Matthaël ► Please don’t shot me when i’m down

Samedi 29 avril 2017

J'avais passé la veille à bossé avec Brent sur ma dernière acquisition, une moto d'occasion. Une bonne soirée si on se reporte au fait que pendant tout le voyage Winthrop ou presque on n'avait pas pu se cadrer, enfin, disons plutôt que je n'avais pas pu m'empêcher de l'attaquer à cause de son amitié avec Jonathan, mais une fois qu'on a décidé de parler, de mettre les choses à plats en quelque sorte, cela s'était un peu mieux passé ensuite. Puis là, je dois dire que bosser avec lui sur la moto de cette façon, ça aide aussi à se reparler, à se rapprocher un peu plus de ce que l'on était avant, des confidents. Mais ne parlons plus de la veille et venons en à ce soir, cette soirée, dans ce salon, des potes. Une soirée improvisé en quelque sorte à cause du beau temps de la journée. C'est un barbecue qui s'est éternisé et finalement, à la nuit tombée on était rentré dans l'immeuble pour continuer en une soirée. Musique à fond, alcool à gogo. De quoi bien s'éclater en quelque sorte... Oui en quelque sorte, parce que tout le monde n'a pas réellement la tête à la fête. Je ne l'ai pas pour ma part. En même temps, pourquoi est-ce que je l'aurais alors que je détruis ce qui m'est cher hein ? Je le repousse d'avantage encore et encore... Au point de l'ignorer quand il chercher à m'approcher et j'ai encore mal de l'avoir vu partir alors qu'Elizabeth était collé à moi... Je l'avais ignoré, un instant, puis la dunster était venue et l'avait repousser... En relevant la tête, je ne voyais que son dos, s'éloigner petit à petit... J'avais alors repousser la jeune femme, prétextant devant les autres que c'était pour porter les sacs, mais non, c'était parce que je ne voulais pas qu'elle me touche, pas comme ça, pas devant lui... Je m'étais maudis un moment, mais en même temps, c'est ce qu'on cherchait elle et moi non ? Faire comprendre au blond ce que moi, j'avais pu ressentir quand il s'était ainsi collé à Jonathan dans mon dos... J'en sais rien... Verre en main, je ne sais même pas pourquoi je continue encore et encore de penser à tout ça, parce que de toute façon, j'ai plus aucune chance avec lui. C'est ce que je voulais non. Qu'il se trouve quelqu'un d'autre de mieux et qu'il m'oublie.Je continue de boire, pour tenter de me changer les idées, restant assis dans le fauteuil alors que d'autres personnes arrivent encore pour cette soirée. Je devrais partir, quitter les lieux... Je me force alors, me levant du fauteuil, il me faut plusieurs essai pour y arriver. J'ai un peu trop bu, mon équilibre est réellement précaire... Je m'avance alors vers la porte, pour sortir, sans un au revoir à quiconque. On se parlera demain, on me fera sûrement la remarque d'être partit comme ça mais je m'en fiche... Je titube plus que je ne marche et dans les escaliers, la rampe est devenue ma meilleure amie, agrippé à elle comme à une bouée de sauvetage, je manque à plus d'une reprise de me casser la figure... Chose que je finis par faire sur les trois dernières marches... Ma main droite tenant toujours la rampe. Je ne fais même pas gaffe aux mecs en uniformes près de moi.

