red line, arrêt park street ► spectateurs et soutien

Je vais devenir folle en ne sachant pas si ma soeur est à l'intérieur. J'ai l'impression que la terre arrête de tourner un peu autours de moi. Mon père me somme d'appeler ma soeur et je le fais en un rapidement éclair. Le téléphone sonne et sonne encore sans réponse. «C'EST PAS VRAI.» Je retente une nouvelle en l'appelant de nouveau, maudissant une nouvelle fois la terre entière en tombant sur sa boite vocale. Je suis mon père qui se fraie un chemin en brandissant son badge à chaque personne qu'il croise. Lorsqu'il se retourne vers moi, je me sens impuissante et ma gorge est serrée. «Elle répond pas...» Je lance un regard vers les agents puis vers la bouche de métro. Je passe une main dans mes cheveux en ayant l'envie de les arracher de sur mon crâne. J'espérais qu'au fond elle soit encore à Harvard la tête prise dans ses dessins.  

les personnes du métro semblaient tout aussi dépassés. les secours surement appelés, nous ne pouvions faire rien de plus que d'attendre qu'ils ouvrent la voix.
appelant elijah pour qu'il puisse appeler le QG en cas d'attaque terroriste... nous n'étions peut-être pas à l'abri et nous prenions donc le risque d'être la prochaine cible. mais j'ai parfaitement conscience que gérer une foule seul ne serait pas une bonne idée, encore plus une foule anxieuse qui conserve une certaine retenue.
il y avait eu un accident, certains persuadés d'avoir des proches dans les wagons.
comme ma fille semblait l'être... et j'avoue que je donnerais n'importe quoi pour sauter sur les rails. aller la récupérer, et ne me fier à rien de plus que mon instinct paternel.
mais j'ai été élevé par l'armée, et la patience est notre arme première.
aubrey m'écoute en appelant sa sœur quand ma collègue de travaille s'accroche à mon bras, étonné, je pose ma main sur la sienne en guise de réconfort et de détente partielle. « on en sait pas plus pour le moment. » que je dis doucement. « on a joint les secours et les autorités, il ne nous reste qu'à patienter. »
je comprenais son inquiétude, mieux que personne. ma gamine était là dedans aussi, sans doute. dans un chaos inimaginable... et nous étions coincés là. impuissants.
mais nous étions loin d'imaginer que nous trouveriez bien plus de sang et de larmes.
passant un bras autour de ma gamine aînée. « ça va aller, ta sœur est une battante. » et puis avec un peu de chance et ses retards habituels, elle était simplement pas dans ce métro là, attendant le prochain sans s'être rendue compte de l'accident, la musique dans les oreilles, la tête pleine de couleur.
avec de la chance, oui...

Si réfléchie à l'habitude, je commence à perdre les pédales un peu. Je n'ai plus conscience de ce qui se passe autour de moi si bien que je n'ai même pas conscience de la femme qui arrive près de mon père. (@Joy Weiss) S'il a bien une personne sur terre à qui je refuse qui lui arrive malheur c'est Lydia. Elle est trop pure pour ça, trop joyeuse si colorée ma Lydia. Et je l'aime trop, si fort qu'on pourrait presque dire qu'on a le même sang. Je sens le bras de mon père me prendre par les épaules et je croise les bras en hochant la tête. Restant dans mon personnage de femme forte qui n'a pas envie de pleurer. «Si elle est dans un de ses wagons, ils ont intérêt à la faire sortir rapidement.» Ou je tuerai n'importe qui se trouve sur mon chemin. Mon téléphone vibre dans ma poche, je décroche aussitôt avant même de lire le nom. «Lydia ??» dis-je d'un ton paniqué. Mais ce n'est pas son petit ton rieur que j'attends, mais plutôt un écho de son. J'ai l'impression d'entendre de la panique, tout est flou et ça semble résonner beaucoup. Je regarde mon écran et je vois le nom de Dimitri apparaitre. «Dim ??» Aucun son, rien. «DIM ??» Je regarde le tunnel avec frayeur et j'échappe mon téléphone sur le sol, figée. Quelqu'un me percute et je reprends mes esprits. «Ils vont intervenir quand ?» Les larmes au creux de mes prunelles je regarde mon père. «Il est là...dans ce foutu métro j’en suis certaine. FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE.» J'étais prête à aller le chercher moi-même s'il le fallait.

