le plus dur, c'est d'essayer d'aller de l'avant. (soliman)

« Bien-sûr, j’en ai des dizaines, je vais t’en chercher un. » Si il fallait chercher des avanatages au deuil, on pourrait citer notamment qu'il vous rapprochait considérablement de personnes avec qui vous n'aviez que peu d'affinités avant ce drame. Quand Ethan était encore vivant et qu'il me parlait de Soliman son meilleur ami, je restais complètement indifférente, m'intéressant plus aux conneries qu'ils avaient fait ensemble que l'homme qui se cachait derrière ce prénom. De plus, je ne voix pas en quel honneur je serai allé le voir. Ca aurait même pu paraître louche vis-à-vis de Charlie, ma colocataire, mais également une de mes plus proches amies. Et autant éviter des scènes de jalousie hein. Bon, avec ce que j'allais faire maintenant.. je ne respectais plus la promesse que je m'étais faite à moi-même, c'est à dire de ne pas trop me rapprocher de Soliman. Et dormir avec lui.. ça franchissait toutes les limites huhu. Mais la donne avait changé maintenant. J'étais réellement proche du vice-présidente Winthrop. Il n'y avait aucun sentiment qui allait plus loin que celui de l'amitié. En lui, j'avais trouvé la personne qui m'avait aidé dans mon deuil, la personne qui me faisait aller de l'avant véritablement. Plus tard, quand mes petits-enfants me demanderont de leur raconter Harvard, je passerai au moins une demi-heure sur le cas Marlson. « Tiens, je ne sais pas ce que tu veux mettre donc, tu as le choix ! » Soliman se retourna vers moi et me tendit un t-shirt vraiment large, comme je les aimais, ainsi qu'un short. Je regarda deux secondes le deernier vêtement et le lui rendis immédiatement. Nan, c'est bon garde ça. Le t-shirt va me faire comme une robe, donc ça devrait aller. Quand il se retourna pour ne pas regarder me déshabiller, je ne pus m'empêcher de rire. Il croyait vraiment que j'étais le genre de famille qui faisait tout pour que personne ne voit son corps ? C'était très mal me connaître ça en fait. Je n'avais aucun mal à me montrer aux autres en réalité. Ca devait venir du fait que j'avais vécu avec une grande famille et qu'on avait pas le temps de tous se cacher.. C'est pas la peine de me tourner le dos, tu sais ? J'assume parfaitement mon corps ! Je ne crois pas que j'aborderai encore une fois cette nuit le sujet Ethan. Soliman avait fait de remarquables choses en s'ouvrant à moi ainsi. Et je sentais qu'il ne fallait pas trop abuser de cette ouverture, sinon, elle allait se refermer. Je retira mon pantalon, mes chaussures, mes chaussettes et mon t-shirt. J'enfila le vêtement que m'avait donné le winthrop et vis avec grand plaisir qu'il allait jusqu'en dessous de mes fesses. J'exécuta alors la manipulation que seules les filles peuvent connaître qui est d'enlever son soutien-gorge en dessous d'un t-shirt, puis le posa sur le tas de mes autres vêtements. J'suis parée pour la nuit ! On dort ensemble hein ? j'ai peur.. j'ai peur de faire des cauchemars en fait.. Dire ça pouvait faire gamin, mais y a que lui qui avait la capacité de comprendre ce que j'voulais dire par là.

