(demi) blow a kiss, fire a gun, we all need somebody to lean on

Ah ouais? Un livre ouvert? "Pourtant j’me donne du mal à cacher ce que je ressens." J’te jure, c’est difficile parfois. Avec toi, c’était pas le cas, mais ouais, en temps normal, et surtout ces dernières semaines, je ne laissais rien paraître. Ça évitait de s’attacher, de souffrir. Alors j’sais pas trop pourquoi j’me livre à toi. T’as l’air d’être une personne digne de confiance. J’en sais rien en fait, ça vient, j’me pose pas de questions sinon ça va foutre le bordel dans ma tête et j’suis pas prêt pour ça. Tu poses ta main sur la mienne et tu me dis ces mots. Ces mots qui me serrent le coeur. Parce que c’est terriblement vrai. J’le sais très bien. Je mérite mieux que d’être le second choix. Et j’le dis pas par vantardise. Loin de là. C’est juste que quand tu donnes tout ce que t’as à quelqu’un, tu t’attends à avoir un minimum de respect derrière. "Tu sais, on dit souvent que personne ne peut t’aimer tant que tu ne t’aimes pas toi-même… C’est p’têtre ça le problème." J’suis peut-être pas assez en paix avec moi-même pour que quelqu’un reste suffisamment longtemps. "T’as un ex qui t’attend en Irlande? T’es amoureuse de quelqu’un actuellement?" J’sais pas, j’préfère demander, assurer mes arrières au cas où… voilà. "Tu devrais me parler de toi aussi. J’ai l’impression que tu serais plus douée à ce jeu que moi." que je dis dans un petit sourire, venant poser ma main sur la tienne. "En revanche, moi, j’veux quand même avoir ton état civil, parce que contrairement à toi, j’ai pas de dossiers dans lesquels fouiner." C’est dit sur le ton de la plaisanterie, mais c’est vrai. D’ailleurs, j’me demande dans quel dossier t’as fouillé. La salle de sport ou la police? Parce que les deux ne te donnent pas les mêmes informations. "Mais tu peux me parler de tes passions, tes rêves, ce qu’il y a d’écrit sur ta bucket list, ton endroit préféré au monde… ce genre de truc gnangnan qu’on demande quand on est en date quoi." Hm?

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crédit/tumblr → w/@demetria o'meara

« tu devrais pas. j’te parle en tant que mur mais.. tout cacher c’est pas forcément ce qu’il y a de mieux. » je te parle de ma propre expérience hein ? mais paraître trop inaccessible, trop fermée, ça aide pas, c’est même l’inverse. « peut être.. mais si tu veux mon avis, ça doit pas être difficile de tomber amoureuse de toi » j’entends par là que t’es un beau garçon, t’as de la conversation, t’es avenant, touchant et.. ouais, bien sûr, t’as tes propres démons mais qui n’en a pas ? et j’sais pas, j’ai rien trouvé de déplaisant chez toi en fait. « moi ? » j’reposais mon verre, un rire nerveux sortant de ma bouche. « je t’ai déjà dis que j’étais pour tout le monde la fille d’une nuit. que ce soit ici ou en irlande. » alors non, personne ne m’attends. « j’aimais bien quelqu’un. et il m’a prise, puis jetée, puis prise, puis jetée. comme si j’étais.. un objet qu’on utilise à sa guise. j’ai abandonné y a longtemps. » les relations, l’amour en général. quitte à être un objet, autant y trouver un minimum de plaisir. bref, la conversation dévie sur autre chose et ça m’arrange parce qu’en soit, j’suis mal à l’aise de parler des trucs un peu trop profond. « alors, demetria o’meara, tout simplement. je suis née à rome mais j’ai été adoptée par une famille irlandaise donc, j’ai toujours vécu à dublin. j’étais fille unique du coup et le contraste physique entre mes parents et moi est dingue. roux, blanc comme neige et.. moi. bref, c’était difficile quand j’étais gosse. je crois que j’ai toujours voulu travailler dans la police, j’ai étudié les sciences forensiques mention criminalistique chimique et.. j’ai toujours été assez violente alors les sports de combat, c’est ce qui m’a permit de canaliser le trop plein de tout en moi. » donc ça, c’était pour les trucs un peu surfait, les bases. « j’ai pas de bucket list, je sais jamais quoi écrire dessus. mes passions sont.. le sport et la deuxième est tellement glauque que je suis pas sûre de vouloir la partager. » mh, ouais, te dire que j’étais passionnée par les tueurs en série est-ce que c’était la meilleure idée au monde ? « mon endroit préféré c’est la maison familiale. juste.. être chez moi avec mes proches. j’suis très famille en fait » et en fait, j’crois que je suis pas plus douée que toi dans ce domaine, j’sais pas trop quoi dire en fait.

