(flashback) Un rêve de gosse ▬ Jamie.

Hier soir, j'avais pris la décision de partir à Miami aujourd'hui. J'avais pris cette décision après deux-trois verres d'alcool... Mais c'était pas plus mal. Après tout Miami était à environ 200 km du summer camp alors autant en profiter. Et puis on ne vit qu'une fois. J'allais découvrir la ville des Experts, c'est la classe hein. C'était avec Jamie que je partais pour la journée. C'était bien que ce soit lui, on allait bien s'amuser. J'avais besoin de ça. Briony allait mieux, ma relation avec Ace aussi alors je pouvais profiter des alentours de Key West en ne pensant à rien. C'est ça les vacances. J'avais conduit pendant tout le trajet. J'adorais les voitures, le bruit du moteur ... mais c'est pas pour autant que j'étais le stéréotype du petit garçon qui rêve de conduire une voiture. Enfin si. Breef. Le voyage s'était passé dans la bonne humeur et on avait maintenant dépassé les 200 km. Le panneau de Miami était là, devant nous. Raah ... c'était un vrai rêve de gosse que de venir ici. Ça y est on est arrivé, mec ! J'avais un sourire débile sur mon visage, mais qu'importe. J'étais à Miami !

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feat Avery Հ Here we go !

Le soleil, la brise sur mon visage qui traversait ma fenêtre ouverte, ne pouvait que me donner la sensation d’être en vacance, encore et encore. Je me rassis confortablement dans le siège passager de la voiture d’Avery et me mis à sourire pendant que celui-ci conduisait. Vous savez, de ces sourires que vous avez lorsqu’on vous a raconté une bonne blague et qu’elle vous a plu ? Et ben voilà. Sauf qu’il n’y avait pas de blague, seulement Avery, moi, la route et bientôt, Miami !
Avery avait décidé, après quelques verres d’alcool dans le sang –encore fallait-il l’admettre- de partir à l’aventure et de faire une espèce de break à 200 km du Summer Camp. M'entraînant avec lui. Sans m’en rendre compte je piquais un somme de quelques minutes, ce ne fut qu’en entendant la voix d’Avery, que je sortis de ma torpeur : « Ça y est on est arrivé, mec ! » Oh Jésus, ouais ! Un grand sourire s’empara à nouveau de mes lèvres lorsque je fis à mon tour le panneau qui indiquais que nous étions bien à Miami. Lorsqu’Avery arrêta la voiture, quelques kilomètres plus loin, j’ouvris ma portière et sortit de la voiture en m’étirant. Pour être totalement honnête, j’avais vraiment l’impression qu’on crevait de chaleur. Lançant un coup d’œil aux alentours, je constatais la présence d’une épicerie à la mine un peu délabrée ainsi que d’une pompe à essence dans laquelle s’étalaient quelques voitures. Je réalisais un sifflement en direction d’Avery et lui désignait la boutique d’un signe de tête : « De l’eau fraîche ça te tente ? » Moi dans tous les cas, j’en avais grave envie, et me doutait qu’après la route qu’il avait fait, Avery aussi.

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On avait presque fait deux heures de route. Bah oui y en a toujours qui ralentisse le trafic avec leur accident. Sérieux ils peuvent faire attention les gens. Mais ce qui compte maintenant c'est qu'on était bien arrivé à Miami. J'adore les vacances. Jamie se reveilla doucement et souri immédiatement en voyant Miami. Je m'arreta deux-trois kilometre après avoir franchie le panneau. Je me gara sur un parking, la seule place à l'ombre. On était tout près d'une superette. De l’eau fraîche ça te tente ? Oh oui, fallait que je m'hydrate après cette route. Il faisait chaud dans toute la Floride. Evidemment. Je ferma ma voiture avant de me diriger vers l'épicerie. Dedans il y avait de tout. Je me dirigea vers l'endroit des boissons et pris une bouteille d'un litre et demi qui se trouvait dans un mini frigo. Tu veux quelque chose d'autre tant qu'on y est ? Je lui souria avant de me diriger vers la classe. Je donna quelques dollars au mec quand un autre type entra. Il avait une cagoule. Attend, il a froid ou quoi ? Je me tourna vers Jamie avec unair interrogateur. C'est quoi le délire ?

feat Avery Հ Here we go !

