A single rose can be my garden... A single friend my world • Denleigh

A peine sortit de la voiture, tu fais signe à ta meilleure amie pour lui dire au revoir, non sans lui préciser de t'envoyer un sms pour te dire qu'elle est bien arrivée chez elle. Contrairement à toi, elle n'a rien bu ni fumé, mais il est tard ou tôt selon de quel côté on voit la journée et tu veux t'assurer que rien ne lui arrive. Tu te retournes finalement vers ton meilleur ami, toute contente de ta soirée, mais la faim se faisant sentir. Il approuve l'idée du casse croûte et passant ton bras autour de sa taille, le sien autour de ton cou, vous voilà direction le loft. A l'intérieur de l'ascenseur, à ton tour tu approuvas ce qu'il disait. Un petit after entre vous deux ça pouvait qu'être génial, même si ça consiste juste à boire deux ou trois autres bières et manger un morceau. Chaque moment que tu passais avec Denys était un formidable moment. L'un face à l'autre dans la cabine en métal, tu te mis à rire devant ce que ton meilleur ami t'annonça en piqûre de rappel de votre soirée. Tu revis les passages défiler sous tes yeux. Entre ta danse collée/serrée avec Nora puis ce roulage de pelle avec Agathe, tu riais à nouveau rien qu'en y repensant. Ca avait été comique pour toi, ne prenant pas tout ça au sérieux, tandis que Den' continuait en suggérant que tu préférais peut être les filles vu ton incapacité à te poser avec un mec. Peut être que ouais répondis-tu plus pour le faire marcher et plaisanter, que par sincérité. J'ai jamais testé avec une nana, peut être que je prendrais mieux mon pied. Crédibilité zéro vu le rire que tu libères de tes lèvres. Ce baiser avec la mather t'a fait aucun effet. Ce sont les hommes ta came, c'est évident à tes yeux. Le spectacle t'a plut ? lui demandes-tu tout naturellement, te doutant pas que ça l'avait un peu agacé à la place. C'est un mec et forcément pour toi il a aimé, c'est comme un fantasme pour les hommes de voir deux nanas ensemble s'embrasser, surtout quand c'est pour du jeu et de la provocation. Tu t'avances à nouveau vers lui, un sourire aux lèvres. Tu crois j'aurais mes chances avec Agathe ? Merci l'alcool et la fumette de te faire dirent que des conneries. Tu t'amuses, tu ne penses pas du tout cette question, surtout que tu essayes de mettre Marin avec Agathe. Ils se sont pas encore vu mais tu vas travailler sur ça c'est sur. Justement demain tu dois passer l'aprèm avec lui et tu pourras lui toucher deux mots sur ta copine. Tu continues d'avancer vers le mather mais tes jambes totalement fatiguées, tes pieds arrivant difficilement à se décoller du sol, tu te prends un pied dans l'autre et atterrit sur le brun. Tu ne bouges pas, tes mains plaquées contre son torse. Tu rigoles juste, parce que vaut mieux en rire qu'en pleurer. Tu devais être tellement pitoyable dans ta chute que tu préfères en rire, pour finir par lever ton regard vers lui en essayant de te redresser et te repositionner sur tes deux jambes. Je crois que Agathe a essayé de me faire beaucoup boire pour m'avoir dans son lit et tu rigoles de plus bel. Ouais elle t'avait un peu défié quand tu l'avais rejoint sur le rebord de la fenêtre à te demander qui serait la plus bourrée entre elle et toi.

