things change, people change (jally)

En fin d'après-midi ta kiné était venu te rendre visite pour une séance de fin de semaine. Tes séances étaient de moins en moins régulières et tu commençais à travailler et à faire des exercices seul après avoir appris les gestes. Quoiqu'il en soit, vous aviez commandé à manger assez tôt et vous aviez discuté. Pour la première fois elle t'avait parlé de Sally, et autant le dire ça t'a permis d'en discuter un petit peu avec quelqu'un de neutre. Quelqu'un qui ne connaisse la mère de ta fille ni de près ni de loin. Tu ne savais même plus comment te positionner face à votre situation. Ces derniers jours ensemble à trois, avaient été très agréables, et autant le dire tu avais eu quelques moments avec Sally. Des moments où tu t'étais demandé et si? pour autant tu ne lui avais rien dit. Tu conservais ta ligne directrice. Tu ne pouvais pas laisser apparaître une lueur d'espoir si tu n'étais pas sur de toi. Tu ne pouvais et tu ne voulais pas faire ça à la jeune mexicaine. Alors que vous discutiez des raisons qui t'avaient empêché d'envisager quelque chose avec Sally, ton passé amoureux, tu finissais par recevoir un texto de la principale concernée. Zoé semblait être bien capricieuse pour ce soir, alors tu lui as simplement dit de ne pas trop insister et de venir tout simplement. Tu étais chez toi ce soir, et tu n'y voyais pas de véritables inconvénients si ce n'était que vous seriez pour ce soir deux parents bien laxistes. Ton amie kiné avait fini de dîner et finissait pas s'en aller par la force des choses. Tu l'as remercié, et jetant les emballages de votre dîner après avoir mis les restes de côtés, tu attendais Sally et Zoé.

Tu n'avais pas véritablement pensé à une autre solution. Tu n'y avais même pas réfléchi. Tu lui avais simplement proposé de venir, et de céder tout simplement. Au fond tu comprenais ta fille aussi quelque part. Toi-même tu avais senti leur absence ces deux ou trois derniers jours où elles avaient été à Cambridge. Pour autant, tu semblais avoir oublié que c'était un peu flou dans ton esprit. Les choses se compliquaient dans ta tête. Tu avais fait tes adieux à Roxie, à ce passé qui t'avait à l'évidence longtemps empêché de penser à Sally comme une prétendante potentielle. Puis vous vous étiez encore plus rapprochés depuis ton retour, et surtout depuis son retour du Brésil. Elle avait vécu avec toi quelques jours, dormi dans tes bras et tu l'avais embrassé en te disant que toute évidence avec l'esprit du 31, ça ne serait pas source de trop de questions. Tu avais eu raison, mais c'était sans compter sur l'épisode Curtis. Tu y pensais d'ailleurs au moment même où tu entendis la porte. Tu as fini par ouvrir et t'approchant tu as fini par dire. J'espère pas, ça a été hier, non ? Zoé avait passé plusieurs jours après toi et dans la foulée au moins deux semaines avec ses deux parents dans cet appartement. T'approchant tu lui prenais doucement Zoé des bras attendri par son sourire quand elle te vit, pourtant tu sentais bien qu'elle était à moitié endormie. En même temps ça se comprend après plusieurs semaines ici.. moi-même je trouvais l'appartement anormalement vide. As-tu dit doucement à l'égard de Sally alors que Zoé nichait son visage contre ton épaule, au creux de ton épaule. Larguant ta béquille près du canapé tu t'y installé avec Zoé contre ton torse comme quand elle était plus petite, et tu as demandé à Sally. Ca va, toi ? Oui c'était une question qui se posait aussi.

