Aliper ∞ Fuck, we screwed up

Notre situation, c'est limite un sketch. On est dans le salon, tranquillement installé pour fêter le fait qu'on ne soit pas parents. Ok, mais comment on aurait réagi, si je l'étais vraiment. Là, maintenant, tout de suite, je serais probablement entrain de hurler ou bien de pleurer, par contre, le chocolat serait quand même là. Ouais, le chocolat est présent dans la joie comme dans la mauvaise humeur. Alek serait probablement entrain de s'arracher tous ses cheveux, ou bien se taperait la tête contre un mûr. Si, si, il en serait capable. M'enfin, heureusement pour nous, nous ne sommes pas sur le point de devenir parents donc, on va fêter ça. Oui, on est des tarés à faire ça, mais ce n'est pas grave. Je m'en veux quand même un peu, pensant aux autres personnes du monde qui veulent des enfants, mais Alek me fait vite oublier cette pensée. "Ah oui bonne idée ! Comme ça, un jour, quand nos enfants nous demanderons comment c'est passé le premier je t'aime de papa à maman, je pourrais leur dire à quel point c'était romantique", je répond en riant. Bah, ouais, vous imaginez la scène. Moi entrain de raconter à nos enfants qu'on était aux toilettes, j'étais en pleure sur les toilettes parce que j'avais peur d'être enceinte. Non, ce n'est pas romantique et sexy. Je leur mentirais ce n'est pas grave, ils ne sauront jamais la vérité, sauf si Alek parle. Enfin, pour le moment, il raconte surtout des conneries, j'en viens même à m'étouffer et lui, bah il rigole. Mes cuisses sur ses jambes, je me rapproche de lui, posant ma tête sur son épaule tout en mangeant un petit chocolat. "Bah quoi ? Non mais c'est moche Alek, on ne va pas appeler notre enfant Moundir non, non, non et non !". Putain, mais non, ce n'est pas beau comme prénom. Pardon aux Moundir du monde hein, mais moi, je n'aime pas ça. Alors, je continue dans la lancée de mon chéri en lui sortant un prénom tout naze. "Pipera c'est trop classe ! Attends, tu images en classe ? Pipera Lewis-Kenndy , Aleka Lewis-Kenndy au tableau !". On est vraiment entrain de dire autant de connerie ?. "Putain, pour vu qu'on est pas des jumeaux !!!". Et oui, ayant moi-même une jumelle, il y a de forte chance pour que ça arrive, sauf si ça saute une génération. M'enfin là, c'est une autre envie que j'ai...."Alek ?....J'ai faim...., ça faisait longtemps tiens....Puis ouais, le chocolat ça nourrit pas non plus hein.

• Je ne saurais pas ou commencer si je devrais raconter tout ce qui m'est arrivé dans ma vie. Je ne saurais quoi vous dire, je ne saurais quelles erreurs citer, quelles bon souvenirs je pourrais vous dire. J'me suis toujours demandé comment était la vie des autres, comme si je voulais savoir si la mienne était aussi bien que je le pensais, comme si au fond, je n'étais pas totalement heureux dans ma vie, comme si... Comme si je n'étais pas ce gars que j'aurais du être. J'me suis toujours demandé si le destin existait vraiment, si ce n'était qu'une connerie inventé par je ne sais qui pour nous faire croire à un avenir radieux, pour nous faire croire que tout est réellement écrit quelque part, et que notre vie, nos choix mais aussi nos rencontres sont déjà prédéfinis, comme si dans ce fameux livre, il y avait des sortes de marque page qui nous menneraient au livre d'un autre, au livre d'une autre personne qui sera présente dans notre vie, comme si notre nom, nos actions étaient aussi écrites dans le livre d'une autre personne, comme si mes parents avaient été fait pour se rencontrer, comme si je devais naître ce jours-là, comme si ma vie aurait été totalement différente si je serais né quelques heures plus tard. J'me suis toujours posé pas mal de question, j'me suis toujours dit qu'au final, si notre vie était déjà toute écrite, si le destin existait vraiment, à quoi celà servirait de vivre ? Mais au final, je m'en fou de tout ça. Vous savez, j'me suis trompé plusieurs fois, et pour une fois, je n'avais pas envie de tout faire foirer, j'avais juste envie de profiter de ce bonheur dans lequel j'étais. Alors qu'elle ne soit pas enceinte, ouais, j'en suis heureux, tout autant qu'elle, et on ne s'en cache pas. Est-ce que ça nous portera malheur ? J'en sais rien, et j'ai même pas envie d'y penser. "Hey... On en parle du tient hein ?" Que je