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Je me détachai d'Ashleigh pour venir me placer face à elle. L'alcool qui circulait dans mes veines avait le don de me rendre moins bourru face aux effusions et démonstrations d'affection des demoiselles de ce soir. J'arrivais même à la taquiner sur le sujet... J'évoquais sa potentielle homosexualité refoulée, avec sourire et humour, malgré une certaine crainte au fond de moi que je ne laissais en rien paraître. Sauf que mon visage se décomposa un peu lorsqu'elle confirma. Elle avait beau pouffer, j'étais trop ivre pour comprendre le second degré prenant pour argent comptant ce qu'elle venait d'avouer :"Attends ça veut dire que tu ne prends pas ton pied avec les mecs ? "Et paf, malgré moi, me revenaient en tête les souvenirs de notre coucherie... Ses soupirs... Ses gémissements..."Tu simules donc ? "conclus-je donc, redoutant un peu sa réponse, craignant de voir ce moment que j'avais vécu comme magique entaché par la révélation et la découverte qu'il n'en avait pas été de même pour elle... Elle renchérit sur ce point en me questionnant sur le spectacle qu'elles avaient offert et le fait que ça m'ait plu ou non..."Ouais..."Manque d'enthousiasme total."C'est pas trop mon délire en fait..."Mais visiblement c'était celui d'Ashleigh qui reparlait encore d'Agathe, se prenant les pieds en se rapprochant de moi, finissant par tomber contre mon torse en pouffant. "Tu ne tiens pas la route!"Commentai-je, moqueur, mes mains venant s'ancrer sur sa taille pour la soutenir et l'empêcher de tanguer encore. Elle justifiait son état en blamant Agathe, et l'objectif qu'elle aurait eu de faire finir Ash dans son lit."Elle a perdu alors, tu vas finir dans le mien."Repliquai-je avant de réaliser la connotation et le sous entendu qu'on pourrait prêter à mes paroles me reprenant alors : "Parce que tu dors avec moi cette nuit pas vrai  ? "Sentez la supplication dans ma voix et notez l'effort aussi : je parlais simplement de dormir l'un avec l'autre, comme lorsqu'on s'était endormis devant fast and furious avant mon départ pour le Mexique.

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Combien de grammes tu avais dans ton corps ? Bonne question. Tu demandais le joker. T'avais déjà deux bières que tu avais bu avec Denys avant la soirée, ensuite tu avais attaqué des shooters de tequila, puis de la vodka même pure. Sans compter le joint que tu avais partagé avec Wade, Agathe,, Abel et Nora. Ouais t'étais clairement pas fraîche à cette heure ci et ton rire le montrait bien alors que tu parlais de peut être être faite pour les femmes. Si tu blaguais, ton meilleur ami lui avait l'air de te croire, posant une question sur des potentiels simulations. Moi simuler ? Tu te mis à rire à nouveau. Si le mec est nul je me casse, je simule pas. C'était pas ton délire de te forcer et de perdre ton temps avec un homme bon à rien. Si tu sens que tu ne vas pas atteindre le septième ciel, tu stoppes tout et hasta la vista baby. T'as déjà simulé ? De nature curieuse et sans filtre surtout à ce sujet, comment dire que là avec l'alcool c'est encore pire ? Et en parlant de ça, tu lui demandes son avis sur la soirée et le spectacle que vous avez offert. Enfin la petite danse avec Nora c'était voulut mais le roulage de pelle venant d'Agathe tu n'avais rien demandé, même si c'était drôle. Mine choquée, tu t'étais attendue à ce qu'il dise oui qu'il avait aimé, que c'était sexy, mais pas du tout. Enfin c'était sexy selon monsieur mais concernant Nora et Agathe, pas quand tu étais dans le lot quoi. Cependant, tu continues sur le sujet Agathe, genre si tu avais une chance avec elle. Qui sait peut être qu'elle elle aimait bien les hommes comme les femmes, t'en avais jamais parlé de ça avec la jeune femme et tu n'avais rien contre. Tu plaisantais juste. Et ajouter à la fatigue et l'alcool, alors que tu avançais vers le mather, tu te fis toi même basculer sur lui en te prenant les pieds l'un dans l'autre. Morte de rire, Den' se moqua de toi et ton état d'alcoolémie. C'est ça d'être grande. Excuse toute trouvée pour expliquer ta "chute", il répondit à ta question concernant la demoiselle qui t'avait embrassé. Déjà que sobre tu captais aucun sous entendu venant de lui, là c'était encore pire. Sa phrase ne te paraissait pas à double sens, ou si mais tu le prenais à la rigolade et pas au sérieux. Dormir dormir ou dormir ? Tu appuyais sur le dernier dormir, évoquant bien par là l'idée de faire des bêtises sous la couette. Parce que si sobre tu étais maître de toi même et que tu avais la tête sur les épaules, il était évident que avec tout ce que tu avais dans les veines, tu étais beaucoup moins sérieuse. Beaucoup moins stricte sur votre relation et le fait de ne pas vouloir déraper à nouveau avec lui. Puis l'ascenseur s'ouvrit à votre étage. Tu attrapas sa main et l'entraînas avec toi mais devant la porte tu ne trouvas pas la clé de l'appart. Tu peux ouvrir ? Te poussant du milieu, tu te mis sur le côté, la paume de la main appuyée contre la porte, analysant le mécano qui devait se charger de vous faire entrer pour finir votre after et surtout avoir où dormir.

