ANNENBERG HALL ►

"Harvard est immense, les chances pour que la bombe soit posée près de nous sont infimes. Et puis s'il a la bombe sur lui, au moins les portes sont verrouillés alors il ne pourra pas rentrer. t'en fais pas, ça va aller.." Je n'était pas vraiment convaincue. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur. Et si il était déjà ici ? Ricardo était mon ex avec lequel j'était le plus proche, nous n'avions beau nous voir tous les jours ni même nous parler tous les jours, il savait que s'il avait besoin de moi, j'étais là. " Merci, merci beaucoup de me réconforter mais je crains que ça ne me serve à rien. Et si c'était quelqu'un que l'on connait ? Il est peut-être ici ? avec nous !" Et sur ces mots mes larmes recommençaient à couler à flots : je ne voulais pas mourir maintenant !

« Je vais pas me cacher Jackie, c'est pas dans ma nature » me dit-elle. Roh foutaise ! Alyx ne me comprenait pas, c'était important qu'elle fasse attention avec son bébé dans le ventre. Mais non, elle persistait, c'était peut-être une femme forte mais elle portait une vie avec elle. Alyx ne voulait pas se détacher de son caractère de femme soldat et dure. « Que tu le veuilles ou non, je veux que tu restes avec elle s'il te plait. Et ne prends pas tes airs de femme soldat, je m'en fiche. » Je levais les yeux au ciel. Mais merde j'avais même pas de nouvelles de Dexter, il était où lui ? Et Juliet était-elle avec Jake ? Je ne sais pas si c'était juste moi mais le réseau était saturé, ou alors je ne captais pas bien. « Bon je ne vais pas te forcer alors.. » lui répondis-je un peu contrariée.

Giulia ne voulait pas discuter avec lui, elle était butée quand elle voulait, sûrement parce qu'elle avait le sang chaud. Elle était énervée contre lui et le lui avait bien fait savoir et dans l'action, elle avait décidé de se venger en embrassant le premier venu. Elle avait bien vu qu'il n'avait pa apprécié et elle ne savait pas comment le prendre. Nat attrapa son visage pour qu'elle arrête d'éviter son regard Je... Excuse moi de ne pas t'en avoir parlé. J'ai beaucoup de mal à parler de ma vie sentimentale et ce n'est pas réciproque, je pouvais pas gâcher tout ça : mon amitié avec elle et surtout avec toi. Tu ne l'aimes pas, je pouvais pas te le dire. Giulia s'en fichait de ses excuses en carton Oui et bien tu m'as fait beaucoup de peine en la choisissant elle mais bon comme tu la connais depuis plus longtemps que moi je vois que ton choix a été rapide ....Elle baissa les yeux cherchant à l'éviter et surtout à mettre fin à tout ça. Nat eut un geste tendre envers la belle brune ce qui la fit ,intérieurement, frissonner Je t'aime Giulia, tu es ma meilleure amie et j'ai pas envie de te perdre, je tiens à toi. Elle n'aimait pas lui faire la tête, elle détestait ça mais là elle n'avait pas envie de laisser passer ça, Apple quoi ! La fille que giulia détestait le plus. Elle n'avait pas supporté de voir ses lèvres collées à celles d'apple, c'était lui qui allait choper un bouton d'herpès plutôt ! Ouai et ben tu aurais du réfléchir avant de faire ça, et si jamais j'avais pas été là hein ? Tu me l'aurais encore caché longtemps ? Je tiens aussi à toi c'est pour ça que ça m'énerve autant !! Elle était autant énervé par Nat et Apple que par elle-même. Réagir comme ça était un signe de faiblesse pour l'italienne, elle ne supportait pas être énervée comme si elle était jalouse d'Apple au sujet de Nat.

Giulia ne comprenait pas qu'il n'avait pas choisi d'aimer Apple, que c'était comme ça. Il n'avait rien cherché et elle ne l'avait pas dragué. Il n'avait fait aucun choix, que disait-elle ? Il se sentait perdu et la situation, il stressait. Ils étaient pas en sécurité, ça allait exploser et ils s'engueulaient pour une histoire sentimentale. Il la regardait dans la totale incompréhension. « - T'as vu comment tu réagis, Giulia ? C'est justement à cause de ça que je dis rien, je ne veux pas de soucis parce que j'aime quelqu'un depuis des années! » Il tapait contre le mur, énervé. Plusieurs personnes sursautèrent, il aurait pas du mais Giulia l'énervait. Il s'écartait d'elle brusquement. « - Sache que je n'ai fais aucun choix, j'ai simplement voulu préserver mon amitié avec toi car je t'aime beaucoup. Tu comprends pourquoi tu m'as jamais vu en couple, c'est bien parce que ça m'apporte que des ennuis quand j'aime quelqu'un. Je préfère crever seul qu'accompagner de reproches... » Il tourna les talons et rejoignaient les autres. Il s'asseyait contre le mur, et se décidait enfin d'ouvrir son téléphone portable. Il voyait des appels et sms de son petit frère. Il était là, à Harvard... C'était la pire journée de sa vie.