"Je sais. Ça m’a déjà causé beaucoup de problèmes. Je travaille sur ça." Je lâche un petit rire à ta remarque, secouant légèrement la tête de gauche à droite, mes doigts s’entrelaçant naturellement aux tiens. "Peut-être, mais ça ne dure jamais bien longtemps." Oui, j’en ai eu, des filles qui sont tombées amoureuses de moi. Et de celles que j’ai sélectionné, celles dont je suis tombé amoureux en retour, leur amour n’a pas été assez fort pour perdurer dans le temps. Et en fait, j’ai du mal à entrevoir tous les compliments déguisés que tu me fais dans tes mots. J’crois que c’est mon tort ça, j’suis un peu naïf là dessus. J’crois que c’est ce qui me pousse inconsciemment à te questionner sur tes sentiments pour un potentiel gars/ex. "Sa perte." que je me contente juste de dire. Et c’est à ton tour de parler de toi. Je te donne quelques pistes et j’écoute attentivement tout ce que tu me dis. "Tu te doutes bien que j’vais pas laisser passer ça? Tu vas devoir me dire ta passion glauque. En plus, j’suis un gars bien trop curieux." Hop, une autre info pour toi. "J’suis pas famille moi. Enfin, pas ma famille biologique… J’ai que ma famille proche, c’est à dire mes parents, et on s’entend plus vraiment. J’ai ma soeur que j’aime beaucoup. Ce pseudo-frère que je ne connais pas dont je t’ai déjà parlé quand on a mentionné Asia… et puis c’est tout. Ma famille c’est mes amis en fait." J’sais pas si tu comprendras, vu que tu es quelqu’un qui accorde visiblement beaucoup d’importance à la famille. "Donc quand tu dis que t’es très famille, ça veut dire que t’aspires à en construire une? Mariage, enfants?" J’sais pas pourquoi j’te demande ça, j’suppose que ça vient logiquement dans la conversation en fait. Et je profite que tu parles pour boire quelques gorgées de mon verre. On est encore loin de finir la bouteille hein.

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« tant mieux » j’souris alors que tes doigts s’accrochent aux miens et.. j’sais pas, tu trouves pas ça bizarre toi ? cette proximité ? le baiser qu’on a échangé au laser game, la façon dont tu prends ma main ? ouais, j’sais pas. y a définitivement un truc qui se passe mais je crois que je préfère me taire plutôt que tout faire foirer. j’fais toujours tout foirer. « elles sont idiotes elliot, c’est tout. » t’arrêtes pas sur un ou deux échec. y en a toujours dans la vie. t’empêche pas d’aimer. t’empêcher pas d’aller vers les autres. continue de vivre pour toi et tu verras bien ce que ça donne. « mh » j’suis pas sûre qu’il est perdu grand chose au final. d’autant plus qu’il avait l’air de se ficher pas mal de moi alors, mon absence ne doit pas lui faire grand chose. « je suis captivée par les tueurs en série. leurs histoires, tout ce qui en découle derrière et.. ok tu peux partir en courant. » tout le monde a toujours trouvé ça trop étrange et.. je peux comprendre. c’est pas commun. mais guys, je bosse déjà dans un domaine assez spécial en soit alors je suppose que ça va de paire. « ouais je vois. on dit bien que les amis sont la famille que l’on choisit alors.. tant que tu trouves ton équilibre comme ça » c’est ta vie, tu fais ce que tu veux. les relations avec les parents, ça diffère d’une personne à l’autre, j’suis parfaitement consciente que tout le monde ne peut avoir ce que j’ai moi. « wow, doucement » j’finis mon verre cul sec le posant sur la table basse avant de rire. « j’y ai jamais vraiment réfléchi en fait. j’aime ma famille mais est-ce que je veux en construire une ? » j’savais pas trop. « si par miracle je trouve quelqu’un avec qui partager ma vie, j’suppose que c’est quelque chose qui se décidera avec lui » paraissait que c’était en trouvant la bonne personne que l’on faisait des projets alors je verrais bien si ça me tombait dessus un jours.

