(flashback) Approche-toi, serre-moi fort avant qu'on se sépare ▬ Briandy

Lui dire, ou ne pas lui dire ? J'allais retourner à Cambridge, mes vacances à Key West avec Apple touchaient à leur fin. J'allais une nouvelle fois être séparé de Briony et j'avais cédé à la tentation de revoir la présidente mather, songeant que je n'allais pas la revoir avant un long moment une fois encore... Et si pendant cette séparation, elle reprenait la drogue ? Je préférais ne pas y penser. Est-ce que je devais lui dire qu'Apple était désormais au courant ? Non... Je connaissais suffisamment bien Briony, maintenant, pour savoir qu'elle voudrait mettre un terme immédiat à ce qu'on vivrait, et moi je savais que ce n'était pas ce qu'il nous fallait. J'allais la chercher pour la sortie de l'hôpital, ce n'était pas pour l'y renvoyer. C'était mieux que ça s'fasse en douceur... même si c'était évidemment plus risqué, pour Apple et moi.

Arrivé devant la chambre de l'hôpital, je toquai doucement en cachant la bouteille de sirop d'érable derrière mon dos, un sourire aux lèvres. T'es prête à retourner à l'air libre ? La revoir me faisait plus de bien que ça n'aurait dû. J'avais promis à Apple mais j'étais encore trop faible, trop amoureux... quel con, vraiment. J'ai quelques surprises pour toi. Pour fêter ta sortie et te remercier des efforts que tu fais.

J'allais enfin partir de l'hôpital dans lequel j'étais depuis un ptit moment. Au bout d'une semaine, j'avais arrêté de faire le compte des jours mais j'savais que ça faisait vraiment longtemps. J'en avais marre d'être enfermée entre ces murs blancs, j'voulais partir loin d'ici, aller à la plage, voir mes amis.. profiter d'Andy le temps qu'il était là. Y a quelques jours, on s'était déjà vus, lorsqu'il était arrivé sur Key West et ça m'avait fait le plus grand bien, me faisant ne pu penser un instant à Hendrix. Il avait réussi également à m'faire un peu oublier ce sentiment de manque que j'ressentais chaque instant. J'avais terriblement envie de fumer, de prendre des cachetons, de m'faire des injections mais j'devais rester forte, garder l'cap. Pour Andy. Pour l'garder auprès de moi. Pour respecter ma promesse cette fois-ci. Et surtout pour pu rester aussi longtemps dans un endroit clos sinon j'vais devenir folle. Debout, face à mon lit, en train de plier rapidement un t-shirt pour l'mettre dans ma valise, j'entendis toquer contre ma porte. J'savais qui c'était instinctivement car je n'attendais que lui maintenant et mon coeur commença à s’accélérer aussitôt. J'pouvais vraiment pu nier que j'étais amoureuse. C'était beaucoup trop tard pour revenir en arrière et changer les choses. T'es prête à retourner à l'air libre ? Andy. Mon sourire s'agrandit en l'voyant entrer dans ma chambre. Putain qu'il était beau et qu'il m'avait manqué.. Si y a un truc qui peut être équivalent au manque que j'vivais par rapport à la drogue, c'est bien le gouffre que j'ressentais dans ma poitrine quand Andy n'était pas près de moi. Quasiment prête et tout simplement impatiente. J'attrapa quelques magasines que j'avais sur ma table de chevet ainsi que mon portable et les rangea à leur tour dans ma valise que je pus enfin fermer. Dire qu'à la base, j'avais rien du tout et que c'était mes amis qui m'avaient ramené au fur et à mesure mes affaires huhu. Je me tourna complètement vers Andy cette fois-ci, m'approchant de lui. J'ai quelques surprises pour toi. Pour fêter ta sortie et te remercier des efforts que tu fais. J'avais jusqu'à maintenant pas remarquer qu'il avait les mains derrière son dos. Il m'avait ramené quelque chose.. ? La dernière fois que j'avais eu un cadeau de sa part c'était lors de mon anniversaire, avec ma moto, et c'était là qu'on s'était embrassés.. huhu. Il a la pression maintenant, il doit faire mieux. Ah oui ? J'peux vraiment pas sourire plus, j'étais heureuse, complètement, pour la première fois depuis un ptit moment, depuis que j'l'avais vu pour nos retrouvailles. Mes efforts.. deux semaines sans drogue pour une mather, c'est énorme et il s'en rendait compte. Est-ce qu'il savait que j'faisais ça pour lui en partie ? J'ai l'droit à quoi ? Impressionnes moi Andy.

