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last year they had to ask, now they know who we are.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -Depuis quelques temps je ne comprends plus rien à ce qui se passe avec Jake. Il est gentil au fond, c'est un tombeur, c'est vrai, mais gentil et drôle, et j'aimais bien m'amuser avec lui. Mais bon, avec moi ça finit toujours mal. Depuis quelques temps on se fait comme la gueule. Au début en rigoler, on jouait au petit jeu malsain du "fuis moi je te suis, suis-moi j'te fuis", on se tournait autour, sans trop se prendre la tête, sans rien prendre au sérieux. On s'amuse quoi, et c'est pour ce genre de rare moment où je ne me prends pas la tête avec les problèmes de la vie que je l'aime bien Jake. On apprend gentiment à se connaître, et c'est sympa. Enfin, je veux dire ça l'était. Par hasard, il apprend que j'ai une petite fille de sept ans et on s'embrouille. Je ne savais pas vraiment comme réagir face à lui, je n'avais pas de compte à lui rendre, mais en même temps j'aurai dû lui parler de ce genre de truc, ce n'est pas rien. Je suis têtue, donc je ne dis rien préférant ne plus lui adresser la parole, même si j'en ai envie.
Ça faisait deux semaines que j'évitais Jake, puis je me suis dit que j'en avais marre de ses boudages ridicules, comme si nous étions encore au lycée. On est tous les deux adultes, il faut agir en tant que tel non ? Je me dirige vers les dortoirs de la Eliot House, pizza en main et bien décidé à m'imposer auprès du jeune brun. A ce que je savais, il avait grandis dans la même ambiance que moi ou presque. Avoir des parents qui comptent sur nous, c'est pas toujours facile. Si j'étais arrivé il y a huit ans à Harvard, j'aurai surement été chez les Eliots. J'avais un héritage, des obligations et une réputation à respecter, mais je n'écoutais que mon père, et non mon cœur. Ma défunte mère, l'aurai compris et aurais pris ma défense. Si elle serait encore en vie, peut être serais-je toujours à Oslo, mais je vivrais ma vie et j'aurais fait mes choix, sans conséquence. Aujourd'hui, mon père a encore la bonté de subvenir à nos besoins, à mon frère, ma fille et moi, mais il ne nous considère plus vraiment comme des héritiers Glücksborg. Parfois je me dis que c'est mieux, je n'aurais pas supporté le jour où il me dirait avec qui me marier. Bref, j'entre dans le dortoir de Jake, le trouve à faire je ne sais quoi, et dès que je croise son regard je me contente d'un petit sourire et d'un signe de main. « Pizza ? »
Fiche by Lavender J. Trevena
Crédits gif : TUMBLR
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