Récupérant Zoé dans tes bras tu semblais presque oublié ce qui t'avait tracassé avant qu'elles n'arrivent. Voir Sally, c'était tout aussi plaisant, et ça devenait trop flou pour toi. Tu ne savais plus quoi penser. Tu avais été jusqu'à demander à un de tes employés de ne pas se projeter avec Sally parce que tu craignais qu'elle finisse par se trouver quelqu'un. C'était égoïste. Etais-tu jaloux ? Difficile à dire. Toi, tu voulais surtout t'assurer que rien ne se mettrait en travers de vous si vous finissiez par vous rendre compte qu'il y avait plus que d'habitude. Tu sentais ton égoïsme derrière tout ça. Avec un peu de chance, ce n'est que son humeur du jour. As-tu dit, semblant presque minimiser la chose. Mais au fond de toi tu craignais que vous n'aviez pas à rétablir tout ça. Il le fallait bien pourtant, et pour ça vous sembliez tout les deux d'accord. On va y arriver, ne t'inquiète pas. Puis là je crois qu'elle s'est définitivement endormie. Tu tirais doucement sur la manche de manteau pour finir de lui retirer mais la petite était complètement endormie. C'était mignon à voir, mais c'était comme si sa crise n'avait servi à rien. La gardant contre toi, tu la couvrais avec le manteau, et parlait avec Sally doucement. Tu iras la mettre dans son lit dans quelques instants. Hochant la tête positivement quand elle te demandait à son tourOui je vois ça. Dure journée ? La question pouvait se poser. A l'évidence Sally n'avait besoin que d'une seule chose : se reposer et Zoé l'en avait empêchée.

Pour le coup tu voyais bien que Sally était préoccupée, et tu le comprenais. Elle avait raison, ça n'annonçait rien de bon, et le choix de céder ce soir n'était pas le meilleur. Pourtant tu l'avais proposé, elle avait accepté. C'était donc votre choix, et tu te disais que ce serait à vous de rectifier le coche. On finira par bien lui redonner un nouveau rythme. Faut juste lui laisser un peu de temps, ne t'inquiète pas. Toi, tu avais eu un peu le cafard, quand elles sont rentrées à Cambridge. Il fallait le reconnaître. Tu t'étais réhabitué à avoir Zoé plusieurs, et après le retour de Sally ça avait été tout autre chose encore, et ça avait été aussi très plaisant. Tu as rit légèrement en entendant Sally râler qui finalement tombait dans un beau piège, et pour le coup tu comprenais qu'elle puisse se sentir mener en bateau. Surpris de l'entendre parler de Curtis, tu perdais ton air amusé, et le sérieux revenait. Tu connaissais pourtant les planning. Tu savais qu'un jour sur deux, il y avait cours de self défense avec des nanas en plus. Sally avait accepté, et commencé depuis peu de temps. Pourtant tu étais surpris que le sujet s'expose à cet instant. Comment ça, qu'est-ce que je lui ai dit ? Tu étais à mille lieues de penser qu'elle était au courant, c'était le cas de le dire. Pour toi, elle te demandait si tu avais justifié d'une manière ou d'une autre le fait qu'elle prenne des cours mais sans plus. La réponse était non d'ailleurs. Tu n'avais rien dit à Curtis sur l'agression.

A l'évidence tu comprenais Sally, puis Cambridge Boston, tous les jours après de longues journées ce n'était pas non plus la porte à côté pour un bébé de même pas deux ans. Ca va aller, on reprendra les appels visio, et ça aidera. Elle finira bien par s'y faire. Tu voulais rassurer Sally mais il fallait le reconnaître que tu n'étais pas aussi sur de toi que tu n'y paraissais. En même temps tu n'avais pas été père avant Zoé, et ça, ça s'apprenait encore aujourd'hui. Tu caressais doucement la joue de Zoé qui dormait, en écoutant ce que te disait Sally, et pour le coup, tu craignais de réveiller votre fille. Attends je vais la mettre dans son lit, elle y sera mieux. Oui votre conversation était trop sérieuse, et prenante pour laisser Zoé dans tes bras comme ça. Puis tu étais perplexe à cet instant. Une fois debout, tu as tout de même récupéré ta béquille pour aller déposer ta fille chérie dans son lit et la laisser tenir quelques secondes ton index après qu'elle se soit légèrement éveillée. Cela dit, elle n'avait pas tardé à se rendormir, l'occasion pour toi de retourner vers Sally, et la seule chose que tu as pu dire c'était. Il te plait, vraiment ? Oui, il y avait plaire et plaire. A son goût, ça ne t'étonnerais pas, elle, comme quelques filles de son groupes peut-être. Qu'elle veuille s'amuser sans chercher du sérieux, ça ne te regardait même si ça te perturbait et t'inquiétais après ce qu'elle avait vécu. Par contre, qu'elle puisse vouloir commencer quelque chose avec lui ben... ça te faisait peur. Mais si tel était le cas, qui étais-tu pour la freiner ? Alors oui tu te demandais si véritablement il lui plaisait.