Lily & Rylan ► The mustang kids are out

The mustang kids are out

« Toujours des excuses ! » Rylan soupirait, amusé par l’agacement qu’il provoquait chez elle. Prenant la direction de la confrérie, il ne lui avait même pas demandé où est-ce qu’elle devait se rendre. Lily lui apprenait qu’elle avait un rendez-vous important, mais qu’avec son accoutrement, elle ne pourrait pas se présenter. « J’avoue. Qui oserait porter des fringues pareilles pour une présentation. » C’était plus fort que lui. En disant ses mots, il jetait un regard à son chemisier. L’eau avait commencé à s’évaporer avec la chaleur que produisait la voiture. « C’était quoi comme représentation ? Je te dépose si tu ne peux pas reporter. » C’était une mauvaise idée. Pas sûr que ses vêtements mouillés jouent en sa faveur. Arrivé à un feu rouge, il ralentissait jusqu’à mettre la voiture en attente. Rylan tournait son visage vers la jeune femme. Le ciel devenait de plus en plus gris, alors que la pluie s’accompagnait de bourdonnement sourd. Quel temps de merde. La lumière du feu se reflétait sur le visage fin de Lily, faisant ressortir ses lèvres de profil. Rylan n’avait jamais réellement définit ce qu’il pensait d’elle. En plus d’avoir une vraie répartie, elle était attirante. Ça changeait des harvardiennes renfermés du campus. Sans s’en rendre compte, la jeune femme le fixait à présent. Aussi franchement qu’elle le pouvait. « Un problème Underwood ? »

Lily Underwood & A. Rylan Caldwell
« Toujours des excuses ! » Je tentai de ne pas trop te porter attention, pensant plutôt à ce que j’allais pouvoir faire pour m’en sortir. Après avoir autant voulu m’y rendre rapidement, voilà que je risquais de ne même pas pouvoir m’y rendre tout court maintenant. « J’avoue. Qui oserait porter des fringues pareilles pour une présentation. » Je tournai vivement la tête vers toi, une expression d’horreur et d’outrance sur le visage. T’as pas osé dire ça tout de même? « Mais quel genre de mec dit des choses comme ça?! » Ugh! Je tournai à nouveau la tête vers la fenêtre, décidant de t’ignorer si tu devais me parler ainsi. Même si c’était probablement juste pour me pousser un peu plus, juste pour me faire réagir –et ça fonctionnait- j’en avais plus que ras-le-bol. « C’était quoi comme représentation ? Je te dépose si tu ne peux pas reporter. » Je mordillai l’intérieur de ma joue, ne tournant toujours pas la tête vers toi. « Non, laisse tomber… » J’allais reporter, c’était la meilleure des solutions. Même si ça ne risquait pas de me donner des points, ce serait mieux que de me présenter avec mon air de chien errant. Le silence s’installa dans l’habitacle, la voiture arrêtée à un feu rouge. Je continuai de me mordiller l’intérieur de la joue jusqu’à ce que le feu tourne au vert et que tu ne réagisses pas. Alors, ce fut plus fort que moi, je tournai finalement la tête vers toi, te fixant avec les sourcils froncés. Qu’est-ce que t’avais à me regarder comme ça? « Un problème Underwood ? » Je pointai le pare-brise du pouce. « C’est vert Caldwell. » J’appuyais sur ton nom en secouant la tête. Ce pourrait-il que tu me vois enfin pour qui je suis et non pas simplement l’objet de ta torture Rylan? Je détournai la tête, te jetant tout de même des petits regards en coin. Ton chandail moulait parfaitement tes muscles, tes cheveux trempés tombaient légèrement sur ton visage, me donnant envie de les repousser de ton front –ce que je ne fis pas, bien sûr. C’est vrai que t’étais pas mal. Et par pas mal je veux dire carrément séduisant. Mais ça, hors de question que je te le dise.