Elle était rayonnante, ça se voyait qu'elle n'avait qu'une hâte, quitter les lieux. Fuir cet hôpital de malheur dans lequel elle était enfermée depuis un moment et qui, je l'imaginais bien après avoir campé dans un hôpital aussi pendant un moment, devait probablement lui filer la nausée... en dépit de nos retrouvailles qui avaient eu lieu derrière le rideau, erm. J'avais mal pris son overdose, évidemment... J'avais gueulé. Au début en tout cas. Mais elle avait l'air d'avoir compris le message, que j'supporterais pas la revoir toucher à ces merdes-là et la voilà qui luttait contre la drogue. J'avais parfaitement conscience que c'était en partie pour moi qu'elle militait contre ça et c'était normal pour moi de l'en remercier, parce que je ne voulais pas la perdre et elle me laissait une chance d'encore être près d'elle. Même si pour Apple, la façon d'être avec elle allait certainement changer... au moins j'étais là. Avec le temps, j'avais fini par me dire qu'être loin de Briony était pire qu'être près d'elle sans pouvoir lui céder. Pourvu que je puisse veiller à son bien-être et son bonheur, je ne demandais que ça, même s'il était dur d'abandonner l'idée d'en faire partie... Mais je ne tardai pas à retrouver des pensées plus joviales, elle venait de boucler son sac, prête à partir et mon sourire s'agrandit un peu en l'entendant me dire qu'elle était impatiente. Tu m'étonnes ! Elle allait pouvoir courir partout et se dégourdir les jambes après avoir déambulé dans les couloirs de l'hôpital des centaines de fois ces derniers jours. Elle se redressa et plissa un peu les yeux en m'entendant parler d'une surprise... enfin, quelques surprises. Je haussai les sourcils devant son air intéressé, provocateur. J'sais pas si j'vais te l'dire... Je baissai doucement les yeux en tournant la tête pour qu'elle reporte son attention à ce que je planquais derrière mon dos et finis par reporter mo attention sur elle en haussant légèrement les épaules. C'est que le début, mais moi aussi j't'avais fait une promesse. Lentement, je ramenai les mains devant moi, tendant la bouteille de sirop d'érable. Une bonne bouteille. De qualité évidemment. Maintenant embrasse-moi, parce que j'en meurs d'envie. Uw, je réclamais, c'est mal, et j'avais même pas honte. Elle m'avait déjà manqué ces derniers jours et j'étais bien, là, à l'idée de passer du temps avec elle, avec la possibilité de profiter de sa présence. Et puis, plus que jamais, je savourais les secondes passées avec elle, comme si c'étaient les dernières...

Quand le médecin avait enfin accepté que j'sorte de l'hôpital, même si c'était pas avec le plus grand enthousiasme d'me voir filer dans la nature, j'avais vraiment été soulagée. J'connaissais ce bâtiment par coeur maintenant et j'avais qu'une hâte, l'oublier à tout jamais. Fallait que j'prenne un nouveau départ, du bon pied cette fois, que je me rattrape avec tous mes proches.. Comme avec Andy que j'avais vraiment malmené avec mes deux overdoses en moins de deux semaines. Dire que j'aurai pu en crever. Deux semaines que j'avais pu rien consommé, j'étais fière de moi, j'commençais à tenir et fallait pas que j'craque. Pas cette fois, j'ai pas l'droit. Puis si Andy m'fait des surprises si j'suis clean, ça va sûrement encore plus motivé. L'Eliot m'jeta un coup d'oeil provocateur quand j'lui demanda à quoi j'avais l'droit. J'sais pas si j'vais te l'dire... Ah nion, il a pas intêret à m'faire patienter des heures. J'avais l'impression d'être une gamine qui attends avec impatience son cadeau d'anniversaire. Maiis.. J'retombe en enfance, j'suis trop enthousiaste pour contrôler mes paroles, parce que là, concrètement, j'étais tout saudf un adulte avec mes yeux pétillants qui fixaient Andy. C'est que le début, mais moi aussi j't'avais fait une promesse. Quand il fit apparaître le bouteille du sirop d'érable.. j'crois que le meilleur mot pour décrire mes émotions, ça serait khvslfrjhgt. Il y avait pensé. Il m'avait pris un souvenir de Vancouver, celui que j'voulais. Mon dieu, j'ai des papillons dans l'ventre. J'ai quitté l'enfance, vouala que j'suis une adolescente avec ses sentiments décuplés à la moindre occasion. Maintenant embrasse-moi, parce que j'en meurs d'envie. Mon regard monta de la bouteille qu'Andy tenait dans ses mains jusqu'à son regard, provocateur. J'pourrais jouer avec lui et ne pas lui donner c'qu'il voulait, mais j'étais beaucoup trop en manque de lui et de la proximité entre nos deux corps. Attends deux secondes veux-tu ? lui dis-je avec un sourire à mon tour provocateur. J'pris la bouteille doucement et la posa sur ma valise avant de retourner près d'Andy rapidement, entourant sa nuque de mes bras. Je plaqua mes lèvres contre les siennes, ignorant les battements de mon coeur qui étaient de plus en plus rapides. Merci.. lui chuchotais-je au creux de l'oreille avant de revenir l'embrasser avec fougue. Personne n'aurait pu m'faire sortir de ma bulle en cet instant. Personne. J'étais vivante avec Andy à côté de moi, c'était un fait. J'posa mon front contre le sien. T'sais que j'veux encore plus mes autres surprises maintenant.. ? J'étais tellement curieuse de voir c'qu'il pouvait m'offrir.