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Je fouillais dans mon dressing en sortant un short et un long t-shirt, il est vrai qu’il était vraiment long mais c’est normal puisque je mesurais une quinzaine de centimètres de plus qu’elle, Briony était une femme de son siècle, plutôt petite, un bon mètre soixante-deux environ à première vue alors que je faisais un bon mètre quatre-vingt-cinq, forcément par rapport à elle j’étais un géant et je me devais d’avoir des t-shirts plus longs. Le fait de dormir avec la jolie brune, bien qu’elle soit très appétissante physiquement et je me devais de l’admettre même si cette manière de le dire n’était pas très distinguée ne me faisait pas plus de choses que ça, entre nous c’était passionnel mais une amitié et non une envie indomptable de nous déshabiller et de faire l’amour encore et encore jusqu’à ce que la fatigue et les courbatures ne soient trop fortes pour que l’on puisse continuer, l’idée pouvait être tentante et j’en salivais presque d’avance mais je n’en avais pas envie, je me voyais très mal au lit avec Briony de cette manière, plus tard je me voyais bien venir chaque semaine prendre les enfants de me mon amie qui, depuis serait devenue ma meilleure amie pour les emmener à la fête foraine en bon parrain et les couvrir de toutes les richesses du monde. Bon, soyons sérieux une minute, il y avait hélas très peu de chances pour que Briony et moi gardions le contact une fois la période Harvard terminée, tout le monde prétendait toujours le contraire mais lorsque les premiers mois dans la vie adulte étaient passés il n’y avait plus vraiment de place pour les potes du campus, ça m’attristait et j’avais envie de croire que je serais l’une des exceptions à la règle même si il y avait une très faible probabilité. Elle prenait mes affaires et me tendait mon short, peut-être qu’il ne lui plaisait pas. « Nan, c'est bon garde ça. Le t-shirt va me faire comme une robe, donc ça devrait aller. » Je souriais prenant le short que je lançais dans le dressing me retournant par la même occasion pour qu’elle puisse avoir l’intimité nécessaire pour se changer, je l’entendais qui gloussait derrière moi et je ne pouvais retenir un petit sourire d’illuminer mon visage. « C'est pas la peine de me tourner le dos, tu sais ? J'assume parfaitement mon corps ! » Je riais ne me retournant pas pour autant, je répondais du tac au tac. « D’accord mais je reste comme ça, c’est une marque de respect et puis… Je suis parfois un peu old school sur certaines choses. » Une fois qu’elle était prête je me retournais ne pouvant retenir un petit air surpris, elle était très sexy dans mes affaires il fallait le reconnaitre, je me mordillais la lèvre souriant amusé de la situation. « J'suis parée pour la nuit ! On dort ensemble hein ? j'ai peur.. j'ai peur de faire des cauchemars en fait… » Je souriais, je n’avais rien besoin de retirer puisque j’étais déjà en boxer. « Ce sera un honneur de dormir avec toi. » Je riais m’installant sur le lit en lui laissant une bonne place, une fois allongée je la prenais dans mes bras, sa tête posée contre mon torse chaud et musclé je décidais de discuter un peu. « Tu… Tu as des nouvelles de Charlie depuis qu’elle a quitté Harvard ? » Elle ne m’en avait pas donné et je me sentais triste de cette situation.

Est-ce que j'allais garder contact par la suite avec Soliman ? Cette question traversa mon esprit alors que j'étais en train de me déshabiller, lui étant dos à moi. Est-ce que j'allais encore lui parler dans vingt, trente, cinquante ans ? Ou alors juste dans un ou deux ans ? Après tout, on avait tous les deux bientôt finis nos études, on allait partir chacun de notre côté et si jamais on manquait d'enthousiasme pour se voir, notre amitié allait rapidement s'estomper, surtout que les sms.. c'est bien, okay.. mais à la longue, ça ne permet rien du tout. Au contraire. Ca occasionne des tas de quiproquos, des disputes vivants. Que du vécu ça hein. De toute façon, quand j'étais amie avec quelqu'un, j'faisais tout pour le garder auprès de moi. Soliman était plus qu'un ami. C'était mon oxygène sans qu'il n'y ait pour autant une quelconque attirance physique entre nous. « D’accord mais je reste comme ça, c’est une marque de respect et puis… Je suis parfois un peu old school sur certaines choses. » Et voilà, Soliman venait de gagner quelques points de plus dans mon estime en étant à ce point galant. Old school.. sérieux, y en a combien de nos jours qui suivent encore ce genre de principes à la lettre ? Tout en souriant, je termina de m'habiller et posa tous les vêtements dans un coin de la chambre du winthrop. Alors que je lui confiais indirectement que j'préférais dormir avec lui plutôt que toute seule, Soliman me sourit, comme pour me rassurer. Ce mec, c'est une perle, c'est tout. « Ce sera un honneur de dormir avec toi. » Mon sourire s'étira encore plus en entendant ces quelques mots. T'imagines même pas combien de personnes voudraient être à ta place là.. et j'ose même pas imaginer le nombre qui voudraient la mienne en fait. On ne pouvait pas nier que Soliman était craquant. Chez lui, tout était fait pour qu'on ait envie de lui en fait et j'étais consciente que dans les couloirs, lorsqu'il passait, des tas de demoiselles mais aussi de garçons se retournaient. Et c'est moi qui allait l'avoiiiir. Et toc ! Lorsque je m'installa dans le lit, Soliman me prit dans ses bras et je pus poser à ma guise ma tête contre son torse, pour être le plus proche possible de lui.. Je n'étais pas fatiguée et en fait, j'avais trop peur de faire des cauchemars pour essayer de trouver le sommeil.. « Tu… Tu as des nouvelles de Charlie depuis qu’elle a quitté Harvard ? » Je ferma les yeux quelques secondes puis soupira. Qu'est-ce que j'pouvais bien répondre à ça ? Soliman avait l'air de beaucoup tenir à Charlie et j'voulais certainement pas lui faire de mal ce soir.. car la belle était revenue et apparemment, il était loin d'être au courant.. J'ai eu aucune nouvelle pendant plus d'un mois .. J'ai pu lui parler pour la première fois hier soir et avoir mes explications.. J'avais fini par chuchoter à la fin..

