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J’interrompais leur discussion mais qu’importe. Après cet horrible échange baveux qui m’avait écorché les rétines, mon sang n’avait fait qu’un tour et fallait que je me manifeste. Au diable les politesses, j’en oubliais de saluer le duo, les toisant tour à tour, regard dédaigneux un peu trop appuyé ver la blonde, sourire faux aux lèvres. Dieu sait qu’il fallait que je fasse appel à mes talents d’actrice à cet instant pour pouvoir réussir à afficher cet air poli et aimable, même si mes paroles, elles, elles étaient piquantes, mettant directement princesse Windsor sur le tapis. Réplique immédiate d’Hadès : Alexandra était avec son copain. Donc Hadès roulait des galoches à une blondasse, sa fiancée s’affichait avec un autre gars qui était clairement déclaré comme son ‘copain’ et ça ne choquait personne ? Puis l’autre gourde là, elle me répondait qu’elle savait très bien qu’il était fiancé et que c’était pour ça qu’elle l’avait embrassé justement. Catégorie deux donc, dans la case sal… umh garce, pardon. Petit regard sombre et je repris : « Oh… Je vois. C’est vrai que c’est à la mode, les couples’ libérés’. » Oui, c’était vrai. La grande mode du moment. Enfin, la vérité c’était que ça me dépassait. Quand on aimait, on ne partageait pas. Moi, à l’époque où j’étais en couple avec Hadès, j’aurais égorgé la première qui s’en serait approchée de trop près. La preuve, j’étais encore là à ne pas pouvoir m’empêcher de jouer les rabats joies alors qu’on n’était même plus ensemble et qu’il n’avait aucun compte à me rendre. Et avec mon petit air critique, j’ajoutai : « C’est… étonnant de ta part Hadès. Je ne pensais pas que ce genre d’attitude libertine et débauchée te correspondait. » Reproche aux mathers leur comportement, joue les donneurs de leçon Hadès, quand on embrassait une roulure au bar devant tout le monde alors qu’on était fiancé, on avait pas trop de sermons à faire aux autres à mon avis. Enfin, c’est avec un sourire amusé, et un sarcasme bien dosé que j’ajoutai simplement : « Bientôt ça sera le club échangiste c’est ça ? » Mais retour de veste, si moi j’attaquais, Hadès n’en restait pas là non plus. Il me questionnait sur mon petit ami. « Il est parti chercher ma veste parce que j’avais un peu froid… C’est un vrai gentleman. » Je remis une de mes boucles blondes derrière mon oreille en prenant un air d’amoureuse transie. Petit ami imaginaire. Je pouvais en faire ce que je voulais. Et ce soir, il serait l’homme idéal, histoire de bien faire rager mon interlocuteur. Interlocuteur qui m’envoyait d’ailleurs gentiment bouler ensuite. « Oui, je vois que tu es très occupé à aller examiner ses amygdales avec ta langue. » Puis comme si ça ne suffisait pas, sa groupie lui faisait un rentre dedans évident en l’invitant dans sa suite. Elle voulait pas écarter les cuisses tout de suite pendant qu’on y était ? « Bien... C’était charmant cet échange. C’était un plaisir… » Petit battement de paupières, petit geste de main et je les laissais à leur petites affaires, retournant auprès de mon amie, encore plus agacée qu’avant.@A. Hades de Belgique-S. @Harper Eleanor Vanderbilt
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