(jilann) 2019 commencera sur tes lèvres

j'avoue, même s'il fait plus chaud chez moi. Tu secoues la tête, si seulement elle savait que t’avais passé des nuits dehors avec des températures plus froides que ça avec cette simple veste que t’avais sur le dos comme couverture, elle aurait tout d’suite plus chaud. On est en décembre Jill, tu t’attends à quoi ? ris-tu avant de l’accompagner vers un petit stand de boisson et commander dix shooters. L’alcool était interdit sur la voix publique mais.. à jour exceptionnel, règles exceptionnelles. what ? tout ça ? hee fais gaffe, je reprends pas le volant de ta grosse voiture pour rentrer hein. T’façon il était hors de question qu’elle touche à la camionnette. Mais sans répondre quoi que ce soit, tu divises le tas de shooters en deux, un pour toi et un pour elle. je peux pas boire ça moi. Elle grimace et ça t’fait éclater de rire. Quoi ? Toi aussi t’es enceinte ? Bien sûre que si tu vas boire ça, Jill. souffles-tu en attrapant un shooter et trinquant contre le sien. Le principe du jeu est simple. Tu sors ton téléphone et ouvre l’appli « j’ai jamais », un jeu de soirée et d’alcool qui promettait d’être amusant avec Jill. Une proposition. Tu l’as déjà fait, tu bois. Tu l’as jamais fait, il s’passe rien. Mensonges interdits, t’es prévenue ! Tu arques un sourcil, posant ton coude contre le bar en bois. L’idée c’est d’apprendre à nous connaître un peu pour que t’ai un peu moins l’impression d’avoir un inconnu à tes côtés quand y’a tes copines, Jill. souffles-tu en approchant ton visage du sien quand tu vois qu'elle te regarde d'un drôle d'air. Et tu lances le jeu… « Je n’ai jamais bu en étant mineur ». Ton regard planté dans celui de Jill, pu avales ton premier shooter, cul sec.

Non mais moi et l'alcool, pouaah, on est pas copain. Un petit peu de temps en temps ça va et encore c'est exceptionnel. Mais ça, ce truc qui pue trop, erk, je vais dégueuler si je bois ça. J'en ai déjà la nausée. Je peux pas m'empêcher d'arrêter de grimacer en portant une main à mon estomac. « non, j'suis pas enceinte. » ça risque d'être difficile de l'être sauf si je tombe enceinte du saint christ comme marie. « j'aime pas l'alcool pff, mais je vais essayer de te faire plaisir. » je bas des cils comme une biche et je me prépare psychologiquement à boire. Son jeu a l'air sympa, même si j'ai peur des questions qui peuvent tomber. Fais pas ta prude, joue. « d'accord alors, faisons connaissance. » Yann lit la première phrase sur son téléphone et je louche en le voyant directement vider son verre d'une traite. Moi ? Avant vingt-et-un an ? J'ai surement bu de force avec mes amis oui. J'ai envie de pleurer dès que je vois ce shooter et je le porte à mes lèvres, j'avale le tout, ça tourne dans ma tête, je tousse et je tire la langue. « beeeeeuuurk. t'as pas une boisson de princesse plutôt ? » genre un truc bien sucré. Je décide de regarder la nouvelle phrase sur son téléphone et je rigole. « je n'ai jamais simulé pendant l'acte. » merde, y'a vraiment des questions comme ça ? Je rigole mais jaune quoi, la femme vierge qui connait rien au sexe.

Te faire plaisir ? Tu t’en fous toi, c’est pour elle. Qu’elle s’éclate un peu, qu’elle vive la vie, la vraie. Merde quoi. Le regard qu’elle te lance quand tu avales ton premier shooter vaut tout l’or du monde. Tu plaques le petit verre en plastique contre le bar et la regarde faire. Alors Jill, t’es une fille de quel genre ? Et avec une grimace, elle avale le contenu de son shooter à son tour. Ah, ça ça t’plait ! beeeeeuuurk. t'as pas une boisson de princesse plutôt ? Tu secoues la tête. Allez, le premier qui fini ses shooters à perdu et doit boire les derniers shooters de l’autre, avec un peu de chance… souffles-tu en la laissant appuyer sur la question suivante. Je n’ai jamais simulé pendant l’acte. Un sourire sur le coin des lèvres, tu n’fais rien. Simuler ? Pas ton genre, et puis pour un mec, ça prend ou ça prend pas, y’a pas d’entre deux possible tu vois. Jill ne bois rien non plus. Un verre chacun, donc. Chanceuse, alors ? souffles-tu avant de poser ton doigt sur l’écran du téléphone. Je ne me suis jamais masturbé. souffles-tu tandis que les questions semblent gêner la jeune étudiante. Putain, ces joues roses, ça t’amuses autant que ça t’rend fou quand tu la regarde. T’attrapes un shooter et l’avales, cul sec. Et de deux pour toi. Putain, encore heureux que tu t’occupais d’toi quand t’avais personne pour le faire.