lui demande, un large sourire sur les lèvres. Car ouais, son je t'aime, il était pas placé au bon moment pour moi. Mais bon, peu importe, le passé c'est le passé hein. Bref, assis sur le canapé, on bois et on mange, ouais, j'crois qu'après les conneries, c'est notre passe temps favoris. Sauf que voilà, elle me parle des prénoms, et franchement, ces idées sont encore plus pourries que les miennes, je n'envie pas nos futurs enfants pour le coup. "T'sais quoi, on reparlera prénom plus tard hein, car là, t'es en train de me sortir les trucs les plus pourries que j'ai entendu au monde, sans vouloir te vexer hein." Enfin, j'pense qu'elle en est consciente hein, comme moi je suis conscient que Moundir c'est loin d'être le prénom que je veux donner à nos enfants. Des enfants, c'est ce qu'on est d'ailleurs, surtout quand elle me dit qu'elle a faim. J'crois que c'est l'une des phrases que j'entends le plus sortie de sa bouche d'ailleurs. "Bordel mais t'y fous ou tout ce que tu manges ?!" Sérieusement, j'vais finir par croire qu'elle est vraiment enceinte en fait. Du coup je me lève, direction la cuisine, et j'attends. "Tu veux quoi en fait ?" Car elle comme moi on le sait, j'suis pas le plus grand cuisinier qui puisse exister hein. •

Si on part là-dessus, où serais-je en ce moment ? Probablement toujours à Cambridge. Est-ce que je serais avec Alek ? Je ne pense pas non, si j'avais fait le choix d'être moins dans mes études, je serais certainement encore avec Niels. Je n'aurais pas eu mon accident de voiture, j'aurais eu toute ma mémoire. Est-ce que je serais quand même allée au Summer Camp ? Je le pense oui, je m'y amuse bien là-bas du coup, j'aurais certainement rencontré Alek. On aurait passé du temps ensemble, je m'en serais voulu par apport à Niels, mais au final, peut-être que j'étais faite pour le rencontrer. Alors qu'on soit dans une version ou l'autre, au final, je devais être avec Alek. Par contre, ce qui n'était pas prévu pour nous, c'est ce moment que nous venons de vivre, le fait que l'instant d'une heure environ, j'aurais pu être enceinte. Sauf que maintenant, nous célébrons le fait que je ne sois pas enceinte. Oui, un gros bordel ,mais nous, on arrive à se suivre. Alors nous buvons du champagne, tout en mangeant du chocolat, en faisant comme si de rien était, limite en riant de la situation. "Quoi le mien ?". Bon ok, nos façons de nous dire je t'aime pour la première fois ne sont pas dès plus romantiques, mais au moins, on l'a dit parce qu'on le pensait non ?. "Moooh mon chouchou d'amouuuuuuuur, je t'aime....je t'aime...je t'aimeeeeeeeeeuh", je lui sors en lui faisant pleins de bisous de partout. Voilà, pas romantique pour autant, mais moi, ça me fait rire. Il me fait tout le temps rire, même quand ça ne va pas. Il prend soin de moi, même quand je suis au fond du gouffre comme tout à l'heure, alors que je pensais être enceinte. Maintenant, il me fait rire en me parlant de prénoms débiles pour nos futurs enfants, et je me prète à son jeu, en inventant des prénoms inspirés des nôtres. "C'est vrai que Moundir est un prénom super tiens...", je lui répond en levant les yeux au ciel, n'arrivant pas à garder mon sérieux. Même après quelques mois, je n'arrive pas à garder mon sérieux devant lui, quand j'essaye de lui faire croire une connerie. Merde, je ne serais pas bonne comédienne. Me collant tout contre lui, je lui sors une phrase qu'il aime, ce sentiment que j'aime lui exprimer... La faim. J'ai faim, j'ai toujours faim en fait, je ne sais pas pourquoi. Mais bon, je peux manger autant que je veux, je ne prend pas un gramme. "J'essaye que ça aille dans mes fesses, mais ça ne marche pas !", je lui répond ma bouche pleine de chocolat, tout en haussant les épaules. Bah ouais, j'ai des belles petites fesses, mais elles sont quand même loin d'être comme celles de Beyoncé. "Surprends moi !!", je lui lance en me retournant pour le regarder, lui faisant un immense sourire. "Bon ok, tu vas faire de la merde hum...des escalopes milanaises !!". Quoi ? Ce n'est pas difficile à faire, il est pas con quand même, puis on en a déjà fait ensemble. Tiens, je vais admirer tout ça d'ailleurs, alors j'attrape nos coupes de champagne et le rejoins dans la cuisine, où je prends place sur le coin du plan de travail.