« Evidemment. » Oh oui, moi aussi, il était clair que j’étais en mode déshydratation. J’entendis Avery verrouiller sa voiture, puis nous nous dirigeâmes vers la petite épicerie située non trop loin. Une fois à l’intérieur, je songeais qu’il faisait assez frais, ce que je songeais agréable. Après nous être dirigés vers le coin boisson, Avery s’appropria une bouteille d’eau assez grande et me demanda : « Tu veux quelque chose d'autre tant qu'on y est ? » J’hochais la tête positivement alors qu’il s’avançait déjà vers la caisse. Je souris à mon reflet à travers une vitre alors que je constatais la présence de pack de bières non très loin. Avançant à grandes enjambés, je pris un pack et parti rejoindre Avery qui donnait déjà quelques dollars au gérant de l’épicerie. Je posais mon pack de bière sur le comptoir près de la bouteille d’eau d’Avery, en lui faisant un grand sourire, nous allions bien nous mettre, vous pouvez me croire. Soudain, le carillon de la porte d’entrée retenti, signalant la présence d’un nouveau client. Nouveau client qui portait une cagoule. Je tournais précipitamment la tête vers celle d’Avery, qui me regarda avec un air interrogateur. « C'est quoi le délire ? » Je ne te le fais pas dire. « Aucune idée. » Je me penchais vers l’arrière afin de mieux voir notre nouvel accompagnateur. Avec un sourire moqueur je ne pus m’empêcher de lui lancer : « Eh mec, Halloween c’est pas avant trois mois, tu sais ? » Alors qu’aucune réponse ne me parvenait de sa part, je le vis lever une main, laquelle tenait quelque chose de dur et noire. Un flingue. « Oh putain. »

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Jamie ramena un pack de bière. Merveilleux. Sérieux, ça allait être une super journée. J'avais hâte qu'on découvre la ville. Je repris quelques dollars pour le donner au gérant afin de payer les bières. C'est alors que ce fameux mec cagoulé entra dans la supérette. Jamie n'avait pas l'air de comprendre la situation. Ouf j'étais pas seul. Je regarda le gérant du bar trop occupé à me rendre l'argent pour voir qu'un type bizarre était entré dans son épicerie. Eh mec, Halloween c’est pas avant trois mois, tu sais ? Je souria à la réflexion de mon ami. Le type cagoulé ne répondit pas, mais il leva sa main. Il avait un objet. Un pistolet. Oh merde. Pourquoi le port du flingue est autorisé dans ce pays sérieux. Main en l'air. Okay, c'était une blague. Haha ils sont drôles ses ... merde comment ils s'appellent les habitants de miami ? Les miamiciens ou les miamilogeois ? Vive ma culture générale. Enfin bref. Je leva mes mains vers le plafond reculant vers le fond du magasin. Eh mec, c'est bon il blaguait. Et puis ton déguisement ... te va à ravir. J'essayais de sourire pour calmer le jeu. Et merde quoi, on aura jamais notre eau fraiche. Le type braqua son arme sur le gérant. Euh m'sieur, vous devriez vider votre caisse... Conseil d'ami. Bon ok, je parlais peut-être trop.

