Aliper ∞ Fuck, we screwed up

On avait pas prévu ça quand on s'est rencontré, ça non. Je savais quand rentrant chez nous après le Summer Camp, je voulais construire quelque chose avec Alek. Je ne suis pas du genre à me mettre avec quelqu'un pour faire beau, alors avec lui, je savais que je voulais bien plus que de l'amitié. Notre relation s'est développée petit à petit, construisant notre petite bulle à nous. De toute façon, on a jamais rien fait comme les autres. Sauf que voilà, avoir un enfant n'est pas dans nos projets de maintenant. Non, déjà, on a pris un chien et on vit ensemble. C'est déjà bien pour commencer non ? Alors qu'on nous laisse le temps de respirer, de vivre que tout les deux. Pour que ça marche, faut qu'on puisse se connaître par cœur, qu'on vive pleins de choses ensemble. On est même pas partie un petit week-end ensemble, et on ne connaît même pas nos familles. Enfin, même si en soit, Alek a déjà rencontré Sheldon et Julia. Bref, de toute façon, ça ne sert à rien de s'énerver ou s'exciter, nous aurons la réponse à 100% de si je suis enceinte ou non, dans trois jours. "Ce n'est pas bête comme idée, mais on risque de finir cul nu dans la neige !". Quoi que, ça pourrait être drôle en fait. Je nous imagine bien, entrain de reprendre nos esprits, tout nus sans rien d'autre, juste assis le cul dans la neige. Bon ok, on serait complètement mort de froid, mais bon. Bref, de toute façon, on est obligé d'attendre trois jours, alors autant d'occuper. Je continue donc de ranger les courses, sortant les affaires des sacs, trouvant un paquet déjà ouvert par monsieur Lewis-Kenny, que je taquine au passage. Ca me détend de l'embêter, d'être nous quoi. Alors quand il me répond, je ris, secouant la tête. "Ah oui je vois, je comprend bien, ça me fait la même chose avec le Nutella, impossible de lui résister quoi", que je lui répond, en prenant le gros pot que j'ai acheté. "Tiens, finis ça de toute façon, tu as mangé presque tout !", je lui dis en ouvrant le Nutella, et y plongeant une cuillère dedans. Mon dieu, le rêve, manger du Nutella comme ça. Putain, il ne faut pas que je sois enceinte sinon, je vais passer ma journée à en bouffer. Continuant de ranger les courses, j'ai comme une drôle d'impression. Attends, je ne suis pas entrain de me faire pipi dessus quand même ? Putain, la honte, on dirait une mamie de 97 ans quoi. "Vite prends ça, j'ai une urgence", je lui balance en lui donnant le pot de Nutella, courant jusqu'aux toilettes. Ah non, hein, je veux bien qu'il m'arrive des conneries, mais de-là à ne plus pouvoir me retenir, non, ce n'est pas possible. Là, à ma grande surprise, je sens un énorme soulagement m'envahir, j'en lâche même un gros "YOUPIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII". Ouais, ce n'est pas glamour et encore sexy, mais, j'ai mes règles. De toute façon, Alek est mon mec alors mes histoires de ragnagna, il va s'en taper plus d'une fois.

