TG INTRIGUE ► happy hour au 21st amendment

Ce n'est pas réel tout ça. Ce n'est pas possible. Pourtant les cris et l'odeur du sang sont bien réels. Mon coeur s'accélère non pas à cause de la douleur lancinante dans ma jambre mais bien parce que j'ai perdu Willa. J'ai un haut le coeur en voyant le vêtement rougi de mon frère. Braeden qui s'effondre sans que je ne puisse rien faire. Non sans difficulté je protège ton corps pour éviter que tu finisses piétiner." Aidez moi s'il vous plait. AIDEZ-LE. " Il doit bien y avoir un étudiant en médecine quelque part ? Enfin avec la chance qu'on doit avoir ceux si sont peut être blessés voir mort." Willa t'es où ? Willa ? " Je panique mais l'adrénaline dans mon corps me fait faire des choses folles comme presser ma main sur ta blessure encore chaude. Non vraiment je ne dois pas avoir conscience de ce que je fais, pour être aussi courageux. Mais d'un autre côté je suis terrifié parce que tu ne réagis pas, que ta respiration est quasi inexistante." Non. Non. Tu peux pas mourir. " Dire ce mot à voix haute me transperce encore plus le coeur.

et peut être que c’est trop tard. que j’ai trop merdé dans ma vie. que j’ai trop joué avec ma vie pour qu’on me laisse une chance aujourd’hui mais si c’est le cas, rappelle toi surtout que t’es celui qui m’a sauvé. que j’aurais jamais pu me relever si t’avais pas été là. et même si je suis chiante, même si je te fais des reproches tout le temps, même si j’suis complètement déphasée, t’es celui qui compte le plus. « je sais mais promet.. promet que peu importe ce qui se passe, tu l’as sortira de là » j’ai besoin que tu le fasses. et tes larmes s’écrasent sur mon visage alors que ma main se serre un peu plus autour de toi. « shhh » c’est magique tout comme c’est horrible de t’entendre dire ça. parce que j’ai peur que ça ne se produise pas. j’ai peur qu’on l’ait pas tout ça. et j’trouve ça injuste de te trouver pour m’en aller si peu de temps après. et je grimace quand t’appuie un peu plus contre l’endroit où la balle est entrée. « j’aim..erais beaucoup » et j’tousse, y a du sang qui sort de ma bouche. c’est monstrueux de sentir la fin si proche. « par..le moi » j’veux que si c’est la dernière fois, j’entende au moins ta voix. même si c’pour me parler de truc bête, même si c’est pour dire n’importe quoi.

Pour me rattraper je paye la tournée suivante et ça semble plaire à tout le monde, après tout on va mettre ça sur le compte de l’alcool, de la folie, j’ai pas fait attention à ses amis c’est comme ça mais au moins maintenant on est quitte. J’ai à peine le temps de payer et de trinquer avec eux que voilà qu’une explosion se fait ressentir et c’est l’anarchie dans le bar, les vitres explosent, les gens courent un peu partout dans la panique et je me fais bousculer recevant des débris de verre de plein fouet dans le dos. Je serre les dents mais aucun son ne sort de ma bouche, comme si mon dos n’avait pas été suffisamment la cible de violence par le passé. Je regarde Agathe, Nora et Wilhelm puis en un instant les choses dégénèrent puisque le bar se fait prendre d’assaut. Voilà comment je suis censé mourir ? Triste vie et bien mais bon soit. On est pris au piège maintenant et on ne peut plus rien faire. Je me retrouve vite propulsé et bloqué contre le comptoir et je sens les balles perforer ma peau et ce n’est vraiment pas agréable. Alors que les choses s’arrêtent je me sens bizarre, je perds beaucoup de sang et je tourne la tête pour voir ce qu’il en est des autres. Il y a des blessés, des morts, c’est un vrai carnage. J’essaye de me déplacer, mais je ne sens plus mes jambes, j’ai quelques fourmillements mais impossible de faire quoi que ce soit, c’est comme si j’étais devenu paraplégique.

