I've got something to tell you • Feat. Matty

Matty & Luke

"Me remercie pas Matthew, tu sais très bien que j'aurai pas pu vivre ça avec quelqu'un d'autre que toi."

Au fond, j'avais jamais réellement montré mes sentiments à Matty, parce que j'étais quelqu'un comme ça, et parce que c'était assez récent pour moi d'avoir des sentiments. J'avais couché avec pas mal de filles et de garçons, mais pour moi, c'était surtout des sortes de jouets. Matty non, et ça me déstabilisait tellement. Je ne lui avais jamais dit clairement que je l'aimais, juste préciser que je tiens à lui, mais au fond, j’espérais qu'il le devinerait seul, et qu'il comprendrait que je suis quelqu'un comme ça, qui préfère taire ses sentiments, et il était une des personnes qui me connaissait le mieux. Je le regardais, il avait l'air frigorifié. Je me levais à l'air et lui dit avec un sourire.

"T'as l'air mort de froid, on devrait rentrer."

Ma maison n'était qu'à cinq minutes à pieds d'ici, nous nous dirigions avec vers cette dernière. Sur le chemin, ce fut assez silencieux, j'avais allumé encore une cigarette, il avait encore marché la tête dans son écharpe tellement il était frigorifié. Ma maison était en haut d'une allée, c'était mon père que me l'avait payé pour mes 21 ans, elle était assez grande, mais tellement désordonné qu'on aurait dit que cinq ou six mecs vivaient la. Mais non, j'étais seul.

"Rentre, vas y pose tes affaires, je vais te chercher un truc pour te réchauffer. "

Matty était venu des milliers de fois chez moi, à tel point qu'il y avait un peu partout des affaires à lui, il avait même sa propre clé, car la maison était tellement grande qu'elle pouvait l’accueillir les soir où il n'avait pas envie de dormir dans sa petite chambre, sans qu'on soit pour autant obligé de dormir dans le même lit. Je parti dans la cuisine lui chercher un truc qui ressemblait à du thé, mais ne tomba que sur des bouteilles d'alcool, même la boite prévu pour le chocolat chaud était rempli de pilules. J'abandonnais alors l'idée de la boisson chaude et le prit une couverture. Je lui tandis alors qu'il était assit sur le canapé.

"C'est soit ça, soit de la vodka. "

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«I've got something to tell you»

« Il m’assura de pas pouvoir faire ça sans moi, tandis qu’il poursuivit en affirmant qu’on devrait sans doute rentrer. Il avait remarqué le fait que j’étais devenu un véritable glaçon. Il se leva, je fis de même et me mis à le suivre alors. Nous allions chez lui, dans cette maison où j’avais l’habitude de me rendre chaque fois qu’il ne répondait pas au téléphone. J’avais développé une sorte de lien protecteur avec lui. Je m’inquiétais pour lui, plus que de raisons d’ailleurs. Et je ne comptais plus le nombre de fois où j’avais débarqué chez lui affolé parce qu’il n’avait pas répondu à quelques messages. Il m’avait réservé de trop mauvaises surprises pour que je ne puisse m’affoler, malheureusement. Bref, cette maison était plus remplie de mauvais souvenirs que de bons. Malgré tout, je continuais de m’y rendre. Je continuais à avoir la clé, et je continuais à m’y rendre quelques nuits. Chaque fois, j’y regrettais de ne pas pouvoir dormir dans ses bras. 
On passa le seuil de la porte, et il me proposa de poser mes affaires en attendant d’aller me chercher un truc pour me réchauffer. Je lui fis un petit oui de la tête, et entreprenait déjà de retirer ma grosse doudoune et mon écharpe. Je ne ressemblais plus à un bibendum, ce qui me rendait déjà un peu plus attractif. Il revenu quelque minutes plus tard, alors que je m’étais déjà assis sur le canapé. Il tenait une couverture, qu’il me tendait. Sa phrase me fit rire, alors qu’elle me brulait les oreilles. C’était aussi pour ça que l’endroit m’était plutôt insupportable.

