red line, arrêt park street ► spectateurs et soutien

Je dois retrouver Apple sur ce quai. Je suis là, comme à mon habitude, un peu trop grand, un peu hagard de ma nuit d’écriture. 17h c’est à peine l’heure où j’émerge. Y’a pas mal de monde sur ce quai mais je vois pas grand-chose même si finalement y’a pas mal de personnes que je connais ici bas. Disons que je suis trop dans mes pensées pour le réaliser encore. Je checke mon téléphone pour savoir si la Miss arrive bientôt. C’est qu’elle a besoin de se changer les idées et je compte bien être l’homme de la situation pour changer. Elle ne devrait pas tarder et notre moment va commencer. Je me tiens prêt.

@Apple Young pour info

Aujourd'hui était un jour spécial, tu allais rencontrer la meilleure amie d'Orion, celle qui occupait l'une des places les plus importantes dans sa vie. En réalité, tu as toujours voulue approcher leilah, mais à chaque fois qu'elle te lançait ce regard dédaigneux, tu flippais et tu te retirais en évitant de faire le premier pas. Vous vous êtes données rendez-vous dans un restaurant, mais comme t'étais déjà prête et que tu voulais marquer des points auprès de la jeune femme, tu as décidé de venir l'attendre dans le métro. En arrivant, tu jettes un coup d'œil à ta montre, t'as du temps à tuer avant qu'elle n'arrive, mais tu préfères prendre place sur l'un des bancs et y attendre sagement. Tu sors quand même ton portable pour traîner un peu sur les réseaux sociaux.

âme errante comme trop souvent, poupée esquintée par ses propres actions, elle avance, juliette, prend les escaliers qui la mènent jusqu'au quai. il faut qu'elle se dépêche. le métro ne va pas tarder à passer, et elle déteste attendre, la gamine, déteste ces tunnels, pourtant bien pratiques pour se déplacer. elle a failli ne pas sortir aujourd'hui, jules. avait envie de rester enfermée dans sa bulle, mais elle avait besoin de faire deux/trois courses, et pour une fois, elle avait cette envie soudaine de se rendre dans l'épicerie asiatique située au centre de boston, où elle va une fois par mois pour faire le plein de gateaux de riz. alors les mains dans les poches, elle attend. les opales qui alternent entre l'horloge, et le tunnel où aucun bruit ne se fait encore entendre.

Je prends mon mal en patience en tirant la langue à mon père lorsqu'il me parle de mon ventre qui crie famine. J'ai la tête penchée vers le tunnel. «C'est trop long aujourd'hui.» Je prends mon portable avec un peu de mal dans ma poche les livres plein les bras en soupirant bruyamment. Puis le son strident arrive à mes oreilles. Mon coeur s'arrête un moment pendant que je fronce les sourcils. Pire encore une explosion se faire entendre et mes livres retombent sur le sol dans un fracas. Le temps s'arrête et je pousse un peu les gens pour voir. La fumée arrive sous nos yeux et je me mets à tousser. La panique commence à prendre de l'ampleur sur mon visage et je ne réponds plus de rien. «PUTAIN !» Je rejoins mon père tant de bien mal sur les gens qui s'agitent. Je le secoue. «Lydia était avant nous dans le métro !» Mon coeur se sert et ma raison prend le dessus en me disant qu'elle n'est peut-être pas à l'intérieur. Je me rapproche du souterrain en me faufilant trop rapidement, bousculant les autres pour essayer de comprendre.    

tes écouteurs aux oreilles, les tympans malmenés tu t'impatientes quant à l'arrivée du métro. tu observes le tunnel et rien du tout, aucune lumière et aucun signe du transport. tu soupires, tu te prépares à abandonner l'idée quand soudainement un bruit strident perce la barrière que formait la musique dans tes oreilles. tu l'entends malgré le son à fond. dès que tu retires un écouteur, tu entends le frein qui vrille tes tympans, tu perçois l'épaisse fumée noire émaner du tunnel. les gens près de toi commencent à s'activer, paniquer, crier. toi tu es figée par le spectacle et te fais même bousculer par le moment de foule. c'est là que tu réalises. "oh mon dieu..." tu essayes à ton tour de te freiner un chemin. pas par héroïsme mais par besoin de savoir si ce que tu penses est bien réel. si tout cela est bien en train d'arriver.