Vous voyez, cette putain d'histoire basé sur le mensonge, basé sur la trahison, ces putain d'histoire qui vont te faire pleurer, toi petite âme sensible qui n'est bon qu'à sortir un bon gros paquet de mouchoir et à t'en servir pendant tout le long de ton putain de film à la Roméo et Juliette. Tu ne veux pas d'une histoire comme ça, ou du moins, tu en veux, mais sans la fin, tu veux que la belle partie, la partie où tout le monde est heureux, ou le marié embrasse la mariée, où ils ont plein d'enfants et vivent tous heureux dans une belle maison, avec des principes à la petite maison dans la prairie, avec des principes à a mord moi le nœud ouais. Vous rêvez toute de ce genre d'histoire, mais, j'peux vous assurez que le jour où elle vous tombe sur la gueule, vous faites moins le malin, vous avez tout de suite moins envie de cette histoire, vous voulez la simplicité vous, vous voulez aimer et être aimé en retour, c'est tout, vous ne voulez pas vous retrouvez dans des histoires trop compliqué au risque de faire mal à votre petit cerveau qui n'en demandait pas tant, à votre petit cœur qui ne veut pas vraiment souffrir, qui veut juste battre pour quelqu'un sans louper des bâtiments quand on se rend compte que tout part en couille. Je connais bien ce genre d'histoire vous savez, sauf que moi, mon histoire, elle est mieux, notre histoire, elle est beaucoup plus belles. Malgré le fait qu'elle ai perdu la mémoire il y a plusieurs semaines et qu'elle a mis du temps avant de tout retrouver. Malgré le fait qu'on vient de croire qu'elle était enceinte alors que non. Notre histoire, je l'aime. Par contre ces je t'aime là, je peux m'empêcher d'éclater de rire. "T'sais que c'est pas crédible quand y'en a autant ?" Mais je l'ai laissé faire tous ces bisous, bah ouais, j'vais pas m'en plaindre hein, loin de là même. Bref, zappons les prénoms d'enfants, là, elle a faim. Comme d'habitude me direz vous, sauf que cette fois ci, j'dois cuisiner. J'pensais lui sortir des gâteaux ou une connerie du genre d'ailleurs, mais non. Mes yeux s'ouvrent en grand, limite ils sortent de leurs orbites quand elle me dit vouloir des escalopes milanaises. S'asseyant sur le plan de travail. Je secoue la tête de gauche à droite. "Mais..." Je regarde un peu partout autour de moi pour ensuite reposer mon regard sur elle. "Autrement des spaghetti ça te va pas ?" Je demande moi, on sait jamais, car ces escalopes là, je sais vraiment pas faire. Enfin, je sais les faire cuir, mais c'est tout. •

Euh, je suis le genre de personne à être presque entrain de pleurer devant Roméo et Juliette...Bah ouais, leur histoire, elle est belle à part la fin qui est totalement partie en cacahuète. Ils auraient pu être heureux, mais non, le destin enfin, la mort pour le coup, on a décidé autrement. Alors oui, ils sont ensemble dans l'autre monde, mais c'est beaucoup moins joyeux. Oui, c'est vrai, on rêve toute d'une belle histoire d'amour aussi romantique que celle-là, ou encore celle qu'on voit dans les films de Disney. Mais en vrai, ce n'est pas vraiment la même chose. Enfin, certaines ont cette chance oui, mais d'autres, bah elles se font larguer par le prince et ont du mal a en retrouvé un. Pour ma part, je n'ai pas de Prince. J'ai toujours voulu me sentir comme une princesse ça oui, le rêve quoi, mais je n'ai pas besoin d'un Prince pour ça. Alek n'a pas besoin de se la raconter, de jouer le super héro ou pousser la chansonnette pour