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« Moi. Je suppose. » Il l’avait touché. Bien sûr qu’il ne pensait pas ce qu’il disait. Même si dans sa tête, une femme était beaucoup plus jolie sans vêtement. Avis d’homme. Lorsqu’elle refusait d’étancher sa curiosité, Rylan sut que cette fois-ci, elle l’avait vraiment mal pris. On ne critiquait pas une femme sur son apparence. C’était la pire des insultes. Chose qu’il n’avait jamais compris. Lui, on pouvait le dénigrer physiquement, cela lui passait au-dessus. Il savait ce qu’il valait et il n’avait pas besoin des autres pour faire des remarques. A l’inverse, il le prenait vraiment mal si vous insultiez son intelligence ou son travail. Ça, c’était la pire des insultes à ses yeux. L’écossais préférait s’abstenir de tout commentaire. Involontairement, ses yeux s’étaient posés sur elle. Et bien entendu, Lily l’avait remarqué. Le jeune homme avait tenté de reprendre le contrôle en lui demandant si elle avait un problème. Sa réponse le fit presque passer pour un idiot. « Exact. » Détachant son regard d’elle, il redémarrait la voiture. « Tu m’as toujours pas dit où je te déposais. » Il avait relancé la conversation. Un effort supplémentaire pour rattraper sa bavure. Ry’ aimait bien la taquiner, mais ce n’était pas amusant, si elle n’y répondait plus. « Au fait, j’plaisantais pour tes fringues. Ça te va plutôt bien. » Un compliment vraiment ? Un vrai canard, mais c’était ce qui le rendait déstabilisant. On ne savait jamais à quoi s’attendre. Qu’est-ce qu’une nana comme elle devait donner en tailleur jupe ? Cette pensée s’était immiscée dans son esprit.

Lily Underwood & A. Rylan Caldwell
« Exact. » Je secoue la tête de gauche à droite et regarde à nouveau vers l’avant alors que tu mets la voiture en marche à nouveau sous les coups de klaxon derrière nous. Les gens sont impatients et deviennent agressif par mauvais temps. « Tu m’as toujours pas dit où je te déposais. » Je levai la main pour faire un geste dans les airs. « Où tu veux, ça n’a plus d’importance maintenant. Je me débrouillerai à partir de là. » Je soupirai, regardant par la fenêtre et pensant à ce que j’allais bien pouvoir leur dire pour justifier mon absence. La vérité? Je ne savais pas si c’était une si bonne idée. Peut-être devrais-je attendre d’avoir quelque chose de mieux avant de faire cet appel. « Au fait, j’plaisantais pour tes fringues. Ça te va plutôt bien. » Je fronçai les sourcils, reportant mon attention sur toi en tournant légèrement la tête. Je rêve ou bien tu venais tout juste de non seulement te racheter –sans pour autant t’excuser directement, mais en plus de me faire un compliment? Mon expression facile se détendit un peu sans devenir un sourire, pas tout à fait. « Merci.. » dis-je sans vraiment savoir si je devrais continuer de te faire la gueule ou non. Après tout, c’était ça notre petit jeu. En tout temps et depuis tout le temps. Alors pourquoi aujourd’hui je le prenais si mal? Peut-être parce que j’avais déjà une tonne de chose sur la gueule depuis le matin. Ouais, ce devait être ça.

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Les femmes avaient tendance à considérer Rylan comme une ordure avec les femmes, mais c’était loin d’être le cas. Le jeune homme n’avait pas eu de relation idyllique avec ces dernières. La plupart du temps, il avait été déçu et pris pour un idiot. Ce qui expliquait en partie son sarcasme avec elles. « Je vais pas te laisser n’importe où. Soit tu me donne ton adresse. Soit tu viens avec moi à la Dunster. » Là-bas, il y avait toujours moyen de trouver un lit de libre pour un membre externe. Continuant sa conduite, l’écossais se sentait légèrement coupable de l’avoir rabaissé, alors qu’elle semblait abattue à cause de son évènement annulé. Ce serait que lui, il l’aurait amené à son entretien et lui aurait dit que sa présentation physique ne valait pas son travail, mais il n’était pas comme ça. Rylan, n’était pas un super héros. Aussi, le jeune homme s’abstenait de faire un commentaire. « Me remercie pas. » L’étudiant en médecine avait parlé d’un ton doux sans ironie. Echappant à son regard, il prenait une sortie à un rond-point. Avant de rentrer à la Dunster, le jeune homme avait envie de prendre un café au starbucks. Aussi, il ne tardait pas à se garer devant le commerce. « J’vais me prendre une boisson. Tu veux quelque chose ? » Coupant le moteur, il avait dit ses derniers mots sans la regarder. C’était peut-être une façon de se rattraper ou de la faire sourire, mais ça, il ne se l’avouerait jamais. Audaz ne voulait pas qu’elle le voit comme un type sympa. C’était peut-être une manière de se protéger.

