Je suis toujours coincée sous ce gros poteau qui commence vraiment a trop faire pression sur mon petit corps. Même ma poitrine n’a pas réussi à jouer son rôle d’airbag. J’essaie de rester éveillée et de me concentrer sur Dylan qui ne va pas bien mais j’aide plus en plus de mal. Ma respiration est saccadée et je crois que je ne pourrais plus tenir bien longtemps. J’ai du mal à voir ce qu’il se passe autour de moi, mes yeux sont toujours en train de fixer un point pour ne pas défaillir mais c’est trop compliqué. J’entends la voix de Raleigh qui me dit qu’il est inconscient mais qu’il n’en sait pas plus. Je sens toujours les larmes perler sur mon visage. Ce goût salé tombe sur mes lèvres. Je ferme les yeux, essayant de les ouvrir de nouveau mais je n’y arrive pas. Il faut que les secours arrivent, sinon, je sens que je ne vais pas faire long feu. Je réouvre les yeux lorsque Raleigh revient je n’en peux plus et c’est vrai, je n’en peux plus. C’est trop difficile. Je suis soulagée que les secours soient là et qu’ils prennent en charge Dylan. Je peux finalement lâcher les armes et fermer les yeux je suis contente soupire-je alors avant de finalement ne pas me réveiller. Je ne sais rien de ce qu’il se passe ensuite, ma tête est ailleurs, mon corps ne répond plus. Seuls les battements de mon coeur montrent que je suis encore en vie mais pour combien de temps ?

T’as mal, Dieu que t’as mal. Ta jambe te brûle, tu sens que tu perds du sang, mais t’essayes tant bien que mal de protéger ta tête des mouvements qui se font tout autour de toi. Ta cheville craque sous le poids d’une personne qui passe au-dessus de toi à vive allure, ce qui t’arrache un cri de douleur. Avec un peu de courage, tu tentes de te décaler du chemin. Mais heureusement pour toi, les secours finissent pas arriver. L’un d’entre eux te manipule du mieux qu’il le peut en constatant les dégâts et, bien vite, ta course finira à l’hôpital comme de nombreux autres.

Tout s’est passé tellement vite, sans que l’on ne puisse rien faire et ce sentiment d’impuissance il n’y a rien de pire. Je hais ces mecs, ce qu’ils viennent de faire mais je ne peux rien riposter, non je suis là bloqué contre ce foutue comptoir en train de me vider de mon sang, sans même pouvoir sentir et bouger mes jambes. Est-ce que j’ai peur ? Je ne sais pas c’est juste bizarre. Je me sens faible et je tourne la tête vers les autres pour voir Nora allonger sur le comptoir cherchant du regard Wilhelm. J’ai de plus en plus de mal à respirer mais je me bats contre moi-même, contre ces douleurs. Est-ce que mes poumons ont été touchés ? J’en sais rien mais sans aucun doute je suis dans un piteux état, ma peau commençant à se blanchir, la fraicheur prenant possession de mon corps ce qui me vaut de claquer des dents alors que mon regard tombe sur Agathe qui a perdu connaissance et se retrouve perforé par un pied de table ou quelque chose comme ça. C’est le choc, j’aimerai crier mais je ne peux pas, je suis impuissant une fois de plus. Les secours arrivent pour nous prendre en charge mais ils sont trop peu pour nous prendre tous en charge alors lorsqu’un d’entre eux s’approche de moi j’hoche la tête négativement de la gauche vers la droite en montrant du doigt Agathe. Sauvez là elle d’abord et pour moi on verra plus tard je peux tenir le coup, puis je montre Nora et Wilhelm « Eux ... d’abord eux » Ouais ils ont des trucs à vivre moi laissez moi me vider de mon sang. Il part, je l’espère vers eux et ma vision se trouble instantanément, la seule chose que je peux voir c’est le visage de mon paternel souriant, ouais probablement que me savoir dans cet état au fond ça devrait lui faire plaisir mais je suis dur, je vais pas lâcher comme ça, je me battrais jusqu’au bout.  