me rendre heureuse. Non, je le suis juste en étant avec lui, en l'écoutant me sortir des blagues bien nazes ou juste en étant dans ses bras. "Pourquoi ? Bien, je note, plus de bisous et de je t'aime...voilà", je le taquine, tandis que la conversation vrille sur les prénoms d'enfants. Des noms horribles, alors merci mon dieu, heureusement que je ne suis finalement pas enceinte. Enfin, je me pose quand même la question parce que là, j'ai faim, en même temps, j'ai toujours faim. Je dois avoir un soucis, ce n'est pas possible d'être tout le temps entrain de bouffer quoi. Alors je demande à Alek de me faire à manger, de me surprendre avant de lui donner l'idée de faire des escalopes, c'est bon ça et c'est facile à faire. Sauf que visiblement, il ne sait pas faire. Putain, si demain, je dois aller à Top Chef en duo, ce n'est clairement pas à Alek que je vais demandée de m'accompagner. "Hum, ok, si les spaghettis t'inspirent...", je lui répond en levant les yeux au ciel, portant la coupe de champagne à mes lèvres. Vu qu'ils cuisinent, je vais peut-être boire son verre aussi tiens. Assise sur le plan de travail, je le regarde faire, enfin, mettre l'eau au feu. "Woaaah putain, faudra que tu m'apprennes à cuisiner, c'est trop beau, j'en suis presque émue quoi !". Moi ? Me moquer de lui ? Non, non, je n'oserais jamais faire ça. "Non franchement, tu devrais devenir Chef !", je rajoute en me rapprochant de lui, faisant semblant d'admirer sa façon de faire cuire l'eau.

• Gamin, on rêve tous de devenir quelqu'un, on s'identifie à ces putains de superhéros qui finissent pas nous déçevoir un jour où l'autre. On se rend compte que Superman c'est juste un coincé, Batman un connard friqué, et cet enculé de Spiderman... Bah... C'est Spiderman, il est cool, mais il est con. J'ai eu plusieurs rêves étant gosse, comme celui d'être astronaute, j'me voyais bien dans l'espace, à la conquête des planètes, poser mon drapeau dans ces terres inconnus, planer dans l'espace, rencontrer des aliens et j'en passe. Et puis, j'ai toujours voulu être un pirate, pas pour avoir une jambe de bois ou un oeil en moins, p'tête pour avoir un perroquet qui rote et qui ne connait que des insultes posé sur mon épaule, ouais, mais surtout, pour être capitaine de navire, pour pouvoir avoir une grosse barbe, sauter de bateau en bateau, piller, voler de l'or, être le roi des océans, ne pas avoir de limite, faire ce que tu veux, quand tu veux, avoir tes propres règles, n'être sous les ordres de personne, découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles îles, se baigner dans l'eau turquoise, faire façe aux tempêtes, avoir un pote nain sans cheveux et des dents pourris, bref, une vie de pirate. Sauf que si à un moment donné dans ma vie, mon destin avait été celui-ci, j'm'en suis éloigné, et à l'endroit le plus loin qui puisse exister. J'veux plus de cette vie, désormais, j'veux la vie que j'ai en ce moment précis. Une vie où je suis amoureux, tout simplement. Vous savez pas à quel point c'est plaisant de se lever le matin et de la voir, elle, encore endormie. Même si on passe notre temps à se taquiner et à s'envoyer chier comme des enfants plus que sauvage, on s'aime, et c'est comme ça. J'ai beau lui dire que je ne veux plus de ces je t'aime et tout ça, elle a beau me dire qu'elle l'entends et qu'il n'y en aura plus, elle sait qu'au fond, c'est faux. "Je t'autorise quand même à terminé tes messages avec un je