• Peut-être que je vais ouvrir les yeux et me rendre compte que tout ça n'était que le fruit de mon imagination, que je dormais et que ça n'est jamais arrivé. Que jamais elle n'a acheté ce test de grossesse, que jamais elle n'a pissé dessus pour m'annoncer qu'elle était surement enceinte. Putain, ça serait le pied. Mais bon, j'peux me mettre un doigt dans le cul. Je ne me réveillerais pas, tout ça, c'est la réalité, tout ça a bien eu lieu. Elle a 99% de chance d'être enceinte d'après ce test, et putain, si c'est le cas, si elle l'est vraiment et qu'on garde l'enfant, j'me dis qu'il est loin d'avoir eu la plus belle arrivé dans ce monde. On est limite en train de prier pour qu'il n'existe pas, j'crois que si c'est bien le cas, on ne lui dira pas quand il sera plus grand, on va garder ça pour nous, cacher, un petit secret pour éviter de lui faire savoir qu'il n'était pas désiré et qu'on a prier pour qu'il n'existe pas. Bordel, j'crois qu'on a vraiment un problème en fait. Mais bon, à part attendre ces trois jours pour être certain, on a pas grand chose à faire, j'suis pas médecin, j'vais pas pouvoir lui faire passer des tests pour voir si y'a bien un fœtus dans son ventre qui est en train de se former. Alors on va devoir s'occuper, on va devoir continuer de vivre notre vie et essayer de faire comme si de rien était. Pour le moment la seule chose qu'elle trouve à faire c'est de ranger les courses et de m'engueuler gentillement quand elle découvre un paquet de gâteau ouvert et à moitié finit. Bah quoi, j'ai faim moi, je compense le stress par la bouffe. "Mange du Nutella alors, si toute la graisse qu'il y a dedans peu aller dans ton cul, ça m'arrangerait moi..." Que je lâche attrapant un coussin que je mets face à moi pour me protéger, ouais, j'ai pas envie de me recevoir le pot en pleine figure. Mais elle me dit que j'dois finir le paquet que j'ai ouvert. "Non, j'ai plus faim là moi." Ouais, en même pas dix minutes je l'ai limite terminé, là pour le moment j'ai pas trop trop faim, la seule chose que je veux c'est dormir et me réveiller dans trois jours. Sauf que là, je comprends pas trop ce qu'il se passe, je la vois débouler vers moi me lançant limite le pot de Nutella, comme quoi elle a une urgence je comprends pas. Elle court dans les toilettes, et je l'entends gueuler un "youpi". Heu, d'accord. "J'savais pas que t'aimais autant faire... Ça." Que je gueule à travers l’appartement, posant le pot de Nutella sur la table basse. Première personne que je rencontre dans toute ma vie qui prend autant de plaisir à faire ces besoins, quand j'vous dis qu'elle va me surprendre jusqu'à la fin de ma vie. •

C'est ça, on doit être dans un rêve. J'ai dû parler de gosse dans la journée ou bien, j'ai peut-être regardé un film où une nana était enceinte dedans. Du coup, je rêve que je suis enceinte. C'est une possibilité non ?. Si, sauf que là, ce n'est pas le cas. Non, j'ai bien du regard, j'ai bien acheté un test de grossesse qui dit que je suis probablement enceinte à 99%. C'est le drame, la fin de ma vie. Je devrais être heureuse, mais je ne le suis pas. Enfin, je suis heureuse d'être avec Alek, mais ce n'est pas dans nos plans. Nous, on est deux adultes certes, mais ce qu'on préfère, c'est regarder des films en mangeant des cochonneries, dire des bêtises, se taquiner. On a pas envie de se réveiller au beau milieu de la nuit pour nourrir bébé ou bien le changer non, non et non, il en est hors de question. C'est horrible de penser que des gens font tout pour avoir un enfant alors que nous, nous prions pour que le test ait foiré. Bref, on va penser à autre chose et ranger les courses. Je vais me