s'était attendue, de toute évidence. En même temps... Quand je lui avais tout avoué en juillet... J'avais osé lui demander. J'avais dmandé à avoir les deux, alors aujourd'hui elle me le proposait et je... reculais. Forcément, elle ne devait pas y comprendre grand-chose. La différence étant que j'avais compris ne pas être fait pour les couples, entre temps. J'avais compris que, Apple ou Briony, elles souffriraient de toute manière... Les deux séparément, ou individuellement, peu importait. Apple me soutenait que cette décision était mûrement réfléchie mais je n'étais encore pas convaincu. Comment pourrais-je l'être ? J'étais certes maladivement jaloux mais... J'pensais aussi à son bonheur, en me disant qu'elle devrait se trouver quelqu'un d'autre, tourner la page. Si j'acceptais... Si j'acceptais, aucune page ne serait tournée. Si j'acceptais, on resterait mariés, elle s'accrocherait à moi en sachant pertinemment que j'allais la faire souffrir. Elle attrapa ma deuxième main, me suppliant de ne pas refuser son offre. Je ne savais plus où donner de la tête... J'avais envie d'arrêter de penser, pour une fois. Elle aurait aimé que je puisse être dans sa tête pour comprendre, mais je ne lui souhaitais pas la réciproque, chez moi c'était Hiroshima. Elle se serra contre moi et je fermai les yeux. Tu sens les battements forts de mon cœur Apple ? C'est de ta faute. J'vais t'faire souffrir Apple, tu le sais... J'veux pas ça...

S’il-te-plait, s’il-te-plait, s’il-te-plait. Ne me laisse pas, ne m’abandonne pas. Ne dit, ne fait rien de trop brusque, de stupide. J’étais toute à lui, j’étais prête à abandonner ce principe pour l’avoir… Tout comme j’étais prête à devenir mère avait de me marier, prête à faire l’amour tout court avant de me marier. J’étais même prête à… ne pas me marier tout court, pour être l’élue de son cœur. PUTAIN J’LE VEUX BORDEL et j’suis prête à abandonner l’exclusivité si je pouvais encore avoir droit à ses sourires, ses baisers, ses caresses, ses je t’aime… Avoir droit à sa façon de me regarder si amoureusement. J’suis prête à tuer et si vous m’croyez pas, on va dehors et j’vous montre ça tout d’suite ! J'vais t'faire souffrir Apple, tu le sais... J'veux pas ça... Je riais nerveusement. Sérieusement ? Je levai mes poignets pour lui montrer. Ça, Andy. C'est de la souffrance. Et ça... Je m’approchais pour l’embrasser tendrement et me serrait contre lui. Mon cœur battait tellement fort, tellement vite… J’avais quelque chose à prouver à mon mari et j'allais mettre tous les efforts du monde. J’suis nulle à chier pour m’exprimer, mais j’allais mettre toute mes forces. Je voulais gagner. Le gagner. Je voulais un oui, je voulais Andy. ... C'est de la délivrance. Je levai finalement les yeux en restant près de lui. J’pouvais sentir son cœur battre dans sa main, c’est fou. Il avait les mains chaudes, aussi. Tu m'feras jamais souffrir tant que ton cœur bat fort comme ça pour moi... Oui Andy, je le sens. Et toi, t’peux sentir le mien ? Il bat au même rythme, tant que nos corps sont collés l’un à l’autre.