t'aime, genre... Ramène du pain stp, je t'aime." Haussant les épaules je finis par aller en direction de la cuisine ou je dois lui faire à manger. Sauf que des escalopes milanaises, j'sais pas faire moi. J'opte pour un plat de substitution, plat qu'elle valide rapidement. Assise sur le plan de travail, elle boit, et elle se fout de moi. Mais je la laisse faire, je ne réponds pas à ces provocations, j'suis bien trop concentrer pour ça. L'eau dans la casserole, la casserole sur le feu, la première partie est terminé, plus qu'à attendre que l'eau entre en ébullition. Je reporte donc mon attention sur elle, m'approchant, je viens poser mes bras sur le plan de travail pour l'entourer. "Donc comme ça, tu te fous de ma gueule ?" Que je demande, le plus calme possible. "On a environ une dizaine de minutes pour régler nos comptes, et tu sais que si on se bat, j'vais en sortir gagnant." Moi je la provoque ? Non j'suis pas comme ça voyons. •

Quand on est petit, on nous vend du rêve. On nous montre des dessins animés, des films sur les super-héros, sur les princesses alors que dans la vie, nous sommes juste des personnes banales. Il n'y a pas de Spiderman qui vol de d'immeuble en immeuble, de Superman qui vole dans le ciel ou encore de Princesse rebelle dans la rue. Non, ça, on y a pas le droit dans la vie. Si tu es dans la merde, personne va venir à ton secours, à part les personnes qui tiennent à toi, et encore. Parfois, tu crois qu'ils sont là pour toi et en fait, ils en ont rien à foutre. Je n'ai qu'à prendre pour exemple mon accident, combien de personne ont été là ? Très peu pour être honnête, et qu'une seule qui l'a été presque 24h/24, 7j/7j. Oui, Alek est cette personne qui a été là pour moi, à m'aider à ce que je retrouve au plus vite ma mémoire même si en soit, les débuts ont été difficile. Il a pris le temps, sans me brusquer, juste le temps que je me fasse à lui, à sa présence, à sa façon d'être avec moi. Une nouvelle fois, je suis tombée amoureuse de lui. On agit peut-être comme des gamins, alors que nous sommes des adultes, mais c'est comme ça qu'on fonctionne ensemble. On sait être des adultes, mais on préfère rire, se chamailler, s'envoyer chier juste pour plaisanter. Je le taquine avec mes je t'aime, j'en rajoute des donnes. "Ah, donc tu es le genre de mec qui aime les je t'aime que par sms, ok je note !", ce n'est pas romantique merde, mais bon, d'accord, si c'est ce qu'il préfère, pourquoi pas. Je le suis ensuite dans la cuisine, où il sort tout ce qu'il faut pour nous faire des pâtes, tandis que moi, je prend place sur le plan de travail pour le regarder faire. Je veux être au premier rang, et ne rien louper. Je le laisse faire, je commente juste en me moquant gentiment de lui, de sa façon de mettre l'eau, de la faire cuire bien sagement. Bah quoi ? Il mérite au moins une étoile pour ça. Finissant ma petite coupe de champagne, je le laisse se placer face à moi. "Moi ? Me foutre de ta gueule ? Non, je n'oserais pas, tu le sais très bien !", je lui répond en secouant la tête, riant tout de même parce que ouais, ça me fait rire. "Ah ouais ? Genre t'as cru que tu pouvais me battre avec ces petits trucs là ?", je lui demande faussement sérieuse, le provoquant un peu en tapotant sur ses bras. Il est bien foutu, ce n'est pas juste mais je fais genre que non, faisant croire que je serais capable de le battre. "Vas-y viens, jte casse les dents moi, il n'y a pas de soucis !".