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Lorsque j’étais lié par une amitié quelconque avec quelqu’un je n’oubliais pas et c’est peut-être pour cela qu’on m’avait attribué en plus de mon côté séducteur qui faisait fureur chez les filles comme chez les garçons bisexuels depuis un certain temps un côté très froid, pas parce que j’étais insociable mais uniquement parce qu’il était plus que difficile de vraiment se lier avec moi autrement que pour une relation de cul, certes je m’étais très assagi sur ce domaine, je n’avais de toute manière jamais été aussi con qu’on avait pu le dire à mon sujet, je respectais toujours des principes, des valeurs datant d’un certain temps et qui relevaient du côté gentleman de mon père qui m’avait très bien éduqué, s’il savait que j’étais aussi libertin il me frapperait surement mais il l’ignorait et ce n’était pas plus mal à mon avis. Tout ça pour dire qu’en dehors des quelques nuits que je passais parfois avec des personnes rencontrées le même jour il n’était pas facile de m’atteindre émotionnellement, je ne parvenais pas à accorder ma confiance aux autres avec autant d’aisance que certains pouvaient le faire, je devais avoir la certitude que cet étudiant pouvait être un réel ami et ne pas me mettre un coup dans le dos à la première occasion. Ethan avait mis un certain temps avant que je m’ouvre à lui, Roxanna également mais Briony avait la chance d’avoir rapidement passé le test parce qu’entre nous c’était un coup de foudre immédiat, je ne saurais dire si j’avais pu ressentir une envie de son corps, d’elle tout simplement au début de notre relation mais à présent je n’y pensais même plus, entre nous tout était tellement parfait, une osmose qu’il serait plus que stupide de négliger pour une histoire de cul. Une fois habillée je n’avais pu retenir un petit geste de surprise, peut-être que c’était le fait qu’elle porte mes affaires sur son corps mais elle était vraiment sexy d’un seul coup, elle n’était plus seulement mon amie mais une femme à part entière, l’idée chassée très rapidement je m’allongeais à ses côtés dans mon lit récemment acheté pour remplacer le précédent qui avait été cassé pendant une fête improvisée dans ma chambre. « T'imagines même pas combien de personnes voudraient être à ta place là.. et j'ose même pas imaginer le nombre qui voudraient la mienne en fait. » Je riais, il est vrai que nous étions deux personnes très courtisées et c’est à la fois pour cette raison que nous étions si bien ensemble, nous avions un parcours très similaire à quelques différences près. « Je suis gâté alors ? Pourtant on n’est pas à Noël aujourd’hui, j’ai mes cadeaux à l’avance ? » Je pouffais de rire glissant ma main dans ses cheveux alors qu’elle s’appuyait contre mon torse bouillant, la faute à mon métabolisme, j’étais toujours bouillant et je mourais quasiment tout le temps de chaud, même en hiver. « J'ai eu aucune nouvelle pendant plus d'un mois .. J'ai pu lui parler pour la première fois hier soir et avoir mes explications… » Je tournais déjà la page Charlie, six ans en arrière nous en étions au même stade et pendant un temps nous n’avions pu communiquer comme des gens civilisés, je voyais bien cette haine reprendre le dessus et j’acceptais cette éventualité, Charlie me blasait tout simplement. « Tu as eu une explication au moins… Tu as envie de parler de quelque chose de plus réjouissant ? » Je n’attendais pas sa réponse commençant à la chatouiller.

