Matthaël ► Please don’t shot me when i’m down

Samedi 29 avril 2017

Il ne cherche pas à me retenir. En même temps, je m'attendais à quoi hein ? A ce qu'il m'ouvre grand les bras, qu'il fasse comme si ses dernières semaines n'avaient pas eu lieu ? J'ai trop rêvé moi, trop fumé peut-être aussi, même si je touche pas à la merde que peut être la drogue. Je devrais peut-être commencer ? ça soulagerait un peu... J'en sais rien. C'est pas un bon plan, comme resté ici au final... Je reste donc là, appuyé contre le bord de la baignoire à me frotter les tempes en gardant les yeux fermés, toujours dans l'optique de ne pas lui faire face. Est-ce qu'il l'a réalisé ? J'en sais rien, je vais pas le regarder pour voir comment il me regarde. Je dois lui faire pitié d'ailleurs. Je lui en fais la remarque, involontairement. Pensée à voix haute à laquelle il ne manque pas de réagir et là, je bouge la tête, retirant un peu ma main de mon front pour lever mes yeux pales vers lui, voir son visage un instant. "Toi non plus visiblement." Soufflais-je. C'est bien la preuve qu'il en a rien eu à faire de moi non ? Vu qu'il n'a pas réagit comme d'habitude, qu'il n'a pas exploser comme il sait le faire quand ça ne va pas pour lui. Il va bien. Je suis donc le seul à souffrir de cette rupture. En même temps, il attendait peut-être que ça... la fin de lui et moi pour retourner à ces occupations d'avant, ne plus avoir à pensé à autre chose qu'a la peinture, son art... Ne plus avoir de contrainte non plus et pouvoir fricoter avec un modèle si cela le tente. Plus de compte à rendre à un copain jaloux, au pauvre type que je suis. Je ris nerveusement à cette pensée, alors qu'il me serre un nouveau verre d'eau... Je baisse mon regard vers ce nouveau verre d'eau. "Merci." Je m'en saisis alors et le porte à mes lèvres. Plus vite j'irais mieux, plus vite je pourrais partir d'ici non ? Même si je dois rentré à pied et que ça me prendre plus d'une heure vu la distance entre chez lui et chez moi... Sauf si je repasse chez mon pote pour reprendre ma voiture, mais là aussi ça fera une petite trotte... Je bois cependant le verre d'eau assez doucement, comme pour tenté de prolonger encore un moment cet instant, même si c'est juste encore plus douloureux, parce que lui... Il se porte bien alors que moi.... Moi je suis au plus mal à cause de notre rupture.

Samedi 29 avril 2017

"Toi non plus visiblement." Cela a franchit mes lèvres, comme un reproche, parce qu'au fond, ça en est un. Parce qu'il se porte bien alors que moi je suis au plus mal, que je souffre de notre rupture, de cette décision à la con que j'ai prit de le quitter à cause d'un connard de premier, un connard à qui je me suis fait un plaisir de refaire le portrait au cours de la semaine, même si cela n'a pas été spécialement violent, juste quelque coup avant de le laisser filer... Trop intact, trop doux. J'aurais tellement aimé le frapper d'avantage pour ne plus qu'il ose se tenir devant moi dans le futur, mais en même temps, si je lui avais fait la total ce soir là, il n'aurait pas eu peur de mes menaces, parce que j'étais sérieux quand je lui ai dit de ne plus m'approcher ni même d'approcher Oliver, la prochaine fois, je ne me contenterais pas de deux trois petit coup et rien à foutre des problèmes que ça pourrait bien engendré pour moi. N'est ce pas ce qu'il cherche à toujours me provoquer de la sorte ?

