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« Parce que tu crois que cela ressemblait à quoi ? Si je l’épousais pas, je restais en Namibie, à étudier dans une université qui n’a franchement pas le prestige d’Harvard, loin de ma famille. Et en l’épousant, je m’enfermais dans une vie maritale pour des années en sachant que je ne pouvais même pas la supporter… Pour moi, ça ressemble bien à une cause humanitaire » rétorqua-t-il avec un petit sourire. Mira n’avait pas conscience mais Bonaventure souffrait réellement d’être dans un mariage comme celui-ci. C’était un romantique, le mariage ce n’était pas quelque chose qu’il prenait à la légère et encore moins le fait de le bafouer en aimant une autre femme. Il aurait aimé que son premier mariage soit différent, qu’il soit réel et non mensonger mais il faut croire que toute sa vie n’est qu’une suite d’erreur et de mensonge. « Je m’en fais pas un devoir, loin de là. J’aime faire plaisir à ceux que j’apprécie ou que j’aime mais j’essaierai de me limiter pour pas non plus te rendre mal à l’aise » décide-t-il. Après tout, il faut savoir faire des compromis dans un couple mais ne dit-on pas que chasser le naturel et il revient au galop ?! Seul le temps pourrait lui dire si leurs différences allaient être une faiblesse ou une force.
En tous les cas, son petit portrait robot de l’homme lion collait bien à lui. Il pouvait au moins le reconnaitre. « Courageux, j’en suis pas certain… mais je vais te laisser y croire, c’est bon pour mon image » rigole-t-il de bon cœur avant qu’ils ne reprennent sur le sujet de Suzanne. Pour Bonaventure, il n’y avait rien de plus à dire. Sa femme était une maniaque du contrôle mais il espérait vraiment qu’elle tombe sur un homme capable de lui tenir tête et de lui faire entendre raison. C’était tout le mal qu’il lui souhaitait dans la vie. « Un anniversaire, ça se fête.. Tu n’y échapperas pas, on le fêtera ensemble cette année » décide-t-il et elle pouvait chouiner, le supplier, il ne manquerait pas une occasion de marquer le coup quitte cette fois-ci à passer outre ses refus de grandioses. « Petit cœur, tu parles à un mec qui travaille dans une morgue. Crois-moi, ce genre d’horreur est plus fréquent qu’on ne le pense. La semaine dernière, c’était une femme battue qui s’est retrouvé sur la table d’autopsie… Des cinglés, il en existe à tous les coins de rue mais je n’ai pas non plus envie de céder à la psychose. »
Le problème quand on joue à un jeu tel qu’action/vérité, c’est que certaines informations peuvent être compliquées à dire ou à entendre. Mira venait d’en faire l’expérience. « Ce n’est pas une histoire de confiance Mira. Il y a des choses dans ma vie que je n’assume pas ou dont je n’ai pas envie d’en parler. Regarde, tu ne me parles pas de ton passé… j’ai le droit d’avoir mes propres secrets n’est-ce pas ? J’ai joué le jeu aujourd’hui parce que je voulais te prouver que quoiqu’il arrive, j’ai confiance en toi. Ne me fais pas croire que tu n’allais pas reprendre une action… je commence à te connaitre petit cœur. Tu veux des confessions mais tu refuses de te livrer de ton côté. Ce n’est pas un reproche ni rien mais tu comprends que dans ce cas, que j’éprouve des difficultés à m’ouvrir. Je ne suis pas quelqu’un qui aime parler de lui mais je fais l’effort pour toi. Concernant ce sujet, je n’en dirais pas plus » dit-il avec le plus grand sérieux avant d’atténuer son discours en l’embrassant tendrement. « Et si on allait se mater un épisode ? Je pense qu’on a de quoi grignoter non ? » reprit-il, sa bonne humeur retrouvée. Mira allait devoir s’y faire, Bonaventure était ainsi : secret et renfermé.
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