I need answers • Denleigh

Quand il te parla de cet été et de vouloir aller voir son frère en Australie, toi tout ce que tu voyais c'est s'il allait participer au summer camp ou non. T'avais aucune envie de le savoir pendant deux mois dans un autre pays, à des kilomètres de toi, vous contentant juste de plusieurs sms par jour, de facetime ou de skype. Ca pouvait paraître égoïste car tu sais qu'il n'a pas vu son frère depuis un moment et que ça lui ferait du bien, mais ouais, t'étais égoïste pour le coup. Pas question de passer un été entier sans lui. Ton premier summer camp c'est pas rien et si t'as pas ton meilleur ami pour profiter avec toi, ça perdait tout son sens. On va aller souffler l'idée au doyen, au maire, à qui il faudra alors, puis je pourrais rencontrer ton frère comme ça. Aucune arrière pensée, tu sais qu'il est posé, qu'il a un enfant. Tu veux juste connaître un des aînés de ton meilleur ami. Tu aimerais entendre des anecdotes de Denys petit, le voir limite gêné devant les histoires que Priape te raconterait et toi être morte de rire et en demander encore plus. Sayé t'es conquise, toi aussi tu veux ce summer camp là bas. Il paraît que c'est un pays magnifique en plus, encore mieux que les Etats-Unis. Bien sur, je manquerai ça pour rien au monde. Celui de l'an dernier tu étais arrivée au début du mois d'août, donc à la fin de l'été et des épreuves. T'avais profité plus de la fête et de faire des connaissances que du summer camp en lui même. Ca comptait donc pour du beurre. Tu le suivis alors jusqu'au bureau de son patron, écoutant la conversation entre les deux hommes. L'un négociant pour que tu restes, l'autre râlant de ton incruste. Au final c'est le mather qui gagne et tu le suis, main dans la main. Ce contact qui t'électrocute alors que ce n'est pas la première fois que vous vous tenez la main. Perturbée, tu mets du temps à répondre à la question du vert. Dieu merci il ne capte pas. Surement pas. T'as une tête à te défiler ? Plus joueuse et sérieuse que toi, y a pas. Pour faire distraction, tu réponds par une plaisanterie, l'humour étant une bonne arme pour détourner tout sujet. Toi t'as quelque chose à me demander le taquines-tu face au compliment qu'il te fait. Tu attrapes ta tenue et l'enfiles par dessus la tienne tandis qu'il répond au fait d'attirer les clients avec ton sex appeal. T'as quelque chose de prévu après ? Tu ne penses pas du tout au fait qu'il compte finir votre "soirée imprévue". Tenue enfilé, Denys t'offre son cul en gros plan quand il enlève son pantalon. Et c'est pas déplaisant à voir. C'est quoi que cette pensée ? Je te suis. Je suis ton assistante mais n'en profite pas trop hein Tu voulais vraiment l'aider, pas servir juste de pot de fleurs. Encore dans le vestiaire, tu t'avances derrière lui, pose tes mains sur ses épaules et dans un élan, sans le prévenir, tu sautes sur son dos afin qu'il te porte. En avant mécano dis tu en riant, tout en passant tes bras autour de son cou pour bien te tenir et éviter la chute.