J'voulais pas lui faire de mal et pourtant je savais que je lui en referais si je lui cédais... Elle était comme une poupée de porcelaine entre mes mains. Parfaite et tellement fragile... Je baissai les yeux vers ses poignets en déglutissant difficilement, l'écoutant parler et me remémorant cette atroce journée. Plus jamais... Je n'eus pas le temps de penser davantage qu'Apple m'embrassait et je ne la repoussais pas... Aw fuck shit merde mierda dirmo. Je lui cédais, encore, toujours... Je sentais mes jambes prêtes à flancher alors qu'elle me disait que c'était de la délivrance de m'embrasser... de m'avoir. Je pinçai les lèvres en l'entendant commenter le rythme des battements de mon cœur, qui eut un raté sous l'effet de la gêne. Je me mordis la langue, partagé, relevant les yeux vers Apple, puis vers ses poignets à nouveau. J'avais tellement eu peur de la perdre... Je levai doucement son bras pour regarder la marque sur son poignet, le cœur au bord des lèvres. Refais plus jamais ça... J'pouvais même pas dire que c'était stupide parce que j'comprenais. L'attirant à moi, je plaquai mes lèvres contre les siennes, passant ma main libre dans sa nuque. C'est bon, j'pouvais pas résister davantage à ses appels en détresse, ses supplications, ses regards amoureux... J'avais tout autant besoin qu'elle de ses baisers, de sentir sa chaleur. J'avais le sentiment que mon cœur allait finir par sortir de ma poitrine et s'échapper tant il battait à tout rompre. Et ça il n'y avait aucun risque que ça change, aucun risque qu'il ne cesse de battre comme ça pour elle... J'avais quand même une tonne de questions en tête, pour lesquelles je ne savais pas à quoi m'en tenir... Les détails de la relation par exemple... Hum... C'tait vraiment bizarre...

De la délivrance. C’était ça, le mot idéal. Je me sentais perdu, emprisonnée, loin de lui. À savoir qu’il m’en voulait… à savoir qu’il voulait que je signe les papiers de divorce parce qu’il ne supporte pas mon attitude post-rupture. J’me sentais incomplète, sans lui. Et là… de l’avoir dans mes bras, d’sentir son corps battre littéralement entre mes mains, j’pouvais pas le nier… C’est tout c’que j’voulais. Je l’ai épousé parce que je l’aime, j’ai juré devant toutes nos connaissances que rien ne nous séparera. J’y croyais. Certes… je détestais encore Briony, je détestais encore toutes les filles qui couchaient avec lui, maiiiiis… Mais j’étais prête à fermer les yeux. J’voulais l’rendre heureux, et si c’est c’qu’il fallait alors soit. Lui il m’rendait heureuse en me faisant une place dans sa vie.

Andy m’attrapa le poignet afin de regarder mes coupures… J’ai voulu tailler son prénom, mais j’avais peur qu’il culpabilise plus qu’il culpabilise déjà probablement. À ce souvenir, je déglutis… En me disant qu’j’avais bien fait, puisqu’aujourd’hui j’étais toujours vivante et qu’il admirait mes plaies attentivement. Refais plus jamais ça... Je n’ai rien pu dire, qu’Andy m’a attiré contre lui pour m’embrasser… passionnément. Mon cœur battait à la chamade, j’allais perdre connaissance… Putain, j’étais tellement heureuse. J’avais ENFIN eu toutes les réponses que je voulais… Il était jaloux d’Hendrix, inquiet pour moi, il était… Bordel. Il était parfait. Je souriais en l’embrassant, puis riais légèrement. Je n’arrivais pas à me contenir, j’avais l’air d’une folle. C’est promis, m'quitte pas, m'quitte plus. Je le serrais plus fort contre moi et finalement, sautait pour m’accrocher à lui, les jambes enroulé autour de sa taille.

Elle n'aurait probablement pas pu me donner de meilleur exemple que ses poignets pour me convaincre, en fait. Je savais qu'elle souffrait, et je savais que c'était par ma faute qu'elle en était arrivé là... Par ma faute parce que j'étais loin, parce qu'on était séparés, parce qu'on se manquait et parce que je lui avais fait croire que j'avais tourné la page. Finalement, on se retrouvait. Durablement... Andy et Apple, c'était ptêtre pas fini tout compte fait. C'était vraiment fusionnel cet amour qu'on se portait... Incapables de rester loin l'un de l'autre bien longtemps, je finissais toujours par la laisser retrouver mes bras. Elle sauta pour enrouler ses jambes autour de ma taille et je laissai échapper un rire en passant mes bras dans son dos pour la retenir, m'avançant de nouveau vers le lit pour l'y allonger et caressant son nez avec le mien. J'peux demander à Anya de nous laisser l'appartement pour la nuit... T'en dis quoi ? Juste... Toi, moi, et Coraleen. Comme avant. Une nuit pour rattraper le temps perdu, une nuit pour se retrouver totalement et oublier un peu le cauchemar qu'on vivait depuis plus d'un mois loin l'un de l'autre. Mon regard dériva jusqu'à ses lèvres et je lui volai un baiser, puis un second, et un troisième. J'étais heureux aussi de la retrouver. Encore un peu mal à l'aise malgré tout d'avoir cédé, hésité et brisé la promesse que je m'étais faite de ne pas retourner en arrière. Mais bon... J'étais pas très doué pour tenir les promesses que je faisais, semble-t-il, quand bien même j'y mettais tous les efforts du monde. Je penchai la tête et la reposai contre la poitrine d'Apple, fermant les yeux en sentant son corps battre fort dans sa poitrine et ma main cherchant la sienne pour entrelacer nos doigts.

