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Mathieu & Ocyllie ♠ « Parce qu'une discussion s'impose ... »

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« - Je t'avoue que tu as raison sur ce coup. Mais toute façon, ça n'ira jamais mieux avec ce que l'on entend sur toi. Un jour où l'autre, tu devras te remettre en question. » Pardon ? Ma tête tournait aussi vite qu’un boomerang. Je l’observais, fronçant légèrement les sourcils, lui jetant un regard noir. Je connaissais très bien ma réputation sur le campus et je n’étais pas en train de lui en parler, mais voilà qu’il venait une fois de plus me rabaisser, préférant être le héros, la victime de l’histoire. Nous avions promis de ne pas nous hurler dessus, je ne pouvais donc pas crier comme une hystérique, en revanche, j’attrapais un coussin qui trainait par là pour venir l’en assommer d’un coup tout gentil avant de lançer : « Je te parlais d’une éventuelle rupture qui aurait privé l’enfant de profiter pleinement de son père ou de sa mère et non plus de ma réputation. D’ailleurs, j’aimerais bien savoir pourquoi tu crois toutes ces choses fausses à mon sujet ? » Soyons francs, il n’y avait pas que de la vérité là-dedans.
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Elle avait raison sur tout les points, si ce n'était pas trop ça, si on venait à rompre par exemple. Qu'est ce que cela allait donner avec le petit, c'est pour toute ses peurs la qu'elle avait avorté. Un enfant sans son père au fond ça se voyait beaucoup mais elle ajoutait que ce que l'on disait sur elle, sa réputation serait des mensonges et que tout ce qu'on dis n'était pas vrai.

" - Oui, mais y à du vrai dans tout ça. Tu n'es pas une fille toute sage, ne me le fait pas croire, je le sais et je te connais. En continuant comme ça tu ne sera pas fixe dans une relation. "

J'espérais la voir changer enfin et redevenir une jeune fille sérieuse comme elle peut l'être et comme elle à pu l'être en ma compagnie. Mais ça semble trop beau pour être vrai, je la voyais mal changé pour le moment.
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Je tentais comme je le pouvais de garder mon calme. J’étais une impulsive et j’avais tendance à écraser les personnes qui avaient dans l’idée de dire du mal du moi. J’ai toujours étais comme ça et encore plus depuis que j’ai abandonné la France et tout ce que j’ai vécu là-bas pour venir tenter ma chance ici, aux Etats-Unis. Voilà que je venais canaliser ma colère en écrasant un coussin sur la tête de Mathieu. Mes paroles étaient neutres, mais menaçaient à tout moment de monter dans les aigues. " - Oui, mais y à du vrai dans tout ça. Tu n'es pas une fille toute sage, ne me le fait pas croire, je le sais et je te connais. En continuant comme ça tu ne seras pas fixe dans une relation. " Pourquoi ne voyait-il que mon côté vilain, que la réputation que j’avais et qui me collait à la peau ? Si je ne voulais pas devenir l’une de ses nanas impopulaire, par moment, très souvent même, j’avais l’envie que l’on me connaisse pour autre chose que pour mes frasques. Je me levais d’un bond, traversant la pièce en grands pas. Je ne voulais pas croiser son regard. Lui parler, oui. Le reste, il en était hors de question. J’ouvrais un placard pour le refermer aussitôt avant d’attraper une feuille et de la balancer sur le bureau quelques centimètres plus loin. Une manière comme une autre de canaliser mon énergie. « Tout est faux. Les gens amplifient comme bon leur semble, mais moi je sais très bien ce que je suis, ce que je vaux et je n’ai pas besoin que tu rapportes des foutaises pour venir appuyer des arguments qui ne sont pas fondés. On était là pour parler de nous et toi tu ne trouves rien de mieux à faire que de m’accabler en me parlant de ce que pensent les autres. Tu te laisses monter la tête Mathieu et tu ne t’en rends même pas compte. » Oui, malgré mes gestes, je parlais très calmement.
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On ne savait pas garder une conversation normale, on avait dis que l'on parlerait de nous, notre futur, notre relation. Or, j'avais tourné cela encore sur la réputation de la jeune fille, ce qui l'énervait un peu. On pouvait le voir à ses gestes mais quand elle me parlait, elle le faisait d'une voix si calme que j'en étais étonné. Le pire, c'est qu'elle avait raison lors de cette discussion et ce qu'elle venait de me mettre au nez à l'instant.

" - Tu as raison, vu qu'on semble avoir terminé de parler de nous. Je vais te laisser et te souhaite une bonne soirée. "