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Quand il te parla de cet été et de vouloir aller voir son frère en Australie, toi tout ce que tu voyais c'e Je rigolai en entendant Ash adhérer à mon idée d’un SC australien… Sauf que j’étais pas sûr qu’une destination si lointaine soit dans les budgets des organisateurs. A vrai dire, j’étais même pas sûr que ça soit dans mon budget à moi. Il allait falloir économiser si je voulais vraiment me rendre là bas. Le billet d’avion n’était pas donné. Raison de plus pour ne pas sécher le boulot ce soir. Je demandais ensuite à Ash si c’était dans ses plans de participer au SC, elle me le confirma. « Ca fait partie du package –étudiant d’Harvard-. » Le spring break, les confréries, les soirées étudiantes… C’était les incontournables. La discussion toucha à sa fin lorsque le garage se dessina devant nous. Petite discussion tendax avec le boss, qui ne semblait pas d’excellente humeur et sans attendre mon reste, j’entraînais miss Strauss avec moi dans les vestiaires. Je ne sus pas interpréter l’étrange expression qu’elle afficha pendant une fraction de secondes, est-ce qu’elle se défilait ? Elle retrouva vite le sourire en infirmant ma question. J’attrapai un bleu de travail, qui serait probablement un peu grand pour la jeune femme, la gratifiant d’un compliment au passage, ce qui éveilla les soupçons de la miss : j’avais quelque chose à lui demander. Un rire s’échappa de mes lèvres : « Tous les compliments ne sont pas intéressés Ash. Mais si tu veux dis toi que c’est pour les futurs coups de pouce que tu vas me donner. » Enfin, qu’elle joue pas trop les aimants à clients, parce que sinon on allait devoir rester jusqu’à tard ici. Mes mots l’intriguèrent et elle m’interrogea sur mes plans : « Y’a une jolie blonde qui m’a promis une soirée télé/bière/chichon. » soufflai-je alors avant de me tourner vers mon casier, d’hésiter quelques secondes… Je n’allais pas demander à Ash de sortir juste pour retirer mon fute et enfiler mon bleu, c’était ridicule, surtout qu’elle en avait vu bien plus de moi tout à l’heure… Pourquoi fallait encore que j’y repense d’ailleurs ? Je zippai ma tenue en me redressant, me tournant ensuite vers mon assistante de la soirée qui insistait pour que je ne profite pas de la situation. J’explosais de rire en sentant la jeune femme grimper sur mon dos. Mes mains glissèrent pour attraper ses genoux et avançai vers l’atelier, consultant la liste de missions que mon patron m’avait attribué pour aujourd’hui : révision pour Mr Anderson. Vidange de la BMW de Mr Miller et enfin changer le pneu d’un vieux 4x4, ainsi que deux/trois autres bricoles. Je reposais mon amie doucement au sol en annonçant : « Bah ça va, on devrait pas finir trop tard. »

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Tu avais définitivement hâte d'être au summer camp. Hâte de le vivre du début jusqu'à la fin, ayant eut un léger goût du summer camp l'été dernier. Puis tu allais le passer avec tes meilleures amies ainsi que Denys, de quoi bien promettre. Oui, pas question que le jeune homme ne soit pas de la partie. Deux mois loin l'un de l'autre tu ne l'envisageais pas. Les sms c'est bien, Skype aussi, les photos également, mais ça ne vaut pas des journées et soirées passées ensemble, plutôt qu'à travers un écran. Vous êtes finalement au garage et la "négociation" faite avec son patron, direction les vestiaires pour enfiler la tenue de travail. Les taquineries continuent et Denys te fait ainsi un compliment auquel tu réponds par une autre taquinerie. Non il n'a rien à demander, mais ceci sera un peu comme pour te remercier de ton aide. Tu souris simplement et tu enfiles ta tenue, discutât du fait d'attirer des clients. Chose que ton meilleur ami ne souhaite pas trop non plus, préférant ne pas finir tard. Tu en conclus qu'il a quelque chose à faire après le travail, en effet, il prévoit de faire cette soirée bière, joint et films. Un grand sourire se dessine sur tes lèvres. Tu ne pouvais pas souhaiter meilleure réponse. Je crois que cette jolie blonde a beaucoup de chance. Sincèrement. Prêts, en tenue de combat, tu sautes sur son dos pour qu'il te porte jusqu'à la sortie des vestiaires. Souriante et joyeuse, tu passes un agréable moment et t'as certainement pas envie que cette journée s'arrête. Tu regardes par dessus son épaule quand il check les choses à faire, puis il te dépose au sol, t'assurant que ça ne devrait pas être bien long. Cool, ça veut dire qu'on sera bientôt de retour au loft pour notre petite soirée sympa. Et autant dire que tu t'en impatiente. On commence par quoi ? Dit moi et je te suis. Profite c'est la seule fois où tu pourras me donner des "ordres" et que je vais les suivre sans rien dire. T'as fait des guillemets avec tes mains en prononçant le mot ordre parce que t'aimes pas ce mot. Les règles c'est pas ta tasse de thé. Plus on va te dire de faire quelque chose et moins tu vas le faire. Mais là, pour le poste de Denys et pour la soirée à venir, tu vas te montrer très sage et bonne élève. Tu l'as déjà fait ici, au garage ? Tu parles de faire l'amour bien entendu. Question sortie de nulle part mais qui t'es venue soudainement a l'esprit. Tu te mets à penser que ça doit avoir carrément son effet, son excitation de le faire là, surtout avec un mécano, en tenue de travail. Tu prends note de cette idée.