J'avais beau détester les rumeurs qui pouvaient courir sur moi qu'elles soient vraies ou non, mais au moins, elle avait l'avantage de me créer une réputation. Et grâce à cette dernière, on m'emmerdait pas et les gens savaient un minimum à quoi s'attendre en venant parler avec moi. J'étais gentille - je pense - et en général, j'essayais de faire bonne figure, surtout quand j'rencontrais pour la première fois quelqu'un. Mais si jamais cette soit disante personne commence à faire sa curieuse, essaie d'en savoir un peu plus sur ma vie discrètement, je n'y vais pas par quatre chemins et j'dis direct d'aller voir ailleurs si j'y suis. Et c'est là que les rumeurs aident. Car là, on sait que j'rigole pu. Je n'aime pas du tout parler de moi. Y a qu'une poignée de personnes qui savent véritablement qui est Briony, l'authentique. Mes meilleurs amis, des personnes que j'considère comme faisant parties de ma famille. Il est très difficile d'entrer dans ce petit groupe de personnes. Ethan avait plutôt bien réussi, en mettant quatre cinq mois, ce qui est relativement rapide. Après ça, je lui avais fait totalement confiance. J'croyais qu'il serait toujours la seule personne à qui j'avais donné toute ma confiance aussi rapidement, mais à cet instant, j'connaissais pas Soliman. Ethan était mort en Septembre et le winthrop était l'une des personnes à qui j'tenais le plus en octobre déjà. En même temps, avec lui, le feeling était passé direct. On est pareils. Sur tous les points de vu que ça pouvait même en devenir flippant.. Lorsque je fus habillée, j'vis avec surprise le regard de Soliman se baladait le long de mon corps et c'est avec autant de suprise que j'me mis à rougir. Pardon ? Moi, rougir ? Depuis quand je n'avais pas rougi hein ? Un ptit moment. J'avais appris depuis une belle lurette à ne pu avoir honte et donc de ne plus rougir, mais le regard de Soliman me mettait légèrement mal à l'aise.. c'était un ami et j'savais que ça n'irait pas plus loin, mais disons.. que j'avais peur de pas lui plaire. C'était crétin, je le savais. Complétement crétin.. surtout qu'entre nous, il n'y avait que de l'amitié et que je ne désirais pas plus.. m'enfin, avec toutes les émotions que j'ressentais actuellement j'devais être détraquée. Voilà, c'est ça. J'avais un problème qui allait se régler un jour. « Je suis gâté alors ? Pourtant on n’est pas à Noël aujourd’hui, j’ai mes cadeaux à l’avance ? » Il passa sa main dans mes cheveux déjà complétement en bataille. J'sais pas si j'peux être considéré comme un cadeau.. ou alors un cadeau empoisonné ! C'est moi qui suis la plus gâtée entre nous deux, j'pense.. Toujours couchée contre lui, le sujet Charlie fut rapidement abordée. La belle mather était revenue hier soir, me faisant le plus grand bien. Je n'arrivais pas à lui en vouloir. J'avais besoin d'elle en ce moment et j'avais certainement pas de temps à perdre à lui faire la gueule, surtout qu'on vivait au même endroit. « Tu as eu une explication au moins… Tu as envie de parler de quelque chose de plus réjouissant ? » Je n'eus pas le temps de répondre quoi que ce soit que déjà Soliman commença à me chatouiller me prenant par surprise. J'étais crevée et j'avais beau essayer de gigoter pour échapper à ses mains redoutables, j'étais bel et bien prisonnière. Pitiéééé, Soliman, arrêtêêêête ! Le goujat avait réussi à trouver mon point faible, l'endroit parfait pour me chatouiller, c'est à dire mes côtes. J'ferai tout ce que tu veux si t'arrêtes ! J'étais prête à tout pour que ça s'arrête..