Lily Underwood & A. Rylan Caldwell
« Je vais pas te laisser n’importe où. Soit tu me donne ton adresse. Soit tu viens avec moi à la Dunster. » Je me mordille la lèvre, tourne la tête vers toi et m’avoue finalement vaincu. « À la Dunster alors.. » De là, je pourrai toujours appeler Suzy ou n’importe qui d’ailleurs pour venir me chercher après avoir pris le temps d’appeler pour reporter ma présentation. De toute manière, on y est presque à la Dunster House alors… Je te remercie pour le pseudo compliment que tu m’as fait, remerciement que tu rejettes. Je ne sais pas pourquoi tu te donnes la peine de me faire des compliments si c’est pour nier leur existence ensuite. Je laisse donc tomber l’histoire et reporte mon attention sur la tempête qui bat son plein à l’extérieur. Harvard Square se profile devant nous et tu t’arrêtes sur le bas-côté. Je tourne la tête vers toi à nouveau et, sans me regarder, tu demandes : « J’vais me prendre une boisson. Tu veux quelque chose ? » Je rêve ou t’essaie d’être sympa à nouveau? Tu vas me donner des maux de tête Rylan. « Un café noir s’il te plait…» à quoi bon refuser? J’adore le café du Starbucks et avec des fringues complétement trempés, je ne rêve de rien d’autre qu’un café et une bonne douche présentement.

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[size=11]Un café noir. Qui pouvait boire ça ? Apparemment elle. C’était très corsé comme boisson. Même lui, il avait du mal à en boire. D’ailleurs, il aimait bien le café, mais préférait les cappuccinos. Sans en dire plus, il fermait la porte de la voiture et allait rapidement s’abriter à l’intérieur du Starbucks. Rapidement, il passait sa commande avec en prime, des beignets. Il avait faim. Vraiment. Et quand il le pouvait, il aimait bien ramener des beignets à la Dunster. Rylan se contentait de les laisser dans la cuisine de la confrérie. Pas besoin que tout le monde sache qui n’était le bienfaiteur aux beignets. Revenant dans la voiture, tendait le café à Lily. « Tu peux me tenir ça ? Tu peux en prendre si tu veux. » Installant son gobelet dans la structure nécessaire, il s’attachait et redémarrait la voiture. La confrérie n’était plus très loin maintenant. Quelques gorgées de cappuccino plus tard, ils arrivaient devant la Dunster. Dehors, le temps ne s’était toujours pas arrangé. Au contraire, cela avait l’air d’empirer. Armé de sa boisson et de la boite aux beignets, il courait en compagnie de Lily à l’intérieur. Puis, sans attendre plus, il filait à la cuisine déposé la boite. Prenant un beignet aux pommes, Rylan observait du coin de l’œil l’étudiante. A cette heure, la maison était pratiquement vide. On pouvait entendre quelques personnes dans un des salons et à l’étage, mais cela s’arrêtait là. S’appuyant sur le rebord du plan de travail, l’écossais continuait son inspection. Lily laissait un message vocale et le sujet lui parvenait très clairement aux oreilles. « J’aurais pu te déposer. »
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Lily Underwood & A. Rylan Caldwell
Finalement seule dans ta voiture, j’en profitai pour passer un coup de fil. Je rejoins les responsables de mon entretient et les avisai que, malheureusement, ma voiture avait décidé de faire des siennes et que comme une mauvaise nouvelle en entraine souvent une autre –surtout après la journée que j’avais eu- je préférais en pas prendre de risque et reporter ma présentation. Ils comprenaient, apparemment, mais je doutais qu’ils partagent ma superstition. Je soupirai en raccrochant, enfonçant mon téléphone dans mon sac à main. Tu revins finalement avec deux verres et une boite, lesquels tu me tendis. « Tu peux me tenir ça ? Tu peux en prendre si tu veux. » Je pris la boite en faisant attention de ne pas la renverser, posant mon propre verre dans le porte gobelet vide à côté du tient. Le café bouillant m’aurait brûlé les mains avant notre arrivée et je ne tenais pas à en renverser sur mes vêtements en plus de la pluie, c’aurait été le comble. Finalement à la Dunster House, tu garas la voiture et je te suivis à l’intérieur, courant comme je le pouvais avec mes affaires que je laissai dans l’entrée. Je savais pouvoir faire confiance à nos confrères et consoeurs et ne redoutais en aucun cas de laisser quelques trucs pour une présentation trainer dans l’entrée. Je te suivis ensuite jusque dans les cuisines sans trop savoir pourquoi, mon café dans une main et mon téléphone dans l’autre. Je rejoins le numéro de Suzy, mais tombai sur sa boite vocale où je laissai un message de me rappeler dès qu’elle aurait le message, que j’avais besoin qu’elle vienne me chercher, etc, etc. « J’aurais pu te déposer. » Je m’appuyai sur le comptoir, posant mon téléphone à côté et prenant mon café à deux mains pour me réchauffer un peu. « Je sais, mais non merci. » Je pris une grande gorgée qui me fit un tout petit peu de bien en fermant les yeux. J’étais fatigué à force d’enchainer les malchances et mes vêtements me collaient encore désagréablement au corps.