Dans les vestiaires, je lui soufflai l’avertissement de ne pas trop attirer de clients quand même : pas envie de faire des heures sup, et comme ce n’était pas assez clair que j’avais bien envie de finir la soirée comme elle l’avait suggéré, tous les deux, décontrac’ à l’appart, je remis sa promesse sur le tapis. Elle comprit l’allusion et un large sourire se dessina sur ses lèvres. Désormais tous les deux prêts, c’est avec la miss qui sautait sur mon dos qu’on fila en riant comme deux gosses vers l’atelier. Petit coup d’œil à la liste qu’avait dressé mon boss, et je reposais Ash au sol en annonçant qu’on devrait vite être quittes. Le –on- de sa question m’arracha un nouveau rire : « Non mais t’es sérieuse alors, tu veux vraiment te salir les mains ? » Bon la révision, c’était pour moi, parce qu’on engageait la responsabilité du garage et qu’Ash n’était pas officiellement une salariée ici alors… Mais pour les deux autres manip, je pouvais la mettre à l’épreuve surtout qu’elle soulignait que ça serait bien la seule fois où elle obéirait à mes ordres. « Me dis pas ça, je vais en profiter. » me marrai-je avant de lancer, du coup : « J’aimerais bien que tu me prépares un petit café… Ca marche ça ? » pouffai-je, pas vraiment sérieux, même si j’avais véritablement coutume de ne jamais commencer mon taf sans me prendre un café habituellement. Disons que ce soir, c’était différent. Je ne voulais pas qu’Ash me prenne pour un tire au flanc et puis je me disais que le plus tôt on s’y mettait, le plus tôt on serait libre pour finir notre soirée ensemble. « Vidange en prem’s. » annonçai-je du coup, plus sérieux cette fois. J’avançai jusqu’à la Bmw, me plaçai côté conducteur, actionnant le contact avant d’avancer le véhicule jusqu’au pont élévateur. Descendant ensuite, j’actionnais le mécanisme pour lever suffisamment le véhicule afin qu’on ait accès au carter d’huiler. « Tu veux t’en charger alors ? » fis-je à la jeune femme avant de pousser des yeux en entendant sa question. Surprenante. « Pourquoi tu me demandes ça ? » demandai-je alors, en regardant ailleurs, soudain un peu mal à l’aise… Est-ce qu’elle repensait à notre moment de tout à l’heure ? Est-ce qu’elle avait soudainement envie de le refaire ?  