C'était anormalement long cette attente et je me demandais si on allait le voir un jour ce métro. Non pas que je m'impatientais mais bon, c'était quand même vraiment long là. Aucune lumière, rien qui nous laissait prédire l'arrivée imminente du train. Tout ce qu'on finissait par apercevoir, c'était de la fumée. De la fumée dense et noire, qui sortait du tunnel pour envahir tout le quai. « What the f- »  que je disais à moi-même, retirant mes écouteurs pour voir si y'a la moindre annonce du système de transports ou par d'autres usagers. « Il se passe quoi ? Ils ont dit quelque chose ? »  que je demandais à la fille à côté de moi (@Jules Abernathy).

ps : 00h00

les livres à bout de bras, je commence à fixer un point en me demandant ce que je pourrais bien demander à manger ce soir.
on avait fait cheatmeal y a pas si longtemps, donc j'allais devoir me jeter sur des œufs. mais des œufs comment ? je plisse les yeux sous la réflexion alors que ma fille continue de râler. c'est tellement devenu un habitude que j'écoute que d'une oreille.
puis ce bruit qui me fait froncer les sourcils avant qu'une explosion ne me fasse contracter les muscles, cherchant à rattraper par le bras @Aubrey Nicholson qui se faufile déjà dans la foule. « aubrey ! » que je crie en voyant la fumée venir jusqu'à nous.
lydia. mon cœur manque un battement, quand aubrey revient à moi, je laisse tomber les livres au sol pour sortir mon porte-feuille, brandissant mon badge. « poussez-vous. FBI. » je bouscule la foule curieuse alors que j'arrive près de l'entrée pour mieux voir. « écartez-vous, FBI ! » que je dis en repoussant un peu les gens qui s'inquiètent. « aubrey, essaie d'appeler ta sœur. »
je sors mon téléphone de ma poche pour appeler les premiers secours et tenter de joindre @Elijah Hayes-Morales. des agents du métro viennent vers nous et je présente mon badge. « qu'est-ce qu'il se passe ? » que je demande très calmement, en bon flic. mais les réponses sont trop vagues. personne ne sait vraiment... putain, ma gamine.
je me tourne vers aubrey. « alors ? »

Le silence. Pesant, assourdissant. Le silence, après une fin du monde. Y a le téléphone qui tombe de la main de Strudwick, après ce dernier sms envoyé. Y a le corps qui meurt un peu, qui arrête de fonctionner une seconde. Les yeux qui se fixent vers l'origine du bruit. Et, le silence. Le dos se réceptionne contre le mur, laissant passer les gens qui se précipitent, avancent ou reculent. Scarlett, elle reste juste plantée là, la bouche pas foutue de pousser un cri. La fumée s'infiltre, et c'est une toux qui secoue ses poumons, pour la remettre à la vie. On sait plus si elle tousse ou si elle panique. Le train. Tamsin. Sauf qu'elle est pas héroïque la demoiselle. Ca ne va pas, ça ne va pas. Dans les bousculades qu'elle évite, qu'elle se prend dans la gueule, la rousse s'agrippe au bras de Maverick. Serre trop fort. « Tamsin. J'attendais Tamsin. Elle devait arriver, elle.. elle doit arriver, et il arrive pas, et.. » S’étouffe de ses propres respirations. « FAIT QUELQUE-CHOSE ! » Qu'elle hurle, d'un coup, sur sa montagne à elle. T'es le seul à être capable de me porter, alors, maintenant, faut que tu sauves la situation. Ouvre tes bras, et change la fumée en paillettes.

elle sent sous ses pieds le tremblement singulier, signe que le metro arrive. mais rien. rien sinon ce bruit sourd qui attire l'attention de tout le monde sur le quai, jules y compris. et elle penche la tête, l'asiatique. fronce les sourcils en fixant les tunnels, sans rien distinguer si ce n'est... une fumée qui commence à parvenir sur le quai. mauvais présage. elle tourne les yeux en direction d'un autre étudiant -qu'elle croit reconnaître de la adams- et qui lui adresse la parole. (@Alex Ralston ) en guise de réponse, elle secoue la tête de gauche à droite. regarde autour d'eux pour lire sur les visages le même désarroi. « rien du tout... mais c'est clairement pas normal. » qu'elle répond finalement, se penchant d'avantage pour tenter de distinguer quelque chose. « vous sentez pas une odeur de brûlé ? »