(2 shooters / 5)

Yann est gentil, il change légèrement la règle pour moi. Bon, j'ai intérêt à lui refiler tous mes shots alors. Je peux mentir. Attends, c'est quoi la règle déjà ? Merde, je m’emmêle les pinceaux. Je risque d'avoir du mal de simuler, et puis, à quoi ça sert ? Yann me dit que je suis chanceuse et je souris. Je sais pas si je comprends tout. On passe à la nouvelle règle et je manque de m'étrangler avec ma salive. Masturquoi ? Genre, se toucher ? Mais c'est quoi ce jeu ? Je deviens rouge. il boit, et moi maintenant je commence à l'imaginer en train de s'astiquer l'haricot. Moi ? Je regarde mon verre et... je bois, yes. ça m'est déjà arrivé une fois ou deux mais c'était tellement nul que j'ai laissé tombé. « quoi ?  » il a l'air de me regarder trop bizarrement. Heureusement, ce deuxième shot passe un peu mieux, mais j'ai toujours aussi chaud. Je porte mes yeux à son écran et je grimace. « je n'ai jamais fantasmé sur le joueur en face de moi. » fantasmer ? ! Mais au secours, moi je vais mourir. Je râle. « c'est n'importe quoi ce jeu, t'appelles ça faire connaissance, mon cul, ça parle que de sexe, c'est répugnant. » je croise mes bras et je refuse de boire mon verre. J'étais mieux chez moi dans mon pays des licornes et des paillettes, sortez-moi de là.

Elle boit ! Putain, tu l’imagines toute seule là, s’occuper d’elle. Et putain, tu divagues. Les yeux plissés, le regard concentré, tu la regarde avaler ce deuxième shooter à son tour. Deux partout. Quoi ? Rien. réponds-tu en grognant légèrement alors qu’elle enchaîne avec la question suivante. Je n’ai jamais fantasmé sur le joueur en face de moi. Merde, t’arrêtais pas depuis que tu l’avais vu dans cette robe. Même depuis que tu l’avais rencontré en fait, ouais, tu t’souviens avoir maté son cul plus d’une fois le jour où tout à commencé. T’attrapes le shooter mais t’as pas le temps de le porter à te bouche que Jill proteste. c'est n'importe quoi ce jeu, t'appelles ça faire connaissance, mon cul, ça parle que de sexe, c'est répugnant. T’éclates de rire, reposant le shooter sur le bar. J’te rappelle que la première question c’était si t’avais déjà bu avant tes 21 ans. C’est toi qu’a activé le mode hot Jill, pas moi. réponds-tu en arquant un sourcil amusé. Ouais, elle l’avait peut-être pas fait exprès, surement que son doigt avait effleuré sans qu’elle s’en rende compte, et alors ? Répond à cette question, Jill. souffles-tu en reprenant le shooter et l’avalant cul sec. Et de trois pour Yann, trois !

Je râle oui, parce que je trouve ça stupide, complètement pas mon genre. Je veux bien faire des efforts, mais faut pas pousser non plus. Je suis comme une gamine qui fait que chouiner depuis tout à l'heure. Mais ça va, je sens que l'alcool me monte déjà car si j'étais sobre, j'aurais déjà foutu le camp. J'ouvre grand la bouche quand il m'apprend que j'ai activé le mode hot. Je lui fous une petite tape sur la tête. « et tu ne pouvais pas me le dire ? espèce d'idiot. » j'aurais aimé frappé plus fort mais avec le peu de muscle que j'ai, c'est pas si simple. Yann boit. C'était quoi la question déjà ? Fanstasmer. Attendez, j'ai déjà entendu ce mot. « genre tu fantasmes sur moi ? ça veut dire quoi exactement ? » que je t'excite ? Que je suis dans ton champ de mir que tu peux pas atteindre mais ça te fais kiffer quand même ? Moi je refuse de boire tant que je comprends pas la question, fin ici, la phrase.

Elle t’met une tape sur la tête. Ca par contre, t’aimes pas. Tu peux être un mec cool, tu peux être un mec sympa quand l’envie t’prends, mais personne te touche, c’est clair ? Tu lui fais comprendre en un regard. et tu ne pouvais pas me le dire ? espèce d'idiot. Tu serres les dents, ton sourire en coin qui disparait. Refait jamais ça Jill. Et m’appelle plus jamais comme ça. dis-tu doucement en hochant la tête d’un air entendu. Et puis t’avales ton shoot, comme si rien ne venait de se passer. genre tu fantasmes sur moi ? ça veut dire quoi exactement ? Tu t’redresses légèrement, posant ton verre vide sur le petit bar. Ca veut dire que je t’ai déjà imaginée toute nue, Jill. que tu lâches à voix haute, te moquant éperdument de c’que les gens autour peuvent penser de votre conversation. Tu les emmerdes. T’as fait plus que l’imaginer toute nue, mais putain, devant son aire outrée il manquerait plus qu’elle sache tout l’fond de tes pensées. Putain, Jill, j’suis un mec ok ? que tu râles alors qu’elle boit pas son putain de verre. Ok, tu désactives le mode hot et balance la prochaine question. Message reçu. Je n’ai jamais menti à quelqu’un. lis-tu avant d’avaler ton quatrième shooter. T’étais pas un menteur, mais ce truc là auquel vous vous prêtiez avec Jill depuis quelques semaines, c’était le plus gros mensonge de ta vie. Ouais, alors ne pas boire aurait été mentir.

