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When Help is more important than Hate ♡
Pour Constance la tentation devenait de plus en plus insoutenable. Ses yeux toujours encrés dans les siens, elle attendait tout simplement une permission, même silencieuse, elle saurait la reconnaître.
Il lui avoua qu'il ne s'était pas forcément trouvé malin de rentre dans la danse. La française pouffa de rire; décidément, il avait un don ou quoi ?! Elle secoua doucement la tête, à la négative et décida d’enchaîner:
- T'en fais pas, j'ai l'habitude d'être méchante, c'est un peu comme un système de défense parfois... Et c'est... Épuisant parfois ! T'es pas responsable de quoi que ce soit, tu t'es défendu même !
Elle serra son lourd manteau un peu plus contre elle. Le froid commençait à être un peu plus saisissant mais elle s'en moquait. A vraie dire, tout commençait à disparaître autour, elle n'entendait plus les bruits parasites, le moteur des voitures ou le vent. Elle se relâchait enfin, elle décompressait, tout simplement. Elle était enfin loin du monde des révérences et des courbettes, des faux-sourires et des strass, elle pouvait respirer.
Elle n'avait pas bougé, restant tout aussi proche de lui; une proximité qui, elle s'en surpris, semblait lui avoir manqué.
Kale lui confia qu'il avait encore besoin de savoir s'il plaisait, mais pas en tant qu'ami. Elle lui lança un regard amusé, même si à cette distance, elle se demandait s'il pouvait réellement faire la différence et lui lança d'un air malicieux:
- Tu déconnes Kale ?! T'es canon, je peux te l'assurer ! Franchement, ça serait du gâchis de te laisser poiroter dans la Friend Zone !
Nouvelle phrase qui se voulait drôle et à la fois dans le but de le sortir de sa torpeur, et non pas se foutre de sa gueule comme elle aurait pu le faire par le passé. C'était aussi tout simplement la vérité.
Constance attendit quelques secondes. Et alors que sa conscience la poussait dans l'autre sens, elle décida de l'envoyer promener pour suivre tout simplement son envie et peut-être qu'après tout c'était aussi ce que l'autre partie attendait. Elle franchit le dernier centimètre qui séparait leurs lèvres, tel le dernier bastion qu'un fort qu'on prenait. Lorsqu'elle furent enfin en contact après tous ces mois sans s'approcher réellement de lui, les souvenirs refirent surfaces. Ses doigts fins vinrent effleurer la joue de Kale alors que la pression se faisait un peu plus insistante. Bordel, ça lui avait manqué, et si ce geste n'était peut-être qu'un perdu, qui ne se reproduirait peut-être pas, la française ne le regrettait pas.
Après tout, en nouvelle résolution, elle avait bien fait le souhait de laisser ses peurs au placard. Après un instant elle rompit ce contact enivrant et scruta une quelconque réaction de la part du Wintrop:
- Ahem... Jm'excuse par avance si ça ta choqué hein...
Une simple phrase mais qui traduisait sa pensée. Dans le sens ou elle ne voulait pas le brusquer ou encore moins lui faire croire qu'elle faisait ça par pitié. Non, Constance n'était pas ainsi, elle avait trop peu de temps pour avoir pitié des autres...
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