red line, arrêt park street ► spectateurs et soutien

On va enfin pouvoir bouger, même si on devrait pas, mais je bouillonne sur place et j'ai envie de devenir complètement folle. Ma soeur et Dimitri dans ce wagon s'en était trop, j'avais l'impression que mon monde complet s'écroulait sous mes pieds à une vitesse fulgurante. Et mon père avait comprit, il avait suffi d'un simple regard. Je me retrouve rapidement sur les rails. Je lui lance un regard remplis d'amour, puis celui de sa fille déterminée qu'il connait bien. «Promis.» J'arrive à lui faire un sourire, malgré la panique en visualisant déjà le chemin que je vais parcourir. «Je ne crie jamais moi, je me bats.» Je lui donne à mon tour un baiser sur la joue avant de suivre la foule.  

Je comprends pas vraiment ce qu’il se passe. Ou je ne comprends que trop. J’étais juste dans mon petit monde, un peu trop sage pour une fois. Et faut croire que la réalité a voulu me rappeler à l’ordre. Un bruit assourdissant. Une fumée qui s’échappe et c’est la cohue. Certains s’enfuient, d’autres se précipitent sur les voies pour venir en aide aux potentielles victimes. Je reste un peu hébété quelques secondes ne comprenant pas vraiment ce que je fous là. Puis y’a des doigts qui m’agrippent, un bras qui me secoue et je me retourne pour voir Scar. « J’attends Apple. » que je réponds machinalement. Et puis je comprends. Merde. Apple. « Viens. » que je dis en attrapant ta main dans la mienne. Je te laisse pas vraiment le choix, on s’est enfuit de bien pire que tout ça. Mais cette fois on va affronter les choses en face.  

Tandis que la foule semble s'agiter, Lyz reste peu enthousiaste, à la limite d'une spectatrice peu émotionnelle. Vraiment, d'un côté, certains sont en mal complet et de l'autre, il y a ceux qui n'ont aucune compétence en la médecine et qui, pourtant, pensent être des héros. Quelle ironique situation.

Dès qu'elle constate l'arrivée de ceux qui peuvent y faire véritablement quelque chose, elle les écoute de manière attentive. Elle comprend par ailleurs qu'il n'y a pas le choix, soit suivre l'idiot du village, parc'qu'il faut l'dire, s'barrer sur les rails pour sois disant sauver du people, c'est être soit trop sûr de soit, soit trop idiot, soit quitter les lieux et patienter, dans l'espoir que tout ça s'arrange rapidement, afin de pouvoir rentrer.

Alors, non accompagnée, elle décide de quitter les lieux, d'aller s'restaurer. Après tout, elle ne serait pas de grande utilité auprès des uns et des autres.OUT

Ça se passait tellement vite. Tout ce bruit qui avait commencé soudainement avant de tomber dans un silence complet. Silence qui ne disait absolument rien de bon. Des gens qui se mettent à courir dans tout les sens, une panique qui s'installe beaucoup trop vite alors que j'ai aucune idée comment réagir, aucune idée de quoi faire. Rapidement, les autorités débarquent, bloquant le passage vers le tunnel, nous repoussant vers la sortie. J'ai peur, je n'aimais pas du tout ce qui est en train de se passer et ma main se referme sur celle de @Davi Carvalho alors que des yeux, j'essaie de trouver une réponse, une solution. "Qu'est-ce qu'on fait?" dis-je plus pour moi-même que pour avoir une réponse de la part de mon ami. Je suis même pas certaine qu'il m'ait entendu avec tout ce qui se passe au alentour. Et peu importe ce qui se passe, il serait mieux de quitter les lieux. Il avait maintenant une petite demoiselle qui attendait le retour de son père à la maison. Il ne pouvait pas se permettre de se retrouver dans une situation pareille. Au moment où je vis les équipes médicales arrivées, je décida qu'il était temps de mettre en pratique ce que j'apprenais. Après tout, je serais appelé sur des situations d'une genre une fois diplômée. "J'vais aller aider." dis-je à mon ami, le prenant dans mes bras.Ma main lâcha finalement la sienne alors que je descendais sur les rails pour me rendre dans le tunnel. Des gens avaient besoin d'aide et je ne regarda même pas derrière moi pour voir s'il suivait. J'espérais juste que non, pour Asia et leur fille.