focaliser là dessus et d'autres choses pendant trois jours. Je commence par Alek, ma meilleur distraction en l'embêtant sur le fait qu'il ait mangé la moitié du paquet de biscuits. "Han, comment oses-tu dire ça ? Tu kiffes mon cul !", je lui répond faussement vexée, alors qu'il se protège avec un coussin. Non, je ne me rabaisserais pas à le frapper, je suis plus mature que ça. Puis bon, je n'ai pas les fesses de Beyoncé, mais je n'ai pas non plus le cul plat. "Quand ton petit oiseau aura doublé de volume, je me ferais refaire le cul comme Beyoncé", je lui balance en finissant par lui donner une tape sur l'épaule. Ok, j'ai perdu ma maturité, mais il me cherche. Je continue de ranger les courses quand soudain, je me dois de m'éclipser de la cuisine. Petite urgence bizarre, mais je ne peux pas lui dire, il serait capable de se moquer de moi. Alors, je lui balance presque le pot de Nutella à la tête, courant jusqu'aux toilettes. Là, en découvrant que j'ai mes règles donc que je ne suis pas enceinte, je laisse exprimer ma joie. Un peu trop fort visiblement, vu ce que Alek me balance à l'autre bout de l'appartement. Je ris, puis j'ouvre légèrement la porte pour qu'il puisse m'entendre sans que j'ai à crier. "Mais non, j'ai mes règles Alek !!!", je lui répond toute contente, sauf qu'étant un mec, je ne sais pas si il comprend clairement ce que ça veut dire. N'entendant aucun commentaire de sa part, j'ajoute donc un petit "Je ne suis pas enceinte !", tout en sautant presque sur le cabinet. Bon par contre, la partie 2 Anti glamour va débuter vu mon petit souci. "Hum...tu...pourrais me rapporter une culotte ou ce qui te passe par la main s'il te plaît ?". Il va finir par me rapporter son boxer à lui oui. Ah d'ailleurs, regardant autour de moi, je remarque que le sac de la pharmacie avec les capotes dedans et toujours là. J'ai dû l'oublier tout à l'heure. "Ah, et j'ai un cadeau de Noel avant l'heure pour toi !", je lui dis en retenant mon rire, déposant le sac devant les toilettes.

• Tout ce que j'espère, c'est que ça ne nous portera pas préjudice dans le futur. Imaginer qu'elle ne soit pas enceinte, on va se réjouir, limite on va sortir le champagne et faire une fête, juste elle et moi, sans ce fœtus qui n'existerait pas, et... J'ai pas envie que pour le futur ça nous retombe dessus, imaginez que lorsqu'on décide de faire un enfant, ça ne fonctionne pas, qu'on ne réussisse pas. On serait pas dans la merde tient, ça serait un beau bordel, encore plus que celui qui est en train de se passer maintenant.  On va juste croiser les doigts pour que tout se passe bien, que ça ne soit qu'un mauvais cauchemars, une erreur de test, on peu bien être le pourcent qui prouve que ces tests ne sont pas toujours fiable non ? On a envie d'être l'exception. Mais pour le moment à part continuer de vivre comme si de rien était, on ne peu rien faire de plus, on n'a pas le pouvoir d'avancer le temps ou de remonter dans le passé pour éviter que ça arrive, alors, on va juste vivre, s'occuper comme on peu, et là, la première fois qu'on fait, ou plutôt qu'elle fait, c'est ranger les courses. "Bien sûr que je le kiff !" J'ai jamais dit que son cul n'était pas beau, j'ai juste dit que si il était un peu plus gros je ne serais pas contre. Mais non, madame décide de me taquiner, de m'envoyer un pic à sa façon. J'en lâche mon coussin, la regardant la bouche grande ouverte. "Tu viens vraiment de dire ça là ? J'crois j'ai mal entendu, c'est pas possible autrement." Mais elle n'a même pas le temps de me répondre que je la vois courir dans les toilettes. Je la laisse faire, j'comprends pas mais je la laisse faire. Jusqu'au moment