Elles sont idiotes, ouais, j’espérais que c’était le seul problème en fait. Parce que sinon, ça voulait dire que c’était moi le truc qui faisais foirer mes relations et j’étais pas sûr de savoir comment j’le prendrai d’être certain d’être la cause de mon malheur. C’était plus simple de rejeter la faute sur les autres. Tu m’avoues ta grande passion et… je souris, une petite lueur dans le regard. "Grave cool. Vas-y, raconte-moi ton histoire préférée." Et j’étais sincère. J’voulais pas partir en courant. Ça m’intéressait. J’aimais bien les trucs originaux alors j’trouvais ça vraiment cool. "Puis, c’est un peu normal vu ton métier non? Fin, j’trouve ça assez logique au final." C’est comme si j’te disais ‘je suis surfeur, j’ai une passion un peu bizarre, c’est l’océan’. Bah non, c’est totalement logique, l’un de va pas sans l’autre. "Tant que tu n’es pas une tueuse en série, tout va bien." Bah quoi? Faut assurer ses arrières quand même. On parle ensuite famille et je lâche un rire quand tu finis ton verre cul sec suite à mes mots. "Détresse, c’était pas une demande." Loin de là. Moi, j’suis pas du tout mariage, enfants, famille tout court alors t’inquiète. Mais j’sais pas, t’as l’air de savoir ce que tu veux et t’as quand même vingt-sept ans, j’me suis dis que ça t’aurait traversé l’esprit. Les stéréotypes je suppose, désolé. "Je vois." À mon tour, je finissais mon verre. "T’en sais plus sur moi maintenant? Tu perces un peu le mystère?" Est-ce que t’as d’autres questions? "J’t’avoue que j’sais pas trop sur quoi te questionner, j’ai pas l’habitude de ça. Mais j’ferai une liste pour notre prochain date, promis. T’sais, celui que t’as gagné haut la main?" Allez, je te fais mousser un peu par rapport à ta victoire. J’aurais aimé qu’on le fasse si j’avais été à ta place. "J’aurais pas pensé que la récompense te motive à ce point. Pourquoi tu voulais tant gagner?" Autrement dit, pourquoi tu tenais tant à avoir un deuxième rendez-vous avec moi?

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et j’sais pas, contre toute attente, t’as pas l’air plus perturbé que ça. pire, tu t’y intéresses et.. j’sais pas, je crois que c’est la première fois que quelqu’un s’intéresse réellement à cette passion que je peux avoir. « ted bundy. il est.. fascinant. le stéréotype du mec normal, avec tout pour réussir, une famille, des amis, rien qui aurait pu laisser penser que c’était en réalité un sociopathe sadique. » je continue ? j’sais pas, j’sais pas trop où sont les limites. « il a commis au moins 30 homicides dans sept état différent et n’avait jamais le même mode opératoire. il abordait ses victimes parfois en public ou parfois s’infiltrait chez elles pour les massacrer pendant leur sommeil. torture, viol, nécrophilie, décapitation.. un vrai tordu. » bref, valait mieux que j’arrête là en fait. j’pourrais sincèrement paraître bizarre si je continuais à discuter de ça avec autant d’entrain. « promis, j’suis un peu sauvage mais j’ai aucune envie de meurtre » et je levais les deux mains en guise de promesse. en vrai, je suis inoffensive. « mh, disons que c’est un début. » j’ai pas non plus spécialement l’habitude de tout ça alors ouais, je me contente de ce que tu me donnes en fait. « haut la main ? c’était encore mieux que ça. je t’ai laissé aucune chance de remporter la partie. » j’esquissais un sourire amusée avant de me pincer les lèvres à ta question suivante. wow. mh. ok, t’aimes bien mettre les deux pieds dans le plat comme ça ? parce que du coup, tu me déroutes un peu je t’avoue. « je t’aime bien. » que je répondais finalement soutenant ton regard. « et je crois que je voulais savoir si t’étais vraiment intéressée ou si c’était juste comme ça »