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Je ne marchais pas je courrais. Déjà qu'à jeun, j'étais plutôt facile à duper mais alors là, entre fatigue et alcool, mon radar à blagues était clairement Hs. Je commençais à m'imaginer un vrai coming out de ma coloc, repensant malgré moi à notre nuit et imaginant qu'elle ait pu faire semblant d'apprécier. Sa réponse directe, cash, sans filtre avait tout pour me rassurer. Du moins sur le vrai et la sincérité qu'avaient eu chacun de ses soupirs dans mes bras... Elle aurait pu m'avouer être une simulatrice en série avec les autres, ça m'aurait été égal pourvu que le souvenir de notre moment à nous reste intacte. Mais Ash me confia qu’elle avait une autre philosophie : si c’était naz, elle se cassait. « Ca m’étonne pas de toi… » rigolai-je, imaginant très bien la blonde et son franc parler remettre à leur place certains de ses partenaires. J’étais content de ne pas faire parti de ceux qui s’étaient fait recalés, ça voulait dire que je m’en étais plutôt bien sorti ? Pourquoi fallait-il que je me pose cette question ? Que je pense encore à ça ? A ce moment ? L’alcool ne m’aidait pas à avoir les idées claires et à contrôler le fil de mes pensées. La question qu’elle me retourna alors me fit revenir au présent. Je pouffai : « Non, jamais… J’ai jamais eu de mauvaises partenaires… » Non, au lit, c’était toujours bien. Le problème c’était jamais le sexe, c’était tout le reste. Les sentiments à sens unique, le fait que je m’attachais toujours à la mauvaise fille etc. Preuve en image à cet instant avec Ash, envers qui je ne devrais pas du tout ressentir ce sentiment de possessivité et de jalousie exagéré… Ash trébuchait ensuite, tombant contre moi, me faisant de nouveau rire et me donnant l’occasion de me moquer gentiment d’elle et de sa tolérance à l’alcool. « Grande et bourrée oui… » ricanai-je à l’entente de son excuse. Quant au fait qu’Agathe l’aurait voulu dans son lit, je me marrai en disant que c’était raté et que j’étais celui qui avait gagné… Sauf que la phrase me parut aussitôt trop ambiguë et que je précisais la suite que j’avais en tête : qu’elle vienne dormir avec moi, histoire qu’on prolonge encore nos retrouvailles. Sauf qu’une telle proposition ne pouvait pas tourner autrement que comme une invitation à la débauche dans les oreilles de la blondinette qui s’amusa à reprendre ma proposition en me questionnant sur le sens que j’entendais par –dormir- « Tu dis n’importe quoi, faut que tu t’entraines pour le SB tu ne tiens pas la marée Ash… » soufflai-je alors, en essayant d’effacer les images sulfureuses qui me venaient à l’esprit. Parce que moi, il ne m’en faudrait pas beaucoup pour que je craque et que je lui fasse fiévreusement l’amour…  Et que ce n’était pourtant clairement pas comme ça que je me la sortirais de la tête et avancerais. Comme sauvé par le gong, la porte s’ouvrit à ce moment là et la jeune femme m’entraina jusqu’à notre porte d’entrée, me laissant jouer les galants pour lui ouvrir. Enfin, je soupçonnais plutôt que c’était sa vision trop floue qui l’empêcher de s’en charger elle même. Je sortis mes clés, et après quelques minutes d’essai infructueux, la clé finit dans la serrure. « Elle n’est pas pratique cette porte… » Ou bien, c’était que je ne tenais pas mieux la marée qu’elle peut être.   Quelques pas dans l’appart, et je butais d’ailleurs dans la table basse, faisant tomber la télécommande sur le carrelage dans un fracas peu discret. « Chuut, Ash t’es pas possible… » soufflai-je, histoire que si Macsen ou Kacy nous entendent ils n’aillent pas me blâmer moi pour le bordel sonore qui les aurait réveillé.