Une vraie gamine à la façon dont elle avait réagi et m'avait regardé quand j'avais décidé de la faire poireauter un peu. Étrangement... Ça m'rappelait la réaction que j'avais eue la veille au coup de fil de mon médecin. J'avais aussi eu l'air d'un vrai gosse devant le sapin de Noël quand on m'avait dit que... j'allais pouvoir reprendre mes courses de moto. Mes six mois s'étaient écoulés, j'allais pouvoir remonter sur ma moto, retourner sur les circuits, enfin. Briony sembla émue en voyant la bouteille de sirop d'érable, je savourais cette mini-victoire comme tout mec orgueilleux et fier se devait de le savourer sauf queeeee.... Le fait que je réclame un baiser, c'était lui ouvrir la porte à inverser les rôles et elle saisit très largement la perche que je venais de lui tendre en me disant d'attendre. Ma réaction fut immédiate, je fronçais un peu les sourcils, visiblement contrarié de ne pas avoir LE bisou qui m'était dû sur-le-champ. Je lui avais apporté sa bouteille de sirop d'érable, elle pouvait bien faire ça pour moi non ? Elle attrapa doucement la bouteille, prit bien son temps pour la poser sur la valise... Argh, elle faisait exprès d'être lente et ça me rendait fou, elle pouvait pas m'faire ça. Heureusement, elle se tourna subitement vers moi et passant les bras autour de ma nuque, plaqua ses lèvres contre les miennes. Enfin ! Mon coeur menaça d'exploser à son contact, battant la chamade. J'avais l'impression de l'avoir attendue depuis un siècle, mais au fond, j'avais surtout cru que plus jamais je n'y aurais droit. Comment j'allais faire pour m'en séparer ? Y mettre un terme ? Je me sentis flancher à cette pensée, au même moment où Briony me remerciait au creux de l'oreille. Fallait vraiment que j'arrête d'y penser, que je profite simplement de ces instants volés. Aujourd'hui plus que jamais j'avais conscience que le temps nous était compté. Elle finit par rompre une seconde fois le contact entre nos lèvres et j'en profitai pour l'admirer un moment, baissant ensuite les yeux à ses lèvres, le front posé contre le sien. Hum attend, j'dois retrouver mes esprits. C'est qu'elle m'avait embrassé avec une telle fougue que j'en avais le cœur à l'envers, trop d'émotion j'vous dis. Je ris doucement en baissant les yeux vers mon bas ventre et levai les yeux au ciel avant de rire à nouveau. Oh c'est pas vrai... J'vais pas sortir comme ça. Ahahaha quelle horreur, se balader dans les couloirs de l'hôpital avec le piquet ? No way. Je glissai une main à celle de Briony et m'éloignai d'un pas, à contrecœur certes, mais j'en avais besoin pour que l'émotion redescende. Pour que tout redescende, pour être plus honnête. Va falloir t'armer de patience pour les avoir.