« Je vais choisir la couverture. Merci ! »

Je fis un sourire, tandis que j’enroulais la couverture autour de mes épaules. J’avais déjà plus chaud qu’à l’extérieur, même si je tremblais encore nerveusement. Parfois, j’espérais qu’une bonne fée passe par ici pour faire un peu de ménage. Pour ranger toutes ces affaires qui trainent, mais aussi pour débarrasser la maison de touts alcools et toutes sortes de pilules. L’endroit ne changeait pas à chacune de mes visites, et ça m’exaspérait franchement. Ça ne ressemblait en rien à ce que Luke méritait, même si tout ceci ne me regardait pas. »

(c) Spinelsuns

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Luke J. Lewis a écrit:
Matty & Luke

Je m'attendais pas à ce que Matty prenne de la vodka, je ne l'avais jamais vu boire une goute d'alcool, même pas une coupe de champagne pour un anniversaire. C'est sa pureté aussi qui m'avait séduite, le fait qu'il soit clean sur tous les points. On dit bien que les opposés s'attire, et puis notre amour pour la musique nous avait d'autant plus rapproché. Je m'assis à côté de lui et le vit s'enroulé dans la couverture, il avait l'air vraiment mort de froid, je l'aurai bien prit dans mes bras, mais je restais stoïque, à coté. Pour casser un peu le silence, je plaisantais.

"C'est marrant, tu ressembles à un burritos géant."

Je me mis en tailleurs sur le canapé, la table basse était tellement encombrée qu'on ne pouvait même plus poser les pieds dessus. Il faudrait vraiment que je me motive un jour pour ranger tout ça. Mais pour l'instant, j'avais trop l'esprit désorganisé pour organiser ma maison. J'avais des projets pleins la têtes, des questions qui m’empêchaient de dormir, et mon amour pour Matty qui m’empêchait souvent d'être heureux sans lui à mes côtés.

"Il faut que je te fasse écouter ma nouvelle chanson. "

J’attrapais une des guitares à coté du canapé, la seule chose de bien rangé dans ma maison, c'était mes instruments. J'avais une dizaine de guitare, un piano dans une autre pièce avec une batterie. C'était les seules choses auxquelles je tenais vraiment. Je commençais à jouer et à chanter une chanson plutôt calme par rapport à ce que je jouais d'habitude, avec des paroles un peu plus profonde qui parlait d'un amour conflictuelle, on retrouvait des passages de mon histoire avec Matty dedans, sans pour autant que ce soit réellement dit, c'était plus des nuances sur notre relation passée. Mais oui, je l'avais écrite par rapport à notre vécu, c'était ce qui m'inspirait en ce moment.

"Qu'est ce que tu en penses ? Je sais, ça change de d'habitude, mais j'avais envie d'écrire une chanson un peu plus calme. "

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«I've got something to tell you»

« Un petit silence s’installait, tandis que je ne savais pas vraiment quoi ajouter. Je me contentais de me réchauffer peu à peu dans cette couverture que j’avais enroulée autour de moi. Il me dit alors une petite blague, sans doute pour détendre l’atmosphère. Je le regardais d’un air exaspéré, tant cette dernière était douteuse. Je rigolais malgré moi, le trouvant tout de même drôle. 

« Si tu aimes les burritos géant, alors aucun soucis ! »

Je rigolais encore une fois, tandis qu’il voulait me faire écouter sa nouvelle chanson. J’acceptais d’un signe de tête. J’ai toujours adoré l’entendre chanter. Sa voix était magnifique, d’une pureté incroyable. Il attrapa sa guitare et se mit à chanter, tandis que je l’écoutais soigneusement. Cette chanson était superbe, encore plus que celle qu’il chantait en temps normal. Sans trop savoir pourquoi, elle me touchait au plus profond de moi. J’avais l’impression de reconnaître un peu de notre histoire à Luke et à moi dans cette chanson. Ce n’était peut-être qu’une impression. Il termina à temps pour m’éviter de laisser des larmes s’échapper. Il m’avait transporté dans un autre monde pendant quelques minutes. Je lui fis mon plus beau sourire. J’étais définitivement amoureux. 
Il avoua que c’était plutôt différent de d’habitude, plus calme. Il me demanda mon avis. Je gardais ce même sourire.

