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Une bombe ? Un attentat ? Qui avait pu commettre un tel acte ? L'être humain, qui d'autre ? Les cieux, portant avec eux une tristesse profonde en voyant l'humanité s'effondrer petit à petit. Une vaste étendue de vide, actuellement remplie d'actes irresponsables. Nous avions tous sombré dans les plus gros péchés sans nous en rendre compte, aveuglés et idiots, nous nous étions égarés du chemin que nous prenions alors qu'ils n'étaient pas si compliqués de simplement regarder droit devant nous. Les cieux nous observaient, ils nous voyaient et nous connaissaient, mais ne faisaient rien, car ceci ne faisait pas partit de leur devoir. Ils sont assis confortablement sur leurs nuages et nous regardent tout en se foutant de la gueule de la stupidité éminente des êtres humains. Certains, inquiets, pleuraient pour nous et avec nous, les larmes que nous pleurons de tous nos corps. Et en ce jour, c'était une nouvelle peine qui s'ajoutait à nos vies. Pathétique. Nous l'étions tous. L'être humain. J'aurais préféré naître une fleur, au moins, je n'aurais jamais éprouvé cette honte envers mes semblables... Je peinais à croire que l'humanité pourrait être sauvée un jour. Au contraire, elle ne faisait que s'enfoncer et m'enfoncer encore plus avec elle. Allongée donc sur le sol, le cœur lourd, j'étais comme coupée de ce monde et pendant un instant, j'aurais cru voir mes parents. J'aurais pu toucher les doigts de ma mère, juste quelques secondes de plus et j'aurais pu lui attraper la main. Juste quelques secondes avant qu'une voix ne m'éloigne d'eux pour me ramener sur terre. Je me sentais secouée dans tous les sens, le son revenait peu à peu à mes tympans et je n'aurais peut-être pas dû revenir à moi parce que ce que j'entendais, me brisait le cœur. Des cris partout. Des appels à l'aide. Des pleurs d'enfants et même dans mon état, je ne pensais pas à moi. Pourtant, j'étais mal en point. Très mal. Mais je me disais que ça aurait pu être pire, avant que je fasse un gros effort pour ouvrir les yeux et découvrir encore le néant. Le trou noir. Bordel. Je fermais de nouveau les yeux, le cœur palpitant à mille à l'heure. Je comptais les secondes avant de les rouvrir à nouveau et constater que rien n'avait changé. Je ne voyais absolument plus rien. Il y avait bien une personne à mes côtés, une voix féminine qui me secouait, je pouvais l'entendre, mais je ne pouvais voir qui c'était. « Mes... » marmonnais-je alors que la peur s'emparait de mon être, l'angoisse encore plus profonde. « Yeux... Mes yeux... Pourquoi je ne vois plus rien ?... » peinais-je à m'exprimer malgré mon état. J'avais mal partout et pourtant, seul mes yeux m'inquiétaient. La lumière ? Disparue en un éclat. Je voyais toujours le néant et je ne savais pas ce que j'avais fait pour mériter un tel châtiment. De peur, j'attrapais la main de l'inconnue tandis que le goût du sang qui coulait de mon nez, se hissait sur ma langue.
@Barbara Armandin
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