Bien sûr que j’m’y intéresse. Si j’suis un minimum intéressé par toi, j’vais m’intéresser à ce que tu veux faire, à ce que tu aimes. Comme Cléo qui m’avait emmené dans un stand de tir au premier rendez-vous en présentant ça comme sa passion. J’avais pas jugé, j’avais même trouvé ça cool et peu commun. C’était grâce à ce genre de choses qu’on se souvenait des gens, qu’ils marquaient nos esprits. Tu me racontais ton histoire préféré et mon sourire s’élargissait. Pas par rapport à l’histoire hein, c’était horrible en soi. Mais la passion avec laquelle t’en parlais, c’était beau à voir. Et ouais, c’est un peu plus bizarre que la normale, mais t’en parles comme un Potterhead parlerait d’HP en fait. C’est la même relation, donc rien d’anormal dans la finalité. "Tant mieux, me voilà sauvé." Sérieux, ça fait plaisir que tu aies quelque chose qui t’intéresse à ce point. "C’est un début?" que tu répliques quand je te demande si t’en sais suffisamment sur moi. "T’en sais déjà beaucoup pour la meuf qui est censée être seulement ma prof de boxe." On s’était drôlement éloignés de ce titre, tu trouves pas? Avec le sexe, ton agression, ce date. Le prochain nous en éloignerait encore plus, j’en étais sûr. Mais j’sais pas, c’était pas pour me déplaire. Et là, je te pose la question. Bah fallait bien qu’elle sorte non? Et ta réponse, j’peux pas m’en empêcher, elle me fait sourire. Tu m’aimes bien. C’est des mots assez forts dans ce genre de situation non? "C’est pas juste comme ça. Ça veut pas dire que j’vais te demander en mariage hein, j’te promets absolument rien pour l’instant, mais j’peux te dire que j’fais pas semblant de m’intéresser." Et j’t’aime bien aussi. Je remplis nos verres respectifs et prends une, puis deux gorgées avant de relever les yeux vers toi. "T’as lu mon dossier alors?" Ouais, ça me démangeait de savoir si t’avais utilisé tes droits ou pas. Si tu poses pas de questions, c’est que tu dois déjà savoir non? Et j’sais pas si je suis à l’aise avec l’idée. J’avais payé mes dettes, mais c’était pas très facile de se retrouver face à une meuf qui faisait parti de la police alors que t’avais un casier et que t’avais fait un petit séjour en prison. Donc ouais, j’préfèrerais savoir si tu sais en fait. Au moins, j’serai fixé.

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donc même quand ça me rends mal à l’aise, je reste quand même terriblement honnête. parce que je suis comme ça et que je trouve que ça ne sert à rien de le cacher de toute façon. je t’aime bien et puis voilà. peut être que ça continuera dans ce sens et peut être que tout se freinera d’un instant à l’autre. on en sait rien, la vie est pleine d’imprévue. « après, on est jamais à l’abri d’un revirement de situation » que je lance d’un sourire narquois. « j’ai arrêté d’être que ta prof de boxe quand tu m’as sauté dans ma douche je te signale » donc techniquement, j’ai été ta prof de boxe pendant une journée, ni plus ni moins. remettons les choses dans l’ordre. mais ouais, c’est pas pour me déplaire. et peut être que je t’ai moi même ouvert la porte mais j’crois qu’aucun de nous deux était réticent de toute façon. m’enfin, visiblement, on en vient à parler de ce qu’on est/fait ? je sais pas trop. on parle juste de nous comme s’il y en avait un alors qu’en fait, je crois qu’autant toi que moi on tâtonne plus qu’autre chose sans trop réussir à se positionner. « ça me va » je ne te demande pas de me promettre quoi que ce soit de toute façon. tant que t’es honnête avec moi, ça me va. j’veux juste être au courant si demain tu t’rends compte que je suis pas intéressante et que tu préfères qu’on s’en tienne à du sexe en fait. ça m’évitera de passer pour une conne. tu lâches ma main pour re remplir nos verres et j’arque un sourcil à ta question « ton dossier ? » bah.. oui ? j’veux dire, tu crois que je connais ton nom de famille et lieu de naissance d’où ? t’as voulu prendre des cours avec moi, bien sûr que j’ai parcouru ton dossier. et puis ça fait tilt dans ma tête. tu parles pas du tout de celui-là en fait. j’récupère mon verre avant de te regarder « non. j’me dis que si t’as envie d’en parler tu le feras. » j’prends une gorgée avant de reprendre « j’ai pas envie de profiter de mon statut pour obtenir des informations que t’as peut être pas envie de donner. j’crois que je te manquerais de respect si je faisais ça. »