« C’est magnifique. J’ai adoré, et les paroles… C’est très touchant. »

Je lui souriais encore, tandis que je baissais la tête. Je souffrais de tout ça. Je souffrais de devoir l’aimer en silence, de devoir supporter ce trop plein d’amour en moi. Je souffrais d’avoir été tenté d’un amour impossible et de croire encore que ça sera possible un jour. Je relevais la tête. Je ne devais pas craquer. Notre amitié dépendait de moi et de ma capacité à cacher mes vrais sentiments. Je renforçais ma phrase et mon avis sur la chanson d’un applaudissement plus ou moins bruyant. J’avais desserré un peu la couverture, sa voix m’ayant fait oublié d’avoir froid.  »

(c) Spinelsuns

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Matty & Luke

"Je vais éviter de te manger tout de suite, j'ai encore besoin de toi pour cet été, et puis au fond, j'aime pas trop les burritos. La chose chose de bien qui vienne d'Amerique du Sud, c'est la Tequila, mais bon, tu peux pas trop comprendre !."

C'était un petit peu provocateur, j'avais déjà essayé de faire boire Matty, juste pour voir comment il pourrait tenir à l'alcool, mais il avait toujours refusé, ce que je respectais énormément, il avait ses principes, et s'y tenait, c'était en partie ce qui faisait de lui quelqu'un de très respectable.

"Il faut que je l'améliore encore, les paroles sont un peu brouillon, et il faut que je rajoute les autres instruments. Je pense la jouer à la fin de mon set cet été, en fermeture de concert, je trouve ça pas mal, histoire de ramolire les gens avec le groupe de John monte sur scene, ça serait marrant. "

Je reposais la guitare sur son socle et me rassit sur le canapé. Il commençait à se découvrir, ce qui était pas du luxe vu la température de la maison qui avait tendance à être surchauffée. J'ai vraiment du mal avec le froid, j'ai vécu toute mon adolescence jusqu'à mes 21 ans en Californie multipliant les voyages à Hawaii, du coup, la neige de Harvard, c'était pas trop ma tasse de thé.

"Tu veux passer la soirée ici ? Demain j'ai un partiel important, du coup, j'ai préféré éviter de sortir avec les autres pour ... enfn tu vois, faire la fête. "

Il savait très bien que faire la fête signifiait prendre toute sorte de drogue plus ou moins dure, coucher avec des filles, garçons, voir plusieurs personnes en même temps, boire comme un trou, et finir amorphe à moitié comateux dans son lit. C'était ce genre de chose que Matty détestait le plus en moi, mis à part le fait que je couche à droite à gauche, ça, en étant avec lui, je ne l'avais plus fait, malgré toutes mes tares, j'étais quelqu'un de fidèle.

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«I've got something to tell you»

« Je lui lançais un regard noir lorsqu’il me dit que la seule chose bien venant d’Amérique du sud était la Tequila. C’était de la provocation, et j’avais appris à ne plus y répondre même si parfois l’envie était trop présente pour ne pas y céder. Cette fois, je m’abstiendrais. Pire que tout, je ne comprenais pas cette envie de se bourrer la gueule. Cette envie de devenir dans un état indescriptible, tellement lamentable. Ce n’était pas mon univers, ce n’était pas ce qui constituait ma vie.  C’était juste la seule qui m’empêchait d’être en phase avec Luke. 
Il avoua alors que la chanson n’était pas vraiment terminée, manquant d’instruments. De plus, les paroles étaient à retravailler selon lui. De mon côté, cette chanson était déjà bien trop parfaite. 