où je l'entends gueuler dans les chiottes et qu'elle me dit qu'elle a ces règles. Je réponds pas, car sur le coup, j'me pose des questions. Comment tu peux avoir tes règles et être enceinte ? Du coup, ça veut dire qu'elle est pas enceinte ? D'un coup, quand ça monte à mon cerveau, j'me redresse sur le canapé tel un poteau. Je m'apprête à lui demander si c'est ce que je pense quand elle me devance. Elle n'est pas enceinte. "Mais... OH TU DÉCONNES ?" Première fois dans l'histoire du monde qu'un mec se réjouisse que sa copine ai ces règles, quand j'vous dit qu'on a un sacré problème, peut-être que vous allez finir par me croire à la longue. Sauf que là, elle me demande lui apporter une culotte ou un truc, non mais sérieux ? De pire en pire. Alors j'vais dans la chambre, fouillant dans les tiroirs pour en sortir une culotte. Putain, c'est pas la plus sexy qu'elle a hein. "Tient ta culotte de grand mère là." Je la tend en passant ma main dans l'ouverture de la porte, portant en même temps mon attention sur le sac posé devant moi, qui est d'après elle une surprise. Je jette rapidement un œil à l'intérieur, et j'peux pas m'empêcher de rigoler. "J'sais pas quoi dire, ça me... Touche ?" Au moins pour le coup, on risquera pas de se retrouver avec un gosse sur les bras... •

Ne parlons pas de malheur mon dieu, ça serait l'horreur oui. Nous aurions bien l'air de deux cons, à ne pas pouvoir avoir d'enfants pour telle ou telle raison. On regrettera ce jour-là, où nous étions prêts à faire une fête si nous découvrons que je ne suis pas enceinte. Mais pour le moment, nous ne savons pas si je le suis ou non. Enfin, d'après le test de grossesse, je le suis à 99%, mais bon, on va quand même croiser les doigts et attendre trois jours. En attendant, on reprend nos taquineries, moi dans la cuisine qui range les courses et lui bah, qui ne fait strictement rien dans le canapé. Je pense que la balade avec Zelda a dû bien l'épuiser...Il m'embête avec mes fesses, je ris mais je le titille un peu sur son entre-jambes. Sa réplique me fait rire, mais je n'ai pas vraiment le temps de répondre non. Je le lâche avec le pot de Nutella, me dépêchant pour regagner les toilettes. J'y fais une belle découverte, enfin, belle façon de parler hein. Nous n'allons finalement pas devoir attendre trois jours, puisque je viens de l'avoir. Je ne suis pas enceinte. Bizarrement, je suis soulagée de le découvrir. J'en fais part à Alek, qui pour le coup, est long à la détente. Bon, je lui dis donc que clairement, je ne suis pas enceinte et là, il réagit enfin. "Non, non, je ne déconne pas non", je lui répond en pouffant de rire. Il veut quoi, que je lui montre le résultat de ma découverte ? Eurk non, c'est dégoutant. N'étant pas vraiment en capacité d'aller me chercher un change, je le demande à Alek. Bah quoi ? Le jour où il va se choper une bonne chiasse, c'est moi qui serait là pour lui, alors oui, je partage mes histoires de règles avec lui. "Ah ben t'as prit juste la bonne tien", je grimace en attrapant la culotte. La fameuse des jours des règles car oui, ce n'est pas un secret pour nous les filles mais lorsqu'on a nos règles, on porte le sous-vêtements le plus moche qu'on ait en notre possession. Bref, après ce petit cours sur les ragnagnas des filles, j'entend Alek commenter mon beau petit cadeau. "Merci chéri, c'est ton cadeau de Noel", que je lui répond en finissant tout mon petit bordel. Je finis par sortir, regardant Alek et ses boîtes de capotes. Putain, maintenant, on va dormir avec. "Bon, on s'ouvre une bouteille de champagne ou on se bouffe du chocolat ?", soit une forme de célébrer le fait que je ne sois pas enceinte.