C’est l’anarchie, tout le monde part dans tous les sens et moi je reste là, assis par terre, la tête posé contre le rebord du comptoir en train de tenir ma plaie au niveau du foie pour pas que ça coule trop. Autour de moi un climat de mort règne, c’est juste horrible. Après quelques messages échangés pour prendre des nouvelles, je serre les dents et les secours arrivent enfin mais je n’ai pas envie d’être pris en charge, d’autres personnes bien plus touché méritent d’être secouru alors je réussi à me lever et je pars vers la sortir, tout en me tenant pour éviter de perdre trop de sang. Cette soirée est définitivement à oublier. J’étais venu pour m’amuser, prendre du bon temps et finalement pas du tout.

J'ai l'impression d'être dans un véritable cauchemar. Je culpabilise, tu n'aurais pas était atteint d'une balle si tu ne m'avais pas protéger. Mais tu l'as fait, sans même hésiter une seconde. J'ai eu une chance si on peux appeler ça comme ça, je n'ai eu que des débris de verre dans le bras gauche, mais ça ne m'empêchera pas de t'aider, même si c'est douloureux. Tu t'inquiètes aussitôt pour moi quand tu vois mon bras pisser le sang, je me fais un garot, déchirant un bout de mon tee-shirt à l'aide de mes dents, je sens que tu n'as plus la force, pas même pour me parler, alors je te murmure. "Chuuut..." Ne te fatigue pas plus, garde ton énergie et ta force, du peu qu'il t'en reste, pour te garder en vie, pas pour me protéger comme tu l'as si bien fait. Pour moi tout ce qui compte c'est que tu garde les yeux ouverts, alors même que je fais pression sur ta blessure, je te vois les fermer. Non, hors de question que tu m'abandonnes, on a encore trop de choses à vivre, trop de bons moments à partager, trop d'amour à se donner. Je te gifle et cette fois ce n'est pas parce que tu dis des conneries. Je ne veux pas que tu me laisse là, te voir mourir me serait insupportable, je ne tiendrais pas le coup sans toi. Même si tu n'entends pas ces trois mots magiques, je te les souffle quand même. J'ai les yeux rouge, embuer de larmes qui coulent en te voyant dans cet état. Je refuse que tu te laisse aller dans d'autre cieux, je m'en irais avec toi si c'est le cas. La douleur persiste au bras, mais j'insiste pour faire pression sur ta blessure, te tapotant la joue pour ne pas que tu perde connaissance. S'il te plaît reste avec moi, t'as pas le droit de t'en aller comme ça. Je n'ai plus la force de parler pour te tenir éveiller et à croire que mes prières ont étaient entendues, j'entends les sirènes des secours venir. Ils sont enfin là, je n'ai maintenant plus qu'à prier pour que tu reste en vie, mais j'ai confiance aux médecins et en toi, je sais que tu te battra jusqu'au bout. Il le faut. Je te prends la main, la serrant un peu plus. "Ils sont là... Tiens le coup..." Mon coeur s’accélère, la peur m'envahit. Tandis que les secours viennent nous prendre en charge. Ils t'allongent sur le brancard, m'obligeant à te lâcher la main à contre coeur. Avant qu'on nous sépare pour qu'on puisse me soigner, mais moi je refuse de t'abandonner, même si t'es en sécurité et qu'ils sont là pour te soigner, non je leur fais comprendre que je vais bien et que je veux t'accompagner jusqu'à l'hôpital où on sera emmenés tous les deux. Evidemment je me fais soigner tout en restant près de toi, te lâchant pas du regard. Ma drogue, mon amour, mon héros, bats-toi.