« Tu vas essayer de faire en sorte qu’elle soit plus parfaite que parfaite… Ça risque d’être difficile. »

J’avais totalement retiré la couverture qui était étalé sur le canapé désormais. Je n’avais plus froid, et heureusement. Cette maison était comme un four. On mettait du temps à prendre la température, mais on étouffait rapidement de chaleur. Il me demanda alors si je voulais passer la soirée avec lui, voulant éviter de faire la fête pour ne pas rater son partiel le lendemain. Je savais ce que faire la fête impliquait, et mon sourire montrait bien mon souhait d’accepter sa proposition. 

« Pourquoi pas ! Si je peux t’être utile. Je ne voudrais pas que tu rates ton partiel en partie de ma faute… »

J’étais ravi. Outre le fait de passer la soirée en sa compagnie, le simple fait de savoir que j’allais lui éviter de se retrouver dans un état apocalyptique me donnait entière satisfaction. Et puis, sans doute que cette fois j’aurais le courage de le rejoindre pendant la nuit. Le fait est que mes nuits ici ont toujours été affreuses. Trop de questions se bousculant dans ma tête, trop d’interrogations. Dois-je le rejoindre ? Dois-je aller lui avouer que je veux le rejoindre ? Dois-je juste aller le regarder dormir tout sentant cette boule au ventre me dévorer de l’intérieur ? Trop de questions qui m’empêchaient finalement de dormir. Cette fois ne ferait pas exception et je le savais. Mais peu importe, j’avais appris à me contenter du minimum lorsque ça le concernait. Ceci étant dit, je dois dire que le fait d’être celui avec qui rester pour avoir une soirée calme me rendait à la fois fier et vexé. Assez sérieux, et pas assez délirant. C’est donc ça l’image que je renvoyais. »

(c) Spinelsuns

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Luke J. Lewis a écrit:
Matty & Luke

"Ne t'en fait pas pour mon partiel, c'est juste un simple oral, mais j'ai pas envie d'y arriver complètement déchiré !"

Je me foutais clairement de mes études, et il le savait. Enfaîte, c'était surtout un prétexte pour passer une soirée avec lui, ça me manquait tellement, juste lui et moi, même pas de musique, juste à parler, et à rêver, comme avant. Et puis, il fallait que je lui parle de la tournée de comment çà allait se passer.

"Et puis c'est l'occasion de se faire une soirée tous les deux, ça fait bien deux mois qu'on en a pas fait."

Ouais, deux mois, depuis que nous étions séparés enfaîte. Nous nous voyons souvent, mais pas dans les mêmes conditions : soit parce que nous bossions sur des morceaux de musiques, soit parce qu'il s’inquiéter que je ne réponde plus aux SMS pendant quelques jours, surement parce que je décuvais, et qu'il débarque alors que je ressemble à un cadavre sur mon lit. J'ai jamais aimé les téléphones portables, ça attire plus d'ennuie que c'est utile. Je l'utilisais uniquement quand c'était vraiment important, je ne supportais pas les SMS du genre "tu es où ? qu'est ce que tu fais ?". Si les gens voulaient de mes nouvelles, ils n'avaient qu'à se déplacer, je faisais comme ça moi, quand je voulais voir quelqu'un.

"Au fait, règle numéro un dans la tournée, on emmène pas son petit ami, alors si tu en as un, autant le prévenir, cet été tu es à moi."

