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Summer,
you fill my lungs with sweetness and i fill my head with you
Paris avait une sainte horreur de se prendre la tête de si bon matin avec Summer mais il sentait que s’il disait quelque chose, ça allait partir en couille. Il n’avait pas la même sensibilité qu’elle car c’était un scientifique, un mec au QI émotionnel très bas, faut pas se le cacher. Le Dunster résonnait grâce au fait et la vie était à ses yeux une grande équation dont les personnes n’étaient que des inconnues. Il n’allait pas s’arrêter de vivre car untel ou untel partait. Il compartimentait ses sentiments ainsi que ses ressentiments pour ne pas souffrir d’un autre abandon. Il en avait beaucoup trop connu pour s’attarder sur un nouveau départ dans sa vie ou celle de Summer car tant qu’ils restaient ensemble, rien d’autre ne comptait. Il n’arrivait pas vraiment à comprendre sa femme, pour lui, elle se complaisait dans cette tristesse car elle en faisait des tonnes. Ne vous méprenez pas il aimait sa femme, il voulait qu’elle aille mieux mais son impuissance à l’aider l’agacer. Il avait envie de la secouer, de lui dire d’arrêter son cirque. Comment le départ de Bonaventure pouvait-il remettre tout en cause à ce point ? S’il l’écoutait, il était sur le départ dans la seconde, il allait demander le divorce et tout envoyer paitre. Voilà clairement ce qui l’énervait : qu’elle puisse se sentir dans une insécurité vis-à-vis de leur couple. Tant pis, il n’avait plus le temps de se pencher sur la question, il allait finir par louper son cours si ça continuait. Paris allait donc quitter l’appartement quand sa femme vint entourer sa taille et se blottir contre son dos. Le grand rouquin poussa un soupire à la fois d’agacement et de tendresse. « Je ne suis pas fâché contre toi Summer, je ne te comprends tout simplement pas et ça me prend la tête de ne pas réussir à t’aider. Tu t’enfonces dans cette merde et ça me casse les couilles, tu n’imagines pas combien » marmonna-t-il tandis que leur petite tendait la main vers sa mère comme pour lui faire un petit câlin réconfortant. « On est ensemble, tous les trois. Je t’aime et la terre entière pourrait bien se casser sur une autre planète, ça n’y changerait rien. Je veux bien comprendre que tu souffres du départ de Bonaventure, d’Amanda ou même du pape. Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi tu nous mets dans le même panier. Est-ce que je t’ai donné une seule raison en un an de croire que je vais te quitter ? Que je pourrais t’abandonner du jour au lendemain ? Tu t’enfermes dans cette insécurité et je ne sais pas comment t’en tirer. J’ai essayé la méthode douce mais elle n’a donné aucun résultat » poursuivit-il avant de se tourner pour déposer la petite au sol qui ne se fit pas prier pour marcher vers la panière où tous ses jouets se trouvaient. Paris lui accorda qu’un rapide coup d’œil avant de prendre le visage en coupe de sa femme, entre ses mains. « Arrête de baliser, fais-moi confiance, fais nous confiance une bonne fois pour toute. Je serais toujours là quoiqu’il arrive. Je sais que l’armée te fait peur, je ne suis pas aveugle mais on ne sera pas les premiers à surmonter cette épreuve. J’ai besoin de me dire que tu vas bien, de partir la tête sereine. Là, j’ai l’impression que si je m’éloigne quelques minutes, je vais te retrouver sous la couette à pleurer en imaginant la demande de divorce dans la boite aux lettres » soupirait-il avant de l’embrasser tendrement. « Je sais que tu souffres et je respecte ça… Je veux bien t’accorder tout le temps dont tu auras besoin mais ne confond pas tout s’il te plait okay ? Bonaventure c’est une chose, j’en suis une autre »
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