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Bien alcoolisé, tu faisais pas vraiment attention à la conversation ni aux paroles qui pouvaient sortir de tes lèvres. De nature franche, à dire tout ce qui te vient par l'esprit, tu mâchais pas tes mots généralement, peut importe le sujet, alors dans cet état c'était pire. Tu avouais à ton meilleur ami que les mecs qui sont pas à la hauteur de te satisfaire tu les virais sur le champs plutôt que simuler. Passer un sale quart d'heures à faire l'étoile de mer, non, autant te consoler sur un joint ou une bière après t'être fait la malle. Quant à Den' il n'avait pas besoin d'avoir simulé dans sa vie, ayant eut aucune partenaire exécrable. Au moins il était chanceux à ce niveau là, même si tu n'es pas à plaindre. Non t'as connu pas mal de bon coup dans ta vie, petite pensée pour Milo et le bureau du doyen... Voilà que tu n'as pas le temps de te remémorer les souvenirs de ce moment car tu tombes sur le mather à cause de tes pieds. Pour ne pas faire passer ça sur la fatigue et l'alcool que tu as dans le sang, tu trouves l'excuse de ta grandeur. Chose que Den' approuve, rajoutant tout de même le mot bourré. Bon c'est vrai tu avais prit une bonne cuite et c'était rare que tu sois dans un tel état mais tu avais une bonne raison à ça. Tu avais passé une semaine horrible, à stresser, t'inquiéter, te poser des tas de questions, t'imaginer des tas de scénarios, alors ce soir tu avais enfin put décompresser. Peut être un peu trop même mais c'était cool d'avoir fait retomber tout ça, d'avoir vidé ton esprit et d'avoir profité de la soirée. T'en avais eu bien besoin alors si tu étais un peu incontrôlable c'était pas de ta faute. Fallait pas t'en vouloir, ni même quand tu sous entendais au brun s'il parlait de dormir tous les deux ensemble ou dormir en faisant une partie de carte sous la couette. Il devait avoir l'habitude de toi, tes allusions et tes conneries, mais il mit ça sur l'alcool. C'est vrai ça aidait mais en temps normal c'était pas la première fois que tu le taquinais ainsi, bien qu'avant vous n'aviez jamais dérapé. Ben quoi ? Je croyais que t'avais bien aimé l'autre fois. Mauvaise idée de reparler de ça non ? Mais bien trop joyeuse, tu n'étais pas en état de réfléchir correctement. Tu disais juste ce qui venait. Et je tiens très bien mais j'ai eu une dure semaine, parce que monsieur a décidé de partir sans prévenir, et partir dans le mélodrame ou les reproches n'était probablement pas mieux... Tu le laissas alors ouvrir la porte, parce que t'avais pas ta clé et tu n'avais ni la force de te concentrer pour vous faire rentrer. Ton coloc eut du mal également, ce qui te fit glousser, te moquant de lui qui te traitait de pas tenir le coup, mais il pouvait se compter dans le lot. Encore plus quand il y arriva finalement mais qu'il rentra dans quelque chose qui fit tomber un objet sur le sol, brisant le silence qui régnait dans le loft. Tu pouffas de rire alors qu'il mettait ça sur ton dos. Héé, c'était pas moi dis-tu d'une voix comme si ça pouvait être quelqu'un d'autre que toi ou lui, comme si y avait une autre personne avec vous. Tu allumas la lumière du salon et de la cuisine pour venir essayer de te poser sur un des tabourets autour de l'îlot central de votre cuisine. Essayer, parce que voyant trouble tu manquas le tabouret, faisant tomber celui ci dans ta chute. Les fesses au