(flashback) Un rêve de gosse ▬ Jamie.

 
WHAT THE FUCK IS THAT DAY ?

« Ou peut-être qui nous installe carrément une bombe à retardement de le capot ? » Je me mis à rire face à ce que me disait Avery. Il était vrai qu’avec toutes les conneries qui nous étaient arrivés aujourd’hui, nous avions le droit de nous attendre à tout. « Je suis tenté de sortir, mais il a ma voiture en otage ! » Ça c’était clair, c’était journée s’était transformé en une grosse journée de galères. J’avais moi aussi l’envie de partir. Le vieux monsieur revint alors demandant quatre-vingt-treize dollar, ce qui fit quelque peu pester mon ami. Il sorti donc une liasse de billet et la donna à cet homme qui avait plutôt l’air d’être un sacré escroc. Soit ça, soit on était tombé sur le plus cher. Néanmoins je le remerciais tout de même et nous le saluâmes afin de vraiment pouvoir reprendre la route. Nous reprîmes donc la voiture puis je sorti cent dollar de mon portefeuille et  les mis dans la boite à gant. « Il est hors de question que tu payes les réparations tout seul. » Après tout c’était sa voiture mais c’était mon ami et j’en profitais aussi. «  Bon alors, quel est la prochaine marche à suivre ? Une explosion de voiture avec nous à l’intérieur. »

 
WHAT THE FUCK IS THAT DAY ?

Alors que nous venions de reprendre la voiture, je déposais un billet de cent dollar dans la boite à gant d’Avery mais celui-ci fut contre mon idée. « Si tu veux on se partagera la somme, mais me donne pas carrément 100 dollars. » Je secouais la tête négativement. Je voulais lui offrir les réparations, il n’avait pas à protester, sinon je le faisais passer par la vitre conductrice (a) « Que nenni ! Tu gardes ces cents dollar et c’est tout. » Je lui tirais la langue alors qu’il regardait la route. En espérant qu’on ait pas non plus un accident de trafic. D’ailleurs y’en avait déjà un, un peu plus loin. Ça me fit soupirer. Déjà que nous avions quatre heures de route, il allait encore falloir attendre un peu plus avant de vraiment rentrer à Harvard. Je demandais donc quelle était la marche à suivre après ça. « Nan, mais on dirais qu'il y a un bouchon pas loin ! D'après ma théorie, quand on aura dépasser le panneau de la ville on aura plus d'emmerdes... » J’espérais sincèrement qu’il avait raison et décidais donc de bien me caller sur son fauteuil alors qu’il ralentissait derrière une autre voiture. «  Bon super, j’espère que t’as de la bonne musique au moins. » J’allumais donc son poste de radio et cherchais une bonne station, sans succès. « Pouaah ! Journée catastrophique ! Qu’en tires-tu comme leçon dis-moi ? » Je marquai une pause puis repris. « Sinon on pas vraiment eut l’occasion de parler toi et moi aujourd’hui. Quoi de neuf dans ta petite vie et par pitié ! Épargnes moi les détails de cette journée. » Je me mis à rire. J’étais complétement crevé.  

WHAT THE FUCK IS THAT DAY ?

Nous nous trouvions donc dans les bouchons, Avery et moi-même coincés comme deux rats dans sa voiture, nous avions déjà hâte de rentrer chez nous et d’oublier cette fâcheuse histoire de Miami. Je lui avais donc demandé pour ses amours et si tout allait bien pour lui. « Bah écoute, rien de spécial en ce moment ! La vie est calme ... sauf aujourd'hui ! » Sa réplique me fit légèrement rire. Nous en avions vécut des vertes et des pas mûres aujourd’hui et c’était assez étonnant qu’après cette journée, nous soyons encore en vie. « Et toi ? Comment tu vas en ce moment ? » Que lui dire ? Ma vie n’était pas passionnante. Nous nous trouvions encore durant le Summer Camp et je m’étais rapproché d’une fille, Leyna, mais je ne voulais pas m’avancer, même si je la trouvais fabuleuse. « Ma vie est merdique, mec. Je crois qu’aujourd’hui a été le seul jour de toute mon existence à être rythmé par l’adrénaline. » Je me tournai vers lui avec un sourire. « Donc rien de nouveau ? Ni même en amour ? » Je lui fis un clin d’œil explicite. Je voulais quand même savoir, en bon Winthrop qui se respecte que j’étais. Soudain, les voitures un peu plus loin recommencèrent à se mettre à rouler, pour notre plus grand bonheur. « Tiens j’ai l’impression que ça avance. On va pouvoir rentrer chez nous. »

