red line, arrêt park street ► spectateurs et soutien

Claquée à un point ces temps-ci. À un point où elle aurait préféré ne jamais avoir à sortir dehors. Claquée à un point où toute situation ne lui ferait ressentir absolument rien. Pas même de crainte. Pas même de joie. Rien. Absolument rien. Et pourtant, tandis qu'elle pense à ce qu'elle réalisera une fois chez cet ami tant apprécié, ayant besoin de sa présence apparemment, elle s'rend compte que rien ne se passe comme prévu. Effectivement, il y a foule. Il y a un mouvement de peur qui s'empare très rapidement de l'endroit. Putain. Quelle chance j'ai, encore une fois. s'dit-elle, ne bougeant pas de là où elle s'était mise en arrivant. Elle préfère éviter de faire des pas de plus. Sait-on jamais ce qui pourrait se produire ensuite.

Mark arriva tant bien que mal à se frayer une route avec sa chaise roulante. Les gens semblaient si surpris que quelqu’un en chaise veuille s’approcher de l’accident plutôt que s’en éloigner qu’ils s’écartaient instinctivement pour lui laisser le passage. Il vérifia constammant que Aly était bien derrière lui, qu’elle ne soit pas trop bousculée. Finalement, il se retrouva contre les barricades installées par les policiers et l’entrée de l’arrêt. Il sentit son téléphone vibrer et répondit à Markus : - On peut pas descendre avec Aly. On est aux barrières de l'arrêt, dehors. Rappelle-moi si t'as des news,  dit-il avant de raccrocher et de ranger à nouveau son portable. Il fit passer Aly devant lui et l’assit sur ses genoux, du côté de la jambe valide. Elle n’était pas bien lourde mais au moins comme ça, il pouvait l’avoir contre lui – il avait besoin de ses bras – et il avait au moins un tout petit l’impression de pouvoir la protéger des gens qui pourraient la bousculer. Son coeur battait à tout rompre alors que son regard était rivé sur l’entrée du métro. Il voulait voir chaque corps sortir de cet arrêt et ne voulait surtout pas en voir sortir sa fille. Il espérait tant qu’il se soit inquiété pour rien… C’était son souhait le plus cher. Ses lèvres vinrent se poser contre le dos de la jeune femme sur ses genoux. - Je t’aime, dit-il doucement, son bras valide entourant la taille de la jeune femme. Heureusement que tu es ici près de moi , soupira-t-il.

@Alyson K. Nelson

la tension monte. de tous les côtés. et la mâchoire de jules se contracte lorsque le blond à ses côtés ( @charly a. standall ) répond à sa question. sa fiancée se trouve là dedans. silencieuse, la brune encaisse l'information, tandis que de son côté l'autre jeune homme ( @alex ralston ) tente d'avertir les secours, en vain. lignes saturées. « les secours vont venir s'ils ont été avertis. » mais y a l'esprit pessimiste de l'écossaise qui lui souffle : seront-ils là à temps ? et comme s'il lisait dans ses pensées, le blond commence à monter en pression. à hausser le ton envers la sécurité. juliette elle garde les yeux rivés sur le tunnel. jusqu'à se diriger vers le blond pour venir poser une main sur son avant-bras. « elle va s'en sortir. » les opales cherchent celles de l'inconnu. tente un sourire. mais elle est inquiète aussi, jules. elle se fout bien de sa propre vie, mais celle des autres.. c'est autre chose. elle éloigne le blond de la sécurité. baisse d'un ton. « moi aussi j'ai envie d'aller là bas. mais on sait pas ce qui se passe. j'suis à peu près sûre que ta fiancée ne voudrait pas que tu meures en agissant sans réfléchir. »

La foule était dense et agitée, pourtant j'avais réussi à me frayer un passage jusqu'au quai. On nous empêchait de descendre sur le quai pour aller aider les personnes qui étaient dans le wagon. Ouais nous n'étions pas les secours mais on allait pas attendre les bras croisés pendant que les gens étaient en danger. Nos proches. Un garçon s'opposa à l'autorité, je jouais des coudes avant de descendre sur les rails pour rejoindre le métro. Je ne disais rien mais j'étais en train de bouillir de rage et d'inquiétude. Remontant mon bandana sur le nez, je pressais le pas pour rejoindre les wagons.