• On écrit pour raconter une histoire, expliquer un évènement qui aurait pu marquer notre vie ou non. On n’écrit pas pour faire jolie, non, juste pour parler de quelque chose, le faire savoir. Et, peut-être que cette histoire pourrait aider à comprendre pourquoi tel ou tel personne est devenu comme ça, pourquoi elle sourit tout le temps, ou bien alors ou contraire, pourquoi elle n’a plus gout à la vie, pourquoi elle préfère marcher tête baissé et mains dans les poches. Toutes personnes sur terre à une histoire à raconter, un moment de sa vie qu’il aime citer. Que cette histoire soit exceptionnelle ou non, intéressante ou non, drôle ou non, on s’en moque, on a tous une histoire qu’on traine, peut-être comme un boulet accroché à une chaine, mais on s’en tape, c’est ton histoire, c’est ce qui a fait de toi ce que tu es aujourd’hui, alors accroche toi à ça, souviens-toi en de temps en temps, pour que tu saches d’où tu viens, ce que tu as vécu qui aurait pu t’empêcher d’en arriver là, mais, que tu auras surmonté. J'en ai surmonté, des épreuves dans ma vie, et j'ai la net impression qu'aujourd'hui, j'avais enfin tout le calme et la paix dont j'avais toujours eu besoin. Enfin, Piper et calme en même temps c'est assez étrange, je trouve que ça ne va pas ensemble pour le coup, et je ne pense pas être le seul d'ailleurs. Cette fille, c'est une pile électrique, elle ne s'arrête jamais, jamais fatigué, toujours en forme, elle aurait pu m'épuiser, elle aurait pu me fatiguer, mais non. C'est ça que j'aime chez elle, en plus de toutes ces autres qualités, c'est qu'elle a toujours quelque chose à dire, toujours quelque chose à faire pour me faire rire. Cette fois ci, elle se moque de moi, de ma façon de cuisiner, alors que j'ai juste mis de l'eau dans une casserole que je fais chauffer, mais non, elle se fout de ma gueule comme si j'étais en train de préparer un plat de fou que seul les grands chefs peuvent réussir. Mais je reste concentrer, enfin, jusqu'au moment ou j'ai posé la casserole sur le feu, une fois fait, je me dirige vers elle, prêt à la défier, à lui montrer qui est le chef. ;"T'sais comment je sais que tu mens ? Tu rigoles... J'aurais pu être devin putain !" Bon, elle a pas cherché à me le faire croire surtout, elle comme moi on sait très bien que tout ça c'est enfantin, mais, je continue. "Et ces petits trucs là, ils te soulèvent sans aucun problème !" J'suis pas le mec le plus taillé du monde, mais disons qu'elle est loin d'être grosse, et la porter, je l'ai déjà fait, c'est pas ça qui me fait peur. Mais non, elle me menace de me péter les dents. Pour le coup j'suis obligé de rigoler, j'peux pas me retenir. "Tu vas me quoi ? J'ai mal entendu j'crois." Levant les mains, mes paumes devant elle, j'veux voir de quoi elle est capable. "Allez Tyson, vas'y tape, j'attends !" Je jette rapidement un coup d’œil à la casserole, ça serait dommage que ça déborde et qu'on se crame. •

On a touts une histoire en tête, une histoire qu'on aimerait avoir, qu'on aimerait vivre. On se l'imagine en tête, on espère très fort qu'elle arrive au plus vite, mais hélas, elle ne vient jamais. Enfin si, pour certains, ceux qui ont une bonne étoile, elle arrive très rapidement. Ma bonne étoile moi, elle a décidé d'arriver pendant l'année de mes vingt-trois ans et encore, je ne sais pas si on peut vraiment appeler ça une belle étoile. Bref, après mes vingt-trois ans, je peux dire que je suis heureuse. Je n'ai jamais été bien triste, dépressive ou quoi ça non, mais j'ai toujours voulu avoir un toit sur ma tête ou je serais bien, avec par-dessus tout un chien. Ouais, c'est complètement con, mais j'ai toujours rêvé d'avoir un chien à moi. Maintenant, j'en ai un, enfin, une, un peu folle sur les bords comme moi. J'ai un Alek sauvage aussi, qui me fait rire même quand on s'envoie des messages il sait me faire rire. On ne se prend jamais la tête ou pour des broutilles, mais ça ne dure jamais bien longtemps. Je n'arrive pas à lui faire la tête, même quand il m'énerve. Je ne sais pas pourquoi il a cet effet sur moi, mais j'aime ça. Avec lui, je n'ai pas besoin de faire semblant, de porter trente couches de maquillage pour me sentir belle. Je peux être moi-même, avec mon naturel, mon hyper activité et mes paroles sans cesse. Bon ok, j'essaye de faire un effort parce que parfois, je peux être vraiment chiante quoi. J'arrive même à me gaver toute seule. Là, je suis chiante enfin non, je le taquine, c'est rien de bien méchant. Je m'amuse à commenter ce qu'il fait, faisant croire que ses pâtes sont de la grande cuisine. Bah quoi ? Il a pas voulu me faire mes escalopes, alors que c'est simple à faire. "Je suis toujours entrain de rigoler !", c'est vrai, c'est rare que je fasse la tronche quand on y réfléchit bien. Là, on rit, on se taquine, on fait semblant de vouloir se battre. Je commente ses muscles, sur le fait que je pourrais le battre mais lui comme moi, on sait très bien que c'est faux, sauf si j'arrive à atteindre ses bijoux de famille, mais bon, ça me sert alors on va éviter de lui briser. "Ils arrivent à me soulever parce que je suis mince....te casser les dents monsieur, oui, oui !". Je le regarde lever les poings, m'encourager à frapper. Doux jésus, vas-y Piper, tu peux le faire. Oui, je me motive toute seule. "Bien, tu l'auras voulu". Je me prépare, me tordant le cou enfin, faisant un bruit de craquement avec ma bouche, craquant pour de bon mes doigts. Je me redresse, agite les épaules pour faire genre, parce que ça ne sert strictement à rien. Je me prépare, lève les poings et frappe. Mouais, pas terrible. Je fronce les sourcils, me concentre histoire de ne pas le frapper ailleurs que ses mains, et frappe un peu plus fort dans les mains d'Alek. Ok, bon, je ne lui ai clairement pas fait mal, mais j'ai réussi à taper suffisamment fort...Un fort à mon niveau. "Alors ? Content, tu as les mains cassées maintenant". J'exagère, mais alors pas du tout....