Tout s'est passé horriblement vite. Un instant, je suis là à plaisanter avec cette belle brune. La seconde d'après, tout bascule. Un énorme bruit retenti, et les vitres du bar explosent. Mon regard et celui de la totalité des personnes présentes se tourne vers la terrasse. "Qu'est-ce que... ?" Pas le temps de réfléchir, de se demander ce qui se passe. Des personnes cagoulées s'approchent, armes en mains, et font feu. "Couche-toi !" Mon premier réflexe, bizarrement, est de me jeter sur Tamsin pour l'emmener au sol avec moi. Une douleur nouvelle, indescriptible, rapide, se fait alors ressentir au niveau de mon dos. L'instant d'après, je me retrouve au sol, la brune sous moi. Je ferme les yeux, j'essaye de ne pas penser à cette douleur qui me donne envie de crier. Je sers les dents, et j'attends. La minute semble durer des heures. Pourtant, les tirs s'éloignent, jusqu'à disparaitre complètement. Autour de moi, la panique. Les gens cris, pleurent. J'ouvre les yeux de nouveau, regarde Tamsin pour m'assurer qu'elle est en un seul morceau. "Tu vas bien ?" Soufflais-je. Ma main se glisse sur le côté droit de mon dos, devient rouge. J'crois que cette putain de balle est encore en moi.
@Tamsin B. Watts

Et la seule personne qu’il avait pleuré durant sa vie, c’était sa mère. Aujourd’hui, la seule femme qu’il ne pouvait pas perdre, c’était sa femme. Parce qu’au-delà d’être sa petite-amie, elle était devenue son âme sœur. Ils n’avaient pas eu le temps d’allumer le bois de leur relation qu’elle partait déjà en cendres. Leurs projets étaient morts dans l’œuf, rien de positif. Il n’arrivait pas à voir où toute cette situation allait amener. Camila n’avait pas le droit de mourir autant qu’elle n’avait pas le droit de rompte avec lui. « Promis, mon amour, promis. J’adopterais Charly. » Et elle voulait l’entendre, elle n’avait plus de force, et son visage était blême. « Quand j’étais petit, j’étais un garçon très souriant, gentil, rieur, prometteur. A cause de la tentative de suicide de ma mère, j’ai perdu tout ça. Elle a prit toute la bonté en moi, tout ce qui avait de bien. Et pendant des années, j’ai cru ne jamais retrouver une partie de mon cœur qui était devenu aussi dur que de la pierre. Et putain Camila, t’es là maintenant, et tu m’as permis de retrouver ce petit garçon qui m’avait trop manqué. J’ai pu apprendre à nouveau à rire, et même si on est pas parfait, toi, t’es parfaite pour moi. Alors je veux qu’on continue de s’aimer, d’accord ? Que peu importe ce qu’il se passe, on va se battre pour mener à bien chacune de nos envies. J’vais t’rendre heureuse, bébé. J’vais t’offrir ce qu’aucun homme n’a été capable de te donner. Tu es une reine Camila. Et une reine, ça n’meurt pas. » Il la serrait un peu plus fort, tout en appuyant encore pour faire pression. Elle ne pouvait pas mourir, jamais de la vie, c’était impossible. Il ne le permettrait pas. Il n’y survivrait surement pas.