Elle entends les paroles de Hunter, elle voudrait croire que tout vas bien aller, qu'elle va s'en sortir. Seulement, la douleur est entrain de disparaître, Belle à froid si froid tout à coup. Elle se laisse alors emporter par le sommeil. « J'ai.. si.. froid..» Le plus facile pour elle, c'est de ce laisser aller, elle se sent doucement envahit par le calme et le repos. Les cris autours d'elle s'estompe, elle sent sa main qui lâche doucement celle d'Ares. Elle ne parvient plus à respirer à cet instant. Son poumon et l’hémorragie interne prenne le dessus sur la lutte contre le mort. Sans doute qu'elle va mourir comme ça autours de toute ces personnes, seule sans avoir pu dire à Daniel combien elle pouvait l'aimer. Tout ce qu'il représentait pour elle et ce qu'elle aurait fait pour lui. Les yeux clos, il n'y a plus que le silence et les rêves. Oui, elle le voit, elle voit ses cousines et tout à coup tout lui semble paisible. Elle peut sentir le faible rythme cardiaque qui la retient encore dans ce monde. Elle n'a pas peur Belle, peut être que c'est le destin des Tanner après tout et si elle peut laisser sa vie pour une autre alors soit que ça se passe ainsi. Son corps se refroidit pourtant ne laissant rien présager de bon à présent.

Merde! Tu avais complètement oublier le happy hour qui se déroulait au 21st Amendement. Tu te préparais à la va vite et fini par arriver sur place sans vraiment de problème, il y avait déjà du monde et tu avais du mal à te frayer un chemin. Tu voulais profiter de la journée et surtout la soirée. Tu ne connaissais personne, du moins, dans l'immédiat aucun visage ne t'étais familier. Tu te rendais jusqu'au bar où tu commandais sans plus attendre une bière. Le temps de tourner ton visage que tu entendait ce grand Boum. Tu te retrouvais plaqué au sol et sentait tout ton corps douloureux, tu tentais de te mettre debout sans plus attendre alors que tout ici était renverser et retourner, plusieurs personnes au sol. Tu retombais directement sur le sol, le choc. Tu entendait de suite des coups de feu et ne réfléchissait même pas que tu tallongeais sur le sol, tel un cadavre, au cas où ces terroristes verifieraient leur dégât, mais les minutes passaient sans rien. Tu entendait des cris. Ce ne pouvait être qu'un acte terroriste, une explosion et des coups de feu. Tu allais venir en aide a quelqu un, tu pouvais aider les gens et en était persuadé. Quelqu un a besoin d'aide ? Tu regardais autour de toi avant de passer ta main droite sur ton visage auquel tu souffrais, sûrement de petite coupure et éclat de verre. Tu regardais alors ton tee shirt tout ensanglanté, ton bras était poser dessus. Plus particulièrement ta main gauche, l'horreur ! Ton index et majeur de ta main gauche pendaient littéralement par la chair, ça ne tenait plus qu'à quelques centimètres de chair. Aaaahhhh Tu ne pouvais pas te retenir plus souvent et hurlait. D'autres étaient bien plus blesser que toi, d'autres moins...et d autres certainement mort.

Je ne m’attendais pas à ce qu’aller boire une bière au pub allait être aussi… déstabilisant. J’étais supposé y arriver beaucoup plus tôt, mais une certaine demoiselle m’a empêché d’y aller dans les temps. Alors dès que je suis arrivé, Rio et moi avons bu une petite bière pour ensuite aller s’en fumer une à l’extérieur. Cependant, lorsque mon pote est entré, je lui ai dit que je le suivais… C’est là que j’ai vu deux types louches non loin, mais je n’ai pas trop porté attention. J’aurais dû puisqu’à peine 30 secondes, à la suite de ma réflexion, des coups de feu ont commencé à se faire entendent. Premier réflexe, me plaçant en position fœtale les mains sur la tête. Je tremble comme une feuille-morte, le claque des dents et j’ai la frousse de ma vie, mais je respire, tout va bien pour le moment. J’essaye tant bien que mal de me positionner sous une table et c’est l’horreur, je vois tout ce qui se passe. Des gens sont heurtés par des balles, des verres se cassent ainsi que des bouteilles, des vitres éclatent en plusieurs morceaux… Et puis, plus rien, ils sont partis. Il ne reste plus que les cris effrayés de ceux qui parviennent à s’enfuir, les cris de douleur et je vois Rio qui crie mon prénom. « Tiens bon mon pote, j’vais te sortir de là ! » Je m’agenouille en panique à ses côtés, pour constater les dégâts.