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Avec Briony il n’y avait rien, pas d’idées déplacées, pas d’envies ambigües, non bien au contraire je me disais même qu’elle avait été mon coup de foudre, celui qui te faisait vibrer dès le départ et qui ne te quittais que très rarement. Pour certains le coup de foudre opérait sur le plan amoureux mais me concernant ça avait été de manière amicale, il n’y avait qu’à voir à quel point je me sentais dépendant d’elle, de ses sourires, de ses larmes, de sa présence dans les environs étant à la limite d’être perdu lorsqu’elle n’était pas là. C’est étrange la manière dont les choses évoluaient, nous n’avions pas eu le moindre petit regard, la moindre petite attention l’un pour l’autre depuis que nous étions à Harvard et d’un coup, la mort d’un proche oblige nous voilà unis comme les deux doigts de la main. L’idée de gâcher cette relation pour un quelconque désir me dégoutait d’avance, bien-sûr je ne pouvais pas savoir ce qu’il se produirait dans quelques semaines, mois, années… Et si cette amitié se mutait en amour ? Je n’y croyais pas personnellement mais les choses faisaient que tout pouvait changer du tout au tout d’un jour à l’autre. Ce soir ce qui était certain c’est qu’il n’y avait rien de tout ça, même si mes yeux ne pouvaient se contenir devant cette infinie beauté qu’elle représentait, elle rougissait ce qui me faisait instantanément sourire, soit elle pensait ne pas être suffisamment belle comme toutes les filles en général soit elle était gênée que je la regarde, je détournais le regard m’installant dans mon lit, elle me rejoignait et je n’hésitais pas à l’entourer de mes bras alors qu’elle se blottissait contre moi. « J'sais pas si j'peux être considéré comme un cadeau… ou alors un cadeau empoisonné ! C'est moi qui suis la plus gâtée entre nous deux, j'pense… » Je riais, elle était trop modeste et ça me faisait du bien d’être avec des personnes comme ça, beaucoup de mes connaissances en dehors de mes vrais amis étaient un peu trop persuadés d’être des bombes et ça m’agaçait. « Tu dis n’importe quoi… C’est moi qui suis le plus gâté, jt’assure ! » Le sujet changeait et j’abordais Charlie, que voulez-vous que je vous dise, elle était une source de bonheur et de tristesse à la fois, depuis qu’elle avait mis les voiles elle me manquait cruellement et je ne pouvais pas m’empêcher d’être triste qu’elle se soit motivée pour donner des nouvelles à sa meilleure amie et pas à moi. Ne désirant pas plomber l’ambiance déjà suffisamment lourde je prenais la décision de chatouiller Briony qui était plus que réceptive, j’ignorais complètement le fait qu’elle soit aussi chatouilleuse mais c’était bon à savoir. « Pitiéééé, Soliman, arrêtêêêête ! » Je riais m’arrêtant sur ses côtes, c’est ici qu’elle était sensiblement plus chatouilleuse. « J'ferai tout ce que tu veux si t'arrêtes ! » Je m’arrêtais en souriant amusé. « C’est vrai ce mensonge ? Tout… Tout ? Comme quoi ? » J’étais d’humeur à l’embêter mais avant toute chose… « Tu pourrais déjà commencer par enlever ta jambe de mon caleçon, je risque la castration dans le cas contraire. »

J'avais eu de la chance de rencontrer Soliman et j'en étais pleinement conscience. Si il n'avait pas été là, si il n'avait pas répondu à mon appel au secours, j'pense qu'à l'heure actuelle, ni Keyla, ni Hendrix, ni même un membre de ma famille aurait pu me redonner le sourire. Ou alors en plusieurs années. Il avait su me comprendre. Me bercer, me faire rire dans des moments vraiment noirs. Merci. Merci. Merci. Grâce à lui, j'avais évité des mois de dépression, des mois où j'aurai vu que du noir. Déjà que juste avant la mort d'Ethan, c'était pas la joie entre les disputes avec Hendrix, mon attitude foireuse avec Aby puis surtout avec Keyla.. Heureusement que je commençais petit à petit à le réconcilier avec eux sinon même Soliman n'aurait rien pu faire.. arg.. en fait, j'suis dépendante à trop de personnes. J'suis absolument pas indépendante comme fille que ça en devient déprimant presque. « Tu dis n’importe quoi… C’est moi qui suis le plus gâté, jt’assure ! » Maintenant, j'comprenais comment est-ce que autant de personnes avait pu finir dans son lit.. Hum hum.. s'tu le dis.. j'accepte les compliments de toute façon ! Je comprenais sa technique ! Il les flattait, les mettait en confiance.. puis.. PAF attaque et ça part en cachuète. Bon, j'savais bien qu'entre nous deux y aurait rien du tout, que ce serait vraiment que de l'amitié -d'ailleurs j'en demandais pas plus, j'étais pas prête à gâcher une telle amitié pour une histoire de cul- mais bon, ça me faisait légèrement sourire. Sourire qui tourna en rire quand le winthrop commença à me chatouiller, arrivant même à trouver mon point sensible. Pourquoi suis-je aussi chatouilleuse, hein ? Va falloir m'expliquer. Après de nombreuses supplications, Soliman accepta enfin d'arrêter de me torturer et avait l'air content de lui. Crétin. « C’est vrai ce mensonge ? Tout… Tout ? Comme quoi ? » Pourquoi est-ce que j'arrivais toujours à sortir les phrases qu'il fallait pas ? Bon, j'étais torturée, fallait bien que j'sorte un truc.. n'importe quoi pour il arrête. « Tu pourrais déjà commencer par enlever ta jambe de mon caleçon, je risque la castration dans le cas contraire. » Je tourna mon regard vers ma jambe et vit qu'en effet elle était située au mauvais endroit. Eeeh désolée ! dis-je en riant, tout en bougeant un peu, m'éloignant par la même occasion. Distance de sécurité oblige. Si tu recommences, j'te frappe ! Tu pourras plus m'avoir par surprise ! Je me mise assise, le dominant ainsi par la hauteur. Je me rapprocha de lui avec rapidité et l'enjamba. Je me retrouva au dessus de lui et commença à mon tour à le chatouiller.