sol, le tabouret couché à tes côtés, tu éclatas de rire. Ta main vola sur tes lèvres pour couper le son alors que tu te laissas complètement tomber sur le carrelage. Il était frais, ça faisait du bien et tu essayais de stopper ton fou rire. Si vous vous faisiez choppé par vos autres colocs, tu étais une femme morte. Calé, même si le carrelage n'était pas la chose la plus confortable, tu ne bougeas pas. Plus de force et pas forcément l'envie, tu invitais juste le grec à te rejoindre. Je crois je vais dormir ici. Te connaissant c'était tout à fait possible, tu pouvais t'endormir de partout.

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Ash qui ne tenait pas sur ses jambes, c’était mémorable ça. Je l’avais vue rentrer de soirées pires que celle ci, et marcher davantage droit. Rien que le nouvel an, qu’on n’avait pas passé ensemble étant donné que j’étais alors en barathon avec mon cousin, elle était rentrée plus fraiche qu’aujourd’hui et ce malgré une nuit quasi blanche. Alors, oui, elle y était allée fort, elle ne revenait pas de vacances, elle, mais ce n’était pas une raison pour retenir les nombreuses moqueries sur son état qui me venaient en tête. Sauf que je n’étais pas non plus une publicité ambulante pour la sobriété. J’eus bien du mal à insérer mes clés dans la serrure pour déverrouiller l’entrée. Blâmons la porte oui, mais pour le coup je savais que ma vision flouté par les boissons avalées tout au long de la soirée ainsi que les joints consumés, ça n’avait pas du aider. Ca + la remarque qu’elle avait lancé, glissant des sous entendus quand je réclamais « juste » à dormir avec elle. Bien sûr que je crevais d’envie de plus, mais je savais que si la demoiselle était aussi entreprenante c’était uniquement sous l’effet de l’alcool. Sobre, elle avait été claire sur le fait qu’elle ne voulait pas remettre ça. Puis de toute façon, quand bien même j’aurais été tenté de lui répondre que ce n’était pas pour dormir que je la voulais dans mes draps, sa remarque suivante m’aurait de toute façon calmé direct : elle m’en voulait encore d’avoir zappé de lui parler de mon voyage. « Désolé. » La porte céda finalement, s’ouvrant et je marchais à pas de loups pour entrer dans le loft. Sauf qu’après quelques pas, je butais dans la table et gros fracas, télécommandes ou je sais quoi s’écrasèrent par terre. Ash, que j’avais désigné comme fautive, sait-on jamais que Kacy ou Macsen soient présents et nous entendent, elle se défendit avant d’aller allumer, espérant surement ainsi que le gaffeur que j’étais réitère ses exploits. « Merci… » murmurai-je. Comme si parler à voix basse allait changer quelque chose. On avait surement déjà réveillé tout l’appart. Et si ce n’était pas encore le cas, ça le serait très vite, parce qu’un boucan résonna lorsqu’Ashleigh tenta de s’asseoir sur l’un des tabourets et le fit basculer. Fesses sur le carrelage, morte de rire, ce fut mission impossible de ne pas moi même explosé devant cette scène. Elle s’allongea carrément, en annonçant qu’elle allait dormir là. « Non, on avait dit dans mon lit… » répliquai-je avec une moue déçue. Je me penchais alors, glissant une main derrière sa nuque, l’autre derrière ses genoux pour la soulever dans mes bras, la faisant décoller du sol pour la porter de la sorte jusqu’à ma chambre, pressentant que si je ne faisais pas une telle chose, le carrelage allait lui servir de lit.  