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« Main en l'air ! » Un flingue ! Merde alors, le mec en cagoule venait de sortir un flingue ! Je sentis présomptueusement mon sang ne faire qu’un tour dans mes veines alors que j’essayais d’analyser silencieusement la situation, ce qui ne fut pas le cas d’Avery : « Eh mec, c'est bon il blaguait. Et puis ton déguisement ... te va à ravir. » Je dus m’empêcher de toutes mes forces de rire face à cette pique de la part de mon super ami. Nul doute, nous étions en train d’assister à un braquage, même pas dix minutes après avoir posé le pied sur le sol de Miami. Le mec encagoulé pointa son arme sur le gérant, ce qui me fit sursauter. Il fallait à tout prix que nous fassions quelque chose, sinon nous allions tous, probablement, y passer. « Euh m'sieur, vous devriez vider votre caisse... Conseil d'ami. » Je me tournais vers Avery, choqué. Comment arrivait-il à garder son calme et à faire de l’humour, lors d’un tel moment. Décidément, ce type m’étonnera toujours. Je ne pus que regarder, impuissant, le gérant vider sa caisse pour donner son malheureux contenu –qui se résumait à quelques petits dollars, au braqueur. Il avait l’air au bord des larmes, ou alors au bord de la gerbe attitude. J’esquissais un mouvement sur la droite, histoire d’essayer de trouver ce petit bouton rouge sur lequel on appuyait en cas d’extrême urgence et qui alertait directement les autorités. Car, c’était un cas d’urgence ! Cependant, je me fis de suite griller. « Eh, pas un geste ! » Je levais mon regard vers l’encagoulé, son pistolet dorénavant pointé sur ma personne me faisant lever les mains à la hauteur de mes pecs, en guise de défense. « Y’a aucune raison de nous énerver, d’accord ? » Je voulais lui rajouter d’aller se faire foutre, mais je m’abstint à la dernière minute.

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J'ai toujours une technique pour ne pas avoir peur : c'est de rire ou de dire des choses incohérentes. C'est un moyen pour ne pas suer de peur dans le cinéma quand je regarde un film d'horreur, quand je devais me battre avec les mecs de Chicago, ou bien dans ce genre de situation. Mais je me rendais bien compte que je parlais trop. Après tout ce mec était armé et s'il appuyait sur la gâchette dans ma direction j'étais foutu. Je finis par me taire reculant de quelques - minis - pas. Jamie, lui, s'avança vers le comptoir. Qu'est-ce qu'il foutait au juste ? Je le regarda avec des yeux noirs avant que le type se retourne vers Jamie. Je sursauta sentant mon cœur louper un battement. Je soupirais légèrement tout en regardant la scène. Y’a aucune raison de nous énerver, d’accord ? Faut que je trouve une solution pour aider Jamie, mais je ne suis pas Superman; je ne peut pas arrêter les balles d'un pistolet. Je continua à regarder l'encagoulé enfin plutôt son pistolet. Vous voulez quoi d'autres monsieur ? Je m'approcha du comptoir avec les mains en l'air. Je ne sais si c'est ce que voulais faire Jamie, mais je devais appuyer sur un bouton. Il était non loin du gérant. Qu'est-ce qu'il foutait ? Pourquoi il appuyait pas ce con ? Je pris une barre de chocolat que je tendis au mec. Nous avons cette barre chocolatée, ce mars, ce twix, eummm ... Je n'osais pas défié le regard du mec tournant autour du comptoir en faisant style de chercher d'autres marchandises. J'appuya sur le bouton discrètement avant de prendre un packet de chewing-gum. Pour vous ...

feat Avery Հ Here we go !

Me pointant toujours avec son flingue, je me rendis compte que l’homme encagoulé me foutait vachement la trouille. Néanmoins, la voix d’Avery me sortit de ma torpeur : « Vous voulez quoi d'autres monsieur ? » C’était une blague. Il essayait de m’aider en détournant l’attention du braqueur. Je le vis du coin de l’œil se rapprocher lentement du comptoir et prendre quelques barres de chocolat afin de les lui proposer. « Nous avons cette barre chocolatée, ce mars, ce twix, eummm ... Pour vous. » Je l’avais vu faire. Je l’avais vu appuyer sur ce bouton, là où moi j’avais échoué un peu avant. Avery tendit un paquet de chewing-gum au braqueur. La bonne blague, si la situation n’était pas aussi grave j’en aurais ri. Avery et ses idées loufoques pour nous sortir de la merde. L’encagoulé se mit à rire doucement. « Tu peux te les foutres où je pense tes chewing-gum. » Sa réponse me fit réagir au quart de tour. Personne ne parlait ainsi à mon pote. « Hé ! Et les bonnes manières on ne te les a jamais apprises ? » Mauvais Jamie, t’aurais mieux fait de garder ta langue dans ta poche. Je ne pus réagir alors que le flingue était de nouveau pointé sur moi. En un battement de cil, l’homme appuya sur la détente, me prenant pour cible. Le choc me fit valser en arrière, me cognant la tête contre le comptoir. Ce connard m’avait tiré dessus. Malgré le douleur, il n’y avait pas de sang alors que je gisais par terre. Des balles à bancs.