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Rylan tentait d’être sympa avec elle, mais ce fut un échec. Alors, pourquoi se prendre la tête ? A l’inverse, il se contentait d’hausser les épaules. « Comme tu voudras. » En fait, il n’arrivait pas bien à la cerner. A un moment, elle semblait offusquer de ses remarques et à un autre moment, elle était distante. L’écossais n’avait même pas envie d’essayer de la comprendre. Terminant son beignet, il terminait son cappuccino. Jetant le gobelet dans la poubelle, il ouvrait le frigo pour prendre une bouteille d’eau. « Si tu me cherche, je suis dans le salon. » Sur ce, il la plantait en plein milieu de la cuisine. Une partie de lui-même avait envie de lui demander ce qui n’allait pas, mais il n’était pas vraiment sur de sa réaction. En arrivant dans le salon, il constatait que ce qu’il avait pris pour des voix, était en réalité, le son de la télé. Agacé, il éteignait cette dernière pour attraper un livre sur une étagère. Ce n’était que le récit de ‘’into the wild’’. A moitié allongé sur le canapé, le jeune homme avait du mal à rester concentré. La raison ? La façon dont il avait laissé Lily dans la cuisine, mais d’un autre côté, elle n’avait pas l’air d’avoir envie de parler.

Lily Underwood & A. Rylan Caldwell
« Comme tu voudras. » Perdu dans mes pensées, c’est à peine si tu je portais attention. Pourtant, ce n’était qu’une mauvaise journée parmi tant d’autre, au matin, j’aurais probablement tout oublié. « Si tu me cherche, je suis dans le salon. » Je levai la tête dans ta direction alors que tu sortais de la cuisine. Je rêve ou bien tu étais fâché? Rah! Manquais plus que ça, avoir un mec frustré sur le dos en plus. Je me passai une main sur le visage, jetant finalement mon café dont je n’avais plus du tout envie. Je regardai mon téléphone, toujours pas de nouvelle de Suzy ou de qui que ce soit d’ailleurs. Je fis rapidement défiler mes contacts, sur le point de rejoindre quelqu’un d’autre et me ravisai. Je me mordillai la lèvre, verrouillant à nouveau l’écran de mon téléphone avant de me rendre au salon où tu étais allongé sur le canapé à lire Into the wild. « J’suis désolé pour tout à l’heure… merci de m’avoir aidé. » Je restai debout, le derrière encore mouillé, je ne voulais pas trempé les meubles.