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Mather que tu es, tu tenais parfaitement bien l'alcool comme la fumette. De base, il t'en fallait pas mal pour que tu sois dans l'état que tu étais ce soir. T'avais déjà fait pire comme soirée, à enchaîner des verres un après les autres pendant des heures, sans en être à ce point là. Mais ce soir tu avais une excuse; le stress de toute la semaine était retombé. Ce soir tu avais pu souffler et te libérer de tous tes tracas de la semaine. Hélas l'alcool te faisait un peu trop parler aussi, avouant à Denys que tu avais eut une dure semaine par sa faute avec son départ. Son simple désolée te rassura, parce qu'il rebondissait pas sur le pourquoi du comment. Après tout, qu'est ce que ça pouvait faire que ton meilleur ami aille en vacances au Mexique, une semaine ? Y avait aucune raison que ce soit une semaine pénible au point d'être morte raide ce soir. Mais il ignorait tous tes tracas le concernant et heureusement qu'il n'allait pas plus loin, qu'il t'évitait de parler et d'en dire trop. Le boucan qu'il fit par la suite, permit un peu plus de changer le sujet, sans compter celui que tu fis par la suite. Le tabouret qui s'écrasa au sol, ainsi que toi et ton fou rire, Denys suivant dans ton rire, c'était à se demander comment Kacy et Macsen n'étaient pas encore réveillé. Peut être qu'ils étaient pas là et que vous vous reteniez pour rien. En tout cas, bien trop épuisée, tu t'affalas sur le carrelage, qui était frais et qui te faisait un bien fou. Si bien que tu n'avais plus envie de bouger. Ou tu n'en n'avais plus la force, ce que Denys comprit bien vite, râlant que c'était dans son lit que vous aviez décidé que tu passerais la nuit. Les yeux fermés, tu sentis une main sous ta nuque, une autre sous tes genoux et ton corps se leva dans les airs. Je suis au paradis ? dis-tu les yeux toujours fermés et complètement dans ta connerie. Pouffant de rire, tu ouvris ceux ci pour voir Denys au dessus de toi. Tes mains agrippèrent instinctivement son cou avec le peu de force qu'il te restait. Tu le penses toujours mieux cet after ? Pauvre lui, qui se retrouvait à te porter direction son lit. Lit sur lequel tu fis bien vite déposer, mais libérant pas ton étreinte de ton meilleur ami, au contraire, tu donnas une pression sur son cou pour l'attirer avec toi sur le lit. Tes bras encerclant le haut de son corps, tu lui murmuras à l'oreille : tu m'as vraiment manqué. Déjà la seconde fois que tu lui disais depuis que tu l'avais récupéré à l'aéroport mais c'était plus que sincère. Pas fan des déclarations, de l'attachement, des sentiments, t'étais pas le genre à montrer ce que tu ressens, même pour tes amis. Ils savent qu'ils peuvent compter sur toi, que tu les aimes, mais c'était rare de te voir le leur dire sincèrement. Pourtant, deux fois que tu le faisais en une journée avec lui, et l'alcool sur ce coup ci accentuait clairement le tout, faisant ressortir ce que tu ne montres jamais. Faisant sortir une Ashleigh qui a un coeur et des sentiments. Tu déposas un bisous sur sa joue et le libéra dans le but de te mettre assise. Pas question de dormir maintenant non ?