J’étais tellement contente que je ne pus m’empêcher de lui sauter dans les bras, en riant avec lui. Il semblait être tout aussi soulagé que moi, tout aussi heureux, ça sentais dans sa façon de rire. Putain Andy… si tu savais, à quel point tu ne regretteras pas d’avoir pris cette décision. J’allais m’promettre de le faire rire comme ça encore et encore. Il m’entoura de ses bras pour me retenir et me guida jusqu’au lit pour m’y allonger encore. J'peux demander à Anya de nous laisser l'appartement pour la nuit... T'en dis quoi ? Je souriais, baissant les yeux à ses lèvres avant de replonger mon regard dans le sien, amoureusement. Oui, comme ça tu pourras finir ce que t’as commencé, et faire l'amour à ta femme... Mais bon ça, Anya ou Kenny n’avaient pas besoin d’un dessin pour comprendre s’il parlait de nous laisser l’appartement pour toute une nuit. Et je n’avais pas l’intention de dormir, je n’avais pas l’intention de me reposer. J’allais profiter de ses bras du début jusqu’au bout de la nuit… Jusqu’à ce que Coraleen se réveille, jusqu’à ce que je puisse la regarder avec lui. Finalement, peut-être que notre fille aura ses deux parents, il y avait encore de l’espoir. Il m’embrassa une fois, deux fois puis une troisième fois avant de poser sa tête sur ma poitrine. Je fermais les yeux et passai une demain dans ses cheveux alors que l’autre entrelaçait ses doigts. Qu’est-ce que je pouvais dire maintenant ? J’étouffais dans mon bonheur, qu’aucun mot ne voulait sortir. Juste des sons, des cris d’excitation. C’est bizarre… j’devrais être dégoûtée qu’il me trompe, assez pour ne plus vouloir être avec lui, pour faire une crise existentielle comme toutes les femmes dans les films « DE TOUTE MANIÈRE LES MECS SONT TOUS LES MÊMES ! » mais non… Andy n’était pas pareil. Il n’était pas comme Ocean, Noah, Alek ou je ne sais qui… Il était différent. J’pouvais l’sentir. Je me pinçais les lèvres et fermai les yeux. Tu peux sentir mon cœur battre là ?

J'sentais que les gens allaient être en mode what the fuck en apprenant pour Apple et moi... Probablement tous. Sans exception. Pire encore quand ils sauraient qu'Apple acceptait l'idée qu'j'aille voir ailleurs, au cas où... Je me reposais dans ses bras, tête posée sur sa poitrine et un léger sourire aux lèvres. J'vais lui faire l'amour toute la nuit. Ça allait être différent de notre début de soirée. On allait prendre soin de l'autre et profiter, savourer et se retrouver vraiment, revivre les mêmes sensations qu'avant, celles qui me manquaient. Et... surtout... J'allais pouvoir à nouveau trouver le sommeil dans ses bras. J'avais l'intention de dormir, de mon côté. Pouvoir fermer les yeux sans craindre qu'au réveil, on ne soit plus ensemble. Ce bien-être, cette tranquillité, ce sentiment de sécurité... je voulais ressentir ça à nouveau. Elle passa ses doigts dans mes cheveux et je fermai les yeux, soupirant d'aise et profitant de ses caresses. J'acquiesçai d'un geste de la tête quand elle me demanda si je sentais son cœur battre, mon sourire s'élargissant un peu. Bien sûr que je le sentais battre. Pour moi, qui plus est. Je finis par me redresser doucement, prenant appui sur un code pour ne pas l'écraser et posant mon front contre le sien. J'abuserai pas de la chance que tu me donnes... Je n'allais pas profiter de la chance qu'elle me laissait pour aller écumer les bars, non. Apple... Briony peut-être. J'ignorais ce qu'il en était encore... Je coucherais pas sans les sentiments, quoiqu'il en soit. Je pourrais pas trahir Apple uniquement pour une histoire de cul. Ce n'était pas comme si elle ne me comblait pas, après tout. Je rouvris les yeux, plantant mon regard dans le sien et et sentant mon cœur accélérer. Mine de rien, je redoutais la réponse. Et toi ?

