one more day, one more night (jally)

La véritable chose qui te faisait peur dans le fait de te donner une chance avec Sally c'était ce qu'il advienne de votre entente officieuse concernant votre fille. C'était presque étonnant que tu n'aies pas de grosses par rapport au caractère de la mexicaine. Elle qui parfois se faisait des films, comme elle avait pu le faire en te parlant de belle-mère pour Zoé alors que tu avais été à mille lieues de cela. Mais au fond de toi, tu te jugeais peut-être capable de la canaliser. Tu lui avais souligné qu'elle était dure avec toi l'espace d'une réplique, et elle se répétait. Je ne prends pas parti, je te l'ai dis! As-tu dit insisté en lui disant un gentil coup de coude. Tu en aurais presque rit mais ça n'a pas été le cas. Son côté bornée te faisait rire par moment, mais là tu voyais bien que le sujet était beaucoup trop sérieux. Il n'était pas au courant pour ton agression. D'ailleurs je me suis retenu pour ne rien dire. C'était évident que tu avais besoin de lui au début. Encore une fois à ce moment-là tu étais resté en dehors de tout ça. Tu n'avais même pas cherché à ce qu'elle te dise ce qui s'était passé. Tu avais simplement tenu à remplir ton rôle, à savoir être là pour elle en refusant catégoriquement qu'elle soit seule et ailleurs que sous ton toit. Laisse couler un peu de temps, et va discuter avec lui Sally. Je suis sur qu'il est pas au courant de tout ça. Moi-même je ne l'étais pas, et pourtant je suis souvent avec toi. Oui pour le coup le fait que son ex ait déjà fait un enfant à une autre, ça te surprenait. Tu doutais fortement qu'Elyes puisse en être au courant et puis tu avais l'impression que toute cette histoire était truffé de maladresse. Décidé à ne pas t'éterniser sur le sujet, tu voulais tout de même être là pour elle. Ton but c'était qu'elle aille mieux parce que de toute façon tu savais qu'elle souffrait de ses querelles. D'ailleurs j'ignorais que tu t'étais mariée ! Je me suis absenté que trois mois, tu as fait fort ! Tu voulais détendre un peu l'atmosphère en ramenant la chose à toi, mais au fond tu avais besoin d'en parler. Elle avait été avec un homme quand tu t'étais absenté et l'avait même épousé.

Quand Sally t'expliquait que son frère n'avait pas cherché à savoir ce qui se passait dans sa vie, tu n'as rien ajouter. Tu ne pouvais pas te prononcer là-dessus, c'était certain. Tu n'étais personne pour le faire et surtout tu n'étais pas dans la tête de son frère. Ton seul but c'était d'aider Sally à y voir plus clair, et à se sentir mieux. Vous vous étiez prouvé que vous pouviez être là l'un pour l'autre au delà de Zoé et ça tu y tenais. Oui je comprends. C'était aussi ça être présent pour l'autre. Comprendre l'autre et le soutenir au maximum. Pour le coup tu voyais ce qui la tracassais, même si tu ignorais les véritables raisons. Égoïstement tu étais juste soulagé de ne peut-être pas être le seul à avoir gâcher cette histoire sans le vouloir. Il était proche de Zoé ? Tu n'avais pas du tout prévu de parler de Zoé et de son ex. D'ailleurs tu n'y avais jamais vraiment pensé vraiment jusqu'à la dispute Salyes. Tu l'avais entendu crier qu'elle avait été mariée à cet homme et qu'elle l'avait aimé. Mais quand elle a précisé que sa fille assisterait forcément à son mariage, ça t'a vite fait pensé à Zoé. Cette relation avait vu le jour en ton absence, et pour le coup ça t'intéressait peut-être plus que prévu. A ton tour tu regardais l'étendue, décrochant de ton regard de Sally que tu n'avais cessé de regarder plutôt depuis que vous vous étiez installé.