Les moments volés avec Andy ces derniers temps étaient ceux qui m'rendaient l'plus heureuse. Non, c'faux c'que j'dis parce que voir mes amis auprès d'moi m'rendaient heureuse, surtout quand j'voyais qu'ils restaient près de moi malgré mes conneries. Il serait plus juste de dire qu'être avec Andy m'rends vivante tout simplement, rallume cette petite flamme dans mon coeur que j'croyais mort. Lui seul avait c'pouvoir désormais vu qu'Hendrix était parti, que je n'étais pu dans son coeur, du moins pas comme avant. Front contre front, j'étais bien tout simplement près d'Andy. J'étais avec lui et j'allais sortir enfin de l'hosto que demander de plus hein ? Mes surprises. Hum attend, j'dois retrouver mes esprits. Je ris un peu, consciente que je l'avais pas embrassé qu'avec une simple tendresse. Je me colla légèrement plus vers lui et fus surprise de sentir un contact que je n'attendais pas. Andy baissa son regard vers le bas et compris en même temps que moi c'qui s'passait. Omg, il était vraiment sérieux là ? Oh c'est pas vrai... J'vais pas sortir comme ça. Je pouvais juste pas m'empêcher de rire là, c'était tout simplement impossible même si la situation aurait dû m'gener. Eh bien.. j'savais pas que mes baisers te rendaient dans un tel état. C't'un beau compliment indirectement quand on y pense. Va falloir t'armer de patience pour les avoir. Pff. Andy gardait sa main dans la mienne, pour qu'on puisse rester ensemble malgré la distance qu'il voulait entre nous. Je me détacha complètement de lui, le fixant d'un oeil provocateur encore. Vaut mieux que j'reste trèèès éloignée de toi alors. Je me mordis la lèvre avant de lui faire dos pour m'occuper un instant encore de ma valise, pour l'faire tourner en bourrique. J'regarda le sirop d'érable un instant avant d'ouvrir ma valise pour l'y mettre. J'espère que tu as pris le meilleur possible. lançais-je, pour l'taquiner encore, sachant pertinemment qu'il était pas du genre à prendre n'importe quoi. Nan mais cey injuste qu'il y ait ça qui arrive sérieux même si j'avais envie d'en rire plus qu'autre chose.

Pourquoi il avait fallu qu'elle se colle un peu plus contre moi heiiin ? Évidemment. C'est vraiment embarrassant. Je me remis à rire avec elle malgré mes joues un peu rosies, c'était pas tellement dans mes habitudes de faire comprendre contre mon gré qu'elle m'avait manqué m'voyez. J'avais chaud d'un coup, et le regard provocateur qu'elle me lançait n'était pas pour arranger les choses. Pitié, de l'air ! Elle imaginait pas l'effet que ses baisers avaient sur moi, en effet. Quand elle s'éloigna complètement et me lâcha pour retourner à sa valise, je m'assis sur le rebord du lit -parce que déjà c'est moins visible assis que debout hein- et me passai une main dans les cheveux en regardant la direction opposée. Fort heureusement, mes joues ne tardèrent pas à me foutre la paix et retrouver une couleur à peu près normale, en tout cas, c'était ce qu'il me semblait parce que j'avais moins la sensation d'être en feu. Je me tournai vers la jeune femme et haussai les sourcils, feignant l'innocence. Il ne s'est rien passé. J'ai pas l'piquet, j'ai pas rougi, tout va bien voyons. Évidemment que j'ai pris le meilleur, j'ai bon goût. J'arquai un sourcil provocateur à ces paroles-là, ne quittant pas son visage du regard avec un sourire en coin. Ouais, j'ai bon goût... elle était vraiment superbe et je ne me lassais jamais de la regarder, je regrettais souvent après nos ébats qu'on soit obligés de se séparer. J'aurais aimé pouvoir la regarder dormir encore et encore, avoir la possibilité de l'admirer dans son sommeil comme j'avais pu le faire à Toronto. On avait vraiment passé un superbe week-end, j'étais certain de ne jamais l'oublier. Je finis par me redresser, enfin débarrassé de mon imprévu et après un regarder à la porte pour vérifier qu'il n'y avait personne, je m'approchai d'elle pour entourer sa taille avec un bras et embrassai sa joue. Tu veux que j'prenne tes affaires ?