- J’vais lui faire l'amour toute la nuit. Y’a bien intérêt… J’avais hâte de sentir ses bras autour de moi, de retrouver son corps, de l’embrasser et de revivre ce moment intense d’amour que l’on vivait tout juste il y a quelques minutes. Je sais… Que ça allait faire scandale. Qu’on allait me traiter d’imbécile de faire ça, probablement. Mais Andy et Apple, quoi. Ça ne s’explique pas, ça se vit. Andy se redressa et posa son front contre le mien, je lui souriais. J'abuserai pas de la chance que tu me donnes... Ce qui veut dire… ? Il n’irait pas voir tout le monde, il se contenterait de l’essentiel… Briony et moi, donc ? Je lui souriais. C’était mieux que rien et ça me convenait comme « compromis ». Je ne partagerais pas mon mari avec Madame tout le monde. Et toi ? Il plaisante ? Moi… Je ne l’ai jamais trompé. J’ai toujours été satisfaite de notre relation, de son amour, de ses bras, de nos relations intimes… Pourquoi est-ce que j’irais ailleurs ? C’était encore sa jalousie pour Hendrix qui parlait. Je me grattais le nez quelques secondes pour bien le faire patienter, air sérieuse… J’étais joueuse, hum. Ma bonne humeur allait vraiment très loin. Puis m’arrêtai et me suis mise à rire. Andy je n’ai besoin de personne d’autre que toi. Je lui déposai un baiser sur les lèvres, furtif. Mais si t'as besoin que ce soit à la même condition pour moi, pour ne pas t'sentir coupable ou quoi... Alors j'te promets de ne pas en abuser aussi. Moi non-plus, je ne coucherai pas avec quelqu'un d'autre sans sentiments. Et comme je n’aime que toi… C’est vite réglé .

Et elle ? Elle me disait qu'elle se ferait à l'idée que je pouvais potentiellement rejoindre Briony... Mais l'inverse ? Est-ce que j'accepterais qu'elle aille voir Hendrix par exemple ? Rien n'était moins sûr... Pourtant c'était une réciproque légitime, n'est-ce pas ? Si j'avais le droit y avait pas de raison qu'elle ne puisse pas elle aussi, sans compter que j'étais censé penser à son bonheur en premier... Me dire que si elle voyait un autre homme, il comblerait ce que je laissais de vide. Si elle, elle s'y faisait... moi.. ugh. Le travail allait être long et des mecs allaient probablement perdre leurs dents en chemin. Je déglutis péniblement et écoutai sa réponse, le cœur battant, elle essayait de s'amuser, elle jouait de la situation mais moi, j'avais tous les signaux d'alerte allumés dans mon tableau de bord. Enfin cerveau quoi. Finalement, elle me disait n'avoir pas besoin d'un autre que moi... Avant d'ajouter "pour me rassurer" qu'elle en abuserait pas. Hum. C'était pas si "rassurant", Apple. Je ne répondis pas, tournant de nouveau la tête pour la reposer sur sa poitrine et fixer la tête de lit sans rien dire, le cœur au bord des lèvres. Pour l'instant, j'étais le seul... Un jour, peut-être que non. Et ce jour-là j'allais finir derrière les barreaux pour homicide volontaire, ça craint. Je resserrai doucement mon étreinte sur elle et fermai les yeux, songeant que je ferais mieux d'arrêter d'y penser... arrêter de me prendre trop la tête. Sinon j'allais finir par changer d'avis.