TG #1 ► Road trip

Avec Hazel,se lancer des petites piques était leur mode de fonctionnement mais jamais dans la méchanceté. Des petites piques que parfois, seules elles pouvaient comprendre. Depuis le temps qu'elles vivaient ensemble, elles avaient fini par se connaître presque par cœur et connaître toutes leurs vies aussi. Voilà pourquoi elle comprit les sous-entendus de la réplique d'Hazel qui ne se fît donc pas attendre , ce qui fît esquisser un sourire approbateur à Eliah: oui, Hazel était sur la bonne voie. Avant de monter dans le bus qui commençait à se remplir de Dunsters -ce qui annonçait un départ imminent pour les jaunes-,elle lui acquiesça d'un léger hochement de tête qu'elle lui gardait effectivement une place à côté d'elle. Énergique comme était la jolie blonde, elles n'allaient pas s'ennuyer pendant ce long trajet.Mais avant d'aller prendre place sur une des banquettes du fond à côté d'Hazel, elle s'arrêta sur son chemin et vint s'asseoir à côté d'Aaron , l'ayant senti préoccupé : « Ça va aller toi ? » lui demanda-t-elle, posant sa tête sur son épaule.

Le bus se remplissait petit à petit. Aaron regardait par la vitre. Il avait un mauvais pressentiment et c'était déjà en train de lui gâcher son voyage. Il était stupide de se prendre la tête ainsi, de se monter les pires scénarios dans sa tête. Il monta le col de son blouson sur sa peau fraichement rasée et poussa un petit soupire, attendant le départ. Il ne se sentait pas très bien et depuis son arrivée il y a quelques minutes, il songeait à partir, mais Aaron savait également qu'il ne devait pas reculer. Alors qu'il se perdait dans ses pensées, quelqu'un vint s'asseoir à côté de lui. Eliah. Elle vint poser sa tête sur son épaule et Aaron l'imita. Il ne vit aucun intérêt a mentir à son amie. Lui parler l'aiderait sans doute a laisser ses doutes derrière lui pour passer un agréable voyage. Pas vraiment, après les derniers évènements, j'ai un peur de laisser Poppy toute seule. Elle, mais aussi ma famille... Je n'ai pas l'habitude de partir, ne serais-ce que pour quelques jours, loin d'eux. Il allait sans doute passer pour un fils à papa incapable de faire deux pas sans être entouré de ses proches, mais il s'en fichait. Après les derniers évènements, ce sentiment était compréhensible. Il adressa un petit sourire à son amie. Et toi, comment est-ce que tu te sens ?

Assise toute seule, je ne pouvais faire autrement que de penser à Kovu et à notre enfant à naitre qui n’aurait pas la chance d’avoir un père. Une larme roulant lourdement sur ma joue, je n’avais pas réellement fait attention aux nouvelles personnes ayant monté dans le bus. J’espérais que plusieurs participeraient, mais je dois admettre que je me souciais très peu de savoir qui serait ou non du voyage. J’avais beaucoup trop la tête ailleurs. « Il n’y a vraiment que toi pour subir 7 heures de bus, enceinte jusqu’aux dents. » Je sursautai et essuyai rapidement ma joue en me tournant vers cette voix qui m’avait autrefois été si familière. Nolan. Mon cœur se gonfla dans ma poitrine et j’eu à la fois envie de sourire et de pleurer. Je choisis toutefois cette première option. « En fait, ça ne te gêne pas que je te tienne compagnie pendant ces 7 heures ? » Je secouai négativement la tête avant de me pousser légèrement pour lui faire de la place. « Tu crois vraiment que j’aurais pu manquer ce voyage?... » La réponse était simple; oui, j’aurais pu. Avec tout ce qui m’arrivait, j’aurais facilement pu décider de rester dans ma chambre à me morfondre. Mais à quoi bon? Je préférais largement être là avec eux… avec lui. Je posai lentement ma tête sur son épaule. « Je suis contente que tu sois là Nolan… »