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Je souriais amusé complimentant avec sincérité Briony, à mes yeux j’avais vraiment une chance immense d’être aussi proche d’elle à présent, il était rare pour moi de m’attacher aussi rapidement à quelqu’un mais autant vous dire que la magie était digne d’un conte de fée, comme si un petit animal magique avait jeté un œil sur nos petites vies misérables et avait décidé de nous accorder une occasion de dépasser nos réputations respectives pour apprendre à nous connaitre et nous rendre compte que nous étions fait pour être des amis très proches, je voyais en cet instant Briony comme étant la possible marraine de mes enfants si nous étions encore en contact au moment où j’en auras et l’idée me faisait vraiment sourire, je ne me voyais plus faire ma vie sans elle à présent. « Hum hum.. s’tu le dis.. j’accepte les compliments de toute façon ! » Je riais m’allongeant dans mon lit, je n’étais pas décidé à m’endormir tout de suite pour être honnête et c’est donc tout naturellement que je m’étais tourné vers une option qui me faisait sourire, les chatouilles. Dieu seul sait à quel point je craignais cela et c’est pour ça que j’aimais en procurer, ainsi j’étais certain qu’on n’irait pas m’en faire quoique… Mon raisonnement était légèrement foireux ! « Eeeh désolée ! » Elle profitait de l’occasion pour mettre un peu de distance entre nous deux, une manière de m’empêcher de poursuivre mes chatouilles, elle avait de la chance mais il suffisait d’une petite enjambée pour que je puisse à nouveau avoir le pouvoir sur elle, c’est là que toutes les heures à soulever du poids venaient me servir, je pouvais la dominer sans aucuns problèmes et sans même forcer. « Si tu recommences, j'te frappe ! Tu pourras plus m'avoir par surprise ! » Je rigolais répondant du tac au tac. « Tu crois que tu me fais peur ? » Elle venait se mettre à califourchon sur moi débutant une série de chatouilles, je pouffais de rire tentant de me débattre. « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH » J’étais en train de rire à gorge déployée, ma vengeance serait terrible.

Alors que j'venais de le menacer de le frapper, monsieur Soliman ne trouva rien de mieux qu'à faire que fanfaronner. « Tu crois que tu me fais peur ? » Nan, mais il croyait quoi là ? Certes, il était pas mal baraqué.. bon en fait même un peu beaucoup beaucoup baraqué maiiis ça veut rien dire. J'avais un passé qui pouvait m'aider. J'en avais frappé des plus impressionnants que lui alors que je n'avais que onze, douze ou bien treize ans. Une vraie teigne à l'époque. Et une chieuse aussi. Car j'frappais. Pour me défendre la plupart du temps. Mais aussi parce que je cherchais les emmerdes. Ouaip, faut pas se voiler la face, j'en ai pas voler de raclées. Figures toi mon cher que lors de mon enfance, j'en ai frappé de plus forts que toi ! J'étais toute fière de moi là ! Néanmoins, honnête envers moi même, je rajouta rapidement, en baissant d'un ton : [color]Maiiis, j'ai pris quelques baffes. C'est un détail négligeable ça, donc on s'en fiche.[/color] Oh oui, j'en avais pris de belles de claques. J'me souvenais surtout d'un mec, de genre une vingtaine d'années. Il sortait de prison en plus j'crois.. fin bref, j'avais clashé son frère, son cousin, fin, j'sais pu qui. Et du coup, c'est lui qui était venu protéger son ptit frère. Peureux. Même pas capable de venir de se défendre soi-même. Et dire qu'il avait peur d'une fille, certes qui savait bien frapper grâce aux heures d'entraînements que lui prodiguaient ses grands frères, mais une fille quand même. Mince qui plus est et qui peut paraître faible. Il a dû se cacher pendant des mois après cette humiliation. Perso, je l'ai jamais revu dans mon quartier.