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Tu descends de son dos et tu lui demande par quoi vous allez commencé. Tu comptes bien l'assister, faire tout ce qu'il te demande, mais qu'il n'en n'abuse pas trop car tu vas pour une fois suivre les "ordres" qu'on te donne. Ca sera rare, d'habitude tu fais ce que tu veux et si on te dit quelque chose tu fais le contraire limite. Mais là votre soirée est en jeu, tout comme son travail. Pas question de le faire virer, c'est ton meilleur ami, tu veux son bien pas qu'il soit dans la merde. Et ça le surprend que tu sois sérieuse, que tu veuilles vraiment lui donner un coup de main. Ben bien sûr Den', tu crois que je vais te regarder tout détruire ? le taquines tu avec un petit rire. Tu croyais que je plaisantais ? Tu sais que..., tu te rapproches de lui pour chuchoter, ... je fais des courses illégales ? T'es certaine qu'il l'ignore désormais vu qu'il ne te croyait pas que tu allais vraiment lui apporter ton aide. Et t'as juste hâte de voir sa réaction alors tu t'écartes pour mieux observer son visage. Ouais qui le croirait que toi tu fais des courses de voitures ? Ca avait bien surprit Tate, qui t'avait alors testé en t'emmenant sur un circuit pour te faire tester une petite beauté. Il te demande alors un café et tu hausses un sourcil, un sourire au coin des lèvres sachant qu'il te taquine juste. On a pas le temps pour le café, le massage ou autre. Non que tu refuserai de lui faire l'un ou l'autre, tu le ferai avec plaisir parce que t'es toujours dévouée pour tes amis, mais là il a dit qu'il fallait pas perdre de temps et une soirée vous attend. Il propose ainsi de commencer par la vidange. Tu le regarde avancer la voiture sur le pont élévateur, en descendre, puis faire lever celui ci pour avoir assez d'espace. Et quand il te propose de t'en occuper, tu fais un sourire et tu attrapes une série de clé afin de trouver la bonne pour dévisser l'écrou de vidange. En même temps tu lui poses une question soudaine sur s'il a déjà fait l'amour ici, au garage. Tu la pris par surprise, puisqu'au lieu de te dire oui ou non, il s'interroge sur la raison de cette question. Ce que tu conclus par un oui de sa part. Ca veut dire oui ? C'est comment ? Parce que je suis en train de me dire que ça doit être excitant de le faire dans un garage. Le risque d'être surprit, puis avec un mécano, en tenue, ça doit être quelque chose, ou je regarde trop la télé avec les clichés de ce genre. Tout en lui expliquant ta question, tu te diriges sous la voiture, tu trouves le carter et tu essayes les clés pour trouver la bonne. Une fois trouvée, tu dévisses l'écrou, tu tournes celui ci quelques fois et tu tournes la tête vers Denys. Donne moi un récipient, ça va couler. Tu veux bien l'aider, te salir les mains mais pas question de te prendre l'huile sur toi. Tu tends ta main afin qu'il te passe quelque chose et tu t'éloignes alors pour après lui laisser changer le joint de vidange. Impressionné hein ?

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« Tout détruire, tout détruire… Je bosse ici depuis juin dernier et je me suis bien débrouillé tout seul jusqu’ici… » répliquai-je alors, curieux et surpris quand même de constater qu’elle envisageait sérieusement de me donner un coup de main pour mes différentes missions de la soirée. Je la détaillais, intrigué, alors qu’elle commençait une phrase en s’approchant avec un petit air énigmatique, approchant sa bouche de mon oreille pour m’y murmurer un secret. L’étonnement se lut sur mon visage alors qu’elle s’écartait. « T’es sérieuse ? Depuis longtemps ? Où ? Quand ? » Un mélange d’admiration, de curiosité, cachant difficilement mon enthousiasme. Ash n’était définitivement pas une nana comme les autres, elle était surprenante. Forcément, je pouvais me brosser pour la voir jouer les bobonnes qui servait le café et me cirer les pompes, non. Elle, elle avait pas peur de se salir les mains, s’activer sur les moteurs et d’ailleurs j’annonçai la couleur : vidange en premier lieu… J’allais chercher la fameuse BM de mon client, commençai à la faire monter avec le mécanisme prévu pour, permettant qu’on ait accès au carter d’huiler, perturbé par sa question soudaine.  Pourquoi elle me demandait ça ? J’avais encore des flashs de ce que l’on venait de faire en tête, moi il m’en fallait pas beaucoup plus pour me troubler. Sauf que la blondinette interpréta ma non réponse comme un oui. « Mais attends, attends… J’ai pas dit oui. T’es pas possible… » rigolai-je avant de reprendre mon sérieux pour raconter : « Je l’ai jamais fait, mais… J’aurais pu. » Je repensais à Nina, parmi les premières clientes avant l’été. La demoiselle m’avait fait du gros rentre dedans à l’époque, mais comme je venais fraichement d’arriver ici, je n’avais pas osé profiter de mon statut de mécano pour draguer, même si j’avais essayé de me rattraper et de tenter ma chance ensuite, quand j’avais recroisé la jeune femme pendant le SC. Quand Ash partit dans son délire, fantasmant sur la tenue de mécano, le lieu atypique, l’excitation que cela devait procurer, je me moquai : « Tu veux que je t’arrange le coup avec mon boss c’est ça ? T’as flashé sur lui ? » Je l’observais faire, ses gestes assurés, son savoir faire, tendant le bidon vide pour récolter l’huile souillée. « Très impressionné. Tu vas vraiment me piquer mon taf en fait c’est ça ? Moi qui me pensais le bricolo de l’appart… »