tu avais fini plus tôt aujourd’hui et quel soulagement ! Tu ne supportais pas ses horaires insensés qu’avaient les étudiants de médecine mais c’était ta passion, celle qui te faisait te sentir vivant. T’étais descendu pour prendre le métro, comme tout les jours quand tu sortais de l’université et tu t’étais mit sur le quai alors que tu voyais autour de toi la foule commencer à s’agglutiner. Des jeunes adultes en majorité parce que de toute façon Boston c’était plus une ville de jeunes qu’autre chose, et ça t’étonnais même pas. Quelques mamans avec leurs enfants, sorties d’écoles oblige. des bandes de mecs et toi t’avais tes airpods dans tes oreilles mais tu entendais toutes les conversations qui se tramaient. Quelques personnes a tes côtés te regardaient de temps en temps et toi, tu souriais en retour, simple geste de politesse, montrant que tu étais ouvert au dialogue si jamais quelqu’un voulait discuter.

c'est la cohue totale au poste de police. on s'affaire pour savoir ce qu'il se passe, des voitures partent en urgence pour rejoindre les pompiers et équipes médicales qui sont en route. et surtout tout le monde essaie de joindre famille et amis pour se rassurer et savoir qui va bien et pour qui il faut s'inquiéter. j'attrape mon téléphone pour joindre Joy et Elijah. je veux m'assurer qu'ils aillent bien. @Joy Weiss me répond et semble paniquée, reyna est dans une des rames. ni une ni deux, je prends mes affaires et fonce dans ma voiture pour la rejoindre le plus vite possible. une fois sur les lieux, je montre mon badge accroché à ma ceinture et hurle « police poussez-vous » pour essayer de me frayer un chemin jusqu'à la belle brune. ma mains se pose sur son épaule pour qu'elle se retourne et quand elle me fait face, je la prends immédiatement dans mes bras. « hey, j'ai fais aussi vite que j'ai pu. des nouvelles de ton coté ? » reyna c'est toute sa vie, si elle la perd, elle sombre. je mets mes rancoeurs de côté pour être auprès d'elle dans ce moment, tout en cherchant dans la foule si je ne reconnais pas quelqu'un d'autre. @Daryl Nicholson est à côté d'elle, tandis que je la tiens toujours dans mes bras. « Daryl est-ce que ça va ? » pitié me dis pas que toi aussi t'as quelqu'un dans le métro. cette journée est un enfer.

l'agitation commence à la rendre nerveuse. à lui faire se poser des questions qu'elle n'aime pas se poser. et si quelqu'un qu'elle connaît se trouve là dedans ? et si les choses s'aggravent, s'il y a un départ de feu et qu'ils sont coincés ? qu'est-ce qui se passe exactement ? elle trépigne, juliette, commence à faire des tours sur elle-même, quand le blond de tout à l'heure ( @Charly A. Standall ) l'interpelle à nouveau. poupée qui fronce les sourcils, regarde à nouveau en direction des tunnels sombres. « j'en sais rien. » lippes qui se pincent, la silhouette se penche à nouveau, dangereusement. « à part en descendant directement sur les rails.. ou peut-être qu'y a un escalier au bout du quai. mais.. ils laisseront jamais faire. » coup d'oeil en direction des agents des transports, situés non loin, qui viennent d'arriver, veillent à maintenir un semblant de contrôle sur la foule. mais pour combien de temps ? « y a quelqu'un que vous connaissez là dedans ? » qu'elle demande en reportant son attention sur l'homme, visiblement soucieux. trop soucieux pour se soucier simplement d'avoir son métro à l'heure.

les secondes semblent être des heures. heures interminables. tout reste sans réponse et tu paniques un peu plus, te demandant comment va reyna. elle se trouve là dedans, dans ce tunnel et tu sais même pas comment elle va. si elle est blessée ou pire... si elle est encore en vie. et rien que d'y penser, tu t'effondres un peu plus. peur au ventre de perdre la prunelle de tes yeux. t'aperçois daryl, lui demande si il en sait plus, mais évidemment, il en sait autant que toi. tu regardes autour de toi, réponds à quelques messages, essaye de joindre, en vain, reyna; tout en essayant d'écouter ce qu'il se passait. si quelqu'un en savait plus. puis quand @Arizona B-Blackwell arrive, te prend dans ses bras, tu la serres fort contre toi, essayant de récupérer le plus de réconfort possible. t'es pas sereine, vraiment pas - non, pas de nouvelle. j'ai tellement peur... - et tu regardes Daryl à ton tour. tu sais ce qu'il doit ressentir. lui aussi il a sa fille à l'intérieur de ce wagon.