@Rio Vaz

Je n’aurais jamais pensé que tout allait prendre une toute autre direction. Cette journée a fini par être un vrai cauchemar. Je rêve, ce ne peut pas être autrement, mais non, dans un pays comme celui-ci, on sait pourtant que çà peut arriver à tout moment. Constamment, il y a toujours une fusillade, ou bien quelque chose de ce genre mais on ne s’attend jamais à ce que çà se passe sous nos yeux et que çà se passe tout simplement. Tout le monde court, les gens sont tous affolés, j’entends les cris, je ne sais plus ou je suis, ou est mon meilleur ami. Tout se passe si vite alors que nous étions sur le point de rentrer au bar après avoir fumer une bonne petite clope. Je ne sens pas tout de suite la douleur, l’adrénaline surement, mais une fois que l’accalmie se fait sentir, je comprends alors que quelque chose ne va pas chez moi. Je touche mon ventre et sens alors que la douleur vient de là. Je suis touché. Une balle dans le ventre. Et mes jambes ne me tiennent plus. Je suis à terre, et la douleur se fait de plus en plus vive maintenant que l’adrénaline est partie. Mon pote me dit de tenir bon, mais je ne sais pas si je vais tenir longtemps. Il me faut quelque chose pour arrêter le saignement, mais c’est comme si j’étais paralysé. Je ne sais pas quoi faire, ma tête est en ébullition et je pense à ma petite soeur, à Crys, et à ma copine, soraya… celle que j’ai laissé entrer dans ma vie et celle que je vais lâchement abandonner.

Est-ce la douleur, ou la panique de ne pas voir Bleach saine et sauve qui me donne l'air d'un fou ? Pourquoi elle ne me répond pas ? Sans réfléchir, je me redresse d'un seul coup pour partir à sa recherche.. et m'écroule immédiatement dans un cri douloureux. Ma jambe. Ma jambe me fait atrocement souffrir. Je ne me rend pas bien compte des perles de sueurs qui apparaissent sur mon front, alors que mon membre lui me parait anormalement froid. Hébété, je cherche Bleach des yeux... avant d'apercevoir Freya. C'est comme une gifle de mon père en puissance mille. Je reste pétrifié devant le sang qui inonde sa poitrine. « Non.. non.. » Pas ça. Pitié pas ça. Pas mes amis. Pas ma famille. Ma vision se trouble, et je ne sais pas comment je me retrouve debout à traîner ma jambe au milieu de tout ces gens en détresse. Et puis je les vois, elle et Duncan. « Non, non, NON » dis-je d'une voix étranglée en m'écroulant, les yeux exorbités. Ca ne peut pas se produire. Pas elle. C'est à peine si je vois ma main ensanglantée et tremblante s'approcher du visage de Bleach, passant de son visage inconscient à son t-shirt devenu rouge. Je crois mourir. « Bleach ! Bleach réveille-toi, je t'en supplie... A L'AIDE » hurlé-je pour rien, tellement il y a de blessé autour de moi. Et comme si on venait de m'entendre, une première équipe de secours pénétrèrent en trombe dans le bar. « ICI ! PAR ICI ! » dis-je pour alerter les médecins qui arrivèrent en courant. « Lui aussi... il est... et mon amie là bas... elle saigne à la poitrine... » bafouillé-je en les regardant faire les premiers gestes de secours, ma vision se troublant de plus en plus.

@Bleach Hansen @Duncan Hansen @Freya Selwyn