• Je crois bien que c'est la seule et unique fois que je vais me réjouir que Piper ai ces règles. J'crois même que je dois être l'un des seuls mecs à se réjouir que sa copine les aient. Limite on va faire une fête pour montrer à quel point on trouve ça cool. Putain, quelle bande de pingouin on fait sérieusement, je crois bien que Piper c'est la seule personne qui me correspond vraiment. Elle est mon identique, comme une copie de moi au féminin. Elle est complètement perché, givré, pas toute seule dans sa tête, mais putain, elle me plait, elle me plait comme pas possible. Quand je la vois, j'ai comme des papillons dans le ventre, comme une force qui m’envahis, une force qui pourrait me faire soulever des montagnes, et pas des petites. Non non, les vrais montagnes style l’Everest, ouais, je rigole pas. Toute notre vie elle me surprendra, j'en suis certain, et je suis certain qu'en sa compagnie jamais je ne m’ennuierais, jamais je ne me lasserais d'elle. Bref, je vais lui chercher sa culotte, genre la vrai culotte, pas la culotte sexy qui te donne envie d'être enlever, non, celle que tu vois et tu pars en courant limite. Mais bon, j'vais rien dire, j'vais pas la jeter, j'suis bien trop content de ce qui est en train de se passer en fait. "J'te laisse la porter aujourd'hui, mais s'teuplait, plus jamais, après tu la brules hein..." Je préfère quand même lui dire que cette mocheté là, c'est vraiment moche. Bref, je regarde son pseudo cadeau qui me fait rire, des capotes, ouais, au moins ça peu nous servir, mais pas maintenant, là, elles vont servir à rien. Du coup, je la laisse faire son affaire, puis elle sort. Je la regarde avec un grand sourire, haussant les épaules à sa demande. "Apporte les deux ! J'suis heureux d'être un non papa et que tu sois une non maman !" Enfin, j'suis un père personnellement, mais pas pour cette fois ci, pas dans ce sens là. Alors je pars en direction du salon, me laissant tomber sur le canapé, putain, j'ai l'impression d'être sur un nuage. "Ça craint de s'en réjouir où c'est normal ?" Je préfère demander quand même, j'ai l'impression que pour le coup, on est comme un canard à contre courant, genre on suit pas la troupe. •

Ouais, bon, généralement, les filles évitent de parler de leurs histoires de règles avec leur mec. De un ils en n'ont strictement rien à faire, de deux ils le captent directement par notre humeur changeante, et de trois ce n'est clairement pas sexy. Là, la situation est bien différente. Je ne suis pas enceinte, nous n'allons pas être parents. Enfin, Alek est déjà papa, mais il ne le sera pas à nouveau. Alors ouais, on se réjouit même si ce n'est pas bien, mais là, on sent vraiment un poids quitter nos épaules. Bien sûr qu'un jour je serais mère, j'en ai envie, mais pas maintenant. Je suis bien avec Alek, je ne vais pas mentir. Je ne me suis jamais sentie aussi bien avec quelqu'un, il me correspond à un point que ça peut être flippant par moment, mais, nous avons le temps pour ça. Dans les toilettes, j'attrape la culotte horrible qu'il m'a choisie. Non mais sérieux, avec tout ce que j'ai, il m'a genre choisi celle-là !! Tant pis pour lui !. "Non mais, je ne me souvenais même plus de celle-là", je lui répond en regardant la culotte. Putain, le tue l'amour bonjour quoi. Bref, ouais, je vais la virer dès demain, comme ça, on en parlera plus. Faisant ma petite affaire, je le laisse découvrir le petit cadeau que je lui ai ramené de la pharmacie, et ça le fait rire. C'est clair que là, elles vont servir à rien, mais on moins, on en aura d'avance. D'ailleurs, il va les garder sur sa table de chevet !. Ayant terminé mes petites affaires, il est temps de fêter ça et je lui demande de choisir entre le champagne et le chocolat. "Ah ben d'accord, sortons le grand jeu alors !", je lui répond en allant dans la cuisine, alors qu'il s'installe dans le canapé. Putain, je dois lui dire que le champagne et chocolat, c'est plutôt un truc sexy ? Non parce que vu mon état actuel, ce n'est pas trop cool quoi. Bref, sortons le champagne et le chocolat, ça nous fera du bien à tout les deux. "Franchement ? On craint ouais, parce que des gens se battent tous les jours pour avoir des enfants, mais en soit, on y peut rien...même si je t'aime, je ne me sens pas d'être maman maintenant. On a tout notre temps d'avoir un enfant, de perdre nos nuits de sommeils et nos parties de jambes en l'air". Ouais, parce qu'on sera tellement KO, que je serais obligée de faire l'étoile de mer sur le lit, afin qu'il puisse se soulager. Bref, je le rejoins dans le salon avec les deux coupes de champagne et une boîte de chocolat sous le bras.