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Depuis que je suis arrivée ici, j'en faisais avant mais sur des circuits de courses, du légal, mais ça c'est encore mieux. Par le "ça" tu entendais les courses illégales évidemment. Y avait tout ce que tu aimes dedans : la vitesse, les voitures, l'adrénaline, l'enjeu, les hommes et l'argent. Le combo parfait. Si tu veux tu pourras venir avec moi un jour. C'était pas le premier que tu avais emmené et c'était comme ça que tu avais connu Dante, avant qu'il vienne dans ta chambre à la mather suite aux incendies. Vous passez finalement au travail, Denys se chargeant de mettre la voiture en place et te laissant l'opportunité de faire la vidange, chose que tu refuses pas. Tu te diriges sous la voiture tout en te renseignant sur une question d'ordre intime à ton meilleur ami. Comment ça tu aurais pu ? Qui est la chanceuse qui a failli avoir cette honneur ? Et sans même t'en rendre compte tu avouais que ouais elle aurait eut de la chance de le faire dans ce garage et avec lui. Mais il finit par parler de son patron et d'un potentiel intérêt que tu aurais pour lui. Tu fais semblant de vomir, mettant ton doigt dans ta bouche. Tu sais bien que j'ai meilleur goût niveau hommes. Que je fais dans le haut de gamme. Tu t'étais toujours fait des mecs bien foutu et canons. Pas des vieux moches ! Puis tu pris soin de la vidange, faisant tout le nécessaire en continuant votre discussion, finissant par lui demander un récipient et le laisser prendre le relai. Non je m'y connais qu'en voiture, je te laisse les robinets, les ampoules et tout le tralala dis tu avec un clin d'œil au mather, attendant la suite du travail.

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 Découvrir cette autre facette d’Ash, les courses clandestines, le secret, ça avait le pouvoir de forcer mon admiration… Sauf que je n’avais clairement pas besoin de ça, d’avoir encore plus les yeux qui brillaient quand je la regardais… Mauvais plan et pourtant, la curiosité était plus forte et je ne pus m’empêcher d’hocher la tête : « Oui, faudra vraiment que tu m’emmènes avec toi. Maintenant que je le sais, t’as pas le choix. » Et en attendant sa démo derrière le volant, c’est en tant que mécano que la demoiselle s’illustra et m’impressionna. Un jeu d’enfant, pour elle, cette vidange. Elle arrivait même à me questionner sur mes exploits sexuels en ces lieux. Jamais sur le lieu de travail, c’était la règle, même si oui, le bleu de travail et le fantasme du mécano avait parfois fait son petit effet, donc j’aurais eu l’occasion. « En fait en juin dernier. Une cliente m’avait fait du rentre dedans assez clair, mais je venais d’arriver ici, je voulais pas me faire prendre par mon boss et risquer de perdre mon job… » D’ailleurs, on s’était revus ensuite, la demoiselle et moi, pendant le SC et on avait flirté pas mal mais on s’était perdus de vue ensuite. Dommage… « Nina. Elle est étudiante à Harvard aussi. Mais on ne se voit plus. » Je m’amusais à taquiner ma coloc sur le coup de cœur qu’elle aurait soit disant eu pour mon patron, rigolant à sa réplique. Vidange terminée, elle se tourna fièrement vers moi, annonçant qu’elle me laissait les bricolages au loft. « Bon go, on change le pneu. » J’attrapai une clé manuelle, et désignai le 4x4. Monté sur cric, le véhicule attendait qu’on lui retire son pneu défectueux, dont les boulons étaient super serrés. « Allez montre moi tes biceps en action miss Strauss. » lançai-je à la demoiselle en lui tendant la clé et en attendant de la voir à l’œuvre, la laissant galérer un peu avant de lui révéler qu’on avait une clé mécanique, à air comprimé, pour ôter super facilement ce genre d’écrous.