Je suis en retard. Beaucoup trop en retard pour Ares qui doit déjà m'attendre depuis un moment. Mais bizarrement, je n'ai aucun message de sa part. Il a surement du commencer à boire sans moi. Ou il a juste trouver quelqu'un d'autre avec qui passer du temps. Je presse le pas pour arriver dans le bar. Je fais attention pour ne pas tomber sur quelqu'un. Il y a trop de lumière et je n'ai pas mes lunettes. Le mal de crane assuré. J'entre dans le bar, sans remarquer qu'il est sur le pas de la porte à m'attendre. Je passe par toute les tables, passant surement pour un dingue à regarder les gens un par un. J'ai envie de leur gueuler que ce n'est pas de ma faute si je n'y vois presque rien. Je fais le tour du bar sans voir Ares. Il doit m'attendre dehors. Je fais demi-tour pour rejoindre l'entrée. Je suis à la moitié du bar quand j'entends des bruits que je connais trop bien. Grandir sur une base militaire, ca aide à reconnaitre le son des armes à feu. J'ai envie de me planquer sous une table. C'est le conseil que mon père m'a donné quand j'étais enfant, me planquer. Mais je continue d'avancer. Il faut que je retrouve Ares. Je me cogne dans quelqu'un et j'atterri sur le coin d'une table. Je sens une bouteille se casser sur moi et m'entamer le cuir chevelu. Rien de grave, je peux m'en sortir. Je me relève, un peu déséquilibrer et j'avance vers la sortie. Je fini par le voir au moment où je vais lui tomber dessus. Je le vois et j'ai envie de me mettre à pleurer. Deux balles. Il a été touché par deux balles. J'essaye de me souvenir de ce que je connais sur le corps humain pour savoir si ca peut lui être fatal. J'espère que non. Je ne veut pas le voir mourir. "Tiens bon mon pote, tout va bien se passer." Ma voix me parvient étouffée mais je n'y prête pas attention. Je pense juste à Ares pour le moment. J'essaye de me souvenir de ce que mon père m'a apprit. Comprimer la plaie pour arrêter les saignements. Ok. J'enlève mon t-shirt pour appuyer sur sa blessure au ventre. Pour sa jambe, j'enroule mon écharpe autour, espérant que ca fasse quelque chose. Je n'y croit pas des masses mais je fais mon possible. "Ca va aller, ca va aller. S'il te plait, tiens jusqu'à l'arrivée des secours ok ? Fait ca pour moi." Je me mets à pleurer. Parce que mon meilleur ami est dans un sal état mais aussi parce que ma voix et les bruits tout autour me parviennent étouffés. Ce qui est clairement la pire chose qui pouvait m'arriver.

Le discours du Maire allait bientôt avoir lieu, Belle avait décidé d'y aller parce qu'elle voulait boire. Pour la première fois de sa vie, Belle Tanner voulait prendre une cuite. Depuis son retour, trop de chose s'était passé ou pas passé, elle ne savait pas vraiment comment elle pouvait rattrapé cinq semaines de sa vie. Elle voulait être une autre, seulement boire un peu et oublier sa vie. Retrouver le luxe de l'anonymat quand personnes ne savaient qui elle était. Belle avait donc prit la direction du pub, elle était assise à se bar depuis au moins trente minutes et elle avait bu deux verres de punch. Se truc c'était comme boire du jus de fruit ça descendait tout seul. Alors Belle ne pensait plus à rien et ne faisait quasiment pas attention aux gens autours d'elle. « Un autre barman. » Dit elle en lui offrant un charmant sourire et quelques battements de cils pour que ça arrive plus vite.

parle moi, raconte moi ce que tu veux. des détails, des blagues, des histoires sans queues ni tête. juste parle moi. « je suis heureuse » à chaque fois que t’es là, à chaque fois que tu m’embrasses, à chaque fois que je me réveille pour te découvrir près de moi. ne doute pas de ça. je suis heureuse. c’est toi qui m’a permis de remonter la pente, toi qui me prouve jour après jour que ça en vaut la peine. alors même si on a un temps limité, même si tout s’arrête prématurément, j’ai étais heureuse grâce à toi et c’est le plus important dans tout ça. mais j’sens que j’ai la vision qui se floute, puis j’ai froid aussi. j’ai terriblement froid. j’ai la lèvre inférieur qui tremble et les yeux qui se ferment. je lutte autant que je peux tu sais ? pour rester avec toi, pour pas partir comme ça. mais j’le sens que j’y arrive plus, que j’ai plus de force. j’cligne. des yeux à plusieurs reprises parce que j’ai toujours entendu dire que dormir c’est pire. « j’ai peur » c’est normal d’avoir peur non ? c’est humain. parce que moi, j’ai la sensation que je sortirais pas d’ici. comme un pressentiment ou une connerie du genre. j’sens que c’est terminé et que c’était juste la dernière fois. c’est horrible de se lever un matin, de râler pour tout et rien sans se rendre compte que l’on vit ses derniers instants.