Samedi 29 avril 2017

Je crois que j'ai mal à l'épaule, mais j'en suis pas sûr. Vous savez cette chute, elle était pas douloureuse que pour mes fesses en réalité. Putain, trois marches, ça fait mal. Mais voyons l'avantage, c'est qu'au moins, je suis arrivé tout en bas et qu'il n'y a plus que celle du seuil de la porte d'entré. Ce qui n'est pas plus mal. Enfin, encore faut-il que j'arrive jusque là... Je cherche à me relever, ayant enfin eu l'idée de lâcher la rampe pour pousser avec mes bras plutôt que de tirer. J'essaie une fois. Deux..; Ah non, pas deux fois... J'écarquille un peu les yeux en me retrouvant debout et surtout soutenu par quelqu'un. Je ne réalise pas tout de suite que je pèse presque de tout mon poids sur lui. Levant mon index. "J'aurais pu le faire tout seul." Lançais-je alors sans même avoir réalisé de qui il s'agissait alors. Levant finalement le regard vers cette personne qui vient de m'aider, je connais vaguement les traits de Jason, le frère d'Oliver. Je me débats alors pour me défaire de sa prise. "Ça va." Lançais-je alors, absolument pas crédible. je ne sais même pas si ses deux mots ont été assez bien prononcé pour qu'il comprenne. J'ai quand même répondu à sa question, c'est pas plus mal, j'aurais pu l'ignorer et lui parler de tout autre chose, comme de son frère. Je continue d'ailleurs à tenter de le repousser, pour qu'il s'éloigne de moi physiquement, au risque de me retrouver à nouveau sur le sol, mais non, je ne lève pas la main sur lui, je ne suis pas assez fou pour frapper un agent en service. "Lâche moi. Je peux pas voir Oliver." J'ignore la raison de sa présence ici, n'ayant pas vu les autres policiers passé, j'en conclu tout seul qu'il est là pour Oliver, alors je cherche encore plus à me défaire de sa pseudo prise sur moi, alors qu'il ne fait que me soutenir. La blague. Je suis un peu comme un empoté là, voir même plus, un putain de manchot. Dans tout les cas, s'il fait attention à ce que j'ai dit, en admettant qu'il comprenne avec ma prononciation de merde à cause de l'alcool, il devrait tiqué sur le verbe employé et non pas sur la phrase en elle même. Pouvoir... Et non pas vouloir... Je veux le voir, mais je ne peux pas. Voilà la nuance...

Samedi 29 avril 2017

Je secoue la tête pour lui faire comprendre que je ne mens pas. Sauf que ça soit être la pire idée que j'ai eu ce soir. Le sol tangue encore plus et je crois qu'il va bientôt se rapprocher encore plus de moi. Je tends alors le bras vers le policier, pour m'agripper à lui alors qu'il vient de me lâcher un peu. Je ne suis pas désireux de me retrouver encore à terre, surtout en vue de l'équilibre précaire que j'ai. J'ai besoin d'un appuie et à cet instant, il est plus proche de moi que le mur, alors ouais, je le choisis lui, au risque de lui vriller les narines à cause de la quantité d'alcool que j'ai pu ingurgité depuis la fin de l’après-midi. Mon but n'était pas réellement de me mettre minable... C'est venue tout seul en fait. Une bière en a suivi une autre et ainsi de suite. De toute façon, pourquoi est-ce que je me serais montré raisonnable ? Personne ne m'attends à la maison, j'ai plus rien, j'aurais donc pu finir par dormir sur le canapé de mon pote ou même dans sa baignoire. Le premier étant vachement plus confortable que le second.

Je sais le paradoxe. Je me tiens à lui, mais je lui dis en même temps de me lâcher. Allez comprendre un mec bourré vous et on en reparlera. Je lui balance que je ne peux pas voir Oliver, sauf que je mâche mes mots et pas qu'un peu, l'alcool m'ayant plus qu’engourdit, je me débats un peu quand il me dit vouloir me raccompagner ensuite. J'ai pas besoin de rentrer avec un policier, si je fais ça, Mira va flipper, j'ai pas envie d'alerter tout le voisinage. "Je veux pas rentré." Bien sur que je le veux, c'est pour ça que je suis descendu les escalier, mais terminer la phrase c'est trop compliqué et en même temps, je ne vais pas lui facilité la tâche... Bien que ça soit un bon moyen de le réconforter dans l'idée qu'il se fait déjà de la situation. Je cherche d'ailleurs à le repousser à nouveau pour prendre les devants, pour sortir avant lui et marcher dans la rue jusqu'à mon appartement, vachement loin à pied.

Samedi 29 avril 2017

J'essaie de prendre la poudre d'escampette pendant qu'il a visiblement l'attention détourné, sauf qu'il ne me laisse de répit que quelque seconde avant que sa main ne s'abatte encore sur moi pour me retenir. Je secoue la tête à ses paroles. Je m'en fiche de me faire frapper ou n'importe quoi d'autre là, je veux juste rentrer chez moi, tout seul, parce que c'est le plus simple, le plus facile, même si je me perds en route, c'est pas grave. Pourtant, je n'ai pas la force de lutter et je me retrouve dans la voiture de police en direction de... Chez lui ?! En reconnaissant vaguement l'entrée de sa maison, je me fige dans la voiture non désireux d'en sortir, parce que je sais ce que cela va impliqué si je rentre dans cette maison... Sauf qu'une nouvelle fois, il ne me laisse pas le choix. Il n'est visiblement pas désireux que je termine la soirée en sa compagnie à lui... Pourquoi est-ce que je ne peux pas choisir lui ce soir et non pas son petit frère ? Cela changerait un peu, sauf qu'il n'est visiblement pas intéressé.