Puis je me dirigeait vers la porte de l'appartement de la brune tout en lui faisant un léger sourire et un clin d'oeil. Je déposait à présent ma main sur la poignée pour ouvrir cette porte qui me séparait de la sortie et d'un petit bol d'air qui me ferait le plus grand bien.
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" - Tu as raison, vu qu'on semble avoir terminé de parler de nous. Je vais te laisser et te souhaite une bonne soirée. " Quoi ? Après s’être dégonflé comme une mauviette, il avait le culot de vouloir quitter cet endroit et partir comme s’il ne s’était rien passé ce soir ? Il commençait sérieusement à me taper sur les nerfs et s’il pensait que j’allais le laisser s’en tirer comme ça, il se mettait le doigt dans l’œil. Il avait à peine le temps de refermer la porte derrière lui que telle une panthère, je fondais sur la sortie pour attraper la poignée et ouvrir la porte. « Je peux savoir pourquoi tu pars ? On n’a pas encore terminé de parler. Nous n’avons toujours pas trouvé de chute à ce que nous cherchons depuis des mois. On n’a pas avancé d’un pouce là. » Faisant quelques pas vers lui, je m’arrêtais à sa hauteur et telle un enfant voilà que je venais cogner contre son torse, sans pour autant lui faire mal, alors que j’explosais en pleur. « Pourquoi tu veux jamais qu’on ait une discussion d’adulte ? J’ai l’impression que tu t’amuses à me rabaisser à chaque fois. Tu n’es qu’un pauvre idiot De Fézensac. » Et tout cela toujours aussi calme qu’une huitre morte.
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J'avais quitter l'appartement sans même me retourner ou lancer le moindre regard à la jeune fille. Elle était bien vite venue me retrouver, elle était à deux cents à l'heure et semblait énerver. Je la regardait droit dans les yeux une fois qu'elle était face à moi puis fini par la prendre dans mes bras quand elle cherchait du réconfort telle une enfant en pleure contre mon torse.

" - Désolé, je dois réfléchir et changer... je ressemble à un gamin. Faut se revoir plus tard... quoi que on pourrait mettre tout au clair une fois pour toute. "

Je finis par lui prendre la main puis de rentrer à nouveau dans l'appartement de la jeune fille puis de m'installer dans le canapé sur lequel je me laissais tomber.
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Mathieu finissait par me prendre dans ses bras, comme s’il cherchait à me réconforter. Je ne pleurais pas par tristesse, mais sous le coup de la pression. Oui, cette maudite conversation avait le don de me mettre dans tous mes états. " - Désolé, je dois réfléchir et changer... je ressemble à un gamin. Faut se revoir plus tard... quoi que on pourrait mettre tout au clair une fois pour toute. " Il m’attrapait par la main pour finir par me tirer à l’intérieur de mes appartement, fermant la porte derrière nous avant de se laisser tomber sur le canapé. Je m’installais à ses côtés, l’observant, essayant de sécher mes larmes. « Je … Je veux savoir ce que tu penses réellement de nous et de notre relation Mathieu. Pour une fois, soit franc s’il te plait. »
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La discussion qu'on avait restait bizarrement sur un ton calme et on semblait se chercher et comprendre. Est-ce un signe pour dire qu'aujourd'hui tout allait s'arranger et serait mis enfin au clair des deux côtés, du sien comme du mien. J'avais pris le soin de revenir dans l'appartement pour discuter à nouveau avec celle-ci et je répondais bien vite à sa question d'un ton si certain.

" - Je pense qu'avec tout ce qui ne tournait pas rond, ça n'aurait jamais su s'améliorer...mais maintenant qui sais ça va peut être changer en s'améliorant, ce que j'espère vraiment de tout coeur. Notre relation je ne sais pas trop où nous en sommes pour le moment... je te retourne tes questions. "

J'avais répondu directement et sûrement puisque je n'avais pas à réfléchir vis à vis de ces questions, les réponses de ma part, pour moi, sont complètement logique.
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" - Je pense qu'avec tout ce qui ne tournait pas rond, ça n'aurait jamais su s'améliorer...mais maintenant qui sais ça va peut être changer en s'améliorant, ce que j'espère vraiment de tout coeur. Notre relation je ne sais pas trop où nous en sommes pour le moment... je te retourne tes questions. " Comme à ma grande habitude, je ne pouvais pas retenir ma deception face à l’absence de réponses qu’il me donnait. Je poussais un soupir, presque exaspèrè, avant d’attraper un paquet de cigarette qui trainait par là, pour en allumer une. Posant mes fesses sur le canapé, à ses côtés, j’attendais quelques secondes avant de lui répondre : « Répondre à une question par une autre, n’est pas une réponse, mais puisque je suis gentille, je veux bien te donner mon point de vue. » Je marquais une courte pause, le temps de tirer une latte sur ma clope, laissant le cancer s’installer en moi, avant de reprendre : « Notre relation est étrange, je ne peux pas le nier. D’un côté, par moment, je suis très attiré par toi et la seconde d’après j’ai limite envie de te mettre des claques. C’est comme si j’étais encore sous ton charme, mais que je ne veux pas me l’admettre parce que la personne que tu es maintenant me répugne. Tu parles de moi, mais tu ne te rends même pas compte que toi aussi tu as changé. » Au moins, c’était dit.
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Je n'aimais pas vraiment me libérer envers mes proches, leur avouer tout ce que j'avais à dire. Surtout le fait qu'en face de moi, c'était une de mes ex, ce qui était davantage plus difficile à se libérer. Elle allumait une cigarette quand elle venait s’installer à côté de moi, dans le canapé. Je détestais ça et je n'allais pas la laisser se détruire avec ça, c'est pourquoi je lui enlevais des lèvres pour venir l'écraser dans le cendrier qui était posé sur la table devant nous. « Cela n'est pas bon. Arrêtes donc de te détruire à petit feu. » lui dis-je avant d'écouter ce qu'elle avait à dire sur ce qu'elle pensait de notre relation. Qu'elle était à la fois attiré mais voulait à la fois me sauter dessus pour me donner des claques, cela me fit sourire et je ne pu m'empêcher de le montrer. « Dis-moi donc sur quels points ai-je changé ? »
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