J'attaqua finalement à mon tour Soliman, me mettant au-dessus de lui et en commençant à le chatouiller un peu partout. Vengeaaaaance quand tu nous tiens ! « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH » C'était presque jouissif de l'entendre crier comme ça. Mouhahaha ! C'est qui le plus forte alors hein ? C'est Bribriiii ! Je n'attendais qu'une chose en cette instant : qu'il essaie de se débattre encore plus qu'actuellement. Ca risquait de devenir très intéressant. Un sourire illumina mon visage et ça me faisait du bien d'être aussi détendue, sans penser à des choses aussi négatives..

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Je n’étais pas un mec entièrement violent, il est vrai que j’effrayais les trois quart du campus par ma capacité à mettre des coups qui faisaient mal, je m’étais tellement battu avec des abrutis à qui j’avais mis la pâté alors qu’on me disait d’eux qu’ils savaient mettre K.O. en un coup de poing qu’à présent beaucoup me craignaient, une chose que j’appréciais pour être honnête, on ne venait pas chercher l’embrouille avec moi et on laissait par la même occasion mes amis en paix, surtout mes copines parce que je surveillais par sens de la protection leurs flirts, il y avait certains mecs à éviter, trop briseurs de cœurs si vous voulez en savoir plus pour qu’ils puissent avoir une chance de faire souffrir des personnes importantes à mes yeux, avec Briony je serais peut-être pareil, très protecteur et prêt à venir chercher la merde avec Hendrix s’il lui faisait du mal, je crois que mon gros problème c’est qu’avec la petite brune j’étais pire que protecteur, nous étions tellement proches et dans des circonstances pas très joyeuses que je me sentais toujours sur mes gardes, prêt à montrer les crocs si j’apprenais que quelqu’un l’embêtait. Tout ça pour dire que même si je pouvais faire peur je ne tapais jamais les femmes, c’était quelque chose qui me dégoutait chez les autres mecs et mon éducation faisait que jamais je n’aurais cette folie en moi, je préférais largement me casser le poignet en frappant dans un mur de briques plutôt que ne serais-ce que frôler une fille, je me dégouterais pour le restant de mes jours et c’est pour ça que lorsque je disais à Briony qu’elle ne me faisait pas peur j’étais à moitié sérieux, si elle venait à me frapper je ne me défendrais pas après tout, pas de cette manière du moins. « Figures toi mon cher que lors de mon enfance, j'en ai frappé de plus forts que toi ! » Je souriais amusé répondant du tac au tac. « Pour ta gouverne… Il n’est pas question d’être plus fort, il est uniquement question d’avoir de bonnes prises, un seul coup pas forcément en pleine puissance et tu serais à ma merci. » Je lui tirais la langue, il est vrai qu’en un seul coup bien placé je pouvais la mettre plus que mal mais je ne comptais pas le faire, elle était chanceuse.

Alors qu’elle avouait avoir pris quelques claques et pendant que je baissais progressivement la garde elle me sautait dessus me couvrant de chatouilles, je me pliais de rire tentant du mieux que je pouvais de me libérer de son entreprise mais c’était impossible. « C'est qui le plus forte alors hein ? C'est Bribriiii ! » Je riais repérant l’objet de ma vengeance même si ça laisserait des traces sur mon lit. « C’est moi babe ! » Je prenais la bouteille d’eau sur ma table de nuit la renversant sur la tête de Briony tout en m’en renversant dessus puisqu’elle était à califourchon sur moi.

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