***

Debout dans le hall d'entré, ma main posée contre le mur, j'essaie de tenir plus au moins debout, même si je dois clairement avoir une sale gueule là. Ça fait combien de temps maintenant que j'ai pas passé réellement une nuit complète sauf quand je tombe de fatigue ou que comme ce soir, j'ai fait la bringue ? Je n'arrive pas à dormir, comme il faut, je perds mes nuits en insomnie, hanté par son absence, par le manque de sa chaleur. Mais là, debout à côté de son grand-frère, je n'arrive même pas à le regarder, la tête baisser, admirant le carrelage du sol, je les entends parler sans comprendre, non pas parce que c'était dans une autre langue, mais plus parce que ça ressemble simplement à du brouhaha. Je relève cependant la tête quand Jason me donne une nouvelle tape sur l'épaule avant de partir. Je ne dis rien, ne réagissant même pas à son départ, évitant juste de regarder encore et encore son petit frère, mon ex. Je l'entend alors me parler et j'essaie de me focaliser sur sa voix, sur ce qu'il dit, sauf que je n'ai qu'une envie là, faire demi tour, partir. Je ne veux pas l'affronter, sauf que si je pars maintenant, je risque de retomber sur Jason dehors. Il est assez fourbe pour attendre un peu avant de repartir je crois. Dans tout les cas, j'évite toujours de regarder Oliver, mon regard fixé sur le sol... Je finis cependant par bouger, titubant plus qu'autre chose pour passer à côté du lowell en manquant presque de lui rentrer dedans en cherchant une seule porte à cette instant et ce n'est pas celle de l'entrée dont je m'éloigne, mais bien celle des toilettes, le stress d'être face à lui, tout ça... C'est pas bon quand on a l'estomac plein d'alcool... Alors quand j'arrive devant la porte des toilettes, je rentre dedans s'en même prendre la peine de la fermée pour me jeter sur le cabinet. Magnifique tableau pour Oliver... Je suis plus que minable là. La tête dans ses WC à vomir le trop plein d'alcool. Belle retrouvaille en quelque sorte... Je suis vraiment mal. Je dois vraiment être très bas dans son estime maintenant... Je dois limite être entrain de creuser là, m'enfonçant encore et encore...

Samedi 29 avril 2017

La tête dans la cuvette de ces wc, je ne pensais réellement pas finir la soirée comme ça, ni même ici. Je tousse alors, une fois que mon estomac semble vidé de ce qu'il contenait d'alcool, la gorge brûlante, comme arrachée à cause de tout ça. Un goût horrible en bouche. J'accueille bien volontiers le verre d'eau qu'il me propose. Gargarisant un peu avant de recracher l'eau dans les wc, m'essuyant la bouche avec un morceau de papier toilette et finalement tirer la chasse. Pas besoin que l'on se mette à analyser ce que j'ai pu boire... Me reculant alors, le verre en main, je cale mon dos contre le bord de la baignoire pour boire le reste du verre d'eau qu'il m'a donné. Je porte alors ma main libre du verre à mon front, me le massant un peu alors qu'il me propose déjà une aspirine. "Non, ça va aller." La voix plus rauque à cause de ce qu'il vient de se passer. S'il y a dix minutes, j'avais que très peu conscience de ce qu'il se passait, maintenant, c'est autre chose, je suis conscients, mais j'ai du mal à le réaliser quand même. Je suis toujours out, plus de la même façon, mais toujours à cause de la même chose. L'alcool. Je suis clairement à côté de mes pompes à cet instant précis et je me masse le front comme je peux. Je crois que si je refuse son aspirine, c'est surtout pour ne pas être réellement confronté à ce qu'il se passe à cet instant précis. Lui, moi, dans la même pièce. Je redoute ça, vraiment. Je ferme les yeux. "Je partirais dés que ça ira un peu mieux." Soufflais-je alors, parce que je ne me sens pas de me lever, parce que j'ai envie de rester encore un peu, de profiter de ce pseudo temps de paix uniquement provoquer par mon mal physique. Je sais que ça ne va pas durer, qu'on va encore se prendre la tête, mais en attendant, je profite un peu de cette pseudo proximité entre nous. Je baisse la tête, mon regard fixer sur mes jambes tendues devant moi. Je prends pas mal de place comme ça. Je devrais les replier un peu, sauf que si j'esquisse un mouvement comme ça maintenant, ça signifierait mon départ... Je n'ai pas envie. On peut pas juste mettre le temps sur pause maintenant ? Pour que je me délecte de ce nous illusoire qui prend place temporairement ? "J'suis pitoyable." Pensais-je alors à voix haute sans même le réaliser.