Oliver me répond, franc ? Je n'en sais rien. "Jonathan t'a laissé c'est ça ?" Je sais qu'il n'y a rien entre eux, je fais encore preuve de mauvaise fois.. Après tout, il n'y a que Carter qui sait que je connais la vérité, sauf que j'arrive pas à passer au dessus de l'idée que je me suis fait, que je continue à vouloir le repousser encore et encore et que je n'en peux plus de ce Jonathan de malheur. Je baisse d'ailleurs à nouveau la tête après avoir dit ça. Preuve de ma culpabilité ? J'en sais rien. Possiblement, ou peut être cette crainte qu'au final, ça soit quand même vrai... Que tout ça, soit devenu une putain de réalité... Une réalité dont je cauchemarde depuis des semaines déjà, abrégeant mes nuits à seulement quelque pauvres heures de sommeil.

Il me balance alors cette phrase en plein visage et je ris, mauvais. Provocateur aussi. Relevant le visage vers lui pour lui faire face. "T'es bien placé pour savoir pourquoi je crois que tu es plus proche de lui que tu ne l'admets." Mon regard posé sur lui, sombre, blessé en même temps. Je lui en veux, encore et encore d'apprécier ce type qui lui tourne autour. "Je me tiens éloigné des filles qui pourraient te rendre jaloux, mais toi, tu te fais un plaisir de coller ce mec alors qu'il te drague ouvertement devant moi. T'as pas cru non plus quand je t'avais dit qu'il s'était rien passé avec Mira au Japon. Alors pourquoi je te croirais là hein ?" Le questionnais-je. M'être les choses au clair ? Pas sûr que ça se fera réellement ce soir en vue de comment je le remballe déjà... Au pire des cas, je vais me manger un baffe de sa part. "Alors arrête de faire semblant merde !" Je m'emballe, m'enfonçant dans ma parano en quelque sorte... Pas un bon plan ça. Mais au moins, il va voir ma détresse... "Je sais que t'en a plus rien à foutre de ma gueule, alors laisse moi tranquille ! Va le voir lui ! Oublie moi, laisse moi. Parce que toute façon on s'en fiche des sentiments que je peux bien avoir pour toi." Et un je t'aime encore dissimulé, un. Il y a cependant pourtant mieux à faire que de le repousser comme ça... Beaucoup mieux.

Samedi 29 avril 2017

Mon regard posé sur lui, je le fixe, sombre et blessé à la fois. Je l'attaque avec tout ce qui me passe par la tête, même si ce n'est pas particulièrement la vérité ou d'actualité plutôt, parce que derrière, il y a eu de discussions pour mettre tout ça au clair, alors que là non. Rien, parce qu'il a pas chercher à revenir vers moi, l'inverse aurait été le cas, comme après le Japon ou encore pendant l'été, mais là non. Il a jamais cherché à me retenir, me disant juste sa version une fois sans plus, sans même chercher à revenir vers moi pour parler réellement... Ma tête me lance encore, remontant ma main à mon front pour le masser encore un peu, je l'écoute me parler et je serre les dents, pour ne pas le couper, même si l'envie et réellement grande. "Tu l'as jamais fait, je l'ai fait par choix. Parce que je voulais pas donner des occasions pour qu'on se dispute. T'aurais aimé que je passe plus de temps avec Mira par exemple ? T'aurais apprécié que je continue de passer le reste du summer camp avec Mecky ?" Le questionnais-je alors avec une certaine virulence dans ma voix, pour lui faire comprendre, que moi, j'ai toujours fait des choix dans son sens, pour ne pas le rendre jaloux, sauf en de rare occasion pour le taquiner, ou alors quand je n'étais pas du tout maître de la situation, mais alors là, je m'étais tout de suite les choses au clair avec la fille en question, la remballant limite devant Oliver. Mais soit, s'il comprend pas que je l'ai toujours choisi lui avant mes amis, mes ex, etc. J'y peux rien. Puis je sais même pas pourquoi je lui balance tout ça, il parle bien au passé là non quand il me dit qu'il avait confiance en moi ? Alors pourquoi je me prends encore la tête, il a même pas réagit à ma provocation sur le fait qu'on en avait rien à foutre de mes sentiments. C'est donc réellement le cas.