Ouais, je t’avoue que mon intérêt, il est pas vain, il est pas surfait. Si j’pose des questions, si j’passe du temps avec toi, c’est que j’le veux bien. Dernièrement, j’suis le genre de connard à ne pas donner mon prénom aux meufs que je rencontre, donc crois-moi, t’es spéciale. Mais ouais, j’veux rien te promettre parce que ça s’trouve, j’vais me rétracter, j’vais avoir d’autres galères. J’en sais rien en fait, j’essaye de ne pas me poser de questions dernièrement mais j’peux comprendre que vis-à-vis de ton âge, t’as sûrement envie de te poser, une envie de sécurité. Et je roule des yeux dans un petit rire à ta remarque. "Fais pas genre t’as pas apprécié le moment." Moi j’suis bien content que tu sois pas restée ‘que’ ma prof de boxe finalement. Et j’te demande après quelques instants de silence et un nouveau verre servi si t’as lu mon dossier. T’as pas l’air de comprendre tout de suite ce que je te demande, ce à quoi je fais référence. Je te laisse l’info monter au cerveau et tu réalises finalement. "Hm." J’comprends, c’est noble de ta part. Moi, j’crois que ma curiosité aurait pris le dessus sur mes valeurs. "J’pense qu’il vaut mieux que tu saches, en fait." J’ai pas tellement envie d’en parler mais bon, tu l’apprendras bien un jour ou l’autre. "Je consommais avant, MDMA. Et un soir, j’ai consommé au volant, plusieurs drogues mélangées et j’ai eu un accident. Ma passagère a perdu la mémoire, et moi bah… j’ai perdu mon permis et ai fait un mini-séjour en prison." Voilà. Maintenant, est-ce que t’es confortable à l’idée de continuer à voir un gars qui a un casier sachant que t’es de la police? À voir. Et dans l’attente de ta réaction, j’termine déjà mon deuxième verre cul sec, vraisemblablement pas très à l’aise avec tout ça.

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« je fais genre de rien du tout » si j’avais pas appréciée le moment, je t’aurais pas chauffé en facetime par la suite. j’aurais pas fait en sorte que tu me rejoignes chez moi pour qu’on s’envoie en l’air toute la journée. je ne serais pas là avec toi en sachant très bien comment on allait finir la nuit. « comme tu veux. » ça apaisera ma curiosité au moins. j’ai voulu te respecter et ne pas aller fouiller dans ton passé pour apprendre des choses que tu n’avais pas envie de me dire. si tu décides d’être honnête avec moi, je me dis que c’est bon signe. et qu’effectivement, t’as peut être sincèrement envie d’apprendre à me découvrir. j’me pince les lèvres et me contente de t’écouter du coup. mh, drogue. entre asia l’alcoolique et toi, j’ai l’impression que je m’entoure d’addict. anciennement pour toi du coup. « je vois » je sais pas trop quoi te dire pour la peine. j’ai pas envie de juger. je me dis que t’as l’air clean maintenant et que c’est bon signe. alors ma main vient récupérer la tienne après ton cul sec. « l’important c’est que tu ailles mieux. » que t’ai arrêté de te ruiner la santé avec ce genre de connerie. de ma main libre, je prends mon verre le terminant à mon tour. histoire d’être à égalité. et j’comprends vraiment pas ce qu’on fait toi et moi. à se confier des trucs comme ça, à aller chercher des infos qu’on aurait pas dit à d’autres. j’ai l’impression qu’on se teste et qu’on se fait confiance en même temps. mais j’ai clairement pas envie qu’on se gâche la soirée à repartir dans nos anciens démons. alors je fini par te grimper dessus, à califourchon, mon front se collant au tien, mes lèvres frôlant les tiennes. « t’as envie de moi ? » que je souffle doucement. parce que si c’est le cas, tu sais ce qu’il te reste à faire.