• J'ai jamais été quelqu'un de méchant, qui aime la violence et se battre, j'ai jamais été le genre de gars à apprécier voir des poings voler, des têtes sauter et toutes ces merdes là. Vous savez, quand on voit cette grosse merde là, avec un ventre tellement gros qu'on se demande si un jour il a pu voir sa putain de bite, ce gars qui se gave de pizza à longueur de journée, qui passe ces journées avec son gros cul posé sur son canapé triple xl, à regarder la télé et à rigoler des émissions plus chiantes les unes que les autres. Ce gros, qui, lorsqu'il va à l'université, il se sent puissant, qui fait des blagues de merdes qui font rire que lui et ces potes, ce gros sac plein de merde qui prends son pied en s'amusant à frapper sur plus faible que lui, cet enculé de première qui, quand n'a pas ce qu'il veut, fait un putain de caca nerveux, ce petit con pourri gâté. Enculé va. Et bien, vous savez, là, dans ce genre de moment-là, j'peux devenir violent, j'peux avoir envie de voir sa grosse tête tomber de son corps à la Highlander, Duncan Macleod du clan des Macleod, j'peux avoir envie de le voir se chier et se pisser dessus de peur, j'peux avoir envie de lui encastrer sa grosse tête dans un mur, j'peux aussi, avoir envie de le voir saigner. Mais, j'me dis qu'au final, j'suis pas fou, j'suis pas violent, car si je lui en met une, c'est pour en aider un autre, j'suis loin d'être un putain de Robin des Bois, un superhéros ou un sauveur, mais, c'est plus fort que moi. P'tête que j'ai une lueur de folie dans les yeux, j'sais pas trop, c'est fort possible j'pense, mais, si on me cherche pas, j'ai pas envie de violence. Dire à Piper que je vais lui faire sa fête et que je suis prêt à me battre avec elle, c'est juste nous, notre façon de faire, de se chercher, de s'amuser ensemble. Et à chaque fois elle répond. C'est ça qui me plaît, qu'elle rentre toujours dans mon jeu et inversement. "Tu sais pas que t'as un grand combattant face à toi j'te jure !" Enfin, façon de parler hein, tu me poses un Hulk devant les yeux t'inquiète pas qu'il va m'éclater et que je vais rien pouvoir faire à part espérer pouvoir ramasser mes dents à la fin si je suis en vie. Levant les mains face à Piper, j'essaie de garder mon sérieux quand je la vois faire semblant de s'échauffer et de faire craquer ma nuque. "Impressionnant l'échauffement, vraiment." Et je la laisse faire, je la laisse venir frapper dans mes mains, me retenant de rigoler car bon, j'ai pas senti grand chose. Enfin si, j'ai senti, mais ça ne m'a pas fait plus mal que ça. Sauf que, je simule suite à sa dernière phrase, une idée germe là. "Ah mais putain ouais... Tu m'as pété les deux mains j'espère t'es fière de toi !" Regardant mes mains, faisant comme si elle étaient inertes et que je ne pouvais pas m'en servir, je hausse les épaules. "J'vais pas pouvoir continuer de te faire à manger sans mains je crois..." Quoi ? Moi j'me défile ? Mais non, c'est pas mon genre. •