Il n'empêche qu'il lui avait fallu que de deux baisers fougueux de ma part pour qu'il y ait une réaction. J'devrais être génée ? Oh bah nion, y a pas d'quoi. Moi aussi il m'avait manqué mais j'avais aucun moyen de lui montrer. Pas comme lui.. Aooon il était mignon à rougir un peu. C'est vraiment embarrassant. Je n'enfonça pas le clou et lui fouta la paix un instant, le laissant s'mettre assis pour s'remettre de ses émotions l'preuve. C'qui est moche.. c'est que j'avais juste envie d'le prendre dans mes bras là et j'devais pourtant rester loin de lui pour qu'il s'calme. C'est vraiment du sadisme pur ça. Évidemment que j'ai pris le meilleur, j'ai bon goût. Oui bah oui bien sûr, quelle question. C't'un Eliot, il va pas prendre n'importe quoi hein. Pardon d'avoir douté de toi.. lui dis-je en rigolant un peu. J'voulais juste le taquiner, le provoquer, profiter des quelques instants que j'avais avec lui qui s'faisaient de plus en plus rares. J'avais peur que tout s'arrête, vraiment peur. Parce que j'me voyais déjà pu vivre sans lui, parce que j'savais que la drogue n'est jamais très loin et que j'pourrais retomber dedans très rapidement sans m'en rendre compte pour combler le manque que son absence produirait.. Mais fallait pas que j'pense à ça. Pas maintenant. Je me refuse. C'est censé être un jour heureux aujourd'hui. Andy s'rapprocha de moi en moi en douceur et me prit par surprise. Je sursauta légèrement, ne l'ayant pas entendu venir avant de me remettre à sourire comme pas possible. Tu veux que j'prenne tes affaires ? Sa main autour de ma taille, son baiser sur ma joue -on remarquera que c'est beaucoup plus chaste désormais-, son odeur, sa présence, tout me rendait folle de lui. Damn it. J'veux bien, merci. lui dis-je avant de me tourner vers lui pour déposer un furtif baiser sur ses lèvres. Hey, j'prends pu d'risques maintenant, j'veux partir de cette prison. J'me décala légèrement pour pouvoir attraper mon gilet. Je jeta un dernier coup à ma chambre pour checker si j'avais rien oublié. Normalement, j'ai rien oublié. J'ai rempli déjà tous les papiers administratifs, donc.. on peut y aller.. Si Andy est prêt naturellement. Mais j'crois que le problème était réglé désormais et j'me refusais de l'embrasser avec fougue avant d'être sur le perron de l'hôpital. Je tendis la main vers lui, grand sourire aux lèvres. Si toi tu penses te contrôler bien évidemment.

Ça y est, j'étais un peu plus calmé et heureusement d'ailleurs. Il aurait, au pire, suffit que je pense à un truc particulièrement déplaisant ou deg pour que ça redescende tout seul mais je préférais éviter de mettre des ombres au tableau en repensant à des mauvais souvenirs. J'eus un bref moment de tendresse avec Briony, passant ma main sur sa taille et embrassant sa joue, alors qu'elle me le rendait avec un chaste baiser sur les lèvres. Comme elle acceptait ma proposition, j'attrapai le haut de sa valise et la reposai par terre alors que Briony me lâchait à nouveau pour attraper son gilet et s'approcher de la porte en me tendant la main. Ok, toute manière si t'as oublié un truc c'est pas perdu. Tirant la poignée de la valise, je la fis rouler par terre et m'approchai de la jeune femme en glissant ma main dans la sienne, machinalement. Comme si c'était normal alors que finalement, notre relation était tout sauf normale. Je lui lançai un regard en coin et relevai fièrement le menton. Bien sûr. C'était juste un dérapage, ça n'arrivera plus. Je souris doucement et l'entrainai avec moi hors de la chambre, mon regard parcourant les couloirs. J'avais encore un peu de mal à m'y repérer personnellement, ce n'était que la deuxième fois que je venais après tout. C'est parti. Regagnons ma voiture que tu as rayée. Ma belleeeee Audi qui avait aujourd'hui plein de rayures blanches à cause du grillage. Le garage avait du retard et n'avait pas la bonne peinture et je ne voulais pas me séparer d'elle trop longtemps juste pour une histoire de peinture. Et oui, oui, elle m'avait suivi jusqu'à Key West. Si je reste sur le continent, ma voiture me suit. N'empêche, tu fais quoi avec un gilet, on crève de chaud ici. Ils mettent la clim trop fort ? Je relevai les yeux automatiquement vers le plafond à ma question, puis regardai la jeune femme. Hum, ça me faisait quand même super, super bizarre d'être comme ça avec elle dans un lieu public, même si les chances qu'on soit vus ensemble là avoisinaient le zéro. C'était vraiment particulier comme impression. En fait... Ça me rappelait même quand je me cachais encore avec Apple et qu'on avait pu se montrer au grand jour en Thaïlande pour la première fois. Je détournai rapidement les yeux à cette pensée-là, envahi par mille et une questions. Ark, fallait que je me débarrasse de toutes ces pensées...