Le dialogue était devenu difficile entre nous, et depuis dix ans, je faisais face à un mur. Mais je voulais que ça change, je voulais la retrouver. Je voulais juste qu'on puisse se reconstruire pour recommencer sur des nouvelles bases. C'était pas trop demandé, si ? La connaissant, peut-être que oui, peut-être que c'était trop et qu'elle n'était pas prête à me pardonner de sitôt. « J'ai pas suivi maman aveuglément, il a agi comme un coupable » Tenter de se suicider pour échapper aux conséquences de ses actes, c'était lâche, c'était loin d'être ce qu'un père de famille devait faire quand il subissait des accusations supposées être fausses. « Et j'ai dit peut-être. Parce que ouais, comme tu le dis, j'en sais rien, je ne sais plus rien de toi » Et je savais que c'était de ma faute, je savais que le fait d'avoir supposé penser papa comme étant coupable de ce crime qui lui était mis sur le dos, ça avait tout brisé entre nous. « Je savais pas comment réagir, tu sais comment est maman, elle peut être très persuasive et manipulatrice » Je ravalais ma salive et avant que je rouvre ma bouche, un gros bruit sourd se faisait entendre. Les vitres explosaient, avant que des rafales de balles viennent se déverser sur toutes les personnes présentes dans le bar. L'action venait de derrière moi, et par esprit de protection, je me calais bien devant ma sœur. Moi ? Je sentais que ça me tirait dans le dos, dans le ventre. Je sentais que mon t-shirt s'imprégnait d'un liquide. Mon verre ? Non, je n'en avais juste pas, j'avais tout de suite pris d'assaut ma sœur qui était face à moi et baissant le regard, son haut devenait un peu plus cramoisi. « Bl-Bleach... » Ma respiration se faisait alors un peu plus saccadée avant de m'écrouler sur elle.

Tu avais écouté tout le monde, et tu laisses un léger sourire gêné sur ton visage, sans dire un mot, tu t’en retournes auprès de ta sœur, Phoenix. Si Nova avait été gênée de la situation, tu l’étais aussi, mais bon pas la peine d’en parler. Tu rejoins ta sœur, et alors que tout le bar était en effervescence de joie, et de bonne humeur, d’un coup une explosion. Tu te lèves et attrapes ta sœur dans tes bras, sauf que des individus au visage cagoulé s’approchent, et d’un coup, tu deviens presque violent, tu pousses ta sœur qui tombe à la renverse. Tu voudrais faire quelque chose, te mettre à l’abri, te cacher, mais non, tu es paralysé par la peur. Ta famille biologique était morte dans une fusillade, alors toi voir ses gars avec des armes, ça te paralyse net. Les tirs fusent dans tout le bar, et toi, tu te prends des balles, deux viennent se loger dans ton épaule droite, une autre perfore ton abdomen, un quatrième rentre dans ta cuisse et n’en sort pas. Et enfin, une dernière vient se loger dans ton thorax. Tu tombes au sol, la douleur est vive, sans aucune limite, et les tirs continuent, dans ta chute ta tête heurte le comptoir, et tu commences à saigner de la tête, ce n’est pas grand-chose, une plaie, mais tout de même. Tu prends des bouts de verre sur toi, et tu fermes les yeux, mettant tes bras devant ton visage pour essayer de te protéger. Les tirs s’arrêtent, et c’est la panique dans le bar. « Nii...nix » essaye tu de crier, sans aucun succès, ta voix et réduite, saccadée, et faible, tes blessures te font si mal, et tu es toujours sous le choc post-traumatique de ton enfance, des ta famille biologique se faisant massacré sous tes yeux. Est-ce que tu vas mourir ? Tu n’en as pas envie. Tu es à deux doigts de perdre connaissance.