• Comme ça, j'ai l'air d'un dur, j'ai l'air de me moquer de tout ce qui m'entoure, de ne penser qu'à ma petite personne, me moquant bien du malheur des autres. J'ai l'air d'être ce gars qui en a rien à foutre que tu ailles bien, qui préfère aller dépenser sa thune dans je ne sais quelle gadget qui ne lui sera pas vraiment utile. Et, c'est pas tellement faux, j'veux dire, je ne suis pas l'une des personnes les plus méritantes et les plus juste sur cette terre, j'suis loin d'être un Gandhi ou autre grande personne qui n'ont fait que du bien autour d'eux, j'sais même pas si un jour j'aurais la chance d'accéder au Paradis, tout ce que je sais, c'est qu'un jour, je finirais par mourir, et que c'est à ce moment-là que je verrais si toutes ces actions que j'ai fait mon aidé, ou m'ont plutôt descendu, et que ma punition pour avoir été un connard est de passer le reste de ma vie dans les flammes, à me faire fouetter par je ne sais quelle malade, à me faire brûler, torturer, couper en plusieurs morceaux, et ça, pour l'éternité. Que toute la douleur que j'ai fait subir aux autres soit ma punition pour tout les jours. Et avec aujourd'hui, avec la façon qu'on a eu de se réjouir qu'elle ne soit pas enceinte, notre envie que cet enfant, que cette vie qu'on aurait pu crée à deux ne soit qu'une erreur, l'Enfer m'attends. Mais j'en rigole, j'crois que j'en rigole parceque c'est le stress qui redescends. Putain, j'ai l'impression d'avoir un poids en moins sur les épaules vous savez pas à quel point là. Bien sûr que plus tard j'veux des enfants avec Piper, mais pas maintenant, pas qu'on soit trop jeune, mais disons qu'on a d'autres choses à faire à deux, d'autres aventures à découvrir. "Baaaaah... On s'en fou si on craint, on va pas aller contre nos envies hein !" Ouais, j'essaie de me rassurer, j'essaie de me dire que notre réaction est normal. Et puis merde, ouais c'est normal, on en a pas envie on va pas se forcer merde. Laissez nous vivre notre vie comme on veut. Du coup, chocolat champagne poulet tout ce que vous voulez, on fête ça. "On l'aurait appeler Moundir." Que je lâche, attrapant la bouteille que j'ouvre pour en servir dans les deux coupes qu'elle a sortie. Ouais, Moundir. Elle va surement me casser la bouteille sur la tête pour avoir dit ça, mais tranquille. •

Tout d'un coup, je me sens soulager. Je ne suis pas enceinte et étrangement, ça me rend heureuse de le savoir. Beaucoup de femmes attendent ce moment, celui où elles vont apprendre qu'elles attendent un bébé, mais moi, ça ne m'a pas du tout rendu heureuse. Alors oui, si je l'avais été, j'aurais gardé l'enfant, mais on ne peut pas dire qu'il aurait été voulu. Je veux être prête, qu'on soit tout les de prêts. Sauf qu'avant, nous avons beaucoup de chose à vivre, découvrir ensemble. Même si Alek est papa, j'ai le temps d'être mère et de concentrer le reste de ma vie sur cet enfant. Alors oui, nous, on a envie de fêter ça parce qu'on est heureux. C'est con, égoïste et peut-être méchant, mais nous sommes contents de ne pas être parents. Est-ce qu'on craint ? Oui, ça clairement, mais pas besoin de ça pour le savoir, on est né comme, c'est naturel chez nous. "Oui c'est sûr, mais on est quand même entrain de fêter ça...", alors dans le monde, des couples se battent pour avoir des enfants. Putain, on craint vraiment