WHAT THE FUCK IS THAT DAY ?

Face à l’expression que venait de prendre Avery, je sus qu’il s’apprêtait à me raconter quelque chose. « Ben, y a une fille avec qui ... bah en gros on est sex friends. Et l'autre soir, elle m'a demandé -implicitement- ce que je ressentais pour elle et si on a un avenir après cette été. J'lui ai demandé de m'accorder du temps. Mais bon ça craint, nan ? » Un grand sourire apparut sur mon visage. Le pauvre garçon était assez perdu question amour je devais le reconnaitre. « Je deteste quand on me demande ce que je ressens sérieux ! » Je pris une grande respiration, songeant tranquillement à tout ce qu’il venait de me dire. En même temps, nous avions encore du temps devant nous. « Déjà, soit honnête envers toi-même et accessoirement -moi, est-ce que tu l’aimes cette fille ? » Je ne pouvais pas poser la question plus clairement. Il devait être sincère et très vite, sinon il risquait de la perdre. « Je veux pas te faire flipper mais si tu lui donnes pas de réponse et que tu attends…tu pourrais vite la perdre. » Je marquai une pause. « Et qu’est-ce que tu ressentirais si tu la perdais ? »

WHAT THE FUCK IS THAT DAY ?

Si je n’étais pas Cupidon, je n’étais pas non plus un super conseiller sur les questions sentimentales. Mais pour mes potes, je pouvais faire n’importe quoi et je voyais bien qu’Avery était dans le besoin. Je n’allais pas non plus le laisser seul se complaire dans son désespoir ne sachant quoi faire avec une fille qui était visiblement tombée amoureuse de lui. Après tout, comment lui résister ? Il ne devait probablement pas être conscient du charme fou qu’il dégageait. Je lui demandai donc ce qu’il ressentirait s’il perdait la fille dont il me parlait. « Je sentirais un grand vide. J'l'aime bien c'est pas ça le problème... » L’aimer bien ou l’aimer tout court ? « J'veux juste réfléchir avant de m'engager dans une nouvelle relation. » Une réponse toute prête me venait déjà à l’esprit avec ce qu’il était en train de me dire. S’en était presque trop facile. « Aide moi, j'dois faire quoi ? » M’oui, pas sûr que mes conseil soient les plus appropriés mais je tentais quand même le coup. « À force de trop vouloir attendre –mais je pense que tu en es conscient- tu risques de tout perdre. Sincèrement, si avec des si nous pouvions refaire le monde, personne n’aurait appris de ses erreurs, et nous n’aurions pas fait autant de découvertes et tout le tralala. » Je marquai une pause, m’enfonçant légèrement, pas réellement sûr qu’il comprenne où je voulais en venir. Ni moi d’ailleurs. « Ce que j’essaie de te dire par là, c’est fonce. Sans prise de tête et te poser autant de question. Si tu l’aimes cette fille, ne la laisse pas s’échapper, surtout si tu penses qu’elle en vaut la peine. Sinon ça ne fonctionne pas, tant pis. Mais si tu réfléchis trop et n’agit pas, tu pourrais passer à côté d’une belle histoire ou aventure. Crois-en mon expérience, parfois vaut mieux foncer tête baissée. »