Giulia n'aimait pas sa réaction à elle, pourquoi être énervée, en colère ou même jalouse ? Elle devrait être heureuse qu'il soit amoureux non ? C'est pas comme ça qu'une meilleure amie devrait réagir ? Elle n'en savait rien. Peut être l'aimait-elle un peu plus que ce qu'elle voulait bien faire croire ? La possibilité qu'il meurt commença à l'inquiéter, elle ne voulait pas être séparé de lui, ça non malgré leur dispute, elle ne se voyait pas vivre sans lui. Elle fut sortie de ses pensées par le coup que donna Nat dans le mur. Elle sursauta frôlant la crise cardiaque Tu es fou !. Elle ne savait pas quoi dire d'autre, tout ce qu'elle disait l'énervait, lui aussi il n'avait pas un comportement normal, il avait été jaloux de l'inconnu de tout à l'heure ! Sache que je n'ai fais aucun choix, j'ai simplement voulu préserver mon amitié avec toi car je t'aime beaucoup. Tu comprends pourquoi tu m'as jamais vu en couple, c'est bien parce que ça m'apporte que des ennuis quand j'aime quelqu'un. Je préfère crever seul qu'accompagner de reproches... Et il partit sans se retourner. Elle ne put même pas lui répondre, lui dire qu'elle était désolée. Alors de petites larmes roulèrent sur ses joues sans qu'elle puisse les stopper. Elle prit quelques secondes pour réfléchir, le rattraper ou le laisser seul ? S'excuser ou pas ? Elle essaya de faire le point de réfléchir à tout ça, de faire la part des choses. Ok, elle avait décidé ce qu'elle allait faire et elle risquait de le regretter mais tant pis ils pouvaient tous crever d'une minute à l'autre, la vie était trop courte. Elle se dirigea vers lui après avoir essuyé ses larmes, elle lui tapota l'épaule afin qu'il se retourne. Puis elle lui mit une claque Ne redit plus jamais ça ok ! Tu ne mourras pas ! Puis elle l'embrassa comme si c'était la dernière fois de sa vie qu'elle le verrait.

Mourir... une vision d'horreur pour Natanael. Il ne s'attendait pas à ce qu'un jour, ça lui arrive. Et en réalité, il n'allait pas être tellement seul car son petit frère était dans Harvard mais impossible de le joindre. Il était inquiet pour lui, il espérait qu'il puisse s'enfuir ! Giulia revenait vers lui et il avait clairement envie de sauter par la fenêtre s'il pouvait. « - C'est plusfa... » Il ne terminait pas ses mots car Giulia se mit à l'embrasser. Il était surpris de ce qu'elle faisait mais bizarrement, il était complètement retourné à l'intérieur. Natanael ne put s'empêcher de répondre à son baiser. Mais il repensait à son frère ici et revenait à la réalité en s'écartant de Giulia. « - Alors pourquoi tu m'embrasses comme ça si tu penses qu'on va survivre ? » Il la regardait droit dans les yeux. Le baiser qu'elle venait de lui faire l'avait retourné, sans compter le fait qu'il y avait une bombe qui allait explosée...

Alek me regardait pendant que je sortais tout ce que j’avais en moi, j’avais très peur et ça se voyait. Il sortait une clope de son paquet me la tendant, je la regardais, puis lui, puis à nouveau la clope « Mais t’es fouuuu ! On va mouriiiiiiiiiiir ! Range ça ! » lui dis-je en hurlant, j’avais encore des larmes qui coulaient sur mes joues et je savais pas comment faire pour me calmer. « Fume, ça va te détendre… On va pas crever ici t’inquiète, c’est juste un malade qui va finir par se prendre une balle par un sniper ou une merde du genre, mais arrête de dire qu’on va mourir, on va tous ressortir d'ici et vivre notre putain de vie… Et, pour Neva, elle est à la bibliothèque, mais toutes les portes sont fermés, on ne peut pas sortir d’ici et ils ne peuvent pas sortir d’où ils sont… » Même si je tremblais de peur, j’étais tout de même assez rassurée de savoir qu’il savait où était ma sœur, je ne voulais pas la perdre une seconde fois ! Je regardais à droite et à gauche, il y avait une table, je courrais vers elle tirant Alek pour qu’il vienne avec moi, je m’asseyais en tailleur posant mes deux mains sur mes genoux, inspirant et expirant du mieux que je le pouvais puis je me redressais d’un coup « Mais imagine la bombe est là, imagine ! Ils auront beau lui mettre une balle dans la tête la bombe explosera quand même ! Qu’est-ce qu’on va faire ?! J’suis sure que c’est fini pour nous, on va mourir, c’est certain je le sais maintenant, j’en ai la conviction, je le sens ! » j’étais assez paniquée pour me rendre compte que tout ce que je disais n’avait aucun sens.

La jeune femme se trouvait toujours au même endroit, essayant de rester calme face à la panique qu'il y avait autour d'elle. Elle sortie son portable et demanda à Edenshaw où il se trouvait pour se rassurer. Puis, après quelques messages échangés, la demoiselle ressue un appel du jeune étudiant. Elle laissa un soupir s'échapper, laissant sa tête reposer contre le mur. Elle était rassurer de l'avoir et de savoir qu'il allait bien. Arwen se mit alors à chuchoter dans son coin pour continuer la conversation.