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Me dit pas que c'est une eliot ? La meilleure amie de Lucky. Tu ne connais qu'elle avec ce prénom à Harvard. Certes tu connais pas tout le monde mais avec la chance que tu as et vu comme le monde est petit, tu t'attends à ce que ce soit elle. Une des missions du mather terminait, il est temps de passer à la suivante : la roue du 4x4. Trop épaté par ta prouesse sur la vidange, voilà qu'il te laisse faire le boulot sur la roue de la voiture. En fait c'est toi qui fait tout son travail quoi, mais ça te plaît bien. T'aimes bien clouer le bec aux gens en leur montrant que tu sais faire des choses auxquelles ils ne s'attendront pas une seconde. Tu prends la clé et tu commences à tourner pour desserrer les boulons. Une fois. Deux fois. Trois fois. Impossible, tu serres les dents, tu tiens même avec les deux mains mais rien à faire. C'est seulement après avoir galéré comme une andouille qu'il t'annonce la supercherie. Ah ah. Un petit regard noir, tu te redresses et viens lui mettre une tape sur l'épaule. Je te fais tout le travail et en plus tu me joues des mauvais tour, pire que ton boss le taquines tu. Tu veux boire ? Sans attendre sa réponse tu te diriges vers une fontaine à eau amovible. Tu te serres un verre, puis un second pour Denys. Tu bois le tien sur le chemin et à hauteur de ton meilleur ami, tu lui tends le gobelet en plastique. Quand il s'apprête à le prendre, tu donnes un à-coup afin que l'eau se déverse sur son haut. T'es rancunière et t'aimes la vengeance, pas ta faute...

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  « Je ne sais pas sa confrérie, on s’est connus au summer camp. » Là bas, pas de couleur, pas d’étendard, pas de confrérie. « Mais il me semble que si, c’est une Eliot. Me frappe pas. » Parce que oui, j’avais eu une fâcheuse tendance à les collectionner cet été. Entre Meleya, Hippo, Gabrielle… Mais en même temps, Ash aussi avait son Eliot en tête, ce type là, Tate. La deuxième mission de ma soirée consistait à s’occuper des roues d’un 4x4. Les énormes écrous étaient plus que serrés et Ash galéra un petit moment avec la clé pour essayer de les retirer avant de me voir me foutre d’elle. « On a une clé mécanique… » expliquai-je en me marrant. « Attends, je m’en occupe pour me faire pardonner. » soufflai-je alors qu’elle se chargeait de nous ravitailler en eau. Je me penchais vers les pneus, dévissant les boulons avec aisance, ayant l’outil adéquat pour. Elle revint ensuite vers moi avec un verre d’eau, je tendis naïvement la main en la gratifiant d’un : « Merc… » qui mourut sur mes lèvres au moment où elle me balança le contenu du verre sur moi, me trempant. « Tu ne perds rien pour attendre… » me marrai-je une fois la surprise de cette –douche- passée. Je retirai les manches de mon bleu, virai mon T shirt mouillé et courus pour attraper carrément le jet d’eau… Les grands moyens carrément.

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