things change, people change (jally)

Tu savais que ça ne prendrait pas beaucoup de temps, et tu savais aussi que ça n'empêcherait pas Sally de se sentir mal. Une fois installé avec elle, tu finissais par lui dire. Ce ne sera pas long, ne t'inquiète pas. On va vite nous appeler. Sûrement une fois qu'ils auront fait les prélèvements nécessaire te disais-tu. Encore une fois la simple montée de fièvre soudaine avait suffi à vous inquiéter. Un bébé fiévreux ce n'était pas rare mais c'était vite monté en flèche. Quoiqu'il en soit en voyant Sally faire les cent pas tu t'es relevé à ton tour pour lui prendre la main avant de dire. Vas-y rejoins la. Ils te diront pas non. Du fait qu'elle bossait il y a encore peu de temps certainement. Puis toi aussi tu ne leur était pas étranger.

Tu voyais bien que Sally était morte de peur. D'ailleurs ça ne t'étonnait pas du tout. C'était normal surtout quand on sait à quel point elle était fusionnelle avec votre fille. Ça va aller Sally, pour elle et pour nous. Pour l'instant elle est simplement fiévreuse. Tu ne voulais pas que ça aille trop vite dans la tête de Sally. Pourtant c'était normal en fait mais elle voulait que tu la rassures et tu le faisais comme tu pouvais. Tu gardais sa main dans la tienne. Peut-être mais on va pas tarder à la rejoindre, ça ne durera pas longtemps. Alors détend toi. Tu veux un café ? Un minable.. chocolat chaud ? As-tu dit justement parce que non seulement elle était plus chocolat chaud, mais en plus elle était d'après elle la reine du chocolat chaud. Elle s'en était vantée, et tu ne l'avais pas oublié. En fait, tu n'oubliais pas grand chose.

C'était une enfant, il fallait bien que son corps apprenne à se défendre, et c'est vrai que pour ça il y avait forcément cette étape par laquelle on tombait malade pour mieux permettre au corps de réagir face aux attaques. Cela dit tu partageais l'avis de Sally, c'était vite monté mais tu ne pouvais pas en ajouter une couche là-dessus. Oui je sais, et c'est pour ça qu'on est là. Mais pour l'instant on ne sait rien. Paniquer ne vous avancera en rien. Lui as-tu dit en voyant déjà qu'elle perdait un peu ces moyens. Il fallait toujours un des deux parents qui apaisent et apparemment c'était toi pour cette fois. Quand elle te confia ne rien pouvoir avaler tu as hoché la tête d'un air parfaitement compréhensif et tu l'as doucement attiré contre toi pour la prendre dans tes bras. Elle te donnerait vite le tournis si elle continuait à faire les cent pas. Là au mois tu espérais la canaliser.

Tu ne pouvais même la rassurer en lui montrant que ça allait puisque Zoé n'était pas avec vous, et qu'en plus tu ne savais pas vraiment ce qu'il avait. Pourtant c'était plus fort que toi, tu ne voulais pas la voir céder à la panique, et tu avais bien raison. Ce n'était clairement pas ce dont vous aviez besoin. Tu t'es alors contenté de la garder contre toi, en voyant qu'elle y était réceptive et bizarrement tu avais même l'impression qu'elle en avait besoin. C'est pour cette raison que tu n'as rompu l'étreinte, doucement qu'au moment où on vous a appelé. Vous pouvez la rejoindre, le temps qu'on ait les résultats. Tu as simplement regardé Sally l'air de lui dire tu vois c'était pas si long, et vous vous êtes vite exécutés en rejoignant votre fille.

Toi, tu savais que rien était acté. Tant que les résultats n'avaient pas parlé, tu ne voulais pas te laissé aller à penser à des choses dramatiques ou trop inquiétantes. Cela dit tu comprenais complètement comment Sally pouvait se laisser dépasser par ses émotions. Ces derniers temps avaient été très compliqués pour elle. Arrivés dans sa chambre, tu souriais attendri de la voir entre le sommeil et l'éveil. Elle était épuisée tu le voyais bien. Alors qu'une infirmière quittait la pièce, tu t'es approché à ton tour après avoir éteint la lumière de la chambre. L'éclairage extérieur suffisait à éclaircir la pièce et à ainsi distinguer vos visages. Qui est-ce qui a eu le malheur de perturber le sommeil de ma princesse hun ? La fièvre à l'évidence. Mais tu espérais qu'on vous dirait vite ce qu'elle avait. Déposant un baiser à la main de ta fille, tu la regardais en espérant qu'elle pourrait tout de même se reposer. La fièvre devrait baisser quelques heures, d'après l'infirmière. As-tu dit en chuchotant à Sally, alors que votre fille se retrouvait entre vous sur ce lit. Il te paraissait évident que dès que vous auriez les résultats, vous rentreriez.