Lâchant donc mon front, je pose ma main sur le rebord de la baignoire pour me relever, avec quelque difficulté, la tête me tournant encore un peu. J'ai cette impression d'avoir la vision un peu flou et quand finalement tout semble un peu plus immobile, je reprends la parole. Il a ignorer ce que j'ai dit pour répondre à côté, autant ignorer également. Puis de toute façon, j'ai rien à répondre là, hormis parler encore de Jonathan, mais j'ai pas envie de parler encore de ce connard. "Je vais rentrer." Lançais-je alors, pour prendre la fuite, parce que de toute façon, j'ai bien compris que ça mènerait à rien cette soi disant conversation et vu mon état, mon mal de crâne, c'est galère à gérer... Non en fait, c'est juste mon moyen de fuite. Le seul soucis, c'est qu'il me bloque présentement le chemin. Ok, il prend pas toute la place, mais vu mon état, pas sûr que j'arrive à passer à côté de lui sans le bousculer, je sais même pas si j'arriverais réellement à marché droit.

Samedi 29 avril 2017

Non, ce n'était pas une obligation, mais un choix que j'avais fait, pour lui, parce que c'est lui que je voulais et que je veux dans ma vie, pas les autres. C'est avec lui que je pensais construire quelque chose à l'avenir, pas avec Mira ou je ne sais qu'elles autres filles qui peuvent bien me tourner autour... Non, c'est toujours vers lui que mes choix se sont porté... Sauf ce soir là. parce que j'y ai cru. J'ai cru à cette connerie, cette putain d'histoire... parce que j'étais au plus mal, à cause de mes parents, de mes embrouilles avec eux... parce que je lui ai mentit pendant de longs mois, alors je me suis dis, pourquoi est-ce qu'il n'aurait pas fait la même chose ? Pourquoi est-ce qu'il se serait fait chier à ne pas jouer double jeu comme j'ai bien pu le faire, mais sur un autre sujet ? Plus... Violent, plus cruel en quelque sorte...

Je l'écoute parler, me donner encore ce surnom qu'il est le seul à me donner, ce surnom qui marquait notre proximité. Pourquoi il le dit encore hein ? Il devrait m'appeler par mon prénom entier, pour marquer la distance, les sentiments négatifs qu'il a pour moi, le fait qu'il ne m'aime plus... Je continue cependant de le regarder, alors que lui, garde ce putain de calme, comme si tout ce que je pourrais bien lui dire ne l'ébranlait pas. Comme s'il en avait rien à faire. Encore une fois. J'ai juste envie de le voir réagir, mais non. Rien. Et ça me brise de voir ça, de réaliser qu'il n'élève pas la voix, qu'il ne bouge pas. Au final, qu'il reste juste là à me parler normalement, comme si j'étais un sale mioche à qui il tentait de faire la morale en quelque sorte.

Je tiens plus. Je me lève, tenant maladroitement sur mes deux jambes, j'ignore ses paroles, vu qu'il a ignorer ce que moi j'ai dit et je me contente tout simplement de lui dire que je vais partir. Pourquoi je resterais ici plus longtemps hein ? Pourquoi ? Pour qu'il continue à me faire la morale en mode bon samaritain qu'en a rien à foutre de ma gueule. Ce discours, il peut le tenir à d'autres mecs, mais pas à moi merde ! Ok. Je veux pas l'imaginer parler fidélité et confiance en l'autre avec un autre mec, mais là, je suis gavé. J'en ai marre et quand il me parle du taxi, de jouer les mères poules et des soi disant sentiments qu'il a pour moi, je ne tiens plus. Mon regard fixé sur lui, il est pour le coup, le point fixe qui me permet de pas avoir cette impression de tangué, sauf qu'énervé comme je suis, pas sûr qu'il reste aussi immobile que ça. "Mais arrête putain ! Arrête de me couver comme si t'étais ma mère merde ! Je suis assez grand pour rentrer chez moi et arrête de faire style que tu tiens à moi. J'ai bien compris que c'est pas le cas alors lâche moi. J'ai plus envie de jouer !" Les larmes me montent alors aux yeux alors que lâchant le bord de la baignoire d'une main, je retire vivement son collier, que je ne cesse de porter depuis notre rupture, depuis qu'il l'a oublié chez moi. Et au lieu de lui rendre gentiment, je le jette par terre, cherchant à passer à côté de lui pour fuir, pour ne pas qu'il me voit craquer et pleurer encore pour lui... Mais avec l'alcool encore présent, je suis pas capable de retenir mes larmes, alors avant même que je ne le bouscule un peu pour quitter la salle d'eau, elles coulent déjà le long de mes joues.

