TG INTRIGUE ► happy hour au 21st amendment

C'est pas possible, c'est un cauchemar. J'ai mal partout mais ce n'est rien comparé à Braeden qui est inerte sur le sol, en train de perdre trop de sang. Rah si seulement j'étais secouriste, ou médecin, je saurais ce qu'il faudrait faire pour qu'il reste en vie. " Oui oui ça va. " que je dis précipitamment en laissant mes larmes aveugler ma vision. Je frotte mes yeux, je regarde mes mains et y'a des traces de sang. Beau est aussi blessé. Quel enfer. Beau me donne des ordres à faire et je m'exécute. " BRAEDEN ! " je pousse Beau pour prendre sa place et j'attrape mon ami par le col de son t-shirt. Je lui donne des claques - il me pardonnera - mais toujours rien. Je pose mes mon index et mon majeur contre son cou. " je... je sens rien Beau. " la panique. il ne respire plus ! J'ai une dernière idée. " couche-le et quand je te le dis, appuie sur ses côtes. " moi, j'ai le rôle de la secouriste qui doit faire du bouche à bouche. Sorry pour cette image Beau, mais tu m'en voudras pas d'essayer de sauver ton meilleur ami.

Le bar était en proie au chaos. Des corps partout. Des débris. Du sang. Je cherchais des yeux les têtes connues que j’avais croisé ici avant que tout ne vrille. Novella, Liam, Cami etc... et c’est sur Colombe que je tombais d’abord. Aucune réponse de la brune à ma question. Elle semblait mal au point. Est-ce qu’elle était morte ?  « Je vais chercher de l’aide » Soufflai je sur un ton un peu paniqué qui n’avait rien de rassurant. Je n’étais pas toubib moi. Qu’est-ce que je foutais au milieu de ce bazar ? J’étais partagé entre l’envie de déguerpir et un vague instinct d’aider mon prochain. Fichu esprit quincy qui m’avait contaminé. Et puis surtout, je voulais retrouver mes proches dans ce bordel. D’ailleurs où était Abe ce soir ? Et Abi ma coloc ? C’est la tête pleine de questions et m’agitant pour trouver de quoi aider Colombe que je finis par trébucher sur un corps et me fracasser la tête contre le comptoir. Je terminai par terre. Sonné. Out pour quelques instants.
J’émergeais en même que le son des sirènes d’ambulances qui résonnaient de toutes part. Je massais mon front douloureux en m’asseyant par terre. Un secouriste s’approcha : « Monsieur, vous êtes blessé ? » Je le regardais avec un air hébété quelques secondes, me demandant ce que je faisais ici. Que s’était il passé ? Trou noir. « Vous devriez me suivre à l’hôpital vous allez y recevoir des soins. » m’assurait alors le soignant sur un ton bienveillant. « Je vais bien. Laissez moi tranquille. » ronchonnai-je en époussetant mes fringues après m’être remis sur mes pieds. Ok, c’était quoi cette tenue de guignol ? Une blague des jumeaux sûrement cette chemise de bûcheron... « vous êtes sur que ça va ? Suivez mon doigts du regard. Comment vous appelez vous ? » « Cole Smythe Wildingham. » Quelques petits tests neuro plus tard et on me laissait quitter ce chantier, avec l’impression d’y avoir néanmoins laissé une bonne partie de mes souvenirs... Comme si il manquait quelques chapitres à l’histoire...