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Ashleigh Strauss, bourrée… Bon, ce n’était pas du jamais vu, mais la voir s’affaler sur le carrelage et annoncer qu’elle voulait rester là, c’était quand même fort. Sauf que si en temps normal, ça m’aurait fait marrer, là, ça me faisait quand même un peu ronchonner. J’allais pas la laisser par terre alors que j’avais en tête de dormir avec elle. Ca faisait plus d’une semaine qu’on ne s’était pas vu, il me fallait ma dose d’Ashleigh… Et comme je n’avais aucune envie de pioncer sur le carrelage froid de notre cuisine, moi, je savais très bien ce qu’il me restait à faire : je me penchai vers elle, la prenant dans mes bras pour la soulever, riant à sa remarque alors que paupière close elle se laissait ainsi portée avec un petit sourire en me demandant si elle était au paradis. « Ou en enfer, tu sais pas où je t’emmène. Peut être que je compte de foutre sous la douche pour te réveiller d’un coup d’eau froide. » menaçai-je avec un petit rire diabolique, alors qu’ensuite elle rouvrit les yeux, et qu’elle put ainsi voir que je prenais la direction de ma chambre. Bon j’avais été un peu trahi par mon enthousiasme et mon insistance pour qu’on dorme ensemble, elle se doutait surement que j’allais pas tout gâcher pour une douche froide, aussi tentant que ça soit de l’embêter vu son état. Son regard plongea dans le mien, ses mains s’accrochèrent à mon cou et l’espace d’un instant je regrettais de l’avoir prise ainsi dans mes bras, parce que j’avais de nouveau cette irrépressible envie de l’embrasser. Et comme pour contrôler ce désir, c’est sur sa tempe que vinrent s’écraser doucement mes lèvres pour un bisou bien plus chaste que celui que j’avais en tête. Je lui soufflai : « Un after avec toi c’est toujours parfait. » Même si elle jouait les serpillères amoureuse du carrelage. Je la déposai ensuite sur mon lit, délicatement, espérant pouvoir m’échapper quelques instants mais elle me retint au dessus d’elle, ses mains se resserrant sur mon cou, et elle me répéta, dans un murmure au creux de mon oreille que je lui avais vraiment manqué. Mon regard accrocha le sien, alors que je répliquai, avec un regard un peu défiant : « Montre moi à quel point je t’ai manqué… » Et lorsqu’elle déposa ses lèvres contre ma joue l’instant suivant avant de s’écarter et de se mettre assise, je repris, moue déçue sur le visage : « C’est tout ? »  

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Ah ce que tu étais belle à voir, allonger sur le sol de la cuisine, épuisée et surtout bien bourrée. Ça aurait fait rire plus d'un de tes amis, comme Ilhan ou bien Marin, mais Denys lui était bien plus protecteur envers toi. Toujours à prendre soin de ta petite personne, il le prouvait encore à l'instant en te portant pour te permettre de dormir ailleurs que sur le sol. T'y attendant pas, ton corps c'était levé de lui même dans les airs alors tu avais sorti cette petite blague si tu étais au paradis. Évidement que non, tu n'y aurais surement pas ta place avec tous les pêchés que tu as enfreint plus d'une fois. L'enfer. Ouais tu y avais bien plus ta place. La douche ? Non non, pas question. Tes yeux s'ouvrirent aussitôt et tu t'agrippas un peu plus à ton coloc. Je t'inter... Tu ne finis pas ta phrase en voyant qu'il prend le chemin de sa chambre et non de la salle de bain. Ouf, tu n'aurais pas eu la force nécessaire de te débattre pour l'empêcher de te mettre sous le jet d'eau. A la place, c'est sur le lit que tu fis déposer et lui laissant pas le temps de s'écarter tu l'entraina à toi pour le serrer contre toi et lui murmurer combien il t'avais manqué. Décidément c'était pas une bonne chose pour toi de boire après une semaine aussi stressante. Tu tenais mal l'alcool et en plus tu devenais un peu trop sentimental. Vraiment une