Satyana n'avait jamais aimé prendre le bus plusqu'il le fallait. Elle trouvait le trajet assez désagréable et ce n'était pas trop son truc, mais elle avait voulu faire plaisir à ses amis, elle avait voulu leur faire comprendre qu'elle était capable de sortir elle aussi, qu'elle n'était pas incapable dû à sa jambe. Elle souriait, machinalement, sans vraiment aucun sentiment, juste pour faire taire les gens, pour ne pas qu'ils s'inquiète ou qu'ils posent trop de question. La jeune fille à qui elle avait demandé une place commença par lui dire que c'était résevé, mais finit par accepter de subir la présence de Saty. Elle lui sourit, doucement, un peu sincèrement. Elle s'assit doucement, plaça les béquilles devant elle. « Merci » La jeune fille répliqua au jeune homme derrière e qui tira un sourire à Satyana, elle avait de la répartie la petite, elle aimait bien ça, malgré que se soit assez cinglant. Ocyllie finit par lui poser une question la question. Satyana remonta son pantalon pour montrer la prothèse à O. « Elle a rien ma jambe... c'est bien ça le problème. » Satyana n'avait pas un ton méchant, c'était à la limite de la blague et valait mieux le prendre ainsi non ?

Si je pensais être tranquille pour la durée de voyage, je m’étais trompé. Une jeune femme blonde venait de prendre place, sur la banquette, à mes côtés et le jeune homme qui se trouvait derrière moi avait envie de me faire la causette sur les nausées que pouvait provoquer la lecture sur un passager qui se trouvait à bord d’un véhicule. Je prenais le temps de répondre à chacun. Ils n’avaient pas l’air méchant, ni même désagréable. J’aurais très bien pu tomber sur des personnes totalement inintéressantes. Les béquilles de la demoiselle qui se trouvait à côté de moi m’intriguaient et je ne pouvais m’empêcher de lui demander ce qu’elle avait à la jambe. Elle ne tardait pas à me le faire savoir en remontant son bas pour me laisser entrevoir une prothèse. J’en étais presque triste pour elle et ma réaction se marquait par une petite grimace de compassion. « Ai-je le droit d’imaginer que ton état est dû à l’explosion récente de la bombe sur le campus ? » Oui, j’avais le don de mettre les deux pieds dans le plat à chaque fois.

Elle avait de la réparti la gamine, fallait lui accorder. Satyana ne s'attendait pas à ce genre de réaction et à vrai dire, ca lui faisait du bien d'avoir à faire à autre chose qu'aux petits yeux de pitiés, d'horreur et de tu es sur que tu va survivre, c'était rafraichissant si on peut dire, d'avoir quelqu'un comme Ocyllie. Le voyage promettait d'être plus riche en aventure que prévu, Satyana c'était attendu à un voyage tranquille et pas à une présence comme celle de O, mais elle avait cette impression que la jeune fille pouvait être plus agréable qu'elle ne le laissait voir. « Non, à celle d'y a deux ans ...... oui, de la bombe de cette hiver. » Blague à la con d'accord, comme s'il y avait eu plusqu'une bombe, mais elle ne voulait pas non plus qu'Ocyllie se sente mal, quoiqu'elle avait l'impression que c'était pas son genre. « Je m'appel Satyana et toi ? »

J'aurais très bien pu tomber sur une gamine capricieuse qui voulait jouer les princesses et se faire plaindre à cause du malheur qui lui été arrivé, mais non j'avais eu la chance de tomber sur une nana qui avait l'air plutôt simple et qui n'avait pas l'air de prendre mal le fait que je ne sois pas très fine, que je mette les deux pieds dans le plat en même temps, au même moment. D'un côté tant mieux étant donné que je n'étais pas du genre à faire dans la dentelle et encore moins à passer par quatorze chemins pour dire quelque chose ou bien demander une information. Elle répondait à ma question en me parlant d'une bombe datant de deux années en arrière. Je la regardais tout en fronçant les sourcils. Etait-elle sérieuse ou voulait elle se jouer de moi ? Bingo pour la seconde hypothèse. Ainsi la demoiselle avait perdu la jambe durant l'explosion de cet hiver. J'haussais les épaules l'air de rien tout en répliquant: « Si j'ai un conseil à te donner, bien qu'on ne se connaisse pas; Estime toi heureuse tu aurais pu mourir et à la place tu as juste une jambe en moins. Pense à toutes les personnes qui ont eu l'horreur de voir des proches mourir sous leur yeux. » Dans le genre je te remonte le moral je suis la dernière des connes c'était certain. Je venais rajouter d'un ton nonchalant: « J'ai sauvé la vie d'un mec dont les jambes avaient été écrasé par un arbre. » Dit comme ça, sur un CV, ça peut faire classe, mais en réalité c'est plutôt sordide. Elle finissait par m'indiquer son prénom et je ne tardais pas à lui dire: « Ocyllie, mais je te donne l'autorisation de m'appeler Ocy.. » Pour la première fois depuis le début, un sourire venait border les lèvres de la brunette.