Il avait raison. Si j'perdais quelque chose, c'était loin d'être perdu, j'pourrais toujours revenir à l'hosto pour réclamer. Pis.. j'avais checké deux trois fois que j'avais mis dans ma valise les trucs les plus importants et chers donc au pire, j'pourrais toujours racheter. J'tendis la main vers Andy qu'il attrapa rapidement, pour mon plus grand bonheur. Rien que de le sentir près de moi me faisait du bien, j'oubliais petit à petit tous mes tracas, j'étais dans ma bulle de bonheur, celle que l'Eliot m'offrait à chacune de nos rencontres. Pourquoi est-ce qu'il était un facteur de mon bonheur ? Tout simplement parce qu'il m'acceptait comme j'étais, il me voyait pas comme les autres, c'est à dire une salope, une fille sans coeur et sans morale. Je me sentais unique et loin d'être un monstre quand il me regardait. Bien sûr. C'était juste un dérapage, ça n'arrivera plus. Naturellement. Comment ai-je fait pour douter de ça, rho. C'était déjà du passé n'est-ce pas ? Je souris doucement avant de me remettre en route, jetant un dernier coup d'oeil à ma chambre. On avançait, ensemble, dans les couloirs. Je lançais quelques sourires à des infirmières qui avaient été là, auprès de moi, pendant mes moments de doutes, qui ne m'avaient pas jugé et que j'étais quand même triste de quitter. C'est parti. Regagnons ma voiture que tu as rayée. Pardon ? Je m'arrêta un court instant, le fixant du regard, vraiment étonnée parce qu'il venait de me dire. Il avait toujours pas fait repeindre sa voiture ? Ca datait de Novembre quand même c'te connerie j'ai envie de dire. Il n'empêche que j'ai fait ça pour aider un homme qui était pas bien, tu n'arriveras pas à m'faire culpabiliser. lui dis-je avec un sourire taquin. Bim. Moi aussi j't'aime.. Tu m'laisseras de nouveau conduire heiiin ? Vu qu'elle est pas encore allée au garage, j'peux encore m'amuser avec nion ? Ca changera pas grand chose à l'esthétique de ta voiture.. J'lui fis le plus beau des regards chat botté, juste pour voir jusqu'où il serait prêt à aller pour mes beaux yeux. Moi conduire ? Haha, j'suis un vrai danger. La dernière fois, j'ai bien écrasé un chat our vous dire. N'empêche, tu fais quoi avec un gilet, on crève de chaud ici. Ils mettent la clim trop fort ? Je baissais les yeux vers mon gilet en faisant une petite moue. J'lui dis.. ? Disons qu'avec ce que j'ai eu, par moment, j'avais vraiment froid au début.. Je ne prononçais pas le mot "overdose", j'avais bien trop peur de la réaction d'Andy. J'avais eu chaud, puis froid, nouveau chaud. Ca avait été infernal et heureusement que Feldt avait accepté de m'amener ça en me rendant visite. Je dirigeais Andy vers la sortie doucement, sachant mieux me diriger dans ce bâtiment que lui. Viens par là.. On prit la direction des escaliers, n'ayant pas spécialement envie d'attendre l'ascenseur (même si chuis sûre que ça aurait arrangé le jeune homme avec ma valise) mais surtout pour qu'on soit à l'écart tous les deux. J'voyais bien qu'il était perturbé par un truc.. Arrêtes toi voir un instant.. Nous étions encore sur le palier de l'étage, j'venais à peine de refermer la porte des escaliers. Y a personne pour nous écouter là.. Je passais ma main sur sa mâchoire, plongeant mon regard dans l'sien. [b]Qu'est-ce que t'as ? T'as l'air pensif.. et triste. Tu croyais vraiment que t'allais pouvoir me le cacher ?[b]