Samedi 29 avril 2017

Seules, les larmes se sont mises à couler sur mes joues alors que je le bouscule pour prendre la sortie, pour me casser d'ici et de sa vie encore. Une impression de déjà vu, à faire, ça ne sera plus douloureux si on continue encore et encore à répéter cette scène... Sauf qu'elle est différente cette fois. Ses doigts m’attrapent et me tire en arrière, je manque de basculer et ma sensation de tanguer ne fait que s'amplifier. Je ferme les yeux pour tenter de faire disparaître cette impression rapidement. Mes doigts se glissent sur sa taille, pour me retenir à lui, comme je me retiendrais à une bouée pour ne pas couler ou bien simplement à un meuble pour tenter de faire disparaître ce sentiment de balancement. Je ne m'attends d'ailleurs pas à la suite. Ses lèvres sur les miennes. Un Baiser ?! J'ouvre les yeux, les écarquillant sous la surprise et l'impossibilité que ce geste n'arrive. Je le regarde, oubliant de répondre à son baiser pendant un instant, avant de prendre ses lèvres timidement, les larmes coulant toujours.  Un baiser rendu amer par les larmes... Larmes qui se font plus présentes, plus marquée aussi. Je ne cherche plus à me retenir, juste me laisser aller devant lui. Je finis par reculer un peu, pour me frotter les yeux d'un revers de manche, reniflant un peu au passage. Mais hormis cela, je reste silencieux. Pas d'excuse, pas de désolé, mas pas non plus d'insulte, de reproche. Rien ne franchit la porte de mes lèvres alors que je me recule encore pour retourner près de la toilette pour prendre un peu de papier et me moucher, alors que je les larmes coulent toujours... Tout ce que j'ai retenu jusqu'à présent semble sortir, les vannes sont ouvertes en quelque sorte. Mes épaules se soulèvent au rythme de mes sanglots. Je ne cherche même plus à me cacher, à ne pas lui montrer ma détresse alors que je suis à nouveau rendu incapable de le regarder, mais l'idée de partir s'étant réellement envolée... Après tout, depuis le début, il n'y a qu'un endroit où j'ai envie d'être, dans ses bras. Mais bon, c'est pas encore gagné pour que je puisse les retrouver. Surtout après tout ça, tout le mal que j'ai pu lui faire... "Je suis désolé." Murmurais-je alors d'une voix rendue un peu plus aiguë à cause de mes pleures, certes pas aussi aiguë que la voix d'une fille, mais ça montre bien que je ne fais pas semblant, que je suis réellement au plus mal, contrairement à ce que j'ai pu montrer ces derniers temps devant tout le monde ou presque. Après tout, Carter, elle, elle sait tout de mes états d'âmes. Et au final, je lui ai quand même dit que j'étais désolé... Mais à un moment où un autre faudra expliquer le tout, mais là, je suis incapable de parler plus, alors que je continue de pleurer, maintenant assis sur le couvercle des toilettes, je garde la tête baisser, incapable de le regarder à nouveau, continuant de m'essuyer les joues au rythme de mes sanglots. Je suis réellement pitoyable. Je dois avoir bien baissée dans son estime là, à pleurer comme ça, à me montrer si fragile, si détruit par notre rupture.