C'était très bien comme ça. Vous aviez beau ne pas parler que de vous à cet instant, c'était aussi apprendre l'autre. Et quand elle te disait ne pas devoir la comprendre à tout prix, tu n'hésitais pas avant d'ajouter. Tu sais que j'ai pas toujours compris tes choix, surtout quand ça nous concernait. J'ai pas de difficultés à te le dire. Si tu as le sentiment qu'il n'a pas été là pour toi, quand il aurait dû, ça t'appartient. Mais tu es la première à reconnaître que ton frère est passé par des périodes très compliquées ces derniers temps. Tu sais que c'est pas intentionnel. J'étais avec lui quand tu es partie, je t'ai eu au téléphone après cela, et ça donne l'impression d'un gâchis. Ce sera jamais son pote avant sa sœur, j'en suis certain. Les Mendoza c'était un peu ça finalement. Là, où toi avec Alison vous étiez très protecteurs et proches, tu te sentais compte qu'Elyes et Sally c'était tout de suite plus compliqué. Ils s’aimaient beaucoup c'était indéniable mais c'était comme si toutes les complications familiales avaient eu raison d'eux aussi. Oui je vois. Il fallait bien que je te pose la question à un moment ou un autre. On peut dire que c'est derrière nous maintenant. Tu t'étais aussi demandé si l'enfant qu'elle avait perdu avait été désiré, mais là c'était trop personnel et tu ne voulais pas nécessairement savoir, même si tu t'étais posé la question. Finalement tu allais continuer comme si il n'y avait pas eu cette histoire avec son ex. Si ça doit se faire entre vous, ça se fera. Retirant ta veste tu as fini par la mettre derrière vous pour t'allonger en y posant ta tête. Viens voir, près de moi. As-tu dit en l'attirant pour qu'elle s'allonge à son tour.

Sally semblait blesser et d'ailleurs tu n'étais même pas étonné de l'ultimatum qu'elle pourrait coller à son frère. Tu la connaissais, tu savais comme elle était. Elle était jalouse, possessive et fière. Elle se donnait à fond avec sa fille, avec ses mecs et finalement il n'y avait pas de raison que ça ne soit pas pareil avec son frère, ou sa mère. Est-ce que tu as pris le temps de lui dire simplement, ça ? Explique lui tranquillement. Puis ça ne fait aucun doute si il avait un choix à faire, il n'hésiterait pas. Vous avez l'amour fraternel très vache tous les deux, c'est fou ! As-tu dit pour le coup plutôt détendu. Tu comparais presque avec toi et Alison. Parce que les âges se correspondaient et vous étiez très proches. Pour autant tu ne jugeais pas. Par contre inconsciemment tu voulais que ça s'arrange. Non parce qu'en aucun cas tu ne voudrais qu'Elyes finisse par être un problème entre Sally et toi. Vous aviez plus compliqué à gérer. Allongé près d'elle, tu regardais le beau ciel plus étoilé que celui de Boston. Je pourrais mais j'aimerais autant qu'on en profite. On a assez parlé des sujets qui fâchent. C'était tentant vu comme elle était ouverte à la discussion mais tu n'étais pas prêt à parler garde avec elle.

Bien sur cette histoire entre eux te dépassait. Il n'y avait que deux points sur lesquels tu te sentais concerné : l'effet que ça causait sur Sally parce que mine de rien tu ne doutais nullement du fait qu'elle ait eu besoin de lui ces derniers temps, et le fait qu'elle refuse à son frère de voir Zoé comme pour le punir. Mais bien que tu n'avais rien contre le fait que Elyes puisse voir Zoé, ta priorité c'était surtout que Sally puisse faire du tri dans ses idées et ses émotions. Elle avait vécu des choses très difficiles ces temps-ci, et c'est un peu ce que tu avais essayé de dire à son frère pour tempérer. Arrête c'est ridicule. Il n'est peut-être pas là, mais il n'est pas non plus avec son pote, ça ne fait aucun doute. Pas après tout que tu lui aies dit ce qui était arrivé. Mais on est loin de chez nous encore pour un peu plus de vingt-quatre, on en profite, et on verra le reste plus tard, d'accord ? Oui tu te doutais que Sally avait toutes les raisons du monde d'être en colère mais pour le coup la routine, chez vous, finira bien vite par vous rattraper, et tu ne tenais pas non plus à t'éterniser sur le sujet. Cela dit à cet instant tu as quand même fini par dire en redressant légèrement pour prendre appui sur son coude, te tourner vers et la regarder. Mais peut-être que toi, tu en as. Des questions.. Oui ça ne serait pas étonnant et tu ne voulais pas paraître fermer ou non accessible sur ce champ-là. Plutôt tu l'avais longtemps été mais là il n'y avait plus de raison, et tu n'avais plus intérêt à l'être.