Tout ce que je voulais, c'était me rendre à Boston, aller dans la boutique de déco et ensuite retourner chez moi pour cette soirée prévue. Et en plus, V' sera là en fin de soirée, ce qui était idéal, je l'admets. Passer du temps avec elle, c'était la meilleure chose que je pouvais espérer. Alors attendre ce foutu métro, c'était long, ça retardait tout. La jeune femme à côté de moi, un visage qui me disait quelque chose en plus, m'avouait qu'il n'y avait pas eu d'annonce, mais que c'était clairement pas normal cette attente. « Ouais... ouais, ça sent. Putain, la fumée vient d'un incendie ? » Parce que le quai était en train de se faire envahir de fumée et c'était clairement pas appréciable. Sauf qu'un mec venait de l'empêcher de se pencher un peu plus sur les voies, et un autre qui répondait également. C'était là qu'un échange se faisait entre les deux tandis que je restais concentré à regarder la provenance du train qui devait arriver. La panique m'envahissait, espérant que c'était pas quelque chose de grave. « Quelqu'un a prévenu 911 au cas où ? » Je sors mon téléphone, par instinct pour ensuite composer le numéro des urgences. Je sais pas si quelqu'un les a appelé pour ce problème là mais je me dis que ça valait le coup de tenter. Sauf que la ligne semblait saturée. « Je crois que je suis pas le seul à essayer de contacter les urgences » Et le stress s'emparait de moi. Et si je connaissais quelqu'un dedans ? Dans le train qui est en feu.

L'inconnue ( @Jules Abernathy ) sait pas. Elle n'sait pas comment accéder à cette partie du tunnel. Un peu plus nerveux. Elle demande s'il a quelqu'un dans le métro qu'Charly attend, il hoche la tête ; "ma fiancée.." enceinte. Il bat des cils, il ne sait pas ce qu'il devrait faire. ( @Alex Ralston ) demande si quelqu'un a appeler les urgences. Il tente de le faire, ligne saturée. Les agents sont là et Charly, il perd un peu contenance, se rend vers la sécurité non loin d'eux ; "ça sent l'brûler, vous attendez quoi pour agir ?" La voix qui avait frapper quelques octaves plus hautes, les pupilles se sont dilatées. Ce genre de stress, combiné à tout le reste lui donne littéralement la patience très courte. Très. Très. Courte. Il veut juste que les urgences arrivent. Il veut juste retrouver sa copine en un morceau ; surtout.

Une simple visite chez mon père. C'est ce dont j'avais besoin ce soir. Après tout ce qui s'était passé dernièrement, je profitais vraiment des moments que je passais en famille, avec ce qui me restait de ma famille. Si je pouvais en profiter pour passer quelques minutes avec mon ami, prendre de ses nouvelles pendant le trajet, c'était un plus. J'alla rapidement le rejoindre, lui demandant il en était où avec la chambre. "Ouais, c'est normal." Connaissant la belle, c'était évident qu'elle allait vouloir y mettre une petite touche. Il s'agissait quand même de la chambre de sa fille. Davi allait me demander comment ça allait de mon côté alors qu'un bruit assourdissant retentissait du tunnel, de ce trou noir duquel on espérait voir surgir les lumières du métro. Le questionnement et la panique est rapidement embarqué sur le visage des habitants qui nous entouraient. Mon première réflexe fut de reculer, tirant sur le bras de @Davi Carvalho par la même occasion. Quoi que même si le wagon aurait foncé droit sur nous, c'est pas avec si peu qu'on l'aurait éviter. Ce vacarme si soudain, si violent et ce silence encore plus inquiètant. "J'aime pas ça." dis-je avec beaucoup trop d'inquiétude dans ma voix. Ça inaugurait rien de bon tout ça.