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Faut bien que quelqu'un aide Jamie. J'étais le seul à pouvoir le faire vu la peur du gérant. J'avais choisi l'approche calme, cherchant à détourner l'attention du type armé. J'essayais tant bien que mal de ne pas montrer ma peur, mais à certains moments je tremblais. J'avais peur, mais je le dissimulais. Me montrer faible ou bien regarder une scène sans agir n'est pas mon genre. Je tendis le packet de chewing-gum au type, évitant de croiser ses yeux. Tu peux te les foutres où je pense tes chewing-gum. Très gentil c'gars là. Je me remis à réfléchir, cherchant un moyen pour que ce taré parte de la boutique ou du moins qu'on s'en sorte vivant. Hé ! Et les bonnes manières on ne te les a jamais apprises ? Je me tourna vers mon ami. La provocation n'était pas la bonne solution, bien au contraire. Mon coeur s'accéléra en voyant l'homme se tourner vers Jamie en appuyant sur la gâchette. Mes yeux s'écarquillèrent en voyant Jamie se cogner contre le comptoir. Sans réfléchir, je me mis à courir vers mon ami. Pitié que le type ait mal visé ! Jamie était à terre, mais il n'y avait pas de sang sur le sol. Comment est-ce possible ? Je compris après quelques secondes que ce connard avait chargé son pistolet avec des balles à blanc. Je me retourna pour voir que le type avait disparu. Je me leva courant dehors. Son pistolet ne valait rien, je ne risquais rien si je le provoquais. Je regarda dehors, alternant le côté gauche et le côté droit. Ce connard a réussi à s'en sortir. Je soupira voyant que personne n'était là. Je rejoigna Jamie, l'aidant à ce lever. Pas trop amoché ? La police n'était pas encore arrivé. Heureusement que ce bouton rouge est là pour les urgences. Pff ... Ce connard a réussi à s'enfuir. J'entendis ensuite l'alarme des policiers. C'est pas trop tôt !

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feat Avery Հ Here we go !

Je gisais par terre. Des étoiles dansant devant mes yeux, je me demandais comment nous allions nous sortir de cette merde dans laquelle nous nous étions fourré. Putain d’homme encagoulé qui nous avait bien gâchés la journée. Je sentis Avery se rapprocher de moi, l’air assez préoccupé et il y avait de quoi. Néanmoins, ce fut le moment que l’homme en noir avait choisi pour s’enfuir et celui qu’Avery avait jugé opportuns pour lui courir après. Quelques minutes plus tard, il était de retour à mes côtés alors que j’essayais tant bien que mal de me relever sur mes coudes. Il m’aida à me relever tout en me demandant : « Pas trop amoché ? » J’hochais la tête négativement, j’avais mal au crâne certes, et je ressentais une vive douleur en-dessous de la poitrine. « Ce connard a réussi à s'enfuir. » Tant mieux, qu’il nous foute la paix. La sirène d’une voiture de police commençait déjà à retentir dehors. Je chancelais vivement alors que je portais une main juste au-dessus de ma nuque à la naissance des cheveux, la replaçant devant mon visage je me rendis compte qu’elle était pleine de sang : « Euh Avery, je ne voudrais pas t’inquiéter, mais je crois que j’ai un léger problème. » Je me mis à rire, c’était dû à la nervosité et à l’adrénaline. « Et toi, ça va ? Même pas une demi-heure qu’on est là et je vais déjà clamser. » Je lui fis un sourire alors que je tentais de me retenir au comptoir du caissier. « Si je meurs, tu voudras bien m’apporter un Iphone ou une ds, histoire que je ne me fasse pas trop chier dans ma tombe ? » C’était pas drôle, mais bon.

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