mauvaise idée. Denys lui était surement pas du même avis vu qu'il voulait savoir à quel point il t'avais manqué. Tes lèvres se posèrent sur sa joue et il se plaignait que c'était pas suffisant. Un petit rire s'échappa de tes lèvres alors que tu le tiras vers toi pour qu'il bascule sur le matelas, à tes côtés. Un de tes bras posé sur son ventre, ta tête sur son épaule, tu resserra toute distance entre vous deux. Généralement le maximum que je peux montrer quand on m'a manqué c'est au lit, mais... tu fis une pause, relevant à peine la tête ... mais je suis pas certaine d'avoir assez d'énergie. Et tant mieux ! Remettre ça n'était pas dans tes plans, pas avec lui, et cela même si demain tu risquais de ne pas t'en souvenir. Puis je te l'ai déjà bien montré, avec mon accueil, à te dire que tu m'as manqué et... là. Là, avec ce câlin, cet élan d'affection. Tu étais de nature tactile, très même, mais t'étais pas le genre qui faisait des câlins à tout bout de champs, qui disait des petits mots d'amours et des surnoms débordant d'affection. Pourtant avec lui tu l'étais de plus en plus, probablement à cause de cette crainte de le perdre et de le voir partir. Par contre, je suis pas sure de t'avoir manqué... Il avait été plus réticent à ton accueil au milieu de ce terminal et toi aussi tu voulais entendre encore que tu lui avais manqué.

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Forcément qu’avec mes semi menaces, je lui fis rouvrir les yeux et je la sentis se crisper dans mes bras. Moment de légère panique qui ne dura pas, parce qu’elle lut vite dans mon regard et dans la direction que je prenais que je n’avais pas réellement l’intention de mettre ces menaces à exécution… C’est donc, non pas sous une douche froide que je la déposais, mais bien sur le matelas de mon lit, sur lequel elle m’entraina pour une étreinte me soufflant à nouveau  que je lui avais manqué, occasion de la défier, de me le montrer ce degré de manque ressenti. Ses lèvres contre ma joue, contact agréable mais furtif, était donc loin de me satisfaire. Et c’est avec une moue boudeuse que je le manifestais. Elle m’attira alors à elle, allongés sur le matelas, collés l’un contre l’eau, sa tête sur mon épaule, mon bras s’écartant pour s’enrouler autour d'elle alors qu’un petit rire s’échappait de mes lèvres, un peu nerveusement, lorsqu’elle me répondit que sa meilleure démonstration se ferait au lit. Rire nerveux pour masquer le fait que c’était ce dont j’aurais eu terriblement envie. Elle ajoutait qu’elle n’en avait plus l’énergie… De toute façon, selon mon amie, elle avait déjà été assez démonstrative comme ça. «On ne le montre jamais assez… » répliquai-je, toujours demandeur de plus d’affection et d’attention. Mais je n’étais pas le seul à être gourmand de ce genre de petits gestes, parce que malicieusement, elle répliquait ne pas être sûre de m’avoir manqué. Je tournai le visage vers elle alors, mes prunelles accrochant les siennes : « Tu veux que je te montre ? » Mauvaise idée Denys. J’avais clairement pas les idées assez claires pour voir les warnings "attention, pente glissante en vue" qui s’allumaient, parce que déjà mes doigts voyageaient jusqu’à son visage, lui caressant la joue avec douceur alors que mes lèvres venaient se poser sur son front… Rien de méchant donc, sauf que ma bouche n’en resta pas là, glissant vers sa joue, déposant un nouveau chaste baiser à cet endroit. Mes doigts se glissèrent alors sous son menton, lui faisant redresser un peu le visage vers moi, mes lèvres approchaient dangereusement des siennes, se stoppant à quelques millimètres pour lui souffler : « Tu m’as manqué au point d’avoir envie d’embrasser chaque centimètre carré de ta peau Ash… Je m’arrête là où tu veux vraiment la démonstration ? »

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