en fait. Bref, tant pis, on ira brûler en enfer dans le pire des cas. Je laisse donc Alek ouvrir la bouteille de champagne, il est plus doué que moi. La dernière fois, j'ai failli péter le plafond avec le bouchon d'une bouteille. Quant à moi, j'ai les choses sérieuses en main, ouvrant la boîte de chocolats. Une de Noel qu'on a en avance, je devais l'envoyer à ma mère ,mais finalement, elle va atterrir dans nos estomacs. La coupe de champagne dans la main, je trinque avec Alek, puis porte à mes lèvres le verre. Il est bon, enfin, je pourrais le savourer, mais là, je suis plutôt entrain de m'étouffer à cause d'Alek. "Pardon ?", que je lui demande en toussant, essayant de ne pas mourir sur place. "Mais alors là, même pas en rêve, sinon, le deuxième enfant s'appellera Aleka !". Genre Alek au féminin quoi, c'est mignon non ? Non, c'est juste horrible, mais Moundir non, pas question.

• Ce sentiment étrange, cette sensation qui envahi tout votre corps et vous procure un bien si intense qu'il vous donne l'impression de voler, de sortir de votre corps, d'arrêter le temps et de regarder cette scène se dérouler sous vos yeux toutes votre vie, cette scène qui fait accélérer les battements de votre cœur, cette scène, ce moment qui restera gravé à jamais dans votre mémoire, mieux que le premier baiser, mieux que ce premier vélo que vous avez eux, mieux que ce diplôme que vous avez réussit, mieux que le jour ou vous avez eu votre permis, mieux que la nouvelle console que vos parents vont offert, mieux que ces deux semaines de vacances passé sur une îles tropical, mieux que ce film qui a marquer votre vie, mieux que ce groupe qui résonne dans vos oreilles tout les jours, mieux que ce moment passé avec cette fille dont vous n'avez eu plus aucune nouvelle, et encore mieux que votre première fois, mieux que tout ce que vous avez connu avant... Ce sentiment qui m'envahissait chaque jours, qui avait prit entière possession de mon corps, ce putain de sentiment qui m'avait fait devenir ce que j'étais devenu, ce sentiment qui avait fait de moi un homme comblé, et tout ça, grâce à elle, grâce à Piper. Je lui avais dit que je l'aimais, tout à l'heure, mais pour le moment, avoir un enfant n'était pas dans nos plans, alors même si on se réjouis de ça, qu'on est limite en train de faire une fête pour ce non enfant, on se demande si ce qu'on fait est bien. "On fête notre amour, d'accord ?" Ouais, je trouve une parade, je trouve quelque chose d'autre à fêter pour éviter qu'on se pose trop de questions, et puis j'trouve que ce prétexte est beaucoup plus cool quand même. Bref, assis sur le canapé, je viens attraper ces cuisses pour les poser sur moi, histoire qu'elle soit plus confortable, et on commence à parler des potentiels prénoms, j'peux m'empêcher de dire de la merde, mais sa réaction me fait éclater de rire, elle manque de s’étouffer pour le coup. "Bah quoi?" J'fais comme si de rien était, comme si c'était le prénom le plus normal que le monde est connu, alors que pas du tout. Buvant une gorgée, j'attrape un chocolat que je lance dans ma bouche, secouant la tête de gauche à droite assez rapidement quand elle me fait une proposition à son tour. "Mais c'est laid ! Vient on l'appelle Pipera aussi non ?" Pipera et Aleka. J'crois qu'on pourra pas trouver plus moche sérieusement. •