Bien sur que je disais ça pour vérifier s'il avait quelqu'un d'autre dans sa vie, car j'avais l'impression qu'il avait totalement tiré un trait sur notre histoire, et c'était tant mieux pour lui, je lui étais nuisible, il méritait bien mieux que le déchet alcoolisé que j'étais. Mais au fond, j’espérais tellement qu'il revienne, et qu'il m'accepte tel que je suis, je serai capable de faire quelques efforts.
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«I've got something to tell you»

« Je me demandais surtout depuis quand il s’intéressait à ses études, lui qui avait souvent raté des devoirs importants pour pouvoir picoler à droite et à gauche. Ça faisait sans doute partie de ces choses dont il ne fallait même plus chercher à comprendre. Il m’assura que son partiel n’était qu’un oral et qu’il voulait juste ne pas y arriver complètement déchiré. Je rigolais doucement, même si la situation m’aurait franchement énervé. J’ai toujours pensé qu’il méritait mieux que toute cette vie de dépravation. Mon avis ne changera pas sur ce point. Il me rappela que ça faisais deux mois que nous n’avions pas fait de soirée ensemble. Oui, deux mois Luke. Depuis notre rupture. J’avais redouté de devoir passer autant de temps en sa compagnie. J’avais redouté de ne pas réussir à être aussi détaché de lui pendant autant de temps, et de réussir à rester de marbre face à son regard et à son magnétisme naturel. Ce soir, j’allais pourtant devoir me contrôler.

« Oui, il est temps de remédier à ça ! Nous avons bien besoin de se retrouver, comme avant quoi’ ! »

Quand nous pouvions parler de tout et de rien, et où je n’avais pas l’impression d’être sensiblement seul dans mes réflexions. Ma relation avec lui a manifestement changé depuis notre rupture. Je ne suis plus aussi à l’aise, plus aussi confiant. En moi-même surtout. J’ai perdu cette confiance en moi, où j’avais l’impression de pouvoir tout dire à tout instant sans avoir l’air ridicule. Je me surprenais à laisser mon esprit vagabonder. Il me manquait terriblement, et je me détestais à en m’en faire la réflexion aussi souvent. Il avait beau être juste à côté de moi… rien n’était pareil. C’était frustrant d’être aussi près et pourtant si loin aussi.
Sa voix me sortit de mes rêveries, puisqu’il m’annonça qu’aucun petit-ami n’était accepté durant la tournée. Sur ce point, je n’avais pas vraiment de soucis vu que l’aspirant au titre de petit-copain était justement celui qui allait m’accompagner durant tout l’été. Bien sûr il n’en savait rien. Et mon instinct me disait qu’il m’avait dit ça uniquement pour savoir si j’avais quelqu’un. C’était un sujet délicat. Je ne parlais pas de mes rencontres ou de mes histoires de cœurs. Avec personne et encore moins avec Luke. Surtout parce que tout ce qui touchait mon cœur de près ou de loin le concernait. De son côté pareil. Les seules fois où il m’avait raconté ses histoires de fesses, j’avais presque failli vomir. 

« T’en fais pas pour ça. Ça va plutôt être un problème pour toi. Tes amis très proches vont te manquer.»

Je n’avais pas envie de lui dire que depuis lui, je n’avais eut personne. Même pas une relation sexuelle. Je ne croyais même pas aux relations sans lendemains et sans sentiments. J’avais un peu honte de ne pas réussir à passer par-dessus ma relation avec lui. Ça n’avait duré que si peu de temps. Et puis, il était si différent de mon idéal que courir après lui était juste très idiot. De toute façon, le simple fait de penser que lui s’en donnait à cœur joie dans les histoires de fesses me faisait assez de mal pour m’éviter de me rabaisser à ça. »

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Matty & Luke

Sa réflexion me fit doucement rire. J'avais quelque fois parlé de deux trois filles et garçons avec qui je couchais, parce que je ne cachais quasiment rien à Matty, à part le fait que ces derniers temps, je prenais de plus en plus de drogue. Et que là, dans les minutes qui suivait, j'allais me sentir très mal si je ne prenais pas ma dose quotidienne. J'étais passé à un truc vraiment plus fort, et ça m'avait rendu dessuite accro. J'étais partagé entre le fait de m'esquiver quelques minutes sans rien lui dire, et le fait qu'il le remarquerait probablement après.

