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Tu sentais monter en toi un sentiment de puissance, un sentiment qui voulait tout terrasser, les achever, tous autant qu'ils étaient. Tu l'sentais bien que quelque chose clochait, putain Stella c'était si évident. Et tout ça, depuis combien de temps ça durait ? Putain, fallait te réveiller avant, toi qui a toujours voulu tout contrôler. Tu faisais même pas attention au prénom de Lucrezia, tu te doutais que ce n'était qu'un mensonge de plus, parce que tu la connaissais. Tu serrais les dents, tu t'en prenais à ce mec, celui à peine présenté. Et ses mots résonnaient rapidement, dans l'écho des tiens. Ta meilleure amie ne prenait même pas la peine de le rembarrer, de t'aider. Tu devais tout faire toute seule, Stella, comme ils t'avaient tous habitué. C'était triste à dire, t'étais mal barrée avec un entourage aussi barré. T'avais voulu te choisir une deuxième famille, seulement tu te rendais compte que ce n'était pas toujours le meilleure choix que t'avais fait. Et puis tu regardais Camille avec dédain, prête à l'écraser de tes talons à quelques milliers. Tu parlais d'un français si correct que tu cherchais à lui démontrer que tu excellais de tous les côtés. "Tu pues la vulgarité, les gens comme toi j'en ai côtoyé. Vous ne savez que vous montrer, stupide français". Tu finissais par saisir tous les regards, ils tiraient, ici et là, cherchant même pas à t'éviter. T'avais l'impression d'être la cruche mise de côté, tu les détestais, tous. Et sa voix s'élevait, celle de ton frère, tu la reconnaissais. Tu n'accordais pas un regard, simplement un haut le coeur de l'entendre te défendre. Tu voulais bien hurler, qu'il arrête de jouer avec toi. Après tout t'avais pas prévu de le voir, là, maintenant, tu voulais le voir se barrer. Barre-toi, putain, que tu pensais. Tu te demandais si Lucrezia ne t'avait pas menti, l'autre jour, au téléphone lorsqu'elle t'avait dit qu'il ne s'était rien passé. Tu te demandais parce que tu voyais les regards qu'ils se lançaient lorsque la vérité sur l'aventure de Mila et Cosmo éclatait. Tout était mélangé, le bordel ne faisait que s'amplifier. Vous étiez tous là, comme des connards à vous chercher des vérités qui ne finiraient pas par éclater. L'problème c'était que tu saisissais aucune vérité, parce que dans tout ce bordel, t'étais la plus honnête. T'imaginais toi ça, un jour comme ça Stella, que t'étais la plus franche de tous les êtres d'une jeunesse dorée désabusée. Et tu t'mettais à écouter le discours de ta nouvelle amitié, qui, au fur et à mesure des mots qu'elle sortait, ne faisait que se tuer. Les mensonges n'ont jamais rien de bon, Mila, t'étais bien la preuve vivante qu'ils tuaient. Tu l'détestais ton frère, ça oui. Seulement, tu l'connaissais. Et tu savais ce que tu avais laissé échapper, tu savais tout ce que tu avais raconté. Tu fronçais les sourcils, te dégageais de son emprise. "Le problème avec les mensonges principessa, s'ils ne sont pas montés avec intelligence, on y trouvera toujours une faille". Tu lançais ta première foudre sur ton frère, cherchant sa vérité. Putain, qu'il te parle cet enfoiré. "Je t'ai jamais parlé de lui, j'ai jamais mentionné que c'était mon frère. Alors dis-moi, depuis combien de temps tu le sais ?". T'étais à deux doigts d'te barrer, Stella. T'avais envie de la frapper, Mila. T'étais pas violente, mais elle méritait tes coups. Ouais, juste pour avoir menti, encore une fois. "T'es venue t'installer chez moi, et tu le savais ? Tu sais ce que je fais aux menteuses comme toi ? Je les écrase, tu m'entends ? Tu vas dégager de chez moi, parce que j'te crois pas. C'est terminé la cohabitation italienne". Confiance désabusée, la fée s'était barrée pour laisser Lucifer s'imprégner de son corps, de son coeur, de ses lippes.
@Mila V. Rossi @Cosmo Cavalero @Lucrezia Strozzi @Camille Bonaparte
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