OUT

Les choses se débloquaient finalement, c'était presque comme si on était dans un film d'horreur ou d'action ou je sais pas quoi. C'était totalement irréaliste. Mais l'odeur de brûlé, elle, elle était bien réelle. Est-ce qu'il y avait quelqu'un que je connaissais dans ce wagon ? J'espère pas... Et Veïa alors ? Je sais qu'elle m'avait parlé du métro, qu'elle le prendrait... Oh non, qu'elle n'y soit pas. J'espérais grandement qu'elle n'y soit pas. Alors je quittais les deux dont j'étais à côté avant de suivre l'homme qui vient de tomber sur les rails pour s'engouffrer dans le tunnel. Si j'étais à leur place, j'aurais aimé qu'on me vienne en aide au plus vite. Je faisais attention de sauter correctement sur les rails, foutant mon écharpe autour de mon nez et je partais à la rescousse de ces gens en quête d'aide pour les sauver.

L'inconnue ( @Jules Abernathy ) vient calmer le blond, le tire loin de l'agent qu'il engueulait. Il perd sa contenance, l'odeur de brûlé lui fait paniquer le palpitant. La jeune femme tente de capter l'attention de Charly, mais il ne réfléchis plus quand il voit deux hommes sauter sur les rails. Non, il regarde la jeune femme ; "elle est enceinte. J'peux pas rester ici et attendre en espérant qu'elle sera saine et sauve après tout ça." Il ne peut pas la laisser respirer l'odeur de fumée ad vitam aeternam. Charly, il pose sa main contre l'épaule de l'inconnue avant d'à son tour, sauter sur les rails.


OUT

je regarde ma fille et, au fond, je sais qu'il est inutile de lui demander d'attendre ici. parce qu'elle n'obéira pas, parce qu'elle volera à la suite de ce jeune homme, parce qu'elle se perdra dans la foule en tentant de m'échapper.
me quitter pour sauver sa sœur. la seule famille qu'il nous reste. la prunelle de nos yeux, cette innocence qui brillait dans ses yeux. ma gamine. « ok. » que je dis en attrapant doucement @Aubrey Nicholson par le bras. « tu fais attention, s'il-te-plaît, s'il y a quoi que ce soit, tu me retrouves. »
je suis la foule qui commence à se mouvoir, attrapant ma gamine dans les bras pour la faire descendre sur les rails. « je vais essayer des gérer ceux qui aident le premier wagon. » que j'annonce doucement, lui embrassant la tempe, la protégeant du monde qui fuit vers l'accident. « tu cries s'il y a quoi que ce soit, je te retrouverai. » je m'en fais la promesse.

ce chaos.
j'aurais mieux fait de ranger cet altruisme qui ne me ressemble pas pour rester finalement entre les murs sécuritaires de mon appartement.
mais à voir les larmes, la rage... même si ce n'était pas grand chose que nous soyons simplement spectateurs, on pouvait au moins avoir la conscience tranquille de nous être déplacé malgré notre état pitoyable.
quelle idée d'avoir un accident de métro peu de temps après les nôtres. vraiment, à croire que le karma a quelque chose contre notre relation.
puis finalement, rien ne nous dit que camille git la dessous, si ça se trouve elle est tranquillement chez elle, à se taper la meilleure sieste du monde. chose que je rêve de faire depuis que nous avons quitté l'appartement, et nous on est au milieu de la cohue à se demander si elle est morte.
je me calme en me disant que c'est le meilleur scénario, finalement, que je lui souhaite. même si je râlerai de la savoir en train de dormir, je saurais que les jours à venir seront heureux.
je l'entends téléphoner à markus malgré le bruit ambiant, suivant comme je peux son rythme alors qu'il n'hésite pas à écraser les pieds des gens trop agglutiner. et finalement, on s'arrête, je regarde les barrières et les secours s'activer autant que les proches semblent braver les autorités. surement aurait-il fait la même chose.
je suis attirée à lui, m'asseyant sur ses genoux, posant les béquilles sur mes cuisses, les sourcils froncés par l'anxiété. « je t'aime aussi. » que je réponds machinalement en regardant la foule se disperser pour mieux venir en aide. « toujours, mon amour. »  même si j'ai pas appris à vivre avec une telle angoisse.
heureusement, je savais où était richard. une peur en moins. obligés d'attendre, de subir cette impatience. « je suis sûre qu'elle va bien, ok ? » même si je n'étais plus tant convaincue par les silences de sa fille.