Yann se braque parce que je lui ai touché le crâne et que j'l'ai appelé l'idiot. Je fais de gros yeux en haussant les sourcils et je ramène mes pattes chez moi. Okay man, plus jamais je le touche, j'ai compris. Je pensais être au bout de mes peines, mais non. L'homme sapin, il me dit sans pression qu'il m'imagine nue. Par réflexe, je penche la tête pour regarder si je suis habillée. Ouf, oui. Je m'apprête à dire quelque chose mais il renchérit. « ouais, j'allais dire que tu imagines tout le monde à poil, comme t'es. » un petit coquin, oui, tu es comme ça. Yann se rue sur le téléphone pour changer de mode et je soupire en posant ma main sur la sienne qui n'avait pas encore quittée l'écran. « j'en ai marre d'être assisse, et si on dansait ? y'a surement de la musique quelque part. » dans l'état joyeux dans lequel je suis, tu vas découvrir une nouvelle facette de moi ; la danse. Chose que je ne fais plus depuis mon accident de ma jambe mais parfois, je me prête au jeu tellement ça me manque, c'était tout pour moi.

La tête qu’elle fait, putain, on dirait que tu venais d’avouer un truc inavouable. C’était quelque chose de mal ? Puis même si ça l’était, tu t’en foutais. Ouais, surement plus d’une fois t’avais imaginé le corps de Jill, et plus encore. Tu y étais pour rien, c’est elle qu’avait croisé ton chemin, pas l’inverse. ouais, j'allais dire que tu imagines tout le monde à poil, comme t'es. Tu lèves les yeux au ciel. Pas tout l’monde, non. Michelle, tu l’avais jamais imaginé à poil elle. Willa non plus. Et tant d’autres. En fait, seulement celles avec qui tu t’voyais bien t’envoyer en l’air, clairement. Elle zappe la prochaine question, arrêtant ta main pendant sa course. j'en ai marre d'être assisse, et si on dansait ? y'a surement de la musique quelque part. Et les derniers shooters ? Putain, t’avales ton dernier cul sec et poses les yeux sur l’étudiante. Danser ? Moi ? T’éclates de rire alors que vous quittez le petit bar improvisé sur cette avenue principale de Boston. C’est la folie, des gens de partout. Ca rit, ça boit, ça danse, ça fait la fête. Et de la musique, ça tombe bien, y’en a dans ces énormes enceintes qui couvrent le brouhaha des gens qui crient pour se parler. Jill qui te tient par le bras te traine au cœur de la foule où quelques corps de déhanchent en attendant que minuit sonne. J’danse pas moi, Jill. Non, toi tu regardes. T’es le lion qui choisit sa gazelle quand celle-ci se déhanche sur la piste, l’imaginant dans une danse horizontale. Les bras croisés contre ta poitrine, raide comme un piquet, tu regardes Jill. Mais fait toi plaisir hein.

Mouais à d'autre hein. Je ne sais pas comment je dois le prendre de faire partie de la catégorie qu'il s'imagine voir nues. Bref, je fuis ce jeu débile, cet alcool car j'ai déjà les oreilles rouges. Je le tire de force dans la foule. Je hais la foule mais quand c'est pour danser, ça me passe au-dessus. « oh si tu vas danser, je t'ai fait plaisir à boire ton truc alors maintenant, fais-moi plaisir. » il se tient à l'écart, les bras croisés, comme s'il inspectait le monde. Moi tant pis, je suis prise par la fièvre du nouvel an. il est quelle heure d'ailleurs ? Je tourne sur moi-même puis je me déhanche gracieusement. Je bouge mes cheveux de droite à gauche, je glisse mes mains le long de ma silhouette et je bouge mon popotin. Yes, ça c'est une Jill avec un peu d'alcool. Métamorphosée. Et god, qu'est-ce que je m'amuse ! « yann ! » je l'appelle, son regard perdu dans les étoiles et je viens chercher ses avant-bras pour l'attirer à moi. « un séducteur ça doit danser. » sourire en coin. Je l'invite à poser ses mains contre ma taille et je bouge doucement, contre lui. Je me mets à rire et je pivote pour coller mon dos contre son torse tout en me déhanchant. Et mes fesses contre son pantalon. Bah dis donc mamzelle on se montre tactile tout à coup ?