"Tu sais ici, j'ai pas vraiment d'amis proches, c'est juste des potes de soirées."

Et c'était vrai, avec ses amis en question, je passais juste mon temps à faire la fête, il ne connaissait rien de mon histoire, de qui j'étais réellement sous cette carapace. On festoyait, couchait ensemble, se buvait des bouteilles entières de Gin sans pour autant savoir qui était vraiment l'autre, un musicien passionné ou un tueur psychopathe qui ferait des centaines de morts dans les années à venir. Je m'en foutais un peu d'ailleurs de savoir qui ils étaient au fond, je m'amusais bien aux soirées, c'était ça l'important. Les minutes de silences devenaient de plus en plus fréquentes. J'avais fermé les yeux, ayant allumé une énième cigarette, pensant que l'envie de cette drogue passerait, parce que j'avais aucune envie de Matty me voit dans cet état qu'il ne supportait pas. Un moment, mon esprit prit le dessus, et lacha un.

"Tu sais, parfois tu me manques."

Matty savait que ce que je venais de dire n'était pas rien, et que généralement, je ne sortais aucune chose du genre. Le manque, de plus en plus le manque. Le manque de lui. Le manque d'Elle aussi. Je me levais, commençant à me diriger vers la chambre, parce que là, j'en avais vraiment besoin de cette connerie.
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«I've got something to tell you»

« Il m’avoua que ce n’était que des potes de soirées. Justement, j’en savais un peu trop sur ce genre de soirée. Je savais comment sa se passais et comment sa se terminais. Et c’est pour ça que je qualifiais ses amis de très proches. Pour moi, quelqu’un avec qui on échange ses fluides corporels est définitivement plus qu’un simple pote. Ça ne reste que mon avis d’enfant de catho-coincé. 

« Appel ça comme tu veux. Ça n’empêche qu’une fois en tournée, tu vas devoir te fournir sur place pour avoir ta dose sexuelle. »

Une pointe de jalousie se faisait ressentir à travers ma voix. Je détestais l’idée qu’il puisse coucher avec n’importe qui, même s’il en avait parfaitement le droit. Ça me tuais de le voir s’autoriser à faire tant de choses alors que moi, je m’interdisais à faire ces mêmes choses. Par respect pour lui, par respect pour mes sentiments. Tu parles, la bonne blague. Je ne suis qu’un idiot. 
Un silence était revenu. Luke paraissait angoissé, tandis que rien dans la pièce ne pouvait participer à cette angoisse nouvelle. Après une énième cigarette, je ne les comptais même plus, il laissa quelques mots s’échapper de sa bouche. Sa voix était un peu bizarre, lui-même paraissait comme à bout de souffle. Je ne m’arrêtais pas à ça, estimant que ce qu’il venait de dire valait de l’or ! Je l’aurais bien fait répéter, mais j’étais déjà trop occupé à réfléchir à quoi répondre à ça. Je le regardais malgré tout. Il paraissait ailleurs, distrait. Comme si quelque chose l’obsédait. Et alors que je me fis cette réflexion, je le vit se lever et partir en direction de sa chambre. J’avais compris. Je refusais cependant d’y croire. Il ne pouvait pas faire ça, pas avec moi dans la maison. J’attendis qu’il rentre dans sa chambre, pour me lever du canapé et le suivre. Je m’arrêtais devant la porte et l’espionnais… Je n’en étais pas franchement fier, mais j’avais besoin de savoir si mes soupçons étaient fondés. Il n’avait simplement pas le droit. Je veux dire, d’être aussi parfait. De m’inviter à être son guitariste. De m’inviter à passer la soirée ici. De me dire que je lui manque. De… de tout gâcher. Cette phrase qui lui avait échappé n’était sans doute même pas pour moi. C’était elle qui lui manquait. Elle, et rien qu’elle. Parce qu’il n’y avait toujours eut qu’elle, et qu’elle serait toujours là pour me rappeler où est ma place. Loin derrière elle. »

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