Je pensais qu'en ayant retrouvé Willa saine et sauve et auprès de moi, j'aurais le courage nécessaire pour te tenir en vie mais je vois bien que ta poitrine se lève de moins en moins, que ta respiration disparait au fur et à mesure que le sang coule entre mes mains tremblantes. Mon visage inquiet se tourne vers celui de ma petite amie, et les larmes coulent sans que je ne m'en rende compte. Tu veux tenter la réanimation mais je m'en sens incapable. C'est au dessus de mes forces" Il va mourir. " Là sous mes yeux alors que ce jour devait être heureux pour nous tous. Je vais perdre celui qui me comprends le plus dans ce monde. Mon frère d'armes. Je m'y refuse mais est ce que le destin me laisse vraiment le choix. Les sirènes des secours retentissent enfin vers nous. L'effervescence est palpable." Demande de l'aide Willa, je t'en prie. " Je ne peux plus. Tout ce sang, cette douleur, cette rage, cette colère c'est trop d'un coup pour mon coeur qui tambourine dans ma poitrine. Et finalement un secouriste s'approche de lui même pour prendre le relais. Je tombe lourdement au sol, grimace à cause du bout de verre encore bien planté dans ma jambe. Mon regard fixe mes mains en sang. Vision d'horreur. Image à jamais graver dans ma mémoire.

Je veux qu'on test de le réanimer, il le faut ! On ne peut pas le laisser là mourir sur ce sol de sang et de débris. Mais Beau ne ma fait rien. Je ne comprends pas. Non, il ne peut pas laisser tomber les bras ! " Beau fais-le, tu peux pas le lâcher, pas maintenant ! " je lui crie dessus mais je suis en panique okay ? Le voir pleurer toutes les larmes de son corps me brise de partout. Soudain, les secours arrivent et quand je me lève pour faire signe, Braeden est déjà pris en charge. " il ne respire plus ! " que je dis aux secouristes. Bizarrement, j'arrive pas à lâcher sa main que je serre très fort mais on me repousse pour qu'ils puissent l'évacuer et travailler dans de bonnes conditions. Je me retourne alors vers Beau et je regarde sa cuisse en ayant un haut le coeur et je cherche d'autres secouristes de vue. " un blessé ici ! " quelques secondes après, on vient examiner la blessure de Beau. Je soupire, je ne suis pas soulagée pour autant. Je ne sais pas s'ils vont réussir à sauver Braeden, et Beau qui se vide de son sang... Assise auprès de mes deux hommes, j'ose enfin regarder mon ventre.

Tout s'était déroulé à une vitesse lumière que Nora ne calcula même pas les balles qu'elle venait de se prendre à l'abdomen et au niveau de la cage thoracique. La douleur devait être insoutenable, agonisant sauf que son cerveau se mit à arrêter de fonctionner au même moment à Nora alors la douleur ne lui parvint même pas quand elle s'effondra sur le bar. Tout ce qu'elle ressentait n'était qu'à travers sa vue, ses mains ensanglantées, un Wilhelm qui débarquait d'elle ne sait où, à son chevet, en larmes. Aussi ridicule qu'il soit, quand l'homme qu'elle aimait était dorénavant dans son champ de vision, elle sourit, soulagée. Je suis là. Oui, tu es là, que sa tête lui criait et qu'elle pensait avoir prononcé à haute et intelligible voix mais il n'en était rien. A la place, un goût de métal envahissait sa bouche et sans qu'elle ne s'en rende compte, du sang coulait de part et d'autres de ses lèvres. Sa vision se faisait de plus en plus flou et elle eut de plus en plus de mal à apercevoir la silhouette nette de son petit-ami qui semblait lui parler, encore et encore mais ça aussi, c'était comme une voix lointaine au fond de sa tête. Et elle voulait crier Nora, paniquée de ne plus le voir, ne plus l'entendre, elle voulait crier de ne pas l'abandonner, de rester auprès d'elle, de ne pas disparaître. Mais elle ne pouvait pas. Ses yeux se fermaient petit à petit, c'était elle qui commençait à disparaître. Non, non, non, laissez-moi rester auprès de lui s'il vous plaît. Non, non, non. Elle se bataillait avec son fort intérieur pour garder les yeux ouverts, forcer ses poumons à respirer correctement, pour parler à Wilhelm, lui dire qu'elle l'aimait une dernière fois, sauf qu'en prenant ces balles, elle avait perdu le contrôle total de son corps et sans qu'elle n'ait quoi que ce soit à dire, elle sombra.

@Wilhelm Von Rosenwald